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BEROALDO ( Philippe ), poëte latin, neveu du précédent, naquit à Bologne le 1er octobre 1472, et mourut à Rome en 1518. Élève de son oncle, il se distingua par son talent pour la poésie latine; il professa à Rome les belles-lettres; fut fait en 1514 président de l'Académie romaine, et, en 1516, bibliothécaire du Vatican : les dégoûts qu'on lui fit essuyer dans cet emploi le conduisirent promptement au tombeau. On a de lui: C. Cornelii Taciti Annalium libri quinque priores; Rome, 1515, in-fol.; Odarum libri tres et Epigrammatum liber unus; Rome, 1530, in-4°.

Paul Jove, Élog., n. LI, p. 120.

tom. I.

Catal. Bibl. Bunav,

BEROALDO (Vincent), commentateur italien, fils de Beroaldo l'aîné, naquit à Bologne, et mourut en 1557. Il n'est connu que par une explication de tous les mots italiens contenus dans il Costante, poëme de Bolognetti, son frère utérin. Ce poëme était en vingt chants; mais n'ayant été publié qu'en seize chants en 1565, Maltacheti, dépositaire du travail de Beroaldo, en édita seulement ce qui était relatif à la partie du poëme livrée à l'impression. On a de lui: Dichiarazione di tutte le voci proprie del Costante, poema di Francesco Bolognetti; Bologne, 1570, in-4°.

Ginguené, Histoire littéraire de l'Italie.

BÉROLD. Voy. SAVOIE (maison DE).

BEROLDINGEN (Francis, baron DE), minéralogiste suisse, né à Saint-Gall le 11 octobre 1740, mort le 8 mars 1798. Il fit de nombreux voyages pour acquérir et étendre ses connaissances minéralogiques, géologiques et agricoles. Il publia divers ouvrages sur ces matières : Doutes et questions sur la Minéralogie (en allemand); Hanovre, 1778, et Hanovre et Osnabrück, 1792 et 1793;- Bemerkungen auf einer Reise durch die Pfalz und Zweibrücken, etc. (Observations faites pendant un voyage dans les mines de vif-argent du Palatinat et du duché de Deux-Ponts), avec une carte pétrographique; Berlin, 1788, in-8°; traduit en français dans le Journal des Mines, et séparément sous ce titre : Observations sur les Mines de mercure du Palatinat et du pays de Deux-Ponts; Paris, 1796, in-4°; Die Vulkane aelterer und neurer Zeiten, physikalisch und mineralogisch betrachtet (les Volcans des temps anciens et modernes considérés physiquement et minéralogiquement); Manheim, 1791, in-8°; Neue Theorie ueber die Basalte (Nouvelle théorie sur le basalte), dans les Annales de Chimie, suppl., t. IV;-Beschreibung des Driburger Gesund-Brunnens (Description de la Fontaine de Dribourg); Hildesheim, 1782.

Ersch et Gruber, Allgem. Encyclopädie.

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*BERODIANUS DE SARDES, philosophe grec. Sans connaître d'une manière précise l'époque à laquelle il vécut, on sait seulement qu'il n'est pas postérieur à la fin du quatrième siècle de

l'ère chrétienne. Eunapius de Sardes dit deux mots de lui dans la Vie des Philosophes et des Sophistes qu'il a composée.

Schoell, Histoire de la littérature grecque, t. 7, p. 73.

BÉRONICE ( Nicolas), philologue français, né à Tulle en 1742, mort dans la même ville en décembre 1820. Il embrassa l'état ecclésiastique, professa les humanités pendant vingt-cinq ans dans sa ville natale, et refusa une cure considérable pour une paroisse plus modeste, afin de pouvoir se livrer à ses goûts studieux. Nommé bibliothécaire de l'école centrale de la Corrèze, il perdit cette place à l'établissement du lycée, et consacra ses loisirs à la composition d'un dictionnaire du patois limousin. Il fut guilé dans ce travail par les conseils de Raynouard, de l'Académie française, qui obtint du gouvernement des fonds pour l'impression de cet ouvrage, qui a pour titre : Dictionnaire du patois du bas Limousin, et plus particulièrement des environs de Tulle; Tulle, 1825, in-4°.

Quérard, la France littéraire.

BÉROSE (peut-être Bar-Osea, fils d'Osée), historien chaldéen, paraît avoir vécu du temps d'Alexandre le Grand. On trouve dans la Bibliotheca græca de Fabricius (t. XIV, ancienne édition) les fragments les moins douteux des écrits de Bérose, et surtout des passages de l'Histoire de la Babylonie ou de la Chaldée ( Baßuλwvixà

Xaλdaixá), qu'il a composée sur les archives du temple dont la garde lui était confiée. Ce dernier ouvrage existait du temps du Juif Josèphe, qui en a tiré un grand parti pour ses Antiquités. En 1498, une histoire en cinq livres fut publiée par Annius de Viterbe, sous le nom de Bérose; mais on ne tarda pas à reconnaître la fausseté de cet écrit.

L'historien Bérose doit-il être regardé comme le même personnage que l'astronome du même nom, Chaldéen comme lui, et prêtre de Bélus à Babylone? C'est une question qui n'a pas été éclaircie par les discussions des savants. Quoi qu'il en soit, l'astronome Bérose quitta sa patrie, selon Vitruve, pour aller à Cos, patrie d'Hippocrate, ouvrir une école où il enseigna. Il imagina une nouvelle espèce de cadran solaire, à pivot, de forme demi-circulaire, pour marquer la position convenable aux diverses latitudes, et qu'il appela ĕyxλɩμ¤ (inclinaison).

Du reste, ceux qui distinguent l'historien Bérose de l'astronome ne savent point déterminer l'époque où celui-ci aurait vécu. Justin le Martyr lui attribue une fille, désignée sous le nom de la Sibylle babylonienne, la même, dit-on, qui of frit à Tarquin les fameux livres sibyllins. [Enc. des g. du m.]

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Paris, 1669, in-4°;- Liste des gardes de l'Orfévrerie de Paris, avec plusieurs pièces sur cet art; Paris, 1615, in-4°.

Lelong, Bibliothèque historique de la France.

BERQUIN ( Arnaud), surnommé à juste titre l'Ami des enfants, né à Bordeaux en 1749, mort à Paris le 21 décembre 1791. Berquin débuta dans la carrière des lettres par quelques idylles gracieuses, et par des romances pleines de sentiment. En 1775, il fit imprimer, sous le titre de Tableaux anglais, une traduction de morceaux philosophiques extraits des divers ouvrages périodiques publiés en Angleterre. Mais son ouvrage le plus remarquable, celui qui a rendu son nom populaire, c'est, sans contredit, l'Ami des enfants, 6 vol. in-12, que l'Académie française déclara, en 1784, être le livre le plus utile qui eût été publié dans le cours de cette année. La liste complète des ouvrages de Berquin se trouve dans la France littéraire de M. Quérard. On peut ajouter les suivants à ceux que nous avons déjà cités: Choix de Lectures pour les enfants; Paris, 1803, 2 vol. in-18; Sandfort et Merton; ibid., 1786-1787, in-18; ibid., 1803, 2 vol. in-18; ibid., 1825, 2 vol. in-18; Bibliothèque des Villages; ibid., 1803, 2 vol. in-18; - le Petit Grandisson; ibid., 1807, in-18; ibid., 1825, in-18; le Livre des Familles; 1803, in-18, ibid., 1825, in-18; - Introduction familière à la connaissance de la nature; trad. de l'anglais de Trimmer; 1803, in-18; ibid., 1825, in-18. Le Bas, Dictionnaire encyclop. de la France. rard, la France littéraire.

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Qué

BERQUIN (Louis DE), gentilhomme du pays d'Artois, né en 1489, brûlé à Paris en place de Grève le 22 avril 1529, pour cause d'hérésie. Il était, suivant Érasme son ami (1), seigneur du village dont il portait le nom (Vieux-Berquin, près Hazebrouck, dans le dép. du Nord), conseiller du roi (2), et fort considéré pour son mérite à la cour de France; il avait de bonnes mœurs, c'était un homme religieux; mais il détestait les moines à cause de leur ignorance et de leur barbarie, et il voulait ravir aux théologiens l'autorité qu'ils s'arrogeaient contre la liberté des opinions, par l'organe de la faculté de théologie. Il ne voulait pas qu'on rendit à la Vierge Marie les mêmes honneurs qu'à Jésus-Christ; et cependant il n'aimait pas le lutheranisme, à ce que prétend peutêtre à tort Erasme (3). Malheureusement il fut en lutte avec Noël Beda (voy. ce mot), ce fanatique syndic de la Sorbonne, condamné depuis pour ses excès, sur sa dénonciation et celle des moines. Le 13 mai 1523, le parlement de Paris fit saisir ses livres, et requit l'avis de la faculté de théologie. Celle-ci, le 26 juillet, le considéra comme partisan de Luther; et en conséquence de cet avis qu'il adopta, le parlement ordonna que ces livres seraient brûlés; que Berquin ferait abjuration

(1) Lettre, liv. XXIV. (2) Id., lettre 4, liv. L. (3) Erasme, lettre 4, ibid.

| publique de ses opinions, et qu'il ne composerait plus à l'avenir et ne traduirait plus aucun ouvrage contraire à la foi. Sur son opposition, et après ses justifications orales et par écrit, il fut renvoyé devant le tribunal ecclésiastique de l'évêché; mais François Ier le fit tirer des prisons de l'officialité, et évoqua la cause à son conseil. Berquin y fut jugé par le chancelier, assisté de Jean Budée et des autres maîtres des requêtes: il fut seulement condamné à abjurer quelques propositions hérétiques; ce qu'il fit.

En sortant de cette affaire, il continua, par ses discours et par ses écrits, d'exprimer librement ses pensées: mais il fut déclaré hérétique relaps par sentence de deux conseillers, revêtus de l'autorité du siége de Rome en vertu d'un bref du 20 mai 1525, et livré au bras séculier. François Ier, de retour de sa captivité en Espagne, écrivit en sa faveur au parlement le 1er avril 1526, pour arrêter la procédure. Berquin fut tiré de la Conciergerie, et remis en liberté. La faculté de Paris avait censuré les colloques d'Érasme, que cependant un pape voulut faire cardinal, et l'université défendit de les lire. Berquin écrivit à son ami, pour lui dire (17 avril 1526) que le temps était venu d'attaquer les théologiens, et Beda, leur organe le plus turbulent. Érasme fut plus prudent, et lui conseilla de ne pas se lancer sur ce terrain brûlant: mais le gentilhomme ne l'écouta pas, il ne craignait pas d'ailleurs le martyre. Cependant le lutheranisme avait fait de grands progrès en Allemagne. Le parlement était très-prononcé contre les nouvelles opinions, et les anciennes lois contre les hérétiques n'étaient pas rapportées; seulement elles étaient tempérées par les mœurs, et par le mouvement des esprits. En 1528, François Ier présida une grande procession, en réparation d'un sacrilége sur lequel les magistrats municipaux et le parlement avaient appelé l'indignation publique. Le prince alors cessa de protéger les adversaires des moines, quoiqu'il ne les aimât guère plus que Berquin lui-même. Une commission de douze membres fut nommée pour connaître des nouvelles dénonciations de Beda. Budée y fut appelé, quoiqu'il ne fût pas membre du parlement, sans doute pour tempérer le zèle des parlementaires. Il y défendit Berquin pendant trois jours; et quand fut rendue la sentence qui condamnait celui-ci à voir ses livres brûlés, sa langue percée, et à tenir prison perpétuelle en abjurant, Budée fit tous ses efforts pour obtenir cette abjuration. Mais Berquin persista, en faisant appel au roi. Cet appel ne fut pas reçu; et la commission, par un excès de pouvoir manifeste, considérant cet appel comme un nouveau crime, le condamna définitivement à périr par le supplice du feu (17 avril 1529). On voulut bien par tempérament, et comme noble, le faire étrangler auparavant. Il souffrit la mort avec un grand courage, à l'âge de quarante ans, et

il a été placé avec raison parmi les martyrs de
la foi protestante et de la liberté de penser. Il a
laissé deux ouvrages traduits du latin d'Erasme :
le Vrai moyen de bien se confesser, et le Che-
valier chrétien, in-16; Lyon, imprimés après sa
ISAMBERT.
mort, en 1542.

Erasme, lettres 24, liv. 24 et 48, liv. 30; 19 mai et 1er juil
let 1529. Crepin, Acta martyrum, p. 217, 1556. Bèze,
Sismondi,
Hist. ecclés., p. 7. - Bayle, Dict. histor.
Hist. des Français, XVI, 382.

*BERR (Isaac de Turique), philanthrope français, né à Nancy en 1743, mort dans la même ville en novembre 1828. Ce respectable Israélite fut un des premiers qui élevèrent la voix en faveur des juifs, au commencement de la révolution. Il réclama pour eux avec éloquence les droits de citoyens, et la création d'une école d'enseignement religieux. Il parut à la barre de l'assemblée constituante à la tête d'une députation de coreligionnaires, et y fit écouter avec un respectueux silence le discours qu'il prononça en faveur de ses frères. En 1807, il s'établit entre lui et l'abbé Grégoire un débat où les deux adversaires montrèrent une douceur et une modération remarquables. M. Berr fut un des hommes qui contribuèrent le plus à l'organisation du culte israélite en France.

Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France.

* BERR (Michel), fils du précédent, naquit à Nancy en 1780; on ignore s'il est mort. Il fut le premier Israélite qui exerça en France la profession d'avocat. Cependant, malgré l'éclat de ses débuts, il abandonna bientôt cette carrière pour suivre celle des lettres et de l'administration. Ses principaux ouvrages sont : Appel à la justice des Nations et des Rois; Strasbourg, 1801: c'est un plaidoyer en faveur de l'émancipation sociale des juifs; - Du divorce considéré chez les Israélites; réfutation d'un discours prononcé à la chambre des députés par M. de Bonald; De la liberté des cultes, et du décret sur l'observance exacte des fêtes et dimanches. Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France. BERRE (Jean-Baptiste), peintre, né à Anvers le 9 février 1777, mort non loin de cette ville en 1838. Il était fils d'un tailleur, et dès l'âge de huit ans on le plaça comme apprenti chez un peintre en décor. Il copia d'abord quelques tableaux de fleurs, fit des portraits, et, d'après les conseils de M. Omegank, étudia la nature morte et exécuta des tableaux de chasse. Il quitta alors Anvers pour Paris, où il arriva sans ressource et sans réputation. Afin de pourvoir à ses besoins, il copia sur des plateaux ses propres ouvrages, et c'est à ce genre de travail qu'il dut sa fortune. L'un de ces tableaux fut servi dans un déjeuner sur la table de l'impératrice Joséphine, qui en apprécia la peinture; elle fit venir Berré, et lui commanda quatre grands tableaux reproduisant, en grandeur naturelle, le bélier et la brebis des quatre principales races ovines. Les expositions de 1808, 1810, 1812, 1817 et 1822 s'enrichirent successivement des toiles de

Berré, qui s'était définitivement fixé à Paris, dans un local que le peintre de Wailly lui avait cédé au Jardin des plantes. Il ne revint dans sa patrie qu'au moment où, déjà condamné par les médecins, il touchait à ses derniers jours. On cite surtout de lui les tableaux suivants : une Lionne; un Lion tenant sous sa patte une gazelle; un Renard terrassant un coq; la Famille du cerf du Gange; des Vaches traversant un village; un Lion trouvant un aspic dans une grotte; - Abreuvoir au soleil couchant; le Loup et l'Agneau; Bertrand et Raton, etc.

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Gabet, Dictionnaire des Artistes. Nagler, Nemes Allgem. Gelehrten-Lexicon.

* BERREDO (Bernardo Pereira DE), écrivain portugais, né à Villa-de-Serpa, mort à Lisbonne le 13 mars 1748. Son père était capitaine géné ral de l'île de Saint-Thomé, et devint ensuite gouverneur de Beja. Berredo avait pour oncle le cardinal D. Joseph de Lacerda, et comptait d'ail leurs parmi ses parents grand nombre de personnages influents. Il embrassa la vie militaire, et devint bientôt capitaine de cavalerie dans un régiment qui prit part à la guerre de Catalogne; il se distingua plus tard à Almenara et surtout à la bataille de Saragosse, qui fut livrée le 20 août 1710. Dans cette affaire son escadron fut taillé en pièces presque tout entier; et, malgré huit blessures qu'il avait reçues durant l'action, le jeune officier parvint à se sauver et à conserver sa liberté, qui pouvait lui être enlevée pour longtemps. Sa noble conduite lui valut le titre de gouverneur du Maranham. Après avoir séjourné quelques années en Amérique, il passa à Mazagan en qualité de capitaine général. Berredo s'était toujours livré avec passion à l'étude, en dépit de sa vie errante, et il savait surtout parfaitement le français.

A son retour de l'Amérique méridionale, l'ancien gouverneur du Maranham fit un ouvrage d'autant plus précieux qu'il est fondé sur des observations recueillies par l'auteur lui-même, et que pour la partie historique une grande partie des documents qui ont servi à composer ces annales cet ouvrage est ont disparu ou ont été détruits; intitulé Annaes historicos do Estado do Maranhão, em que se dà noticia de seu descobrimento e tudo o mais que n'elle se tem succe dido, desde o anno em que foi descorberto atéo de 1718; Lisboa, 1749, in-fol. Ce livre jouit encore aujourd'hui de la plus grande estime; il ne parut qu'après la mort de l'auteur, Les Brésiliens accusent cependant Berredo d'avoir vu les choses d'un point de vue beaucoup trop portugais, se fondant principalement sur son opinion peu favorable aux Indiens. On trouve une critique fort détaillée des Annales de Maranham dans une revue brésilienne qui se publie à Riode-Janeiro, sous le titre de Ganabara. Berredo a été fréquemment mis à profit par Baena. F. DENIS.

Barbosa Machado, Bibliotheca Lusitana.- Revista Trimensal. Gonçalvez Días, Reflexões sobre os annaes historicos de Maranham por P.-F. Berrede, revista mensal; Rio-de-Janeiro, 1850, t. I.

*BERRET (Jacques), écrivain, architecte français, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. On a de lui: la Fortification, Architecture, Perspective et Artifices; Paris, 1594, in-fol. Adelung, Suppl. à Jöcher, Allgem. Gelehrten-Lexicon. *BERRETARI (Elpidio), médecin et philosophe italien, né à Pescia-Terra en 1552, mort en 1583. I jouit d'une certaine célébrité, et fonda l'Académie d'Ambrosi à Pise, ville où il professa les belles-lettres. I laissa: de Risu et Fletu; Florence, 1603, in-4°; ouvrage édité par le frère de l'auteur.

Biographie médicale.

*BERRETARI ( François), poëte et théologien italien, natif de Carrare, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. On a de lui : Carmina, libri IV; Massa, 1683, in-4°; Serenissimo duci Massa Carolo I, Idyllii partes II; Massa, 1697, in-4°.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

* BERRETI (Nicolo), peintre italien, né en 1637, mort en 1682. Il fut un des meilleurs élèves de Maratti et de Cantarini. Les conseils du dernier, et son étude du Corrége et du Guide, lui firent acquérir un style plein de suavité, de grâce et de légèreté. Il n'eut pas à se louer du Maratti, dont la jalousie le tint éloigné des œuvres de quelque importance. Ce maître, si envieux, causa la mort de son élève en retirant à celui-ci toute participation à la décoration du plafond de l'église de Saint-Sylvestre.

Lanzi, Storia pittorica della Italia.

*BERRETTINI (Giuseppe), peintre de l'école romaine, neveu et élève de Pierre de Cortone. Un de ses meilleurs ouvrages est une Circoncision placée dans l'église Saint-Dominique de Pérouse.

Raffaele Gambini, Guida di Perugia. BERRETINI, Voy. CORTONE (Pierre DE). *BERRETNA (Octave), agronome italien, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. On a de lui: Compendio dell' Agricultura; 1641, in-8°.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.
BERRI. Voyez BERRY.
BERRIAT. Voyez BERRYAT.

*BERRIAT (Jacques SAINT-PRIX), plus connu sous le nom de Berriat Saint-Prix, jurisconsulte et littérateur, né à Grenoble, le 23 septembre 1769, d'un père qui était procureur au bailliage; mort à Paris le 4 octobre 1845. Après avoir étudié la jurisprudence à Grenoble sous Benoit Pal, depuis professeur à l'école de droit et recteur de l'Académie de cette ville, il alla se faire recevoir avocat à Orange. Il entra bientôt après au service militaire, et obtint, à la suite d'un concours, l'emploi de commissaire des guerres adjoint. Devenu, en 1796, professeur de législation à l'école centrale de l'Isère, il fit, outre le

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cours dont il était chargé, un cours d'économie politique qu'il professa pendant trois années. A la création de l'école de droit de Grenoble, il y fut nommé (sur la demande de la cour d'appel, de la cour criminelle et du tribunal de première instance) professeur de procédure et de législation criminelle. Son enseignement et ses écrits ayant obtenu le plus grand succès, Berriat SaintPrix fut appelé à la faculté de droit de Paris, lorsqu'en 1819 le gouvernement en doubla la plupart des cours. L'année suivante, il devint membre de la Société des antiquaires de France, et, en janvier 1840, il remplaça le duc de Bassano à l'Académie des sciences morales et politiques. Berriat Saint-Prix était l'un des jurisconsultes qui cultivaient avec le plus de distinction la science du droit. C'était un homme laborieux, savant, constant dans ses habitudes, et esclave de ses devoirs. On assure que, dans près de quarante-neuf ans d'exercice, il ne manqua que sept leçons, et encore était-ce à l'occasion de la mort de quelqu'un de ses proches parents.

Il a laissé un grand nombre d'ouvrages, dont les principaux sont: Cours de législation; Grenoble, an XI-XII (1803-1804), 2 vol. in-8°; - Observations sur les traductions des lois romaines; Grenoble et Paris, 1807, in-8°; - Cours de procédure civile et criminelle; Grenoble, 1808-1810, 2 vol. in-8o, 6o éd.; Paris, 1836, 3 vol. in-8°;- Précis d'un cours sur les Préliminaires du droit; Grenoble, 1809, in-8°. L'auteur a fait des additions à cet ouvrage en 1817; Histoire du droit romain, suivie de l'Histoire de Cujas; Paris, 1821, in-8°. — II se délassait de ses travaux juridiques par des études littéraires; on lui doit dans ce genre : l'Amour et la Philosophie; Paris, 1801, 5 vol. in-12; Eloge historique de M. Mounier; Grenoble, 1806, in-8°; — Jeanne d'Arc, ou coup d'œil sur les révolutions de France au temps de Charles VI et de Charles VII, et surtout de la Pucelle d'Orléans; Paris, 1817, in-8° (avec M. Champollion-Figeac ); Notice sur diverses contrées du département de l'Isère; Grenoble, 1811, in-8°; - Œuvres de Boileau, avec des notes historiques et littéraires, et des recherches sur sa vie, sa famille et ses ouvrages; Paris, 1830-1834; ou, avec de nouveaux titres, Paris, 1837, 4 vol. in-8° : toutes les variantes des diverses éditions de Boileau ont été collationnées avec le plus grand soin. - Il a fourni aux Mémoires de l'Académie des sciences morales et politiques: Recherches sur le paupérisme en France au seizième siècle (t. IV);

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(t. V). Il a inséré dans le Magasin encyclo- | bigu-Comique le 2 août 1820; Paris, in-8°; pédique: Sur l'historien Valbonnais (1802); Recherches sur la législation criminelle et de police, au temps des Dauphins (1806); Recherches sur les divers modes de publication des lois, depuis les Romains jusqu'à nos jours (1811). Darts les Mémoires de la Société des antiquaires de France il a publié : Histoire de l'ancienne université de Grenoble (t. III);

Rapport sur les antiquités et les bains d'Uriage, près de Grenoble (t. VIII ); — Recherches sur la législation et la tenue des actes de l'état civil, depuis les Romains jusqu'à nos jours (t. IX), 2o éd.; Paris, 1842, in-8°. Enfin, dans la Revue étrangère et française de législation, il a donné: Notice sur la vie et les ouvrages de Julius Pacius à Beriga (1840). Il a concouru à la rédaction de la Thémis et de divers autres recueils périodiques. Il a laissé manuscrite une Histoire du droit français. E. REGNARD.

Quérard, la Littérature française contemporaine. A.-H. Taillandier, Notice sur la vie et les travaux de Berriat-Saint-Prix, dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de France, nouvelle série, t. 8. Duchesne, Notice sur la vie et les ouvrages de Berriat SaintPrix; Grenoble, 1847, in-8° de 36 p.

BERRIAYS (LE). Voy. LEBERRIAYS.

BERRIER (Jean-François-Constant), littérateur français, né à Aire en Artois en 1766, mort à Paris le 12 juin 1824. Il était âgé de vingt-cinq ans lorsque la révolution éclata; il se déroba au régime de la terreur en se réfugiant dans l'armée, où il fut agent en chef des vivres dans les armées de Kellermann et de Schérer. Dénoncé par le Journal des Hommes libres pour avoir donné, dans son administration, un asile à ceux que persécutaient les diverses factions révolutionnaires, il fut contraint d'abandonner sa place. Il entra plus tard, avec le même titre, dans l'entreprise des vivres Deventeaux et Maubreuil; mais, dénoncé comme ayant participé à des intrigues royalistes, il fut jeté en prison et y demeura quelque temps. La Gazette de France se l'attacha en 1814 comme traducteur des journaux anglais; et son ami Morin, chef de division à la direction générale de la police, lui fit obtenir, en 1820, un modeste emploi dans cette administration.

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Il nous reste de lui: Ode à LL. MM. II. et RR. Napoléon le Grand et Marie-Louise d'Autriche; Paris, 1810, in-8°; Stances à LL. MM. II. et RR. sur la naissance du roi de Rome; Paris, in-8°; - le Livre du Destin, poëme sur la naissance du roi de Rome (inséré dans les Hommages poétiques à Napoléon);

le Dévouement de Malesherbes; Paris, 1821; la Restauration des Lettres et des Arts sous François Ier (ode); Paris, 1822; les Médecins français et les Sœurs de SainteCamille à Barcelone; Paris, 1822, en collaboration avec Armand Overnay; le Mari confident, comédie-vaudeville représentée à l'Am

l'Epicurien malgré lui, vaudeville en un acte, représenté à la Porte-Saint-Martin le 14 novembre 1822; Paris, in-8°; les Deux Lucas, vaudeville en un acte, représenté à la Gaieté le 5 mars 1823; Paris, in-8°.-On a encore de lui: un discours sur les Avantages de la légitimité, qui obtint une mention honorable à la Société des bonnes-lettres. Un de ses fils, Constant Berrier, mort en 1850, a laissé quelques poésies. Quérard, la France litteraire.

BERRIMAN (Guillaume), théologien allemand, né à Londres le 24 septembre 1688, mort le 5 février 1750. Son père était pharmacien. Lorsqu'il eut terminé ses études à Oxford, il remplit dans le ministère sacré et dans l'enseignement diverses fonctions dues à son seul mérite. Il étudia particulièrement les langues de l'Orient. Ses principaux ouvrages sont: A Seasonable Review of M. Whiston's account of the primitive Doxologies; Londres, 1719, in-8°; — A An historical Second Review; ibid., 1719; account of the Trinitarian controversy, in eight sermons; 1725; Brief remarks on M. Chandler's introduction to the History of Inquisition; Londres, 1733.

Biographia Britannica.

*BERRINGER (Godefroy ), le jeune, jurisconsulte allemand, vivait dans la seconde moi tié du dix-septième siècle. Il étudia à Wittemberg et à Iéna, où il fut reçu docteur en droit en 1680. On a de lui : Dissertatio de Pacto àvτxphoεws (l'antichrèse); — de Gratia jure aggratiandi.

Jöcher, Allgemeines Gelehrten-Lexicon.

BERROYER (Claude), avocat au parlement de Paris, et jurisconsulte estimé, naquit à Moulins en 1655, et mourut à Paris le 7 mars 1735. Ayant quitté de bonne heure sa ville natale, il vint se fixer à Paris, et se fit remarquer au barreau, moins par son éloquence que par la solidité de sa doctrine. Quoiqu'il eût plaide plusieurs causes avec quelque succès, il quitta bientôt la lice pour se livrer entièrement à la consultation: il acquit dans ce genre une telle renommée, que l'ordre des avocats l'élut pour bâtonnier en 1728. Ses moments de loisir furent remplis par l'étude approfondie de nos anciennes coutumes, et des monuments de jurisprudence qui s'y rapportaient. Ami particulier d'Eusèbe de Laurière, qui s'était imposé la mission difficile d'éclairer les points obscurs de notre droit public, il profita de cette heureuse intimité pour concourir avec lui aux mêmes travaux. On dut à leur commune collaboration plusieurs publications importantes, parmi lesquelles il faut citer en premier ordre la Bibliothèque des Coutumes, contenant la préface d'un nouveau coutumier général, une liste historique des coutumiers généraux, une liste alphabétique des textes et commentaires des coutumes, usances, statuts, fors, chartres, sti

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