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II. CLASSE. Mélanges sur les matières précédentes. 107.

(Voyez pour l'adresse, le premier cahier de ce Journal).

Article second.

La seconde partie de cet ouvrage est consacrée aux manufactures; elle est divisée en vingt-sept chapitres.

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et exempte de tout droit de sortie,
L'introduction des marchandises prove-
nant des fabriques étrangères, sans au-
cune exception doit être permise en
France. Maintien de l'abolition des
maîtrises et jurandes, des apprentissages
et des inspecteurs des mauufactures.
Institution du conservatoire et des éco-
les d'arts et metiers Protection et en-
couragement aux fabricans etrangers qui
viendraient s'établir en France, et abo-
lition du droit d'aubaine. - Exposition
des produits des fabriques nationales -
Des primes. - Des avances particulières
faites par le
Des prix
gouvernement.
décennaux. Des récompenses honori-
fiques. Des secours donnés aux ou-
vriers des manufactures dans les temps
de disette, d'invasion de l'ennemi, ou
d'interruption forcée des travaux. —
la mendicité. Des effets de la sup-
pression des fêtes renvoyées au diman-
che. Résumé des moyens proposés
pour consolider la prospérité des ma-
nufactures.

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De

Etat des manufactures en France jus-qu'à la révolution. — Etat des manufactures pendant la révolution jusqu'à la chute des assignats. Etat des manufactures d'après la chute des assignats. Des fabriques de lainage. Des ma nufactures de cotonuades. - Des fabri-ques de toiles de chauvre et de lin. Des fabriques de soieries. Des forges et fabriques dont le fer est la matière première. — Des tanneries et autres fa briques de cuirs et de peaux, Pape teries. Librairie. Chapelleries. Carosserie et sellerie: - Savonneries. Ebénisteries. Tabacs. Des mines. Des mines de charbon de terre. Mines diverses. -De l'orfévrerie et de C'est un véritable problême que l'acla bijouterie. — Horlogerie. Glaces et croissement de la prospérité des manuverreries. Poteries, faïences, porce- factures en France depuis vingt-cinq ans laines. Tuileries et briquetteries. écoulées dans des guerres presque touCouleurs et vernis. - Impressions et jours continues et qui ne paraissait pas Instrumens d'optique et de facile à résoudre. L'auteur nous en donmathématiques — Soude. — Récapitune, avec beaucoup de sagacité la solution lation des produits de l'agriculture et des manufactures. De la libre intro- l'affranchissement de tous les droits sur la plus satisfaisante. Ses principes sur duction sans aucun droit, de toutes les les matières brutes ou ouvragées, soit à matières premières venant de l'étranger, l'exportation, soit à l'importation paroissoit en temps de paix, soit en temps de sant contraires, surtout à l'égard des maguerre. Aucun droit intérieur ne doit tières ouvragées, importées chez nous être imposé sur les matières premières par l'étranger, aux idées généralement venant du sol de la France; elles ne doivent être soumises à aucune prohibi- reçues jusqu'à ce jour ; mais le dévelop tion de sortie, à aucun droit à l'expor-pement que donne l'auteur aux princi tation.- Les produits de nos fabriques doivent être exempts de tous droits et de toutes entraves dans l'intérieur; l'ex-~ portation doit en être pareillement libre

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TROISIÈME CLASSE.

GÉOGRAPHIE. STATISTIQUE.

Nouvel Atlas portatif et élémentaire, comprenant la géographie universelle ancienne et moderne, pour servir au Dictionnaire de géographie universelle de M. Boiste, et à tous les autres Dictionnaires et ouvrages de géographie, etc. Quatrième édition, augmentée d'un nombre considérable d'articles nouveaux et importans, par M. D*** Un vol. in-4°. oblong de 24 feuilles et demie, plus de 52 cartes. Desray. 24 fr. Londres

la cour et les provinces d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande, ou, Esprit, coutumes, habitu des, pensées des habitans de la Grande-Bretagne. 2 vol. in-80,

Briand. 11 fr.

Dans cet ouvrage, on s'est surtout appliqué à recueillir les faits et les anecdotes les plus propres à piquer la curiosité et à bien faire connaître le caractère particulier et le génie vraiment original des habitans de la Grande-Bretagne.

Aperçu des Etats-Unis, etc., par M. Beaujour, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le premier cahier de ce Journal.)

vations profondes qu'a jetées l'auteur dans le tableau qu'il trace des relations

politiques des Etats-Unis avec les autres natious du monde, et en particulier avec celles de l'Europe.

qui arrive aux Etats-Unis : l'étendue de Trois choses frappent un observateur leur territoire; celle de leur commerce; et avec cette force apparente, leur faiblesse réelle.

Les Etats-Unis sont renfermés dans un cadre immense, qui, hordé de tous côtés par la mer, par des laes, par des plus tempérée de l'Amérique une supermontagnes, offre, sous la latitude la ficie de deux millions de milles carrés ;

mais cette vaste contrée ressemble encore à un désert, et elle n'est peuplée que sur la côte: la population qui couvre cette câte et qui est plus particulièrement peuplée d'Anglais, d'Ecossais et d'Islandais, a conservé les mœurs âpres de la Vieille Angleterre, et elle a mieux

aimé s'abandonner au commerce et à la navigation, que de cultiver la terre ou toute autre branche d'industrie : aussi at-elle fait dans le commerce extérieur les progrès les plus rapides; mais ce commerce qui a si rapidement enrichiles Anglo-Américains les a mis dans la dépendance de toutes les autres nations; et de là une des premières causes de leur fai blesse réelle : une autre cause de cette

faiblesse est le luxe qui est dérivé de leur commerce. Le luxe qui partout ailclasses de la société se trouve dans toutes leurs ne règue que dans les premières aux Etats-Unis: il s'y est glissé jusques dans la chaumière de l'ouvrier et du paysan cette fureur du luxe a tari les Article cinquième ( troisième et dernier sources de la richesse publique, corrom

extrait.)

Ce dernier extrait a pour objet de donner une simple esquisse des obser

pu les mœurs, et énervé jusqu'à l'action du gouvernement, qui ne pouvant lever que de legers tributs sur un peuple qui consomme autant qu'il produit, ne peut

se livrer à aucune grande entreprise, et ne pourrait pas même entretenir une grande armée ou une grande flotte pendant une seule campagne.

La petite population du pays compatre cause de la faiblesse des Etats-Unis. Quand la population est clair-semée dans un Etat, plus il est difficile à gouveruer et à défendre, et par conséquent plus il est faible: tandis qu'une population concentrée ne fait pas seulement la force du gouvernement mais encore celle de tous les citoyens, en facilitant et en abrégeant leurs travaux.

rée avec son vaste territoire est une au

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Une autre cause de la faiblesse des Etats-Unis se trouve dans leur constitution fédérative la plus faible de toutes les institutions politiques, parce qu'un gouvernement fédératif n'a jamais assez d'autorité pour se faire respecter des Etats fédérés, parce que la force publique est dans les membres de la fédération, au lieu d'être dans le magistrat suprême de la les lois faites pour tous les Etats sont souvent observées par les uns et rejetées par les autres : c'est ce qu'on voit aux Etats-Unis. Que le congrès veuille établir une loi, si cette loi déplaît, à l'un des Etats, cet Etat la re pousse, et tous se trouvent obligés de la repousser à leur tour, pour ne pas s'im poser une charge qu'un seul des autres Etats ne peut pas porter: cet esprit d'insubordination paralyse les forces de soute la nation, et ne laisse pas même à un grand peuple l'énergie que peut avoir un petit aussi les Anglo-Américains qui, comme on l'a vu, ont un territoire de deux millions de milles carrés, une population de près de huit millions d'ames, un commerce extérieur de deux cent millions de dollars, un revenu annuel de trois cent cinquante millions, ne pourraient pas, sans les ressource de leurs douanes, lever, un impôt de douze millions de dollars; et ils ont de la peine à entretenir une flotille de quelques frégates, et une armée qu'on ne peut pas même comparer, pour le nombre, à

celle d'un prince allemand. Leur marine n'est au foud qu'une miniature, et leur armée n'est qu'un cadre: ils ne pour raient pas même, avec ce cadre, former trop petit, et qu'il n'est pas propre à une armée régulière, parce qu'il est former des officiers de toutes armes : ils ont, à la vérité, une milice de sept cent milice sans instruction contre une armée mille hommes; mais que pourrait une aguerrie et disciplinée ? et comment pourait-on défendre avec quelques frégates une côte qui a plus de cinq cents lieues d'étendue qui est découverte sur plusieurs points, et qui n'est bien fortifiée sur aucun (*)? Les Anglo-Américains, poursuit M. de Beaujour, avec les élémens d'une grande puissance n'en ont donc qu'une petite : ils n'ont que de faibles moyens de défense, et ils n'ont aucun moyen d'attaque, de sorte qu'ils peuvent essuyer de la part des autres nations beaucoup de mal, et qu'ils ne peuvent leur en faire aucun : il ne peut donc convenir à aucune nation de l'Europe de s'allier avec eux, puisqu'on n'en peut recevoir aucune assistance. Si ces nations ne doivent pas rechercher l'alliance des Anglo-Americains pour des intérêts politiques, elles ne doivent pas la rechercher davantage pour des interèts commerciaux. L'Angleterre est la seule nation de l'Europe qui fasse avec eux un commerce avantageux, parce qu'elle est la seule qui ait la balance en sa faveur : parce que toutes les autres l'ont contre elles, et qu'il leur serait difficile de balancer leurs achats avec leurs ventes (**).

(*) Les derniers événemens qui ont eu lieu aux Etats Unis paraissent contrarier ces présomptions si défavorables à cette puissance. Après avoir essuyé plusieurs échecs, les Etats-Unis se sont relevés et ont forcé l'Angleterre à faire la paix.

(**) M. de Beaujour a précédemment établi dans la partie de son ouvrage qui a pour objet le commerce des Anglo

Description de l'ile Sainte-Hélène, etc., par H. F. Brooke, etc. (Voyez pour le développement du titre, l'adresse et le prix, le premier cahier de ce Journal (1816).)

Article deuxième (deuxième extrait). Le mauvais succès des entreprises qu'un des gouverneurs de l'île, M. Cox, avait tentées pour l'établissement de quel ques sucreries dans cette île, et les essais infrnctueux des vignerons français ne rebutèrent pas un autre gouverneur, M. Roberts, auquel, sous d'autres rapports encore, la colonie doit une éternelle reconnaissance. Bientôt par ses soins les cannes à sucre furent heureusement cultivées dans la baie sabloneuse et dans d'autres endroits. L'auteur de la description déclare qu'il n'a pas pu découvrir quelle cause a fait manquer les plantations de coton et d'indigo qu'on avait également essayées. Il paraît que Roberts avait été plus heureux dans ses tentatives pour acclimater la vigne; car lors de son rapport au conseil de ses différentes entreprises, il eut la satisfaction de lui sou mettre non-seulement des échantillons de sucre et de rum, mais de vin et d'eau-de-vie. Il réussit aussi à faire fabriquer des briques et des tuiles. L'au teur transcrit la résolution prise sur tous ces objets par le conseil : elle avait pour objet d'encourager à poursuivre ces divers essais. Malheureusement le successeur de M. Roberts, n'en possédait ni les talens, ni la probité. Depuis son administration l'on n'entendit plus parler des nouveaux produits, et le projet de cultiver en cannes à sucre la totalité de la plaine de la baie heureuse fut entièrement abandonnée. Quoiqu'il dirigeât mal les terres que la compagnie pos

Américains avec la France qu'avec de certaines mesures qu'il indique, cette dernière puissance pourrait faire avec eux un commerce avantageux.

sédait déjà, il adopta le funeste systemé d'acheter toutes les fermes qui furent mises en vente, de sorte que la dimi. nution des propriétaires territoriaux devint bientôt un objet d'alarmes : les produits des terres de la compagnie furent dissipés, un superbe troupeau de cerfs fut détruit, le jardin de la maison de la plantation fut changé en pâturage pour les ânes, dont le gouvernement entretenait un grand nombre pour avoir le plaisir de les monter en toutes saisons, à l'effet de quoi il fit construire un hangard de quatre cents pieds de long pour servir de manège destiné à dresser ces ânes. Tandis que la mauvaise conduite de ce gouverneur était un objet de désolation pour les habitans de l'île, leurs malheurs s'accrurent par une épizootie qui fit péric deux mille cinq cents têtes de bétails.

A cette occasion, l'auteur de la description observe que la race des bœufs et des moutons est d'origine anglaise, que

la chair des bœufs est d'une qualité supérieure, mais que les vaisseaux de la compagnie ont un si grand besoin de viande fraîche, qu'on est presque toujours obligé de tuer les boeufs avant qu'ils aient atteint l'âge de quatre ans. En 1770, le nombre des bœufs montait à deux mille cinq cent quatre, et celui des moutons à deux mille trois cent quatre-vingt-huit. Il y a des endroits dans l'île où l'on trouve des lapius les faisans et les perdrix sont devenus nombreux depuis que le gouvernement veille à leur conservation; nais les pintades, autrefois si communes, sont maintenant devenues rares. Les chèvres sont un objet d'une grande importance pour l'île. En effet, ni les boeufs, ni les moutons, ne peuvent se nourrir de quelques mauvais pâturages répandus çà et là sur les rochers escarpés qui bordent la mer; mais sur ces hauteurs inaccessibles à l'homme, la chèvre trouve une nourriture abondante et réussit où d'autres animaux périssent: on essaya donc, dès le commencement, de s'en procurer une bonne race: leur fécondité les multiplia

si considérablement, qu'au bout d'un leine à tête pointue, celle à tête de boeuf, petit nombre d'années, on commença à le congre, le crabe: il est encore une les chasser avec des fusils et des chiens: troisième espèce de morue qu'à cause cette chasse fut défendue en 1678; mais de la couleur de sa peau, on appelle la on décida que le gouverneur et le con- morue noire: la chair en est délicate et seil pouraient accorder aux propriétaires, a quelque rapport avec celle du saumon, sur leurs demandes, la permission d'en mais ce poisson est très-rare, et l'on en cultiver des troupeaux pour leur usage, prend tout au plus six ou huit par an. et de les faire paître sur les landes ap- La manière de pêcher la plus ordinaire, partenant à la compagnie, et qu'ils se- est à la ligue, soit du rivage, soit des raient à perpétuité propriétaires de ce bateaux amarrés. Les baleines s'offrent. droit de pâcage. En vertu des com- fréquemment aux environs de l'île; il y missions qui eurent lieu successivement, a des exemples qu'on en a tuées jusque il s'introduisit un genre de propriété in dans la rade. Depuis le mois de décemconnu jusqu'alors la valeur de cette bre jusqu'au mois de : mars, les tortues propriété variait suivant l'exposition du champ, son étendue, les circonstances des localités, de sorte que tel droit de pâcage devint cher et se vendait cent livres sterlings, tandis que tel autre ne se vendait que trente. Chaque terrain appartient à deux ou trois personnes, ou même davantage : chacune d'elles a des jours fixés pour introduire les chèvres dans l'enclos, opération pleine de dangers pour tout individu qui n'y serait pas habitué dès l'enfance: ce sont les nègres qui en sont chargés. L'auteur de la description entre dans des détails très curieux sur la manière dont ils y procèdent l'étranger qui ne connaît ni la nature du terrain, ni l'économie rurale, dans l'île Sainte-Hélène, ne peut qu'être frappé d'étonnement, lorsqu'il voit, pour la première fois, renfermer les chèvres dans l'enclos: l'oeil effrayé plonge dans l'abîme, et aperçoit à peine le ruisseau qui coule au bas de la montague. Du côté opposé, un rocher aride s'élève à une huuteur prodigieuse; quelque traces de verdure clair seniées n'en déguisent pas l'horreur, et l'on ne voit de tous côtés que des rocs menaçans et des cavernes.

On compte jusqu'à soixante-seize espèces de poissons qui fréquentent les côtes de l'île, indépendamment des coquillages, et particulièrement des huitres ceux dont on fait le plus communément usage pour la cuisine, sont le maquereau, l'albicore, le cavallo, la ba

sont abondantes. Différentes espèces d'oiseaux aquatiques vienuent déposer leurs oeufs sur les rochers: on recueille ces oeufs dans le mois d'octobre et de novembre : ils ont le même goût que ceux du pluvier. Avec une si grande abondance de poissons, l'établissement de bonnes salines aurait été d'un grand avantage; mais à moins que de faire des dépenses considérables, elles auraiet été détruites par les fréquens débordemens. Il a donc fallu renoncer à l'espoir de recuillir du sel, ainsi que du salpêtre : c'est la compagnie qui fournit à l'île les viandes salées. Cent soixante-cinq vaisseaux environ relàchent tous les ans à Sainte-Hélène. En temps de guerre, le séjour des grandes flottes est tellement prolongé, par l'attente des convois, que les productions de l'île ne pouva eut suffire pour les nourrir, ce qui ne surprendra pas lorsqu'on considérera que les équipages de ces flottes surpassent quelquefois le nombre des habitans: aussi l'importation de boeuf salé d'Angleterre et du riz du Bengale, est trèsconsidérable: ces objets qui sont à meilleur marché que les provisions fraî ches, forment la principale nourriture des habitans et de la garnison : les maga sins de la compagnie leur fournissent les viandes salées au-dessous du prix courant. Sainte-Hélène ferait sortie de cette situation précaire, si l'on eut pu J acclimater la culture des grains d'Europe.

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