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lorsque se livrant à des recherches sérieuses sur les langues principales de l'Asie et de l'Afrique, telles que le chipois, le sanscrit, l'arabe, le copte, etc. Il fut conduit à examiner l'hébreu qu'il avait counu dans sa jeunesse, mais de la manière dont on le connaît, c'est-àdire très imparfaitement. Cette langue précieuse sous plusieurs rapports, le fixa alors d'autant plus qu'il n'arriva pas à elle, comme on y arrive ordinairement par le latin ou par le grec, mais par des langues plus analogues et plus voisines de son berceau. La différence de sa

marche à cet égard détermina sa manière différente de l'envisager; et ce que

taut de savans avaient vainement entre

pris de faire, il le fit. Sans effort il pénétra les principes de la langue hébraïque et parvint à définir le sens de ses termes, non par la connaissance des interprétations g ecques et latines, fausses la plupart, mais par la connaissance intime de son génie. Portant alors un regard investigateur sur le monument inestimable que nous ont transmis les Hébreux, la partie du Sepher de Moïse, appelée vulgaireinent la Genése, il y découvrit beaucoup de choses qui, même sous les seuls rapports moraux ou philosophiques, pouvaient intéresser vivement l'humanité; et il jugea que dans ce livre sorti tout entier des sanctuaires de Thèbes et de Memphis, nous possédious, saus nous en douter, toutes les sciences des antiques Egyptiens. Cette découverte fut pour l'auteur un motif puissant d'essayer de restituer la langue hébraïque qui pouvait nous en faciliter la connaissance; mais ce motif ne fut pas le seul; car en convenant avec la plupart de ceux qui se sont occupés de cette matière, que l'hébreu ne différait pas de l'antique phénicien, quant à la forme radicale, combien la possession de cette langue ne pouvait pas jeter de jour sur l'histoire de l'Europe et sur celle des idiomes qui s'y sont successivement formés ! Il n'y a personne qui ne sache que les Phéniciens firent autre fois pour cette partie de la terre, ce que

nous avons fait récemment pour l'Amérique c'est à-dire qu'ils en colonisèrent toute l'étendue des côtes, en policèrent les peuples encore sauvages, leur donnèrent des lois, un culte, des arts, leur apprirent à bâtir des villes, à former des sociétés régulières et jetèrent ainsi les germes de ces moissons de gloire que recueillirent ensuite les Grecs et les Romains. C'est sur les langues illustrées par ces deux peuples que se sont modelées toutes celles qu'on parle aujourd'hui en Europe, c'est sur leur littérature que repose toute la littérature européenne. Aussi point d'instruction publique ou particulière dans laquelle n'entrent ces deux langues; point d'enseignement mé thodique dont elles ne soient la hase principale.

Tels sont les principaux motifs qui ont déterminé la composition de l'ouvrage de M. Fabre d'Olivet.

ALMANACHS.

Almanach des Muses pour 1816. 52°. partie de la collection. Un vol. petit in-12, orné d'une belle es tampe dessinée par Desenne, et gravée par Johanneau. Louis. 2 fr. 50 c.

Chansonnier des Graces

pour 1816. 21. vol. de la collection. Un vol. in-18, orné d'une jolie estampe, dessinée par Chasselet, et gravée par Godefroi, et enrichie de trois morceaux de musique. Un volume in-18. Même adresse. 3 fr. ; sur papier vélin 5 fr.

Almanach de la cour et de la ville, et des départemens. Un vol. in-18. Janet.

Etrennes des étudians, par M. Mignot, professeur de seconde au petit séminaire de Paris. Broch, in-8°. Blaise. 1 fr. 80 c.

JOURNAUX.

A la notice que nous avons donnée dans le précédent cahier du Journal Etranger, unique en son genre, et du Mercure de France, nous allons ajouter celle des principaux journaux de sciences, de lettres et des arts. Nous commeuçons par celui qui embrasse ces trois objets.

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, par M. le chevalier Millin: on souscrit chez Sajou, rue de la Harpe, no, 11. Prix pour l'année 42 fr., pour six mois 24 fr.

1.

de Grenelle-Saint-Honoré, no. 55. Prix pour l'année 50 fr.

Journal du commerce, de politique et de littérature: on souscrit chez Ant. Bailleul. Prix pour trois mois 18 fr.; pour six mois 35 fr. ; pour l'année 68 fr.

Bulletin de la société d'encouragement pour l'industrie nationale, par J. N. Barbier de Wemar: on souscrit chez Chaigneau aîné, rue de la Mounaie, no. 11. Prix pour l'année à Paris 30 fr. pour les départemens 35 fr., pour l'é tranger 40 fr.

Bibliothèque britannique: on souscrit chez Magimel. Prix pour l'année 42 fr. nêve 36 fr., pour Lyon 39 fr. pour les départemens 48 fr., pour Ge

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Annales de l'agriculture française,par MM. Tessier et Bosc: on souscrit chez madame Huzard. Prix pour l'année 25 fr. Journal général des théâtres : on souscrit chez Ricard, éditeur, rue du Bibliothèque physico-économique, Four-Saint-Honoré, uo. 11. Prix pour un instructive et amusante: on souscrit chez mois 4 fr. 50 c., pour trois mois 12 fr., Arthus Bertrand. Frix pour l'année 10 fr. Annales de chimie: on sonscrit chez pour six mois 22 fr., pour l'année 42 fr. Crochard. Prix pour l'année à Paris 18 fr. pour les départemens 21 fr. pour l'étranger 24 fr.

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Journal de physique, de chimie, d'histoire naturelle et des arts, par J. C. de la Metherie: on s'abonne chez madame Courcier. Prix pour l'année à Paris 27 fr. pour les départemens 33 fr.

Journal des mines: on souscrit chez

Croullebois. Prix pour l'année 21 fr., franc de port pour les départemens,

Journal des audiences de la Cour de cassation, par J. B. Jalbert: on, souscrit rue des Fossés-Saint-Germain-desPrés, no. 18. Prix pour l'année 24 fr.

Journal du Palais : on squscrit, rue

NECROLOGIE.

M. Tenon, célèbre chirurgien, membre de l'ancienne académie des sciences, puis de la première classe de l'institut, est décédé le 16 janvier 1816 dans sa quatre-vingt-dixième année : il a pour successeur à l'institut M. Duméril.

La mort de M. le professeur Blessig, docteur en philosophie, etc., à l'académie évangélique luthérienne à Stras bourg, inspecteur et membre du Directoire du consistaire général des départemens du Haut et Bas-Rhin, du Doubs et de la Seine, etc., a répaudu dans cette ville une consternation générale; le 20 de ce mois, jour de son enterrement fut un jour de deuil universel. Ce respectalogique avec un grand succès, a éclairé ble savant qui a parcouru la carrière théosion, édifié et encouragé par son exempar ses lumières, consolé par sa persua~ de son cœur, toutes les classes des haple, attaché, par les éminentes qualités bitans de cette ville, sans distinction de culte. Dès l'aunée 1777 il a donné la me

sure de son talent par le discours que par ordre supérieur il a tenu au temple de Saint-Thomas en présence de M. le maréchal de Contade et de tous les officiers de la garnison, à l'occasion de la translation du corps du maréchal Maurice, comte de Saxe; on a de lui divers ouvrages d'instruction religieuse qui respirent la plus pure morale, et ce véritable esprit de charité chrétienne sans lequel il n'y a point de religion.

Toute la ville semblait vouloir prendre part à ses obsèques, nombre d'étrangers même se faisaient remarquer dans le cortège. Le cercueil était porté par des candidats en théologie, en grand costu me, à longs manteaux avec pleureuse pendante. Devant le corbillard, marchaient les écoliers du Gymnase, les enfans mâles de la maison des Orphelins, les étudians de l'Université et les ministres du culte. Après le cerceuil vint une députation du clergé catholique, une députation de presque tous les corps, et à leur tête M. le préfet avec tout le conseil de préfecture, et M. le maire avec le conseil de la commune, suivi d'une foule innombrable d'habitans. Arrivé au cimetière, à la clarté des flambeaux qui éclairaient la route, un jeune candidat en théologie, élève favori du défunt, fut admis à prononcer sur la tombe de son illustre maître un discours qui fit la plus vive impression sur les auditeurs. La porte de la ville est restée ouverte jusqu'après le retour du cortêge.

NOUVELLES DES SCIENCES.

Dans la séance de la première classe de l'institut tenue le 26 décembre, cette classe a décerné plusieurs prix.

Le premier a été adjugé, ce qui n'avait pas eu encore d'exemples en France pour de semblables sujets, à une demoiselle

mademoiselle Sophie Germanes: le sujet était une question très-importante de ma thématiques et de physique : il s'agissait de résoudre le problême des vibration des surfaces élastiques. Ce problême avait été proposé, il y a six ans, et c'était pour la troisième fois qu'il était remis au concours. Un autre prix dont le sujet était la théorie des ondes, a été adjugé à M. Cauchy fils, secrétaire de la Chambre des Pairs: la classe a partagé le prix de la physique entre M. Breuster, membre de la Société royale de Londres, et M. Sebeck, professeur à Nuremberg. La médaille fondée par M. Delalande, sur l'observation la plus intéressante, ou

pour

le mémoire le plus utile à l'astronomie, a été accordée à M. Mathieu, astronome attaché à l'Observatoire royal de Paris : il a été lu par MM. Delambre et Cuvier des notices intéressantes sur la vie et les ouvrages de MM. Lévéque et Olivier, et des considérations très-importantes et très élégantes, écrites sur les volcans de l'Auvergne, par M. Ramond.

ANNONCE.

Histoire générale des polypiers coralligènes flexibles, par M. Lamouroux, professeur d'histoire naturelle à l'académie royale de Caën, membre de plusieurs sociétés savantes. Un vol. in-8°. d'environ six cents pages avec 15 planches, contenant plus de 130 figures dessinées par l'auteur.

Cet ouvrage paraîtra au plus tard en avril 1816. Le prix est fixé à 13 fr. 15 fr. On souscrit à Caen, chez M. F. Poisson, à Paris chez MM. Treuttel et Würtz,

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Les doubles prix, séparés par un tiret - cottés aux articles annoncés dans ce journal, désignent le prix pour Paris, et celui franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France. Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais altérieurs, en raison de la distance des lieux.

PREMIÈRE CLASSE.

HISTOIRE NATURELLE.

Mémoires du muséum d'histoire naturelle: ouvrage dédié au roi. Première année (ou onzième des Annales du muséum), IX®. cahier, in-4°. G. Dufour. Prix de souscription pour l'année 60 fr.

Ce neuvième cahier qui fait partie du tome second de cette nouvelle collection du Muséum d'histoire naturelle, contient les articles suivans: 1) description de la greffe Sainclair, nouvelle sorte, par A Thouin, avec une planche ; 2) recherches chimiques sur plusieurs corps gras, et particulièrement sur leurs combi

3) suite du mémoire sur les plantes aux quelles on attribue un placenta central libre, et revue des familles auxquelles ces plantes appartiennent, par Auguste rhizoctones, par de Candolle, avec une de Saint-Hilaire; 4) mémoire sur les planche; 5) observations sur la préparation de l'acide acétique retiré du bois, par M. Vauquelin; 6) suite et fin des 7) relation des découvertes faites dans la polypiers artificiels, par M. de Lamarck ; Nouvelle-Hollande, à l'ouest des montagnes-bleues, publiée par le gouverneur anglais à Sidney-Cove, en 1815.

BOTANIQUE..

naisons avec les alkalis, par M. Chevreul; Voyages de MM. Humboldt et Bon Journal général, 1816, No. 3,

E

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ches particulières, l'auteur a tâché d'habituer les jeunes gens à construire euxmêmes,

peu de frais, et avec tout ce qui se trouve habituellement sous leurs mains, tous les appareils propres à remplir leur objet, comme éta étant le seul moyen de faire dans tous les temps, daus tous les lieux, un grand nombre de recherches qui seraient souvent imreils dispendieux qui brillent dans les capossibles, s'il fallait employer les appabinets de physique. Un des plus grands soins de l'auteur a été de surveiller l'attention des jeunes gens sur les diverses applications des sciences aux arts et aux usages de la vie, dont il s'est attaché à rassembler un grand nombre d'exemples: il u'a pas manqué non plus de citer aussi les résultats les plus saillans de l'appli cation du calcul aux diverses branches qu'il a eu successivement à traiter; et sans dissimuler tout ce que ces applications laissent souvent à désirer, il en a fait sentir l'importance dans une multitude de cas. Cependaut-il s'est souvent dispensé de donner des démonstrations, d'abord parce qu'elles sont d'une analyse trop élévée pour les jeunes étudians, ensuite parce qu'il a crú plus utile daus un cours élémentaire de présenter des preuves palpables tirées de quelques expériences à faire, et dont ou peut trouver des exemples à chaque pas, que de donner des formules élégantes qui ne renferment pas toutes les données des problêmes, et qui sont la plupart du temps inintelligibles pour les élèves.

Cet ouvrage est la première partie d'un traité élémentaire et général des sciences physiques qu'il a composé, il y a quelques années, à l'occasion des cours dont il a été, chargé Les parties de chimie et d'histoire naturelle, qui y fout suite, paraîtront successivement. Bien convaincu que les cours des sciences qui sont ordonnés dans les collèges royaux ont moins pour objet de faire des savans, que de prépa rer les jeunes gens à entrer dans le inoude et à y prendre un état, l'auteur déclare qu'il s'est toujours moins attaché dans ses leçons, à faire approfondir aux élèves telle ou telle partie des sciences physiques; qu'à leur exposer les priucipes fondamentaux qui pourraient leur servir de guide dans la suite, soit pour be for mer à eux-mêmes des occupations agréables et utiles, soit pour éclairer leurs travaux et leurs spéculatious, de quelque genre qu'ils puissent être. Dans cette vue, il s'est spécialement attaché à faire contraeter aux jeunes gens l'habitude d'observer: à cet effet, il a toujours commencé, autant que possible, dans chaque article, par fixer leur attention sur les phénomènes qu'ils rencontreront à chaque pas, au milieu même de leurs jeux. En expliquant un phénomène, il fait voir comment ils se lieut avec ceux qui se présentent moins com munément. Relativement aux sujets qui exigent des expériences et des recher

La table analytique que l'auteur a placé à la tête de son ouvrage, donne une idée très-exacte du plan qu'il a suivi et forte

un tableau très satisfaisant de toutes les matières qu'il y a traitées. Nous mettrons en plusieurs fois sous les yeux de nos lecteurs cette table analytique qui suifira pour leur faire apprécier tout le mérite du plan auquel l'auteur s'est assujéti et toute l'étendue des sujets qu'il a eu l'art d'y faire entrer.

L'auteur ne s'est pas dissimulé qu'il existe un grand nombre de traités éle

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