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J.-C.-T. PARMENTIER (le général de division): L'alphabet géographique international.

E. LEVASSEUR, de l'Institut : L'Australasie (suite): les îles Fidji. C.-M. LE MYRE DE VILERS, résident général de France: Recents travaux topographiques sur Madagascar.

H. DE LA MARTINIÈRE : Cartographie générale du Maroc.
L. DELAVAUD: Le mouvement géographique.

L DRAPEYRON L'Ecole de géographie a la salle Gerson, le jour de la rentrée de la Faculté des lettres de Paris.

P. MOUGEOLLE: La géographie. Nouvelle méthode d'investigation historique.

H. MONIN: Une application de la méthode géographique à l'histoire. La France et le ressort du Parlement de Paris en 1789.

Correspondances et comptes rendus critiques des Sociétés de géographie et

des publications récentes.

Nouvelles géographiques.

GRAVURES

Tamerlan et l'empereur mogol Akbar, d'après des manuscrits hindous. Guerriers rajpoutes.

Entrée du palais des rois mogols à Delhi.

PARIS

INSTITUT GÉOGRAPHIQUE DE PARIS

CH. DELAGRAVE

15, RUE SOUFFLOT, 15

Droits de traduction et de reproduction réservés

Nos lecteurs, dont l'abonnement vient d'expirer, qui n'auront fait parvenir aucun avis dans le courant de janvier, seront considérés comme continuant leur souscription et recevront une quittance qui leur sera présentée, soit par le porteur à Paris, soit par l'intermédiaire de la poste dans les départements. Les abonnés de l'étranger sont priés d'envoyer le montant de leur abonnement en mandat-poste.

ÉTUDES

SUR

LA TURQUIE D'EUROPE

LA BULGARIE

LA ROUMÉLIE ORIENTALE, LA SERBIE, LA BOSNIE, L'ALBANIE
LA GRÈCE, LA ROUMANIE

PUBLIÉES

PAR LA REVUE DE GÉOGRAPHIE

Le traité de Berlin étant le principe de toutes les complications et la base de toutes les discussions actuelles concernant la question d'Orient, il convient de se référer aux études fondamentales que feu M. Ernest Dottain (des Débats) lui a consacrées dans nos livraisons d'août et de septembre 1878 (avec 3 cartes par M. Ch. Périgot). C'est M. G. Guibal, professeur d'histoire à la Faculté des lettres d'Aix, qui, le premier en France, attira, avec une profonde sympathie, l'attention publique sur les Bulgares (Revue de Géographie de septembre 1877). La Revue doit des articles fort intéressants sur la Serbie à M. Levasseur, de l'Institut, et à M. Louis Leger, professeur au Collège de France. M. J. Carlus a traité des Albanais; M. E. Ruelle, des Grecs. Le regretté M. A. Ubicini, celui de nos compatriotes qui connaissait le mieux les diverses populations de la péninsule des Balkans, a publié dans nos colonnes des études vraiment magistrales sur La Bosnie avant et après le traité de Berlin (septembre 1882, juillet et août 1883), et sur la Roumélie orientale (février et mars 1880). Enfin l'étude de M. J. Mourier sur Batoum et le Bassin du Tchorok (juillet-août 1886) fournit les renseignements les plus abondants et les plus précis sur une question tout récemment soulevée : « Batoum port franc ou port militaire ».

On voudra certainement relire le Grand dessein secret de Louis XIV contre l'Empire ottoman, texte inédit qu'a publié, avec commentaire, la Revue de Géographie (juin et juillet 1877), et le Voyage, également inédit, du comte d'Hauterive, en 1785, il y a juste un siècle, de Constantinople ȧ Jassy, paru dans ce même recueil.

Librairie CH. DELAGRAVE, éditeur, 15, rue Soufflot, Paris

LA REVUE DE GÉOGRAPHIE

Paraît tous les mois, par livraisons de 5 à 6 feuilles grand in-8 raisin, format de nos grandes revues littéraires, et forme, à la fin de l'année, deux beaux volumes d'environ 500 pages chacun, imprimés sur beau papier en caractères neufs.

Nous donnons régulièrement des cartes exécutées avec soin. Le prix de l'abonnement est de 25 fr. par an pour Paris; de 28 fr. pour les départements et les pays faisant partie de l'Union générale des postes. - Pour les autres pays, les frais de poste en sus. Prix d'un numéro séparé : 3 fr.

Pour les abonnements, s'adresser à M. CHARLES DELAGRAVE, éditeur de la Revue de Géographie. Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé franco à M. L. Drapeyron, 55, rue Claude-Bernard, ancienne rue des Feuillantines.

Il sera rendu compte de tout ouvrage dont deux exemplaires seront envoyés au bureau de la Revue.

Les annonces sont reçues, 15, rue Soufflot,

L'ALPHABET GEOGRAPHIQUE

INTERNATIONAL'

I

Transcrire les mots d'une langue au moyen des caractères alphabétiques d'une autre langue constitue certainement un des problèmes les plus intéressants et en même temps les plus ardus que puisse se proposer le linguiste ou le géographe. Cela est vrai même quandil s'agit d'idiomes se servant en apparence des mêmes lettres, par exemple des différentes langues européennes qui s'écrivent au moyen des caractères que nous a légués le monde romain, ou des langues asiatiques employant les caractères de l'alphabet arabe. La communauté d'alphabet n'est, en effet, qu'apparente puisque la même lettre prend des valeurs très diverses dans des langues différentes, et que pour chaque langue européenne on a arbitrairement inventé des agrégations de lettres destinées à représenter les articulations simples qui manquaient au latin, par exemple ch en français, sh en anglais, sc en italien devant e ou i, sj en suédois, pour une seule et mème articulation. La difficulté est plus grande encore quand il s'agit de traduire en caractères latins les mots de langues telles que l'arabe, le turk, l'hindoustani, le chinois, dont le système alphabétique est complètement différent de celui des langues européennes, ou encore de représenter les sons des peuplades sauvages qui ne connaissent pas l'écriture.

Ce n'est pas d'aujourd'hui que les linguistes et les géographes se trouvent aux prises avec cette difficulté. Mieux que personne les Anglais ont pu en reconnaître toute la gravité quand ils ont dû rendre les noms de leurs possessions de l'Inde au moyen de leur alphabet d'un vocalisme si imparfait. Aussi, dès 1788, sir William Jones, président de la Société asiatique du Bengale, s'est-il efforcé — le

1. La question de l'alphabet géographique international étant à l'ordre du jour, nous avons pensé ne pouvoir mieux faire que de prier M. le général Parmentier de la traiter pour les lecteurs de la Revue. Il a bien voulu se rendre à notre désir en nous envoyant la remarquable étude qu'on va lire. L. D.

REVUE DE GÉOGR. - JANVIER 1887.

1

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premier, je pense, d'une manière scientifique de résoudre ce difficile problème dans son remarquable traité Sur l'orthographe des mots asiatiques en lettres latines1. Il a posé d'excellents principes, notamment celui que toute articulation simple doit être représentée par une seule lettre de valeur invariable; il donne aux voyelles, non leur valeur alphabétique anglaise, mais celle qu'elles ont en italien et en allemand; il proscrit les signes entièrement nouveaux et se prononce en faveur de l'emploi de lettres latines modifiées dans leur valeur par des signes diacritiques, pour rendre les articulations manquant à la langue anglaise. Ces principes sont si judicieux qu'aujourd'hui encore on ne peut que les adopter si l'on veut arriver à un système de transcription rationnel et durable. Malheureusement le savant Gilchrist publiait, à peu près en même temps, de nombreux travaux sur l'hindoustani, de sorte que sa transcription si défectueuse de ce pour i, oo pour ou, ou pour a-ou devait entacher pour longtemps les noms indous.

2

La difficulté que les Anglais ont rencontrée dans l'Inde s'est reproduite dans toute sa force, lors de la célèbre expédition d'Égypte, quand les savants français qui en faisaient partie ont dû rendre dans leur langue les milliers de noms arabes qui se présentent dans leur description de l'Égypte et sur les cartes qui l'accompagnent. Une commission nommée en 1803 prit pour base de son système de transcription les propositions faites par Volney dans sa Grammaire arabe publiée en 1795. Ce système est loin d'être satisfaisant, et Volney, qui avait fait partie de la commission, reprit la question et publia en 1818 son Alphabet européen appliqué aux langues asiatiques. Son système de transcription, peu méthodique et extrêmement compliqué, est justement tombé dans l'oubli.

Bien d'autres tentatives analogues et également infructueuses ont été faites depuis.

Le premier système de transcription vraiment méthodique est

1. On the Orthography of Asiatic Words in Roman Letters. Asiatic researches, vol. I. 1788. Réimprimé à Londres en 1799.

2. Chaque voyelle anglaise ayant trois ou quatre sons différents, Gilchrist s'était décidé, pour éviter toute équivoque, à adopter ee et oo qui ont à peu près toujours la valeur de i et ou; mais outre l'inconvénient d'employer deux lettres pour un son simple, ces doubles lettres représentent en anglais des voyelles longues et rendent mal, par conséquent, les i ou ou brefs dans les noms de l'Inde.

Le dictionnaire hindoustani de Gilchrist (English and Hindoostanee Dictionary) date de 1787. Sa grammaire (Grammar of the Hindoostanee language) a été publiée à Calcutta en 1796.

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