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conserver le protectorat? Avec un discours tendant à prouver que le règne de la reine Anne a été improprement appelé le siècle d'Auguste de la littérature anglaise, in-8, 1795.- Analyse des principes de philosophie morale et politique du docteur Paley, in-8, 1796.-Daphnis et Chloé, roman pastoral, traduit du grec de Longus, in-12, 1803. M. Le Grice est encore auteur de plusieurs sermons. Il a mérité d'être compté parmi les premiers fondateurs de la société géologique, et s'est distingué surtout par sa vive et constante opposition au fanatisme des méthodistes, qui se sont excessivement multipliés, depuis peu de temps, dans le voisinage de sa cure, qui, en général, ont montré un esprit fort remuant partout où ils se sont établis, et dont les querelles avec le clergé de Genève, ont, depuis environ deux ans, constamment troublé ce dernier état. Il a fait paraître, en 1814, un sermon remarquable contre les convulsions extraordinaires auxquelles les nouveaux convertis étaient excités par leur prédicateur.

LEGROING - LAMAISONNEUVE (ANTOINETTE), née en 1764, a publié : Zenobie, reine d'Arménie, 1764, in-8; 1800, in-12.-Essai sur le genre d'instruction qui paraît le plus analogue à la destination des femmes, 1795, in-18. Cet ouvrage, qui contient des vucs trèssaines, est d'ailleurs écrit avec la grace et la réserve qui doivent caractériser le style d'une femme.· Clémence, roman moral, 1802, 3 vol. in-12. Retraite pourla première communion, 1804, in 12; 1808, in-12. Le Prince joyeux, le Prince gentil, Perinette, contes; 1809, in-18. Elle a encore travaillé à la Bibliothèque française, de Pougens.

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LEGROS DE SAINT-MARTIN (ALBERT), adjudant-général républicain, né à Corbay, dans le Brabant, était militaire au moment des troubles de la Belgique en 1787; il y figura d'une manière remarquable dans l'armée insurrectionnelle, passa en France après la chute du parti patriotique, et fut employé en qualité d'adjudant-général à l'armée du Nord. Il s'y conduisit avec beaucoup de bravoure; mais, pris par les Autrichiens, le 17 août 1793, il fut considéré par eux comme transfuge, attendu qu'il avait servi sous leurs drapeaux, etfusillé sur les remparts de Valenciennes. La convention ac

corda une pension à sa veuve, et décréta que son nom serait inscrit sur la colonne à élever au Panthéon en l'honneur des braves morts pour la patrie.

LÉGUEVEL (Mathurin-Jean), né le 3 janvier 1750, était avocat à l'époque où commença la révolution. Il en adopta les idées avec enthousiasme, devint successivement juge au tribunal de son district, juge de paix, et chef de bataillon de la garde nationale de Lorient. Nommé, en mai 1815, membre de la chambre des représentans, par le département du Morbihan, il y proposa, dans la séance du 15 juin 1815, des mesures extraordinairement violentes, dont l'objet était de réprimer les efforts des royalistes de l'ouest pour rallumer la guerre civile. Ces mesures odieuses et impolitiques, furent unanimement repoussées par l'assemblée.M.Léguevel, qui s'était éloigné de la scène politique après cette session, fut d'abord mis en surveillance dans son département, puis nommé président du college de son arrondissement, en septembre 18 6. Un individu du même nom, du même pays, et que tout semblerait annoncer être celui dont nous venons de parler, a été traduit, en avril 1819, devant la cour d'assises de Vannes, conjointement avec un nommé Legall; tous deux étaient accusés d'avoir ourdi des machinations contre le gouver nement français; d'avoir fait au ministère britannique des propositions, qui n'ont point éte agréées, pour élever un souverain étranger sur le tróne de la France; d'avoir parcouru les campagnes du Morbihan pour organiser une armée dans ces contrées et s'emparer de plusieurs vil les. C'est à ces menées, alors inconnues au public, mais sur l'existence desquelles M. le comte de Lanjuinais avait des renseignemens certains, que le noble pair à fait allusion, dans la séance du 2 mars 1819, par le discours effrayant, mais vrai dans tous les points, qu'il a prononcé à la chambre des pairs et sur lequel le ministre de l'intérieur s'est cru.le lendemain,dans la nécessité de donner des explications, qui, en atténuant les faits dénonces, n'ont fait toutefois qu'en constater l'existence. Leguevel et Legall, avaient fait antecedemment au ministre de l'interieur, alors ministre de la police, des declarations dans lesquelles ils dénonçaient, comme principauxagens du complot, le comte de Botderu,ancien membre de la chambre des dé

putés de 1815, ainsi que plusieurs autres députés de ce pays et anciens chefs de l'armée royale. Devant la justice, les prévenus ont dementi ces révélations, ou du moins les ont presentées sous un nouveau jour, et les individus dénoncés comme complices, sont demeurés libres. Si le cœur de l'homme n'était pas un labyrinthe inexplicable, il ne serait pas facile de concevoir comment Léguevel qui professait, en 1815, les opinions démocratiques les plus exaltées, serait devenu, en 1819, P'un des agens les plus actifs de la faction furibonde qui remplace partout la couleur blanche par la couleur verte; il serait surtout difficile de comprendre comment, Jane ou vert, cet homme proposerait de senttituer une dynastie étrangère à celle des Bourbons. Quoiqu'il en soit, rien n'a encore été expliqué dans cette affaire si bizarre, si contradictoire dans tous les détails qui sont parvenus jusqu'à ce moment à la connaissance du public. Ce qu'il y a de certain, c'est que Léguevel et Legal s'étant présentés comme révélateurs, la cour de Vannes à admis cette excuse que les prévenus ont été acquittés par elle, quoique déclarés coupables par le jury. Le ministère public ayant appelé de ce jugement, pour fausse application de la loi relative aux révélateurs, Léguevel et Legall ont été renvoyés devant la cour d'assises d'Angers pour y subir un nouveau jugement.

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LEHARDY (PIERRE), député à la convention nationale; né à Dinan, il exerçait la médecine dans cette ville, à l'époque de la révolution. Elu, en 1792, député du Morbihan à la convention nationale.ilydéfendit lesprêtres contre l'opinion de Manuel, déclarant qu'attenter à la dignité et à l'existence des ministresde la religion, c'était compromettre la sûreté même de la république. La convention s'étant constituée juge deLouisXVI, malgré l'opinion deLehardy,il reprocha à cette assemblée de cumuler tous les pouvoirs, s'éleva contre tous ceux qui, après s'être portés accusateurs, osaient se déclarer juges ; et finit par voter,comme législateur, la déten. tion de ce prince, pendant les troubles, et son bannissement, après l'acceptation de la constitution par le peuple. Compris dans la proscription dirigée contre les membres les plus distingués de la convention nationale, Lehardy ne cessa de justifier la haine des factieux par son courage,

son

noble caractère et la sagesse de ses principes. Un grand nombre d'habitans d'Orléans ayant été arrêtés dans cette ville, par les ordres de Léonard Bourdon, à la suite d'une rixe, dans laquelle ce député avait reçu, dans la poitrine, une légère contusion (voy. BOURDON, Léonard), les mères, les femmes, les filles de ces infortunés, dont la tête ne tarda pas à tomber sur l'échafaud, se hatérent de se rendre à Paris, pour solliciter leur liberté auprès de la convention. Lehardy appuya leur demande avec une extrême chaleur, et, bravant les murmures d'une faction déjà altérée de son sang, il s'écria: «< que l'on avait tellement prostitué les noms de royalistes et de contre-révolutionnaires, qu'ils étaient devenus synonymes de ceux d'amis de l'ordre et des lois. » Ces mots devinrent, en un moment, le signal d'un soulèvement général, pendant lequel Lehardy, descendu des bancs et placé au milieu de la salle, montrait le poing à la Montagne, en la menaçant. Décrété d'arrestation le 2 juin 1793, et d'accusation le 3 octobre suivant, il fut traduit au tribunal révolutionnaire le 27 du même mois, et montra, pend int les débats, le même courage qui n'avait cessé d'honorer toute sa carrière politique. Interrogé quelle était son opinion sur Marat, il répondit qu'il avait voté le décret d'accusation contre lui, mais qu'il ne croyait pas être mis en jugement pour ses opinions. Condamné à mort, le 30 octobre, Lehardy sembla redoubler d'énergie en face de l'échafaud, et donna à ses assassins tous les titres que la postérité a ineffaçablement attachés à leur exécrable mémoire. Il est mort le 31 octobre 1793.

LEHOC (LOUIS-GRÉGOIRE), diplomate et auteur dramatique, né le 28 octobre 1743 à Paris, y fit d'excellentes études, et fut destiné à la diplomatie dès sa tendre jeunesse. Il suivit d'abord, en 1786, comme secrétaire de la légation, M. de Choiseul-Gouffier, ambassadeur à Constantinople, passa à Hambourg, en 1792, en qualité de ministre plénipotentiaire, et quitta cette ville, après le 21 janvier 1793, par ordre du sénat, qui ne voulut plus à cette époque de ministre français dans ses murs. Lehoc fut appelé aussitôt aux fonctions d'envoyéde la république en Suède, d'où il fut rappelé par le directoire, en 1796. A son retour dans la capitale il cultiva les belles-lettres, et donna depuis

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siècle d'Auguste de la littérature anglaise,
in-8, 1795.- Analyse des principes de
philosophie morale et politique du docteur
Paley, in-8, 1796.-Daphnis et Chloé,
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ueles Anglais aspirer de conaspirait le devoir de -onduite du général Leith éreuse et libérale. La noble du général anglais fut récom e par le roi de France, qui, en octo 1816, lui donna la croix du merite militaire. Le major-général Leith a été blessé plusieurs fois en Espagne, entre au tres au combat de Busaco et à la prise de Saint-Sébastien. Le roi d'Angleterre, l'a créé chevalier grand-croix de l'ordre du bain; et celui de Portugal l'a nommé che valier-commandeur de l'ordre de la tour et de l'épée.

LEJEAS (FRANÇOIS-ANTOINE baron ne le 12 juillet 1744, avait embrassé l'état ecclesiastique avant la révolution. De

Suntes le pavillon blanc, à l'ef- venu,après le concordat de 1802, vicaire r que les forces britanniques général de l'archevêché de Paris, il était

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l'intérêt de la mai

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à la tête de l'officialité diocésaine et métro

Bourbon. Après plusieurs actions politaine de cette ville,pendant la vacance partielles, sir James Leith s'étant emparé du siége épiscopal, lorsque l'officialité fut neraux Linois et Boyer à se rendre pri- bacerés, pour donner son avis sur la légiti

des hauteurs de la

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cette ile par

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au nom du roi de France;
pendant l'occupation de
Anglais, ses égards en-

convoquée par l'archi-chancelier Cam

entre Napoléon et Joséphine ( lesquels, comme on sait, avaient été mariés civile ment à Paris, en ventóse an 4 (mars 1796),

prisonniers ainsi que ses procédés peu de temps avant le départ du général

pour les habitans, firent beaucoup d'hon- pour l'armée d'Italie), dans le cabinet de jours de mai 1816, il informa le comte de dinal Fesch, qui leur donna la bénédicqu'ayant reçu du prince-régent l'ordre de jeas, ayant, au nom de l'officialité, deVaugiraud, gouverneur de la Martinique, tion nuptiale (voy. NAPOLÉON). M. Le

le car que

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la loi de tous ceux qui prendraient
parti pour les députés proscrits, et l'expul
sion des étrangers suspects. Envoyé en
mission dans les départemens de l'Oise et
de l'Aisne, il y fit exécuter avec rigueur
toutes les lois révolutionnaires, et pro-
voqua un décret d'accusation contre M. de
Sillery. Poursuivi, après le 9 thermidor,
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comme l'un des principaux instrumens de
la tyrannie décemvirale, une foule de dé-
nonciations s'élevèrent contre lui de tous
départemens où il avait exercé son pro-
lat. Il fut particulièrement accusé,
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a Belgique et nies en un seul jeas a donné, à la emens, sa démission de

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la consommation de sa table. Il it que la convention prit en mauvaise art cetinnocent plaisir, car, douze jours après la révolte anarchique du 1er prairial an 3 (20 mai 1795), elle décréta Lejeune d'accusation, sur le récit de ce fait, nié par lui, mais affirmé par Durand de Maillane, qui déclara, dans son rapport, que la petite guillotine était déposée au comité de législation. Amnistié, le 4 brumaire an 4 (26 octobre 1795), M. Lejeune a dû quitter la France, en vertu de la loi d'exil du 12 janvier 1816, et s'est rendu à Bruxelles, où il a cooperé à la rédaction du Liberal, lorsque M. Ceulener en etait propriétaire.

LELORGNE-D'IDEVILLE (R.), fu nommé, en 1813, chef du bureau de statistique au ministère des relations extérieures, à la suite d'une mission secrète dont l'empereur l'avait chargé en Russie, et dans laquelle il parut avoir parfaitement rempli les intentions de ce prince. Devenu secrétaire interprête du cabinet de Napoléon, il le suivit à l'armée, le 13 juin 1815, et fut porté, le 24 juillet suivant, sur la liste de proscription dite des 38. Arrêté un moment à Melun, en août de la même année, il fut mis en liberté avec l'ordre de quitter immédiatement la France, où il a obtenu la permission de rentrer, au commencement de 1819.

ge, et a reçu du roi, une echange de cette dignité. Il oir fixé sa résidence à Bruxelles. JEUNE (Lebaron LOUIS-FRANÇOIS), cra au service le 1er juin 1792; fit la campagne d'Egypte en 1798, et devint aide-de-camp du prince de Neufchâtel et de Wagram (Berthier). Elevé au grade de maréchal-de-camp du génie, il fit la guerre d'Espagne, et il revenait en France lorsqu'il fut fait prisonnier par les guérillas. Envoyé en Angleterre, il y resta quelque temps prisonnier sur parole, s'échap. pa et rentra en France. Le combat où il fut pris en Espagne a fourni au général Lejeune, qui possède en peinture un talent tres-distingué, le sujet d'un tableau qui a été admis à l'exposition de 1817. On a encore de lui d'autres beaux tableaux représentant la Bataille des pyramides, la Vue d'un bivouac, La veille de la jour née d'Austerlitz, la Bataille de SomoSierra en Castille, etc. Il est a la demisolde depuis le licenciement de 1815.

LEJEUNE (S. P.), député de l'Indre à la convention nationale, y vota la mort du roi, sans appel et sans sursis. Après le 31 mai 1793, il demanda la mise hors

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LEMAIRE (NICOLAS-ETIENNE), ex-professeur au college du cardinal Lemoine à Paris, présenta à la convention, le 10 novembre 1793, comme orateur de la section des Sans-Culottes, huit ci-devant prétres quiabjuraient solennellement leurs

jongleries et leur charlatanisme, et prononça, à cette occasion, dans le style du temps, un discours où étaient développés des principes analogues au style; principes que M. Lemaire déclare avoir abjuré depuis, comme il a successivement abjuré, à tous les changemens de gouvernement, les opinions qu'il professait la veille, dès qu'elles cessaient d'être en crédit. It demanda, le 27 mars 1794, au nom du tribunal du 6e arrondissement de Paris, la suppression du costume des juges, qui retraçait, disait-il, le souvenir des nobles et des prêtres.Le 5 août 1799,il remplaça Astier en qualité de commissaire près le bureau central de Paris; mais il ne fut pas conservé dans l'organisation qui suivit la révolution du 18 brumaire (9 novembre 1799). M. Lemaire fut nommé, en 1811, professeur de poésie latine à la faculté des lettres de Paris, à la place de M. Luce de Lancival. Dans les mouvemens politiques qui ont eu lieu, seulement depuis 18:4, M. Lemaire a été alternativement impérialiste, puis royaliste, encore impérialiste en mars 1815, de nouveau royaliste, en juillet de la même année. Avec moins d'esprit, Lemaire aurait peutêtre quelque droit à l'indulgence, mais sa conduite,constamment lâche et perfideavec tous lespartis. annonce une dégradation de caractère qui avilit le talent lui-même et n'admet aucune excuse. Ce professeur a publié, en avril 1811: Carmen in proximum et auspicatissimum Angusto proegnantis par tum, in-4; et, en 1812, Premier anniver saire de la naissance de S. M. le roi de Rome, ou Virgile expliqué par le siècle de Napoleon, in-4. Les amateurs de poé sie latine assistent toujours avec plaisir aux cours très-fréquentés de M. Lemaire. LEMAIRE (HENRI), né à Nancy, s'est essayé tour-à-tour dans le roman, la mɔ. rale, l'histoire et le mélodrame, et compte de véritables succès aux théâtres des Boulevards. Nous nous bornerons à citer, parmi ses divers écrits: Le Gilblas français, ou les aventures de Henri Lançon, troisième édition, 1792, 2 vol. in-12.-Vir ginie Bellemont, roman français, 1798, in-12.Hortense et Selicourt, 1799, in-12.-Le conscrit, ou les billets de logement, 1800, in 8. — Cœlina, ou l'enfant du mystère, mélodrame, 1801, in-8. Le sujet en est tiré du roman de ce nom, par Ducray-Duminil. - Petit Robinson, 1810, in-18; quatrième édition, 1816;

cinquième édition, 1817, in—18.—Beautés de l'histoire sainte, 1811, in-12; 1816, in-12.-Vie de Ste-Geneviève, 1812, in-12.-Conseils d'un père à ses enfans, 1812, in-12.—Histoire des invasions faites en France depuis le commencement de la monarchie française jusqu'à ce jour, 1814, in-12.-Les exemples célèbres, ou nouveau choix de faits historiques et d'anecdotes propres à orner la mémoire de la jeunesse, 1816, in-12.-Modèles de la jeunesse chrétienne, 1817, in-18. - Le nouvel écolier vertueux, 1817, in-18. M. Henri Lemaire a publié l'Indispensable, ou raisonnement humain,ouvrage qui a été reproduit sous le titre d'Epictète de la jeu nesse, 1816, in-18.

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LE MARCHANT-GOMICOURT (A.-J.), né à Albert en Picardie, en 1764, reçut son éducation au collége oratorien de Jully, et fut nommé, en 1795, député de la Somme au conseil des cinq-cents, où il s'attacha au parti clichien et conspira avec lui la ruine des institutions républicaines. Il fut exclu du conseil des cinq-cents, après les événemens des 18 et 19 fructidor an 5 ( 4 et 5 septembre 1797). La restauration des Bourbons lui a valu des lettres de noblesse. Elu en 1816, par le département de la Somme, membre de la chambre des députés, il doit cesser d'en faire partie en 1819.

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LEMARE (PIERRE-ALEXANDRE), né, en 1766, dans le canton de St-Laurent, en Franche-Comté, d'un pauvre laboureur, montra de bonne heure une passion démesurée pour l'étude, et fit presque seul son éducation. A 19 ans, il fut nommé professeur de rhetorique et principal du college de Saint-Claude. Suivant le désir de ses parens, il entra dans l'état ecclésiastique, qu'il quitta bientot pour aller remplir les fonctions de membre de l'administration du département du Jura après le 31 mai. Ardent ami de la révolution, il voulut cependant en arrêter les excès, et il détermina l'administration dont il était membre, à suspendre les comités de surveillance. Proscrit ensuite par un décret de la convention. Il fut rétabli dans ses fonctions après le 9 thermidor: proscrit de nouveau pour s'être prononcé contre le systéme de réaction, il fut encore réintégré en 1799. Il présidait le département du Jura, lorsque Bo naparte revint d'Egypte, et, à la nouvelle

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