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BRU

mens de Théoguis, de Solon, de Simonide, et plusieurs autres morceaux de poësie didactique et morale.-Opera Virgilii, 1785, in-8, 1789, in-4. Theatre de Sophocle, 1786, 2 vol. in-4, 1788, 3 vol. in-8, dont il ne fut tiré que 250 exemplaires; 17861789, 4 vol. même format. C'est le chef-d'œuvre de Brunck. On a remarqué que ce célèbre critique, qui a publié tant de poëtes grecs, n'a jamais remis à l'imprimeur un exemplaire d'une édition antérieure ; il donnait toujours un texte écrit de sa propre main. Lorsqu'après avoir fait une copie bien nette d'un auteur qu'il destinait à l'impression, il trouvait nécessaire d'y faire de nombreux changemens, il le transcrivait de nouveau d'un bout à l'autre. C'est ainsi qu'il a copié deux fois tout Aristophane et Apollonius au moins cinq fois. Plusieurs de ces copies sont conservées aujourd'hui à la bibliothèque royale de Paris, avec beaucoup d'autres papiers de la main de Brunck. Au nombre des plus intéressans est une lettre française sur le Longus de Dansse de Villoison. Brunck, qui était très-décisif et trèscaustique, comme ses notes imprimées n'en offrent que trop de preuves, critique Villoison avec fort peu de ménagement. Un éditeur de Longus pourrait toutefois extraire de cette lettre des observations précieuses; M. Bart, dans ses remarques sur Grégoire de Corinthe, en a cité un passage assez curieux.

BRUNCK (JOSEPH), député à l'assemblée législative et ancien chevalier de Saint-Louis, devint, en 1790, président de l'administration départementale du Bas-Rhin, et fut élu, en septembre 1791, député à l'assemblée nationale législative. Il s'y prononça pour le parti constitutionnel, et fit partie de la députation envoyée au roi par l'assemblée, dans la journée du 20 juin 1792, lorsque le château des Tuileries fut envahi par la multitude. Ayant eu, le 8 août, le courage de défendre M. de la Fayette, et de voter contre le décret d'accusation de

mandé contre ce général, il fut insulté et maltraité par les fédérés, au sortir de la salle, et eut même peine à s'échapper de leurs mains. Sorti de l'assemblée, il n'a plus reparu sur la scène politique.

le

BRUNE (GEORGE M. A.), maréchal d'empire, grand - aigle de la légiond'honneur, naquit en 1763 à Brive-laGaillarde, où son père, qui exerçait la profession d'avocat, lui fit faire d'assez bonnes études. Il vint se fixer à Paris peu d'années avant la révolution; s'y mit à la tête d'une imprimerie et composa quelques pamphlets qui, sans le placer parmi les gens de lettres, firent connaître dans la littérature politique. Il seconda avec ardeur les premiers mouvemens révolutionnaires qui éclatèrent en juillet 1789; se lia avec Danton; fut membre du club des cordeliers, qui ne tarda pas à se faire remarquer par ses violences; signa l'adresse insurrectionnelle qui amena le 17 juillet 1791, les événemens du Champ-de-Mars, et fut arrêté à la suite de ces événemens, dont il avait été l'un des principaux instigateurs. Rendu, deux mois après, à la liberté, par l'amnistie qui suivit l'acceptation faite par le roi du premier acte constitutionnel, Brune fit des articles pour ceux d'entre les journaux du temps, qui se faisaient remarquer bien plus par l'esprit de sédition et de révolte à toute autorité, que par des discussions sages, éclairées et approfondies, sur les moyens d'établir la liberté publique. Il contribua par ses écrits beaucoup plus que par sa personne à la funeste révolution du 10 août 1792, et fut envoyé, par Danton, après cette journée, en qualité de commissaire du conseil exécutif, en Belgique. Revenu à Paris, en 1793, adopta la carrière militaire, et fut nommé commandant de l'armée révolutionnaire, envoyée dans le département de la Gironde, dont on venait de changer le nom, depuis l'assassinat des députés de ce département, en celui de Bec-d'Ambès. Brune se montra beaucoup moins barbare dans cette mis

il

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