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etc, per servir di seguito alla Biblioteca fisica d'Europa. (Cet écrit périodique se compose d'une douzaine de volumes).. Giornale di fisica, chimica, e storia naturale, in-4, Pavie, (Ce journal, commencé, en 1808, se publie par cahiers de douze feuilles, qui paraissent tous les deux mois). — Traduction (en italien), des consultations médicales de Thomas Tompson, Pavie, 1792.

BRUGUIERE, du Gard, (J.-T.), collaborateur du Journal des Arts, lorsque M. Lavallée en était rédacteur en chef, a publié: Martial, roman pastoral, imité de l'Estelle de Florian, 1790, 3 vol. in-8. Quelques idées sur la situation du commerce en France, 1800, in-8. Suite de la défense du peuple genevois, présentée au premier consul, 1800, in-12. Nécessité de la paix et moyens de la rendre durable, 1800, in-8. Ode à la valeur des armées françaises, 1801, in-4. Preuve de la nullité des listes d'éligibilité du département de la Seine, adressées au tribunat, 1802, in-8. Pétition au tribunat sur la perception des contributions publiques de Paris, 1802, in-8. Discussion politique sur l'usure et le prét sur gage, 1802, in - 8. Réponse à un libelle connu sous le titre d'Observations des CC. Huzard et Tessier, contre J. T. Bruguière, sur l'opinion de ce dernier, insérée dans le Journal des arts, des sciences et de littérature et relative à l'amélioration des laines et des bêtes à laine en France, 1803, in-8. Napoléon en Prusse, poëme épique en douze chants et en vers, 1809, in-8. Ona dit de cet ouvrage que jamais poëte n'avait écrit en style plus plat des éloges plus pompeux, et ce jugement, quoique trop dur dans sa forme, n'est malheureusement pas tout-à-fait dépourvu de justesse, si l'on entend par platitude le retour perpétuel de l'éloge ressassé de toutes les manières, mais dans chacune desquelles se retrouve une intrépidité d'adulation, dont le talent poëtique le plus distingué ne pourrait déguiser tout le ridicule. Lettres respectueuses à

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S. Exc. le comte de Montalivet, nistre de l'intérieur, sur le rapport du jury chargé des ouvrages pour le concours des prix décennaux, 1810, in-8.

Déclaration de l'empereur de Russie aux souverains réunis au congrès de Vienne, et avec des notes critiques et politiques (juin 1815) in-8, brochure saisie en juillet 1815. M. Bruguière malgré sa tendance un peu trop forte au style admiratif, possède néanmoins quelques-unes des qualités qui font le poëte; il a de la verve, de l'élévation dans la pensée, et ses écrits présentent quelquefois des créations originales. Ce dernier éloge peut s'appliquer particulièrement à l'ode qu'il a publiée en 1801.

BRUHL JEAN- MAURICE, comte DE), de Martinskirchen, né en Saxe, le 20 décembre 1736, fut conseillerprivé de l'électeur de Saxe et son envoyé à Londres. Il se distingua par ses talens dans la mécanique, appliquée à l'horlogerie et aux observations astronomiques. Il a laissé plusieurs mémoires intéressans, insérés dans les Transactions philosophiques, dans les Mémoires académiques de Pétersbourg et de Berlin, dans le journal de Meissner, ou imprimés à part. Il s'occupa beaucoup, en 1796, des diverses méthodes proposées pour les recherches des longitudes en mer (voy. la Bibliographie astronomique de Lalande).

BRUHL (FREDERIC-LOUIS, comte DE), staroste de Varsovie, seigneur de Pforten, payeur-général de la couronne de Pologne, naquit à Dresde, le 31 juillet 1739. Malgré le luxe et le relâchement qui régnaient dans la maison de son père, il fut élevé avec sévérité, et lorsqu'on l'envoya faire ses études à Leipzig, sa mère, qui se méfiait de l'indulgence des professeurs pour le fils du premier ministre, arriva un jour brusquement à l'université, le fit examiner en sa présence et, peu satisfaite de ses progrès, lui fit quitter Leipzig pour Leyde, où il ne trouva plus le mêmes flatteurs. Il ne tarda pas à y acquérir des connaissances étendues et variées, surtout dans

les arts mécaniques qu'il aimait de prédilection. Il passa un an à Augsbourg, dans une fonderie de canons pour en étudier les procédés. Ses voyages accrurent et perfectionnèrent cette instruction. Il visita toutes les cours de l'Europe. Une figure très-belle, des manières aimables, la vivacité et la gaité de son esprit, lui valurent des succès: mais un tempérament ardent, une fortune immense et une extrême facilité à se permettre tout ce qui lui plaisait un instant, et à changer d'avis l'instant d'après, le jetèrent dans des excès dont il se ressentit toute sa vie. Il y contracta ce goût pour les gens d'un état fort inférieur au sien, et pour leurs plaisirs, qu'il ne cessa de manifester dans la suite. De retour en Saxe, il servit pendant la guerre de sept ans, fut employé avec honneur dans les affaires de Pologne, s'en vit écarté à la mort de son père, y rentra peu après, en se réconciliant avec le roi Stanislas (Poniatowski) et finit par se retirer dans sa terre de Pforten, où il passa les huit dernières années de sa vie, au milieu de l'éclat d'un luxe ruineux. Il donnait des fêtes somptueuses, avait un théâtre, et composait lui-même des comédies où il paraissait quelquefois comme acteur, après avoir fait le métier de décorateur. Ces pièces ont été recueillies et publiées, de son vivant, sous le titre de Divertissemens de théâtre, Dresde, 1785-90, 5 vol. in-8. On y remarque de l'esprit, des traits comiques, mais un style fort négligé, et d'autant plus ignoble que les sujets en sont pris dans les classes inférieures de la société; la meilleure est intitulée: Comment on démasque un trompeur, publiée aussi à part, Dresde, 1787, in-8. On y trouve encore des traductions libres d'Aucassin et Nicolette, du Comte d'Albert et de quelques autres petites pièces françaises. Le comte de Bruhl traduisit aussi en français, l'Alcibiade de Meissner, sous ce titre: Traduction d'Alcibiade, d'après l'original allemand du professeur Meissner, par un amateur qui désire faire

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connaître aux Français un génie d'Allemagne, Dresde, 1787-91, 4 vol. in-8; mais cet amateur écrivait le français en allemand. On a encore du comte de Bruhl, une Lettre sur le duel, Pforten, 1786, in-8, tirée à un petit nombre d'exemplaires, et dont on trouve quelques fragmens dans le Nécrologue de Schlichtegroll pour 1793, tom. 11, page 56. Il a laissé en manuscrit quelques traités de tactique. Il mourut subitement à Berlin, le 30 janvier 1793.

Son frère Charles-Adolphe deВRUHL, né à Dresde, en 1741, entra au service de France, et fut adjudant, d'abord de M. de Chevert, ensuite du comte de Broglie. En 1762, il eut un régiment de cavalerie au service de Saxe. Envoyé à Pétersbourg avec son frère, il y gagna la bienveillance du grand-duc Paul, depuis empereur. Le roi de Prusse, Fréderic Guillaume II, l'appela à Berlin en 1786, pour le nommer général et gouverneur des princes. Il se fit remarquer par une instruction variée, et mourut à Berlin, le 4 juillet 1802.

BRUIERE. Voy. BRUYÈRE.

BRUIX (EUSTACHE), amiral de France, naquit en 1759, à St-Domingue, d'une famille originaire du Béarn, qui comptait au service de France et à celui d'Espagne, plusieurs militaires distingués. Dès l'âge le plus tendre, sés parens le firent passer en Europe, et c'est à Paris qu'il reçut sa première éducation. Il se fit bientôt remarquer par une extrême facilité et par une sorte de penchant à la raillerie qu'il laissait percer quelquefois encore dans un âge plus avancé. Un goût irrésistible pour la navigation se manifesta en lui de si bonne heure, que, dès l'âge de 15 ans, il s'embarqua comme simple voloutaire sur un bâtiment marchand de sorte que le service de mer ne lui était déjà plus entièrement étranger, lorsqu'en 1778 il fut nommé garde de la marine. Il fit ses deux premières campagnes sur les frégates le Fox et la Concorde, dont la seconde s'illustra par le combat de la Praya. Dans la savante campagne du comte de Guichen

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contre l'heureux et actif Rodney, Bruix était à bord de la Médée. Ce fut alors que, pour la première fois, il se vit à portée d'observer sous toutes ses faces, la science de la tactique navale, qui dès-lors devint l'objet continuel de ses méditations. Parvenu au grade d'en seigne, durant la guerre d'Amérique, il était en cette qualité sur le vaisseau l'Auguste, lorsque la paix désarma les deux continens. Toutefois elle ne rallentit point son activité. Eu 1784, il obtint le commandement du Pivert, et seconda pendant quatre années M. de Puységur dans les opérations qui préparèrent la formation des cartes précieuses que l'on doit à cet ofhier sur les côtes et le débouquement de StDomingue. En 1786, il fut nommé lieutenant de vaisseau, et à la même époque, membre de l'académie de marine. La révolution vint encore hâter son avancement; dès 1792, il commandait une frégate, et peu de temps après un vaisseau de ligue; mais enveloppé dans la mesure générale prise en 1793 à l'égard des anciens officiers du corps de la marine, il se trouva privé de son état. Sans fortune, mais non pas sans ressources, il se retira dans un asile obscur où son activité et ses connaissances lui fournirent les moyens d'être encore utile à sa famille. Rappelé au service l'année suivante, il remplit jusqu'en 1796 les fonctions de major-général de l'escadre commandée par l'amiral Villaret, puis celles de majorgénéral de la marine et directeur du port de Brest. Nommé contre-amiral quelque temps après, les talens dont il avait fait preuve dans les divers grades qu'il avait occupés, le firent enfin élever au ministère de la marine. Pendant une année qu'il remplit cette place éminente, il fut constamment occupé d'un projet qu'il avait formé, et dont il voulut lui-même assurer l'exécution. Un coup de vent força les ennemis qui bloquaient le port de Brest, à prendre le large; deux heures de leur absence suffirent à Bruix. Il appareilla sur-le-champ, sortit, et entrait déjà dans la Méditerranée, lorsque les An

glais regardaient encore sa sortie comme une fable. Dans toute cette campagne, il se rendit remarquable par l'habileté de ses manoeuvres:il ravitailla Gênes, prit à bord des troupes sur les côtes d'Italie, opéra sa jonction avec les escadres espagnoles de Cadix et de Carthagène, et conduisit heureusement la flotte combinée dans la rade de Brest. Il publia quelque temps après une proclamation pleine de noblesse et d'énergie. Peu avant la paix d'Amiens, il commandait l'escadre rassemblée sur la rade de l'île d'Aix. Un long repos eût été nécessaire à sa santé déjà fort altérée; mais il en fut privé par la guerre qui ne tarda pas à se rallumer. Un vaste plan fut conçu contre l'Angleterre, Bruix, nommé amiral de la flottille impériale, devait concourir essentiellement à son exécution; mais quand cette entreprise n'eût pas été chimérique, il était dès-lors hors d'état d'y coopérer. Sa vie usée par l'étude et les fatigues, acheva de s'éteindre à Paris, où il s'était rendu pour assister au couronnement de l'empereur, et il expira le 18 mars 1805 âgé d'environ 45 ans, et laissant la réputation d'un homme d'honneur et d'un bon marin. M. Mazères, son secrétaire intime, a publié une Notice historique sur Eustache Bruix, 1805, in-8.

BRUN de VILLERET, maréchalde-camp, né dans le département de la Lozère, fut aide-de-camp du maréchal duc de Dalmatie (Soult), et envoyé par lui à Vienne à l'empereur Napoléon, en juin 1809, pour lui annoncer les succès de l'armée d'Espagne. Il fut nommé colonel après la bataille de Gébora, où il s'était distingué, et il parvint ensuite au grade de maréchal-de-camp. Le 19 juillet 1814, il fut fait chevalier de St-Louis; et, dans le mois de décembre suivant, nommé secrétaire-général au département de la guerre, lorsque M. le duc de Dalmatie devint ministre de ce département. Le général Brun de Villeret a épousé Mlle de Lafare. Lors du retour de Bonaparte en France, il refusa de

servir, et se retira dans sa terre de Malzieux, où, après le 8 juillet 1815, le duc de Dalmatie vint chercher un asile auprès de lui. Le général Brun de Villeret l'accueillit, le défendit avec beaucoup de zèle, et ne le quitta que lorsqu'il le sut en sûreté.

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BRUN (FREDERIQUE), née à Copenhague, s'est distinguée par d'éclatans succès dans la poësie allemande. Son père, le pasteur Münter, lui fit donner une éducation soignée, dont elle profita de la manière la plus heureuse. Digne émule du célèbre Matthisson, elle s'est attachée surtout à décrire la nature. Ses tableaux sont pleins de force et de vérité; son style abonde en beautés poëtiques, et l'on y retrouve avec plaisir ce vague mélancolique auquel la littérature du Nord doit un charme particulier. Mme Brun a fait paraître Recueil de Poësies, publiées par Fréderic Matthisson, 2 vol., Zurich, 1795, in-S., ibid. 18011803, in-8.- OEuvres en prose, 4 yol. avec gravures, Zurich, 17991801, in-8.-Journal d'un voyage dans la Suisse orientale, méridionale et italienne, rédigé dans les années 17981799. Cette dernière production, sans rien apprendre de bien remarquable au lecteur sur une contrée déjà si connue, intéresse par la manière dont elle est écrite. Mme Brun a encore publié, en 1800, sous le titre de Lettres d'un jeune savant, un recueil de la correspondance du célèbre historien Müller avec MM. de Bonstetten et Gleim, dont elle avait dû la communication à l'amitié de ces deux hommes aussi distingués par leurs vastes connaissances que par la noblesse de leur caractère. Elle avait fait cette démarche sans leur aveu; mais Müller lui pardonna aisément cette espèce d'indiscrétion, dont ceux qui ont lu ces lettres n'ont qu'à se féliciter. Elles ont été traduites en français avec quel ques modifications, et imprimées ainsi à Zurich, 1810, in-12.

BRUNCK (RICHARD-FRANÇOISPHILIPPE ), ancien commissaire des guerres et receveur des finances, mem

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bre associé de l'académie des inscriptions, et depuis, de l'institut national, l'un des hellénistes les plus distingués du dernier siècle, naquit à Strasbourg, le 30 décembre 1729. Il fut élevé à Paris chez les jésuites de la rue St-Jacques, et y fit d'excellentes études; mais étant entre dans les affaires immédiatement au sortir du collége, il perdit de vue les belleslettres, auxquelles il ne revint que long-temps après. Pendant les campagnes de Hanovre, étant en quartier d'hiver à Giessen, il se trouva logé chez un professeur qui, par ses conseils et son exemple, réveilla chez lui le goût qu'avaient affaibli de nouvelles occupations, et le ramena à la lecture des classiques. Revenu à Strasbourg, Brunck donna à l'étude du grec tous les momens dont il put disposer. On le vit, âgé de 30 ans, revêtu d'une charge publique, aller, ses livres sous le bras, aux leçons par ticulières du professeur de langue grecque à l'université. Ce professeur, dont le goût était peu sûr, possédait toutefois à foud le matériel et le mécanisme de la langue. Il n'en fallait pas davantage à Brunck, qui doué du sentiment le plus délicat des beautés littéraires et de l'harmonie poëtique, n'avait besoin que des leçons d'un grammairien. L'enthousiasme qui lui avait fait entreprendre cette étude, pénible à l'âge où il était parvenu, s'augmenta tellement par le plaisir d'en avoir surmonté les difficultés, qu'il en vint à se persuader que toutes les négligences qu'il remarquait dans les poëtes grecs, ne provenaient que de l'inexactitude des copistes. Dans cette conviction, il corrigeait les vers, les déplaçait, les bouleversait avec une audace souvent heureuse, sous le rapport du goût et du sentiment poëtique; mais qui, sous le rapport critique, était d'autant plus répréhensible, qu'au lieu de se borner à exercer cette espèce d'arbitraire sur les livres de sa bibliothèque, il l'a portée jusques dans les éditions publiées par lui, où il modifie le texte à sa ma

nière, et avec une légèreté telle que la phrase originale, les notes et le supplément offrent quelquefois trois versions différentes. Ces défauts, tout graves qu'ils sont, ne doivent pas em pêcher de reconnaître les services éminens rendus par Brunck à la littérature grecque. Il travaillait avec une facilité qui ne peut s'expliquer que par la méthode expéditive qu'il avait adoptée, de se borner à collationner succinctement les manuscrits, sans s'arrêter à des commentaires ni à des dissertations. De plus, sa fortune lui permettait de faire imprimer une édition dès qu'il l'avait préparée. Lorsqu'en 1786, il offrit au roi Louis XVI un exemplaire de son magnifique Sophocle, ce monarque lui accorda une pension annuelle de 2000 francs, que les premiers troubles de la révolution lui firent perdre, mais qu'il recouvra depuis. Il avait cependant accueilli avec beaucoup d'ardeur les nouvelles opinions politiques, et il fut l'un des premiers membres de la société populaire de Strasbourg. Ce qui prouve au surplus la modération qu'il y porta, c'est que, pendant la terreur, il fut enfermé à Besançon, et ne recouvra sa liberté qu'après le 9 thermidor. En 1791, l'état de sa fortune l'avait forcé de vendre une partie de sa bibliothèque; et en 1801, il lui fallut encore recourir à cette ressource. Comme il aimait passionnément ses livres, cette privation lui fut d'abord très-amère. Quand on parlait devant lui de quelqu'auteur qu'il avait possédé, les lar mes lui venaient aux yeux. Dès ce moment, les lettres grecques, auxquelles il devait sa réputation, lui devinrent tout-à-fait odieuses; il conserva cependant du goût pour les poëtes latins, et, en 1797, il publia un superbe Térence, in-4. Plaute devait paraître dans le même format, et le travail était tout prêt pour l'impression; mais l'exécation de ce projet fut arrêtée par la mort de Brunck, que les lettres perdirent le 12 juin 1803. Le manuscrit de Plaute est entre les mains d'un libraire de Strasbourg, qui en a fait espérer

la publication. Voici la liste des ouvra➡ ges publiés par Brunck: 1,Anthologie grecque, qu'il a fait paraître sous le titre d'Analecta veterum poetarum græcorum, Strasbourg, 3 vol. in-8. Outre les épigrammes connues, et la partie jusqu'alors inédite de l'Anthologie, ce recueil contient Anacréon, Callimaque, Théocrite, Bion, Moschus, et plusieurs petits poëmes qui n'appartiennent réellement pas à l'Anthologie, et que par cette raison M. Jacobs a retranchés de la réimpression qu'il a donnée des Analecta. Comme critique, Brunck a, dans cette édition, commis de très-grandes fautes. Il a, suivant son usage, perpétuellement corrigé le texte d'une manière arbitraire, et n'a pas même eu l'attention d'en avertir en note. Le célèbre Wyttenbach, tout en louant le savoir et le zèle de l'éditeur, a fort justement blâmé cet excès de témérité (voyez Bibliotheca critica, vol. 1, part. 11, page 41 ). — Anacreon, 1778, in-18; ce poete était déjà entré dans les Analecta; mais Brunck, probablement par une prédilection particulière, non-seulement en donna cette édition séparée, mais le fit encore réimprimer deux fois en 1787.— L'Electre, et l'OEdipe roi de Sophocle, l'Andromaque et l'Oreste d'Euripide, 2 petits vol., 1779. M. Schweighauser, si connu par ses excellens travaux sur les historiens grecs, en fut l'éditeur.-Le Prométhée, les Perses, les Sept chefs devant Thèbes, d'Es-. chyle et la Médée d'Euripide, 1 vol. 1779.-L'Hécube, les Pheniciennes, l'Hippolyte et les Bacchantes, 1 vol., 1780. Apollonius de Rhodes parut la même année, mais sans le scholiaste, ce que l'on doit regretter. Apollonius était un des auteurs favoris de Brunck, et il avait commencé à le traduire en français. - Comédies d' Aristophane, Strasbourg, 1783, 3 vol. in-8. Cette édition est, pour la critique, infiniment supérieure à celles qui existaient alors, et n'a pas encore été surpassée. - Gnomici poeta græci, 1784, petit in-8. Cette édition, parfaitement imprimée, contient les frag

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