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MÉTÉOROLOGIE.

Il y a plusieurs manières de former l'année météorologique en ce qui concerne les pluies, cela dépend de ce qui se passe dans chaque pays; mais le public compte d'après le calendrier, c'està dire, du premier janvier au 31 décembre.

Je crois que ce mode est défectueux et va mal à notre climat. En effet, dans notre région, nous n'avons, en général, pas de pluies sérieuses pendant les trois mois d'été et, durant ce laps de temps, nous n'avons d'autre eau que celle des sources, des puits et des citernes. Il arrive même souvent que les pluies de la fin du printemps et celles du commencement de l'automne, quand nous sommes assez heureux pour en avoir, ne sont d'aucun secours pour l'alimentation des sources et des puits. L'eau qu'elles peuvent nous donner est bientôt évaporée sous l'influence d'un soleil ardent et par les courants d'air sec qui circulent régulièrement à la surface de notre sol, sans compter le vent du nord-ouest qui très souvent succède immédiatement à la pluie et sèche tout sur son passage.

Par suite, nous ne pouvons compter pour notre alimentation d'été que sur la provision d'eau de l'hiver. Les pluies qui nous arrivent assez ordinairement pendant cette saison ou, pour parler plus exactement, vers la fin et au commencement de chaque année, sont les seules qui forment l'approvisionnement qui nous est nécessaire pour notre alimentation, nos arrosages, nos usines

et l'assainissement des rues. Dès lors il me semble qu'il serait plus logique de former l'année météoralogique de juillet à juillet que de janvier à janvier.

Et remarquez bien ceci : en comptant du 1er janvier au 31 décembre de chaque année, il peut arriver que l'observation donne une grande abondance d'eau à une année durant l'été de laquelle on aura souffert de la sécheresse, et cela parce que les pluies seront tombées en automne de la même année, tandis qu'on n'en aura pas eu au printemps, ni même l'hiver précédent et on verra figurer sur les états d'observation disette d'eau et abondance de pluie, anomalie qui aura besoin d'explication; vice versa, on pourrait avoir abondance d'eau en été dans une année où il n'aura pas plu, parce que les eaux sont tombées avant la fin de l'année précédente et que l'approvisionnement se maintiendra longtemps.

Rigoureusement l'année pluviométrique devrait aller de septembre à septembre, si on se plaçait au seul point de vue de nos besoins d'eau, parce qu'alors l'année comprendrait tout notre temps de sécheresse et à peu près tout celui des saisons de pluie. En comptant, ainsi que je vais le faire, de juillet à juillet, j'ai pour but de comprendre dans l'année, ainsi faite, toutes les pluies d'hiver.

J'ai relevé, sur mes propres observations météorologiques, les quantités de pluies tombées durant une période de dix années et je les établis selon les deux systèmes :

1° Conformément à l'année civile, du 1er janvier 1866 au 31 décembre 1875;

2o D'après l'autre manière, du 1er juillet 1865 à la fin juin 1876. Voici les résultats obtenus :

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