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ponse à l'écrit d'un chanoine | riations des Eglises protestantes, d'Annecy pour rendre odieux rendre odieux par des thèses intitulées : protestantisme.-Réponse Pirrhonismus Pontificius,Lugd. à la lettre de l'évêque de Bat. 1692. Bayle en fit l'éLucques aux familles origi- loge. Turretini alla en An-' naires de son diocèse pour gleterre en 1692, où il se fit les exhorter à la profession estimer des savans qu'il eut de la catholicité suivant la occasion de voir. Il eut des coutume de leurs ancêtres. relations intimes avec le doc-" TURRETINI (Michel) né à teur Burnet; il vit Tillotson Genève en 1646, professeur et Wake, et il fut même des langues orientales en orientales en présenté au roi d'Angleterre. 1676, mort en 1721. Turre-A Paris, Turretini étonna tini a publié La Croix des les Docteurs de Sorbonne jugemens de Dieu, in-8°.- dans une dispute publique Deux sermons sur l'utilité par la pureté avec laquelle des afflictions, in-8°. Ca-il parlait latin, par la profonthéchisme familier pour ceux qui commencent, in-12.

TURRETINI (Jean-Alphonse) né à Genève en août 1671, montra d'abord les dispositions les plus heureuses pour l'étude, et il eut les plus grands secours pour les développer. Robert Chouet lui enseigna la philosophie de Descartes. Sa famille lui offrait les plus grands modèles aussi, comme son père et ses prédécesseurs, il s'appliqua à la théologie, qui le rendit célèbre. En 1691, il se fit admirer en Hollande par son génie et son savoir: les savans qu'il y fréquenta devinrent ses amis. Bayle augura tout ce qu'il serait un jour. Turretini étudia l'histoire ecclésiastique à Leyde sous Spanheim, et il répondit, pendant son séjour dans cette Université, au livre fameux de Bossuet, des Va

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deur de ses argumens et sa manière polie de les proposer; il y fut recherché par les savans qui le virent, et Ninon de l'Enclos admira les grâces de son esprit. Enfin, Turretini revint à Genève; il fut reçu ministre du St.Evangile en 1694; peu de tems après il entra dans la compagnie des Pasteurs. En 1697 on lui donna la chaire de professeur en histoire ecclésiastique. En 1705 il fut fait professeur de théologie, et il mourut en 1737. Turretini est cité parmi les orateurs de Genève par son goût pour la simplicité. Il croyait avec raison que l'éloquence est dans les choses et que si l'on peut être distrait, étonné, touché même par des figures fortes et hardies, on n'est jamais convaincu que par des raisonnemens clairs, solides et méthodi

foule d'idées justes toujours avantageusement placées, et exprimees de la manière la plus précise, la plus nette et la plus énergique. On comprend facilement qu'il eut une très-grande correspondance avec plusieurs grands hommes; mais elle fut sur

ques. Il plaçait aussi la per-jet, elles ont le grand mé fection de l'art oratoire dans rite de le faire trouver d'ace genre de composition qui bord à celui qui les lit avec allierait la noblesse, la force attention. Cet ouvrage est et la solidité des idées à leur estimé. Les connaissances de clarté et à leur énergie. Alors Turretini étaient très-vastes. un sermon pourrait être à la Turretini fut non-seulement portée de tous les membres théologien et philosophe; il de l'auditoire qui l'enten-fut encore un historien érudrait et il les intéresserait dit et fidèle, un humaniste tous. Turretini introduisit la plein de goût, un antiquaire philosophie dans la théolo-célèbre; mais ce qu'il faut gie, qu'il dépouilla de la surtout admirer dans ses rouille scholastique dont elle écrits, c'est un jugement était enveloppée; il fit con- exquis, une logique severe, naître la force des preuves une méthode soutenue, une qui établissent la vérité du christianisme; il donna une idée nette de la religion na turelle et de ses principales verités; il enseigna dans ses leçons une méthode pour interpréter l'Ecriture-Sainte, et il joignit l'exemple aux préceptes. Enfin, il fit les plus grands efforts pour réunir les protestaus, pour repousser les objections des insité de Marbourg lui fit of crédules et pour augmenter la piété. Sa vie fut entièrement consacrée à l'étude, et ses occupations se tournerent toujours vers le plus grand bien des hommes, et surtout de ses concitoyens. Les thèses de Turretini sur lai dédia à son père, à l'âge vérité de la religion chré- de dix ans, Herculis vita ac tienne renferment tout се omnia egregia facinora in laqu'on a dit et pensé d'impor- tinam linguam versa, in-8°. tant sur cette matière; elles 1682. Il publia ensuite : Serle présentent avec intérêt ; mon sur la charité, in-4°. et, si elles n'expriment pas 1697, Dissertatio adversùs scrupuleusement tout ce qu'on evs qui statuunt quamcumque peut penser sur ce vaste su- religionem profitearis, perinde

tout très-soutenue avec Leibnitz et Bourguet. L'Univer

frir une chaire de théologie. Il fut reçu membre de l'Académie de Berlin, et eusuite de la Société pour la propagation de la foi. Turretini débuta de bonne heure dans la carrière des lettres;

cœe compendium, in-8°. 1736.

Duodecim dissertationes theologica de theologiâ naturali in unum collecta, in-8°. 1737. Duodecim Dissertationes theologica de veritate religionis christianæ in unum collecta, in-4°. 1737. - Orationes academica, in-4°. 1737. - Opera Turretini, tria priora volumina complectentia, in4°. 3 vol. 1737. On a imprimé après la mort de Turretini, Commentarius theore

esse, in-4°. Dissertatio de Christo audiendo, in-4°. 1711. Cogitationes de variis theo. logia capitibus, in-4°. 1711. Cogitationes de controversiis, traditionibus, superstitionibus, in-4°. 1713. — Cogitationes de religione et theologiâ, in4. 1713. Solutio quaestionis utrum ασύστατα proprie loquendo credi possint, in-4°. 1716. Dissertatio de articulis fundamentalibus, in-4°. 1719. Nubes Testium pro moderato et pacifico de rebus | tico-practicus in Epistolas ad theologicis judicio et instituen-Romanos, in-4°. Geneva 1741. dâ inter Protestantes concør

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TURRETINI (Samuel) he à Genève en octobre 1688, s'annonça de bonne heure par ses succès: il profita des leçons de son père; et, après avoir fait de grands progrès et des voyages utiles, il fut admis dans le saint ministère en 1713. Il obtint une place de pasteur en 1716; il fut professeur des langues orientales en 1718, et en théolo

diâ, in-4°. 1719. Sermon sur le Jubilé de la réformation de Zurich, in-4°. 1719. Dissertatio de commodis temporalibus pietatis, in-4°. Défense de la disser1720. tation de M. Turretini sur les articles fondamentaux de la religion, in-4°. 1727. Sermon sur l'inconvénient du Jeu, in-4°. 1727. Sermon sur le Jubilé de la réforma-gie en 1719; il mourut en tion de Berne, in-4°. 1728. 1727. Il a publié les ouvrages suivans: Disputatio de iis qui ultimis sæculis divinas revelationes jactarunt, in-4°. Genévæ. Theses de Lege naturali, in-4°. 1725.

Sermon sur la loi de la liberte, in-4°. 1734. Sermou sur le jubilé de la réformation de Genève, in-4°. 1736. -Historia ecclesiasti

VALADE,

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ALADE, (Jacques-François), de Toulouse, libraire et imprimeur à Paris à la fin du dernier siècle. Il connaissait très-bien son art, et la bibliographie ne lui était point étrangère. On lui doit le Catalogue de la Bibliothèque du Garde-des-sceaux Hue de Miroménil, Paris, 1781, in- | 4°. et le Catalogue de celle du lieutenant général de police, 1782, in-4°. Il prenait le titre de libraire du roi de Suède,qui l'avait gratifiéd'une medaille d'or représentant la liberté, frappée à l'occasion de la révolution arrivee en 1772. Valade mourut le 24 juin 1784.

VASSE,( madame de ) lisez WASSE, aj. (CornélieWouters de ), née à Bruxelles en 1739; elle fut mariée fort jeune au baron de Wasse, qui, ayaut un goût déterminé pour les voyages, lui fit parcourir une partie de l'Europe, et développa en elle cet esprit juste et observateur dont elle a donné la preuve dans les ouvrages qu'elle a publiés. Savante sans pédantisme, aimable sans chercher à le paraître, sa conversation était instructive, et on ne la quittait jamais sans regret. Douée d'une philosophie douce et d'une sensibilité exquise, elle excusait les défauts attachés VALENCIENNES, (P. H. ) ~ à l'espèce humaine, et portait Elémens de perspective-pra-l'amitié jusqu'à l'héroïsme. tique, à l'usage des artistes, 1 vol. in-4°. an 9.

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VALLIER, (T.) Arlequin, calife de Bagdad, ou la suite d'Arlequin, esclave à Bagdad, comédie, in-8°. an 9.

VANIÈRE, fils de l'auteur du Cours de latinité, a publié les Eclairs du sentiment, I vol. in 8°. imprime à Rouen, chez Périau, en l'an 6. Il a également publié un Journal littéraire qui a paru pendant quelques mois à Rouen. I avait pour titre, le Journal des pensées.

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Réduite à la plus cruelle détresse par l'effet de la guerre qui lui ôtait les moyens de communiquer avec l'Angleterre et l'Allemagne où étaient situés ses biens, elle a supporté son sort avec courage, et est morte le 13 germinal an ro, (3 avril 1802) de la joie que lui a causé la nouvelle de la paix générale qui réalisait toutes les espérances qu'elle avait conçues, et qui lui offrait la perspective de pouvoir encore être utile aux malheureux. Ma

dame

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La mort a moissonné l'aimable Cor nélie :

Les vertus, les talens descendent au tombeau !

O, Dieu! qui m'enlevez le charme de ma vie,

Rendez à ma tendresse une sœur, une amie,

VASTEL,(Louis-Guillaume François) aj. Né à Cherbourg, le 5 juillet 1746, docteur en droit, avocat au parlement de Rouen, membre de l'Académie des Sciences Belles-Lettres et Arts de Caen, et de la société d'Agriculture et de Commerce de la même ville; de l'Academie de Législation de Paris: auteur de l'Arithmétique normande, —

Ou de mes tristes jours éteignez le de l'Essai sur les obligations

flambeau.

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civiles des frères envers leurs sœurs en Normandie, 2 vol. in-12, Rouen, 17.... d'une Traduction du latin en francais, de la première partie de l'Ars conjectandi de Jacques Bernoulli, avec des observa tions, éclaircissemens et ade ditions, in-4°. Caen, an 10.

VAUME, (J. S.) aj.- Rés flexions sur la nouvelle méthode d'inoculer la petite, vérole avec le virus des vaches, in-12. an 9.

VAUVILLIERS, (Jean-François) aj.-Mort le 23 juin 1801, à Pétersbourg, à l'âge de 64 ans, était d'une famille originaire de Noyers en Bourgogne. Son père était professeur d'eloquence à l'U、 nivers. de Paris, et de langue grecq. au c. d. College royal. Il comptait dans sa famille d'autres savans illustres, et notamment Bénigne Grenan, que ses Odes latines ont rendu célèbre; il eut donc des occasions de développer de bonne heure son penchant pour les langues anciennes. Aussi 47

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