Page images
PDF
EPUB
[blocks in formation]

Les Châteaux Suisses anciennes anecdotes et chroniques publiées par madame la baronne Isabelle de Montolieu, 3 vol. in-12 avec gravures. Arthus Bertrand. 7 fr. 5ос. Co- 10 fr.

Ces différentes nouvelles ont la plupart le mérite de retracer un tableau fidèle des mœurs antiques. Si les conceptions n'en sont pas toujours aussi heureuses que celle de Caroline de Lichtfield, elles en rappellent au moins fréquemment le style avec tous ses charmes. Lucien de Murcy, ou le Jeune Homme d'aujourd'hui, par P. L. B., auteur de Chrysostome, père de Jérôme, 2 vol. in-12. Locard et Davi. 4 fr.-5 fr.

Ce Jeune Homme d'aujourd'hui, est le jeune homme de tous les siècles jeté dans les sociétés des grandes villes lorsqu'il n'a ni la volonté ni la force de se mettre en garde contre les écueils qu'il y rencontre à chaque pás. Le titre n'est donc pas bien correct, mais la peinture des égaremens de Lucien de Murcy a de la vérité, de la force, et le style ne manque pas de couleur.

LITTÉRATURE. ANTIQUITÉS.

Œuvres complètes de Cicéron traduites en français, le texte en regard. Première livraison. Tomes I et II, 2 v. in-8°. On s'abonne chez Fournier, rue Poupée, no. 7. Prix de chaque volume pour les souscripteurs 6 fr. 50 c.; pour les nonsouscripteurs 7 fr. 50 c.

Eloge de Bernardin de Saint-Pierre, couronné par l'académie de Rouen, par M. Patin. Broch. in-8°. Lenormant. 60 c.

CINQUIÈME

ETUDE DES LANGUES.

[blocks in formation]

CLASS E.

second cahier de ce Journal, avec l'exposé des motifs qui avaient déterminé l'auteur à l'entreprendre, se trouvent 1o. une dissertation introductive sur l'o

rigine de la parole, l'étude des langues qui peuvent y conduire, et le but que l'auteur s'y est proposé; 2°. une grammaire hébraïque fondée sur de nouveaux principes et rendue utile à l'étude des langues en général; 3°. une série de racines hébraïques envisagées sous des rapports nouveaux, et destinées à faciliter l'intelligence du langage, et celle de la science étymologique. La seconde partie offre un discours préliminaire, et une traduction en français des dix premiers chapitres du Sépher (la Genèse), con

tenant la cosmogonie de Moïse. Cette « surtout qui découvrira dans ce livre

traduction destinée à servir de preuve aus principes posés dans la grammaire et dans le dictionnaire, est précédée d'une version littérale, en français et en anglais, faite sur le texte hébreu présenté en original, avec une transcription en caractères modernes, et accompagnée de notes grammaticales et critiques, où l'interprétation donnée à chaque mot est prouvée par son analyse radicale, et sa confrontation avec le mot analogue samaritain, chaldaïque, syriaque, arabe ou grec.

:

On conçoit qu'il n'est pas possible de donner l'analyse de la traduction que renferme la seconde partie de l'ouvrage nous nous bornerons à extraire du dis cours préliminaire l'exposé que fait l'auteur des avantages qui doivent résulter de cette traduction. « Grace à la traducation que je donne du Sépher, dit M. « Fabre d'Olivet, Moïse ne sera plus « l'écueil de la raison, et l'épouvante « des sciences naturelles. On ne verra plus dans sa Cosmogonie, ces contra«dictions choquantes, ces incohérences, « ces images ridicules, qui fournissaient « des armes si terribles à ses ennemis. « On ne verra plus en lui un homine borné prêtant à l'Etre des Etres les vues « et les passions les plus étroites, refu<< sant à l'homme son immortalité, et ne « parlant jamais que de l'ame qui s'é<<coule avec le sang; mais un sage initié « dans tous les mystères de la nature, « réunissaut aux lumières positives qu'il a puisées dans les sanctuaires de The«bes les lumières de sa propre inspira«tion. Si le naturaliste l'interroge, il e trouvera dans cet ouvrage les observa<<tions accumulées d'une suite incalcula «ble de siècles et toute la physique des Egyptiens résumée en peu de mots: il « pourra comparer cette importante physique à celle des modernes, et juger en « quoi l'une ressemble à l'autre, la sur « passe ou lui est inférieure. Le métaphysicien n'aura rien à lui opposer, « puisque la physique n'est point née « parmi nous, Mais c'est le philosophe

[ocr errors]

"

[ocr errors]

« des analogies dignes de sa curiosité. « S'il le veut bien, ce livre deviendra « dans ses mains un véritable criterium, « une pierre de touche au moyen de la<< quelle il pourra reconnaître dans quel« que systême de philosophie que ce « soit, ce que ce systême renferme de « vrai ou de faux : il y trouvera enfin ce " que les philosophes ont pensé de plus << juste ou de plus sublime depuis Thales «et Pythagore jusqu'à Newton et Kant. « Mes notes lui fourniront cet égard

« beaucoup de données. Au reste, << eu constamment, sous les yeux, duj'ai à tes, les quatre versions originales, «rant la longue composition de ces no« celle des Samaritains, les Targums «< chaldaïques, la version hellénistique', « dite des Septante et la Vulgate latine «de Saint Jérôme. Je les ai citées quand «< il l'a fallu : j'ai fait peu d'attention aux << autres versions; car il est prouvé, par « exemple, que la version syriaque faite « sur celle des Hellénistes, et qui s'ac« corde avec le grec, lorsque celui« ci diffère matériellement de l'hébreu, << a servi de texte à la version arabe, en « sorte que ni l'un ni l'autre ne peuvent << faire autorité. »

NOUVELLES DES LETTRES. ET DES SCIENCES. L'académie française a tenu, son ancien usage, sa séance annuelle suivant jour de la Saint-Louis. Deux circonpour la distribution des prix, le 25 août, stances très-remarquables ont ajouté un grand intérêt à la solemnité de cette séance. Le prix proposé pour les ouvrages de Montesquieu; et M. de Seze prenait en prose était destiné au meilleur éloge place à l'académie en remplacement de Ducis.

Le secrétaire perpétuel, M. Suard, a ouvert la séance par un rapport sur les prix : il en est résulté que l'académie n'était pas en général fort satisfaite du concours; mais le mérite éminent du discours couronné dont l'auteur est M. Villemain, déjà illustré par plusieurs

triomphes, a dû faire oublier la médio-
crité de ceux qui ont concouru, et dont
un seul a été jugé digne d'un accessit.
M. Suard, après avoir exalté dans son
rapport l'avantage de proposer pour su-
jets des prix les éloges des grands hom-
mes, s'est livré à une éloquente digres-
sion sur la chaṛte et est rentré dans l'un
des objets de la séance par d'excellentes
réflexions sur le talent et le caractère de
Montesquieu qu'il avait eu le bonheur de
connaître dans sa jeunesse.

M. Campenon a lu ensuite plusieurs
fragmens seulement de l'éloge couronné;
car, au grand regret de l'assemblée, les
limites de la séance qui s'est prolongée
néanmoins pendant deux heures et demie
ne permettaient pas de le lire en tota-
lité. Il paraît que M. Villemain a consi-
déré Montesquieu sous trois rapports
d'abord comme le peintre le plus piquant
du dix-huitième siècle dans les Lettres
persanes et dans le temple de Gni-
de (*); puis comme l'historien et le juge
des romains, dans les considérations sur
les causes de la grandeur et de la déca-
dence de ce peuple; et enfin comme l'in-
1erprête des législations de tous les peu-
ples civilisés, dans l'immortel esprit des
Lois. L'orateur a su donner à ses analyses
le caractère des ouvrages même qu'il ana-
lisait Ses observations sur les lettres
persannes en ont toute la finesse et le
trait: l'examen de l'ouvrage sur les Ro-
mains en offre la rapidité et la profon-
deur celui de l'esprit des lois en rap-
pelle la majesté et les grandes vues. Tous
les morceaux que M. Campenon a déta-
chés de ces analyses ont été unanimement
applaudis avec les plus vifs transports;
mais l'assemblée a été surtout électrisée
par
la magnifique analyse qu'il a faite du
Dialogue de Sylla et d'Eucrate on y
a retrouvé l'énergie brûlante, l'imposante
hauteur du dialogue même.

(*) Le second de ces ouvrages qui, riche d'images, n'est peut-être pas à l'abri du reproche d'afféterie, n'a pas, nous semble, la même perfection que le premier.

ce

M. de Seze a prononcé son discours de réception avec une variété de tons, une chaleur d'action qui faisait oublier l'étendue qu'il a cru devoir donner aux détails dans lesquels il entrait. En parlant de lui-même, et du plus beau trait de sa vie, il l'a fait avec une modestie qui a excité les plus vifs applaudisseMessieurs, mens. « Vous m'avez compté, a l'accomplissement d'un devoir comme << un acte de courage et de vertu. » Dans l'éloge de son prédécesseur, M. Ducis, il a peint en traits énergiques l'écrivain à grands talens, et avec une touche plus douce l'homme éminemment vertueux.

En répondant au discours de M. de Seze, M. de Fontanes a fait successivement éclater les applaudissemens et couler les larmes, lorsqu'il a tracé le tableau de la délirante anarchie qui enfanta l'affreux régicide, et qu'il y a fait succéder celui du généreux dévouement du défenseur de l'auguste victime.

ANNONCE.

on souscrit pour ce Journal à Paris, chez MM. Treuttel et IWürtz, rue de Bourbon, no. 17, et à Strasbourg, rue des Serruriers : l'abonnement est de 36 fr. par an, et de 40 fr. par la poste franc de port.

Journal des Savans :

Pin

Ce Journal, qui a paru pour la première fois en 1665, et qui n'a été interrompu qu'en 1792, s'est toujours soutenu avec un succès mérité pendant le cours de ces 127 années. Rétabli aujourd'hui par le Roi, sous la direction du chancelier, garde des sceaux de France, spection et la composition en sont confiées à des savans distingués, tous membres de l'Institut. A partir du premier septembre 1816, il paraîtra tous les mois un cahier de ce Journal composé de huit feuilles, ou 64 pages in-4°. Un premier cahier a déjà paru : nous en rendrons compte dans le prochain cahier.

DE LA

LITTÉRATURE DE FRANCE

DIXIÈME CAHIER, 1816.

Prix pour douze cahiers 15 francs.

[ocr errors]

Les doubles prix, séparés par un tiret cottés aux articles annoncés dans ce journal, désignent le prix pour Paris, et celui franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France. Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux.

PREMIÈRE CLASS E.

HISTOIRE NATURELLE.

Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, présentant les caractères généraux et particuliers de ces animaux, leur distribution, leurs classes, leurs familles, leurs genres, et la citation des principales espèces qui s'y rapportent; précédée d'une introduction offrant la détermination des carac tères essentiels de l'animal, sa distinction du végétal et des autres corps naturels, enfin l'exposition des principes fondamentaux de la zoologie, par M. le chevalier de Lamarck, membre de l'académie royale des sciences de Paris, etc.

Journal général, 1816, No. 10.

Tome troisième. Un vol. in-8°.
Verdière. 7 fr. 8 fr. 50 c.

Dans ce nouveau volume, M. de Lamarck décrit d'abord, avec leurs caractères, les échinides, les fistulides, les tuniciers; puis il passe aux vers dont il divise la classe en vers mollasses, vers

rigidules, et vers hispides. Il arrive en

suite à la classe si nombreuse des insectes: il les divise en insectes suceurs et en insectes broyeurs les premiers for ment quatre ordres ; les aptères, les diptères, les hémiptères, les lépidoptères: les seconds forment également quatre ordres; les hyménoptères, les névroptères, les orthopteres, les cléoptères.

Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle appliquée qux arts, à l'agri

T

culture, à l'économie rurale et domestique, à la médecine, etc., par une société de naturalistes et d'agriculteurs. Nouvelle édition presque entièrement refondue et considérablement augmentée, avec des figures tirées des trois règnes de la nature. Tomes I, II, III. 3 vol. in-8°. Déterville, 21 fr.

BOTANIQUE.

Description des plantes rares cultivées à la Malmaison et à Navarre, par M. A. Bonpland. 7. et 8o. . livraisons in- fol. ; imprimée par Didot ainé, et ornée de planches en couleur par Redouté. A la librairie grecque, etc. rue des FossésMontmartre, no. 4. Prix de chaque livraison. 48 fr.

PHYSIQUE.

Ieçons expérimentales d'optique, sur la lumière et les couleurs, destinées à rétablir dans leur intégrité les faits dénaturés par Newton et reproduits encore aujourd'hui, dans cet état, par M. Biot, dans les Elémens de physique qu'il vient de publier. Leçons utiles à tous les aris qui ont les couleurs pour moyens, Charles Bourgeois. 1o. et 2o. par cahiers, in-8°. avec fig. Testu. Méprises d'un géomètre de l'Institut manifestées par un provincial; ou Observations critiques sur le traité de physique experimentale et mathématique de M. Biot, en ce qui concerne certains points d'acoustique et de musique, par M. Suremain de Missery, ancien officier d'artillerie. Broch. in-8°. Dentu.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small]
« PreviousContinue »