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ton; la société des jacobins n'avait pas de frère plus assidu et plus dévoué; on l'eût presque cité en exemple aux nouveaux néophytes. A Dieu ne plaise que ce soit là une accusation que nous prétendions élever contre lui; mais comme on aura bientôt lieu de juger combien il y a loin aujourd'hui des principes et de la conduite de M. le baron de Val-Suzenay aux principes et à la conduite du révolutionnaire Bruslé, nous n'avons pas cru inutile de jeter quelque lumière sur les antécédens de ce conseiller-d'état honoraire des Bourbons. Après avoir rempli les fonctions de commissaire de la commune de Paris dans plusieurs départemens, M. Bruslé, toujours ardent patriote, songea à quelque chose de plus solide; il prit parti dans l'administration de l'armée, et se jeta dans des entreprises qui ne furent pas inu tiles à sa fortune. C'est ainsi qu'il traversa l'époque la plus orageuse de la révolution, celle qui suivit le 9 thermidor, et les deux premières années du régime directorial. Nommé, en l'an 5 (1797), commissaire du directoire exécutif près le département des Deux-Nèthes, ce département le députa, l'année suivante, au conseil des cing-cents, dont il fut chassé par le 18 brumaire (9 novembre 1799). M. Bruslé, pénétré de ce principe si né cessaire à quiconque veut aller à la fortune, qu'il ne faut avoir pour s'avancer ni mémoire, ni humeur,, se réconcilia peu après avec le gouvernement consulaire, en obtint la préfecture de l'Aube, qu'il conserva jusqu'en 1810, et qu'il perdit par suite de quelques réclamations faites par des parens de conscrits qui, ayant payé fort cher, disaient-ils, pour conserver leurs enfans qu'on venait de forcer à partir, se plaignaient indiscrètement qu'on leur enlevât à-la-fois et leurs enfans et leurs écus. Le gouvernement impérial fut de leur avis quoiqu'il ne leur rendît ni les uns, ni les autres, et pour faire justice à tout le monde, il fit passer M. Bruslé à la préfecture de l'Oise, dont les habitans

se montrèrent plus dociles à tout ce qu'il plut à M. Bruslé d'entreprendre pour leur bien. Il paraît que l'on fut tellement satisfait de la conduite de ce magistrat dans le département de l'Oise, que l'on résolut tout-à-coup le 14 avril 1813, de lui confier l'importante préfecture de la Gironde, qui conservait encore un souvenir reconnaissant de l'administration éclairée ferme et juste de son dernier préfet (le baron Fauchet). Mandé à Paris pour y recevoir ses instructions, le baron de Val-Suzenay n'y séjourna que le temps nécessaire pour y être présenté à l'impératrice, et prêter entre ses mains, le serment de fidélité qu'il allait trahir à quelques mois de-là. Obligé de s'éloigner de Bordeaux, à l'approche de l'armée anglaise dans laquelle M. le duc d'Angoulême avait un commandement, M. le baron Bruslé se retira à Angoulême, négocia avec les vainqueurs, et rentra en mai suivant dans ses fonctious, où il fut rétabli par le roi. M. Bruslé, d'abord préfet de Napoléon, puis de Louis XVIII, se trouva dans une situation assez difficile lors du retour de Bonaparte, en mars 1815. En hommia prudent, il parut d'abord seconder les vues de la duchesse d'Angoulême, sans toutefois se prononcer de manière à se fermer l'accès à la nouvelle faveur; mais dans cet intervalle, le baron Fauchet venait d'être renommé par Bonaparte, préfet de la Gironde. M.Bruslé, toujours sans mémoire et sans humeur, prit son parti, arriva à Paris, assista à des banquets impériaux, et but du meilleur cœur du monde et le plus haut possible, à la santé de Bonaparte. Ce ne fut que lorsqu'il eut la certitude de l'inutilité de ses efforts, qu'il se fâcha tout de bon, et se fit sérieusement royaliste La seconde restauration l'ayant trouvé en cet état, le roi l'a nommé conseiller-d'état honoraire; et comme la conscription était abolie, le gouvernement royal n'a vu aucun inconvénient à lui rendre la préfecture du département de l'Aube, qu'il administre maintenant.

BRUUN-NEERGAARD (T. C.), né en Danemarck, mais qui a assez longtemps habité Paris, à publié : Surla situation des beaux-arts en France, 1801, in-8.-Journaldu dernier voyage de Dolomieu dans les Alpes, 1802, in-8.-Extrait des loisirs d'un étranger à Paris, 1802, in- 18.-De l'état actuel des arts à Genève, 1802, in-8. Voyage pittoresque au nord de l'Italie, 1812-1813, in-fol. Il n'en a paru que cinq livraisons. Mes pensées, 1813,in-8. M. Bruun-Neergaard a fait preuve, dans ces divers ouvrages, d'une instruction étendue il parle surtout des arts en homme qui les aime et les connaît; et si l'on considère qu'il a écrit dans une langue qui n'est poiut celle de sa patrie; on trouvera que son style n'est dépourvu ni de facilité, ni

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même d'une certaine correction. BRUYERES-CHALABRE (Le comte DE), fut nommé membre de la chambre des députés par le département de l'Aude, en septembre 1815, et secrétaire du 6e bureau de cette assemblée, dans la séance du 9 janvier 1816, puis commissaire du 6 bureau pour l'examen du budjet ; il vota, dans toutes les questions importantes, avec la majorité.

BRUYSET (JEAN-MARIE), imprimeur à Lyon, fut emprisonué après le siége de cette ville, en 1793, ainsi que son frère, comme ayant participé à la défense de cette ville contre l'armée conventionnelle. L'aîné s'était en effet précédemment chargé de la fabrication du papier monnaie, dit billet obsidional. Malade, à cette époque, il fut transporté dans une infirmerie, et son frère, Pierre Marie, parut seul devant les juges. On présenta à celuici les papiers signés Bruyset: il répondit que cette signature était véritable, et se laissa condamner sans trahir le secret qui, en l'arrachant à l'échafaud, y eût conduit son frère. Ce dévouement était d'autant plus su blime, qu'il avait une femme et plusieurs enfans qu'il fit recommander à celui auquel il sacrifiait sa vie. Cette recommandation n'a pas été vaine; et

J. M. Bruyset a regardé les enfans de son frère comme les siens propres. Mais la fortune ne lui ayant pas été favorable, il lui a été impossible de faire pour eux tout ce qu'il s'était proposé. Il fut obligé de quitter le commerce de la librairie en 1808, et devint, en 1812, inspecteur de l'imprimerie et de la librairie à Lyon. M.Brayset avait été l'un des membres les plus considérés de l'ancienne académie de Lyon, et il s'en trouva ainsi encore membre lorsque cette société se forma de nouveau en 1796 Il a publié plusieurs traductions de l'anglais et de l'allemand. On a de lui: Essai sur le contrat collybistique des anciens et particulièrement des Romains, 1786, in-4 — Sur la régénération du commerce dans la ville de Lyon, 1802, in 8.— Adresse au ministre de l'intérieur pour la refonte des monnaies, 1803, in-4Adresse au ministre de l'intérieur sur l'établissement d'un entrepôt en franchise de droit dans la ville de Lyon, 1803, in-4 Caractères de la proprieté littéraire, 1808, in-4. - Traduction de Cornelius Nepos, 1812, in - 12. M Bruyset a été éditeur de

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Ecole des Moeurs par Blanchard, 1801, 6 vol. in-12, et de l'Education chrétienne, ouvrage posthume du même auteur, 1807 2 vol. in-12, ainsi que des Préceptes pour l'éducation des deux sexes par le même, 1801, vol. in-12 M. Brayset est encore l'éditeur de plusieurs bons ouvrages, entre autres du Dictionnaire d'histoire naturelle de Valmont de Bomare, à qui il payait en conséquence une pension de 1200 fr. C'était la seule ressource qui restât à cet auteur en 1795; et quoiqu'alors le numéraire fût très-rare et que les lois autorisassent M Bruyset

payer en assignats, il eut toujours la délicatesse de s'acquitter en numéraire, malgré la détresse et l'embarras où ses malheurs et le pillage de son magasin l'avaient réduit. Valmont de Bomare, touché de son procédé, ne parlait de M. Bruyset qu'avec l'enthousiasme de l'admiration et de la reconnaissance.

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BRYDGES (SIR SAMUEL-EGERTON), littérateur anglais, membre de la société des antiquaires de Londres, descend par sa mère de la famille des Bridgewater. Il est né à Wootton dans le comté de Kent, le 30 novembre 1763 et a fait ses études classiques à l'université de Cambridge. Etant passé de-là au collège de jurisprudence de Middle-Temple, à Londres, il a débuté au barreau, en 1787; mais son goût le portait à la culture des lettres, et il avait déjà donné des preuves de talent dans un recueil de Sonnets et autres poësies, publié, en 1785. Ayant fait l'acquisition d'un domaine dans le comté de Kent, il est venu y demeurer en 1792, et s'est appliqué avec ardeur à l'étude des antiquités. Il a épousé en secondes noces, miss Robinson nièce du feu lord Rokeby; et ayant repris le cours de ses travaux littéraires il a publié, entre autres productions, deux romans entremêlés de vers, Marie de Clifford et Arthur Fitz-Albini qui ont eu un grand succès. M. Brydges s'est depuis distingué dans divers geares, et particulièrement dans la critique des ouvrages de poësie, où, dit un critique anglais, il n'est égalé par aucun écrivain vivant. En 1807, la mort de son frère aîné l'a rendu héritier du titre de baron de Chandos, et de tous les biens de sa famille. Il a été honoré, en 1808, de l'ordre chapitral de St-Joachim, qui avait été récemment conféré à l'amiral Nelson. I est venu résider, en 1810, auprès de son fils, à Lee-Priory, près de Cantorbéry. C'est là qu'il a imprimé luimême plusieurs de ses productions au moyen d'une presse qui lui appartenait. Elu, en 1812, membre de la chambre des communes pour Maidstone, il s'y est fait remarquer par un zèle actif et éclairé. Le prince régent lui a accordé le titre de baronnet, le 27 décembre 1814. On a de lui des Sonnets et Poësies. 4 édition, 1808. Marie de Clifford, 2 édition, 1800, in-8.Arthur Fitz-Albini, 1798, 2 vol. in-12; 2e édition, 1799; cet ouvrage offre un intérêt vif et bien ménagé; le carac

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tère du héros est tracé avec art, et les événemens inventés par l'auteur en font ressortir le caractère de la manière la plus heureuse. Nouvelle édition du Theatrum poëtarum anglicanorum, par Edouard Philips, neveu de Milton, in-8, 1800. - Le Forestier, roman, 1802, 3 vol. in-8. Mémoires des pairs sous le règne de Jacques Ier, 1803, in-8. Censura litteraria, 1805-1809, 10 vol. in-8.Le bibliographe anglais (en société avec Joseph Haslewood), 1810-1812, 3 vol. in-8. Ces deux derniers ouvrages sont le fruit d'une profonde érudition; le premier surtout jouit d'une haute estime en Angleterre. - Nobiliaire (the Peerage), de Collins, avec des additions, 9 vol. in-8.- Le pélerin champêtre (the Sylvan wandeler), 1813, in-8. - Bertran, conte en vers, en 4 chants in-8, 2e édition, Londres 1816. M. Brydges est en outre auteur d'un grand nombre d'articles relatifs aux antiquités et à la biographie, qui ont été insérés dans le Gentlemans magazine, recueil consacré aux travaux littéraires de ce genre. Les ouvrages de Brydges se font remarquer par la vaste instruction qu'ils prouvent, ainsi que par une imagination brillante et un style animé.

BRYDONE (PATRICK), membre de la société royale de Loudres et de celle des antiquaires d'Edimbourg, était autrefois employé dans l'armée; il accompagna comme précepteur, dans ses voyages, M. Guillaume Beckford de Somerly (voy. BECKFORD). C'est à lui qu'il a adressé les lettres qui forment la relation de son Voyage en Sicile et à Malte, publié en 2 vol. in-8, 1773, et traduit en français par Demeunier, Paris, 1775, 2 vol. in-8.; nouvelle édition avec des notes de Derveil, Neuchâtel, 2 vol. in-8. Cet ouvrage est écrit avec agrément et d'une manière pittoresque, digne de la contrée qu'il décrit; il a su s'y préserver de l'esprit de dénigrement trop ordinaire aux voyageurs de sa nation, et le caractère qu'il y déploye, le rend intéressant aux yeux du lecteur. M.

cais, le comte de Bubna se rendit à Vienne, et ne rejoignit l'armée qu'en avril de l'année suivante, après que le retour de Bonaparte eût rallumé le flambeau de la guerre. M. de Buboa fut chargé du commandement d'un corps de l'armée du général Frimont, et se trouva, dès le commencement de cette campagne, devant l'armée française qui, sous les ordres du duc d'Albufera (Suchet), occupait la Savoie, et qui le força de se retirer dans les gorges de la Maurienne. Toutefois les événemens de Waterloo ne tardèrent pas à faire ressentir leur influence sur tous les points où les hostilités avaient lieu, et les Français se replièrent sur Lyon. Le comte de Bubba parut presqu'aussitôt aux portes de cette ville, où un parlementaire envoyé par lui courut de grands dangers de la part de la multitude soulevée; mais les autorités et la partie saine des citoyens arrêtèrent un mouvement qui eût causé la ruine de cette ville. Cette circonstance parut cependant avoir influé sur la conduite du comte de Bubna, qui se mon. tra beaucoup plus sévère que lors de la première occupation. Parmi les mesures qu'il prit en sa qualité de gouverneur- général de la province, on remarque l'ordre donné à tous les militaires isolés de sortir de Lyon, sous peine d'être transportés en Hongrie, et la formation d'une commission chargée de juger dans les quarante - huit heures tous ceux qui troubleraient la tranquillité publique. Il avait imposé aux habitans une contribution militaire de deux millions; mais il les en déchargea quelque temps après. Tous les arrangemens étant terminés entre les puissances alliées et le gouvernement français, le comte de Bubna quitta Lyon, et se rendit en Autriche, où son souverain lui marqua sa satisfaction, en lui faisant don d'une fort belle terre en Bohême. M. de Bubna joint à la politesse d'un homme de cour, l'habileté d'un négociateur, et Jes personnes qui l'ont connu en cette qualité, assurent qu'il aurait pu paraître avec avantage dans la carrière

diplomatique. Très-éloigné de la morgue que l'on reproche en général à la noblesse allemande, il conserve avec ceux qu'il croit pouvoir regarder comme ses inférieurs un ton de légèreté railleuse que rend plus piquant encore la facilité avec laquelle il s'exprime en français. Le docteur Odier, l'un des plus habiles praticiens de l'Europe, chez lequel M. de Bubna logeait à Genève, piqué de l'excessive familiarité de sou hôte, qui affectait de l'appeler constamment mon petit médecin, lui répliqua un jour avec humeur : « M. le comte, la plaisanterie doit avoir ses bornes; que diriez-vous si je vous appelais mon grand général ? »

BUCH LEOPOLD DE), membre de l'académie des sciences de Berlin, et correspondant de l'académie des sciences de Paris, est né dans les états prussiens. Il a fait de nombreux voyages dans l'Europe, qu'il a visitée depuis l'extrémité méridionale de l'Italiejusqu'au Cap-Nord. Le principal motif qui l'a engagé à entreprendre ces courses multipliées, a été d'étudier la minéralogie de ces différens pays, afin d'appliquer le fruit de ses observations à l'accroissement de la connaissance du globe. En 1805, M. de Buch est allé faire un voyage aux îles de Madère et des Canaries. Il est revenu au commencement de 1816, en Angleterre. Les savaus de ce pays l'ont invité à parcourir le nord de leur ile et de l'Irlande, où la nature offre tant de phénomènes. On a de lui: Observations géographiques faites dans un voyage en Allemagne et en Italie, Berlin, 1802, 2 vol in-8, avec des cartes et des figures (ce livre est extrêmement important pour la connaissance de la minéralogie de ces deux pays) Voyage en Norwege et en Laponie, fait en 1806, 1807 et 1810, Berlin, 1810, 2 vol. in-8, avec cartes (cet ouvrage a été traduit en anglais. Il vient aussi de l'être en français, par M J.-B.-B Eyriès, avec une introduction de M. Humbolt, Paris, 1816, 3 vol. in-8, cartes). Cette version offre de plus que l'original allemand,

un Mémoire de M. Buch sur la limite des neiges perpétuelles dans le Nord. La minéralogie n'entre qu'accidentellement dans cette relation, principalement consacrée à la description morale et physique de deux pays faiblement connus. M. de Buch est allé de Drontheim au Cap-Nord, en suivant la côte de la Norwége, et a le premier, donné des notions exactes sur cette région si reculée. Il est venu du Cap-Nord à Torneo et ensuite à Stockholm, en traversant d'abord la Laponie, et parcourant ensuite les provinces de la Suède jusqu'à la capitale. Son livre offre une foule d'observations nouvelles et curieuses sur les moeurs des Lapons, et sur les pays où ils vivent errans, sur les îles uombreuses qui bordent la côte de la Norwége, sur les pêcheries qui en sont la principale ressource. Partout on trouve des rapprochemens piquans entre les choses que l'auteur voit dans ces pays écartés, et ce qui s'est offert à ses regards dans d'autres contrées. Doué d'une profonde instruction et d'un esprit éminemment philosophique, il apprécie avec justesse et sagacité les habitudes et le caractère des peuples, en même temps qu'il se montre observateur très-attentif des lieux et des divers établissemens qu'offre la partie civilisée du pays qu'il a parcouru. La traduction française de cet ouvrage, fait pour intéresser toutes les classes de lecteurs, a été revue par M. de Humboldt, ami intime de l'auteur. BUCHAN (DAVID-STEWART-ERSKINE comte DE), fils aîné de lord Erskine, a succédé au titre de son père, en 1767. Il commença sa carrière politique sous lord Chatam, dans le département des affaires étrangères; mais il a passé la plus grande partie de sa vie dans une retraite studieuse. Il fut un des principaux promoteurs de l'établissement de la société des antiquaires de Londres, en 1781. Il est auteur de plusieurs pièces de vers anonymes, et de quelques lettres, où il embrasse avec chaleur la cause de la reine Marie Stuart, contre l'historien

Robertson. Les autres ouvrages du comte de Buchau sout: Discours qui devait être prononcé dans la chambre des pairs d'Ecosse, le 17 octobre 1780, in-4-Essai sur les vies et les écrits de Fletcher Saltoun et du poëte Thompson, 1790, in-8.- Le comte de Buchan a aussi fait imprimer plusieurs mémoires dans les transactions de la société des antiquaires d'Ecosse. BUCHAN (Guillaume), médecin écossais, membre du collége royal d'Edimbourg, né à Ancran, daus le Roxburghire, en 1729, mort à Londres en 1805, âgé de soixante-seize ans, s'est rendu célèbre par un ouvrage en anglais, intitulé: Médecine domestique, ou Traité sur les moyens de prévenir et de guérir les maladies par le régime et les remèdes communs, Edimbourg, 1770, in- 8. Malgré les attaques de quelques-uns des confrères de Buchan, cet ouvrage eut un très-grand succès, et a été traduit dans la plupart des langues de l'Europe. Il a été imprimé pour la dix-huitième fois, à Londres, en 1803, en un gros volume in-8. Duplanil en a donné une traduction française, à laquelle il a joint des notes intéressantes et très - étendues. Cette traduction, imprimée en 1776, a été réimprimée en 1780, 1783 et 1788, 5 vol. in-8; 4e édition, revue sur la 10 de Londres, 1791, 5 vol. in -8; 5o édition, 1802, 5 vol. in-8. On doit aussi à Buchan: Avis aux mères sur leur santé et sur les moyens d'entretenir la santé, la force et la beauté de leurs enfans, Londres, 1803, 1 vol. in-8. Traduit en français par Duverne de Presle, Paris, 1804, in-8. — Un ouvrage Sur les maladies vénériennes. Buchan a laissé un fils aussi médecin, à qui l'on doit des Observations pratiques sur les bains de mer et les bains chauds.

BUCHAN (ELISABETH), fille d'un aubergiste, naquit en 1738, à FitmyCan, dans le nord de l'Ecosse. A l'âge de vingt-un ans, elle vint à Glascow, et fit la connaissance d'un ouvrier nommé Rob. Buchan qu'elle épousa. Elle abandonna alors la doctrine épisco

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