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UNIVERSELLE,

ANCIENNE ET MODERNE,

OU

HISTOIRE, PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE, DE LA VIE PUBLIQUE ET PRIVÉE DE
TOUS LES HOMMES QUI SE SONT DISTINGUÉS PAR LEURS ÉCRITS, LEURS
ACTIONS, LEURS TALENTS, LEURS VERTUS OU LEURS CRIMES.

OUVRAGE ENTIÈREMENT NEUF,

RÉDIGÉ PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES ET DE SAVANTS.

On doit des égards aux vivants; on ne doit,

aux morts, que la vérité. (VOLT.)

TOME DEUXIÈME.
NEW YORK

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CHEZ MICHAUD FRÈRES, IMPRIM.-LIBRAIRES,
RUE DES BONS-ENFANTS, N°. 34.

LENOX LI

NEW YORK

UNIVERSELLE.

AMABLE (S.), curé de Riom en
Auvergne, dans le 5. siècle, et
le patron de cette ville. Selon Gré-
goire de Tours, il mourut en 464,
et fut enterré à Clermont; mais d'au-
tres écrivains prétendent qu'il mourut
en 475, et que son tombeau fut placé
dans l'église de St.-Benigne, à Riom.
Grégoire de Tours rapporte qu'il exer-
çait un grand pouvoir sur les serpents;
et il affirme en avoir vu lui-même un
exemple remarquable. L'abbé Faydit
dit que, depuis 1300 ans, on a vu
de nombreux effets de ce pouvoir mi-
raculeux.
D-T.

A

sous le règne du sulthan Sandjar. Ce prince, profondément afflige de la mort de sa sœur Mohi-mulk, ne pouvait trouver aucun poète qui célébrât dignement les qualités de celle qu'il pleurait; il se ressouvint du poète Amac, et lui ordouna de composer une élégie. Amac était alors dans un âge très-avancé, et en proie aux infirmités de la vieillesse. Il obéit cependant, et composa une élégie qui, au jugement de Sandjar, prince spirituel et bon litté rateur, était supérieure à toutes celles qu'on lui avait présentées. La princesse pour laquelle l'élégie fut composée était AMAC, célèbre poète persan, du morte jeune et dans la saison du prin5. siècle de l'hég. (11. de J.-C.), sur- temps. Amac saisit ce rapprochement, nommé Bokharaï, ce qui semble in-facile sans doute mais dont l'effet était diquer qu'il était né à Bokhara. I, et commença ainsi son poëme par jouit d'une grande faveur auprès de des vers qui rappellent les strophes céKheder Khân, qui avait rassemblé à sa lepres de Malherbe à Duperrier son cour beaucoup de poètes et d'hom- ami « Au temps, où la rose commence mes célèbres, dont Amac était comme le chef; ce qui attira sur lui des regards d'envie. Amac avait effectivement beaucoup plus profité que tous ses rivaux de la faveur et des bienfaits du prince. Il possédait un nombre considérable d'esclaves de l'un et de l'autre sexe, et avait dans ses écuries jusqu'à 30 chevaux de main richement enharnachés. Rachydy, poète persan, aussi célèbre que lui, et dont il était le protecteur, vint à bout, par ses intrigues, de le supplanter à la cour. Vers la fin de sa carrière, Amac rentra en faveur,

éclore dans les jardins, celle qui » était déjà épanouie s'est fletrie en un >> instant, etc.» Amac parvint à un âge très-avancé. Le plus célèbre de ses ouvrages est l'histoire en vers de Josephet de Zulykhâ, roman tiré de l'histoire de Joseph, telle qu'elle est rapportée dans le Coran. J-N.

AMAD-EDDOULAT. Voy. IMAD

EDDOULAH.

AMADEI (CHARLES - Antoine), médecin et botaniste de Bologne, sa patrie, vécut vers la fin du 17. siècle, et s'appliqua très-jeune à la connais

Venise, 1726, sous le nom anagram matique de Simonide da Meaco, qui renferme, lettre pour lettre, celui de Domenico Amadesi. La mort d'une épouse qu'il aimait, fut pour lui un triste et fécond sujet de vers. Ils furent publiés en partie par son ami Zanotti, à Bologne, en 1723; l'autre partie est restée manuscrite après sa mort, arrivée le 11 sept. 1730. - Il eut un fils, nommé LELIO ALBERTO, qui se distingua aussi par son érudition, et par son talent pour la poésie, et qui mourut en 1758, âgé de 66 ans. G—É.

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sance des plantes, sous la direction de Zanoni, son compatriote ; il ne se borna point à l'examen de leur structure extérieure; il étudia leurs plus petites parties, à l'aide du microscope, et devint si habile, qu'à la vue seule d'une graine, il reconnaissait de quelle plante elle provenait. Il s'appliqua aussi à dé couvrir toutes les espèces qui croissent dans son pays, et il en rencontra plusieurs de très-rares, dont on n'aurait peut-être jamais soupçonné l'existence dans ce climat. Il en trouva deux, entre autres, dont il ne put découvrir les noms, quoiqu'il eût consulté, à ce AMADESI (JOSEPH-LOUIS), citoyen sujet, les plus savants botanistes de son de Bologne, naquit à Livourne, le 28 temps, avec qui il était en relation. Ce août 1701, pendant un séjour passane fut que quelque temps après, qu'on ger qu'y firent ses parents. Son père reconnut, avec surprise, que l'une et étant alle habiter Ravenne, en 1718, l'autre se retrouvaient dans les régions il l'y suivit, et s'y fit tellement aimer équatoriales. Gaétan Monti en fit le su- par ses talents et ses bonnes qualités, jet de deux dissertations insérées dans qu'il fut successivement choisi pour les Mémoires de l'Institut de Bologne, secrétaire par trois archevêques de ce t. III et V; l'une d'elles nécessita la siége. Il fut mis, en 1734, à la tête formation d'un nouveau genre, sous du clergé de l'église de St.-Nicandre, le nom d'Aldrovanda, en honneur et nommé garde des célèbres archives de son compatriote Aldrovande. Vai- de l'archevêché de Ravenne. Il les mit nement Adanson a voulu rendre à Amaen ordre, en dressa une table exacte, dei le même honneur, en nommant et en tira une infinité de documents, Amadea le genre Androsace; coqu'il employa ensuite dans de savants dernier nom a prévaju. Amadei mourut ouvrages. Il devint un des citoyens les en 1720; il n'a point laissé d'ouvrages, plus considérés de cette ville, et fut et il était du petit nombre les savants l'un des fondateurs des réunions littémodestes qui, contents de faire des déraires qui se formaient dans le palais couvertes, laissent aux autres le sain de les publier. - Son fils, J.-J. AMADEI, aussi botaniste, et chanoine à Bologne, se distingua par ses profondes connaissances en bibliographie. D-P-s.

AMADESI (DOMINIQUE), naquit à Bologne, le 4 août 1657. Quoiqu'il fit Sonétat du commerce, il s'appliqua aussi aux belles-lettres, et surtout àla poésie. Lecélèbre J.-P.Zanotti, son intime ami, l'encouragea beaucoup à s'y livrer. Ses premiers essais poétiques se trouvent dans le recueil donné par le Gobbi,

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de savant marquis César Rasponi, et où l'on traitait toutes les matières relatives aux sciences et aux lettres. Amadesi fut envoyé jusqu'à quatre fois à Rome, par les archevêques, pour des affaires importantes, qu'il termina toujours heureusement. Il publia: I. en 1747, à Ravenne, De jurisdictione Ravennatum archiepiscoporum in civitate et diocesi Ferrariensi; II. en 1752, à Rome, De jure Ravennatum archiepiscoporum deputandi notarios etc.; III. ibid, en 1763, De comi

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