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La maison de Me Ricard, surmontée d'une tour, était adossée aux remparts et avait accès sur les

fossés. On y avait établi un pont aux frais de la communauté.

50 Porte de Saint-Michel (8)..

Porte de la Mer (9).....

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(1) Pro una trabe de quercie (quernus) posita in castello Petri Blanqui, etc.

(2) Pro una trabe de quercie posita in castello magistri Alberti de Volta. 10 s. 8 d.

(3) Pro duobus cabrionis positis in castro Anthonii Andree. 4 s.

(4) Pro pretio trium tabularum de pino positarum in castello Bertrandi Dolmeli. 15 s. (5) Pro duobus cabrionis triginta palmorum positis in vergis pontis magistri Ricardi. Item pro duobis peciis de rove positis, etc. 3 fl. 12 s. 2 d.

(6) Pro uno cabriono de melene longitudinis XIIII palmorum posito in ponte Sancti Michaelis, grossos quator, etc.

(7) Petro de Colungis et Joh. Vial, ferratoris, pro fustaminibus per eos ferratis in opus poncium levadissiorum. 2 fl. 8 s.... Pro sex dietis factis in pontibus levadissiis. 1 fl. 8 s.

(8) Solvit Anth. Bolibardi, pro una dieta per eum facta portale Sancti Michaelis. 4 solid.

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(9) Pro fustamine posito in agredariis portalium de Mari et Sancti Michaelis et pro dietis factis in eisdem agredariis. 5 fl. 10 s. 8 d.

Report.......... 254

9 9

14 4 9

6o Palissade (1).

Total de l'article des fortifications..... 268 14 8

Les réparations exécutées aux portes de Saint-Michel et de La Mer sont sans importance. Une plus grande dépense est faite pour réparer la palissade du port. On comprend que cette partie des fortifications, constamment battue par la mer, était plus exposée à des dégradations que les autres. En un seul jour, au mois d'avril 1411, on fut obligé de remplacer 211 pieux.

Construction d'un Colhardus (Couilard)..... 66 fl. 10 s. 9 d.

Le Colhardus, Colhard ou Couilard en français, était un engin de guerre qui lançait de grosses pierres. Le prince Louis Napoléon en fait mention en ces termes dans ses Etudes sur le passé et l'avenir de l'artillerie.

«En Orient, comme en Europe, les grosses machines de siège étaient toutes à fronde, mues à bras ou à contrepoids, mais leurs noms. ont varié avec les pays, les époques et les détails de construction. Ainsi celles qu'on appelait trebuchet, pierrier, mangonneau, furent appelées au XIVe siècle, machina clypeus, par Valturius, et, en France, engins à verges ou couilards. On nous dispensera d'expliquer la conformité d'idée qui leur a fait donner ce dernier nom. » (2).

(1) 16 avril. Solvit Petro de Alpibus et Anthonio Boreli pro plantando dueentos undecim palmos plantatos in palaxiata et pro metreta vini. 9 fl. 8 d. etc.

(2) Etude sur le passé et l'avenir de l'artillerie, par L. N. Bonaparte. Paris 1846. 4 vol. in-4. Tome II, p. 36.

Le même auteur donne ensuite, d'après Gilles Colonna, mort en 1318, la définition suivante de ces engins.

« Les machines pierrières se réduisent à quatre genres et, dans toutes ces machines, il y a une verge qu'on élève et qu'on abaisse au moyen d'un contrepoids, à l'extrémité de laquelle est une fronde pour jeter la pierre. Quelquefois le contrepoids ne suffit pas, et alors on y attache des cordes pour faire relever la verge. Le contrepoids peut être ou fixe ou mobile. On dit le contrepoid fixe, quand une boîte est fixée invariablement à l'extrémité de la verge, et remplie de pierres ou de sable, ou de tout corps pesant (1). »

Le colhard construit, en 1410, par les Toulonnais, avait un contrepoids fixe, une boîte qui est désignée sous le nom de caysia dans le compte trésoraire de Louis Salvator.

On trouve, dans le même compte, des renseignements intéressants sur cet engin, qui n'est pas très connu.

1o La verge du colhard était formée du tronc d'un arbre qui devait avoir une grande dimension, si on en juge par son prix; il est payé 20 sous, alors qu'un chêne-rouvre et un hêtre ne coûtent que 8 sous les deux :

« Solvit Anthonio Fornerii, pro pretio unius arboris ab eo capte, de qua fieri debet virga colhardi, solidos 20.- Solvit Olirario Muti, pro pretio unius rove et unius faars positorum in colhardo. Sol. 8. ›

2. La fronde et le contrepoids, posés aux deux extrémités de la verge, sont ensuite indiqués: Solvit Anthonio de Soleriis, juniori, PRO FRONDA pro colhardo. fl. 1 sol. 8.- Solvit magistro Steph.

(1) GILLES COLONNE. De Regimine Principum. Liv. I. partie 3. p, 601. Rome 1607.

Gris, fusterio, pro quinque cabrionis XII palmorum positis in

CAYSIA COLHARDI. »

3o Les montants du colhard et la charpente accessoire (Pes colhardi, nécessitaient une grande quantité de bois: Solvit Johanni Cavallerie, fusterio, pro una dieta facta per eum, cum sua asina, eundo que, sicut fustum qui debet sustinere colhardum. - Guilhelmo Aycardi, pro pretio unius rove et unius faars positorum in colhardo. Michaelono de Sparonaute, pro una duodena tabularum pro colhardo. Magistro Stephano Gris, pro una pessia de pino duarum canarum et medie posita in colhardo, etc. »

La dimension de cette dernière pièce de bois, deux cannes et demie, fait supposer que le colhard avait au moins cinq mètres de hauteur. Du reste, on peut se former une idée de la grosseur et de la lourdeur de l'engin, par les moyens employés pour le transporter. Solvit nobili Vincenti de Sancto Petro, pro duobus diebus quibus vacaverunt sui boves tirando pedem colhardi 12 s.; Nobili Johanni Bernardi pro tribus diebus quibus vacaverunt sui boves ad trandum pedem colhardi, 15 s., pro illis de Revesto, pro bovis qui juvarunt ad tirandum colhardum, 1 fl. 8 s.; Johanni de Valentia, duobus diebus et media vacatis pro trando pedem colhardi, 15 s. »

4o La main d'oeuvre assez considérable indique également les fortes dimensions de l'engin. Indépendamment du maître colhardier, qui a surveillé l'ouvrage pendant 18 jours, les ouvriers charpentiers et autres y ont consacré une trentaine de journées. « Solvit magistro Michaelo de Sparonauto, magistro colhardi, in diminutione XVIII dietarum per eum factarum in colhardo, 2 fl. 8 s.; pro resta dietarum sibi debita, 3 fl.; pro ben asouida del colhart (sic), 12 s. 4 d.; solvit Johani Cavalieri, fusterio, pro resta XVII dietarum

48.

per eum vacatarum in colhardo, 8 s.- Item, pro una dieta, pro duabus dietis factis per eum cum Michaele, in colhardo, 8 s; pro quatuor dietis, 12 s.; solvit Anthonio Bolibardi, fusterio, pro tribus dietis, 12 s.; solvit magistro Petro Juliani, fusterio pro una dieta facta per suum filium, 2 s. 8 d.; solvit Petro Audiffreni pro tribus dietis, 12 sous; Johani de Massilia qui juravit ad dreysandum colhardum, 1 fl. 4 d.; pro dando potum (à boire) qui jurarunt ad dreysandum peonum colhardi, 2 s. 10 d.

D

5o Le fer et les clous. Un seul maître ouvrier est employé aux ferrures du colhard. Solvit magistro domino Pelati, fabro, in diminutione ferri per eum operati pro colhardo, floren. 6.- Item 5 f. 14 s. 11 d. - Item 9 s. » Les clous sont achetés par le maître colhardier. Solvit magistro Michaeli de Sparcnanto, magistro colhardi, pro tribus libris agutorum per eum captorum pro dicto colhardo, 4 s.; pro duabus libris grossorum agutorum, 2 f. 8 d.; pro una libra, 1 s 4 d.; pro tribus libris, 4 s.; pro 200 agutis, 5 s. 4. d. »

6o Le treuil et les cordes. Pour bander la machine, c'est-à-dire pour abaisser la verge, on se servait d'un treuil et d'une grosse corde. Ces deux objets sont mentionnés dans le compte de la dépense. « Pro duabus grosses torteyrieras positis in colhardo (1); pro una grossa corda pro dicto colhardo, 7 s. 8 d. Et plus loin: « Solvit Petro de Larissia et famulo nobilis Joh. Bernardi et Joh. Amati, fuerunt ad curandum turnum colhardi. »

qui

D'autres objets sont également indiqués: de l'étoupe, sparsina;

(1) La tourteiriero, dit le docteur Achard, dans son Dictionnaire provençal français,

est une charrette qui est attachée à une barre pour tirer et serrer les marchandises dont on la charge.» Tome II, p. 617.

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