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sa démission, qui ne fut pas acceptée. Il se rendit en Belgique pour y organiser les administrations du pays. Compromis dans l'affaire de LavilleHeurnois, il se justifia à son retour. A la même époque, il publia des instructions sur la manière de célébrer les fêtes nationales, et une circulaire sur les abus qui peuvent résulter de lareprésentation des détenus à leurs familles. Les impressions qu'avait laissées sur lui l'affaire de Laville-Heurnois le firent remplacer en l'an V par François de Neufchâteau. Nommé conseiller d'État après le 18 brumaire, il fut désigné, en 1802, pour accompagner le général Leclerc à Saint-Domingue, avec le titre de préfet colonial. Biographie des Contemporains.

BÉNÉZET OU BÉNÉDET (saint), surnommé le Petit Benoit à cause de sa petite taille, mort en 1184. I naquit à Hermillion, près de SaintJean-de-Maurienne. Simple berger, il conçut et exécuta le projet de construire un pont sur le Rhône à Avignon; et cette construction, achevée en 1188, fut accompagnée de miracles. Le corps du saint, déposé dans une chapelle élevée sur le pont, fut retrouvé, non altéré, lors de l'écroulement de cet édifice en 1669, et porté, en 1674, dans l'église des Célestins.

Giraud, Bibliothèque sacrée.

BENEZET (Antoine), l'un des premiers défenseurs de la liberté des nègres, né à SaintQuentin en 1713, mort en 1784. Son père, chassé de France par la révocation de l'édit de Nantes, vint s'établir à Londres en 1715. En 1731, il alla avec sa famille à la Nouvelle-Angleterre, et se fixa à Philadelphie. Renonçant alors au commerce, il résolut de se vouer à l'instruction et au soulagement de ceux de ses semblables qui, à cause de leur couleur, étaient placés, par les préjugés, en dehors de l'espèce humaine. Il adopta avec ardeur les principes religieux des quakers, et surtout leurs opinions sur l'affranchissement des nègres. En 1762, il publia son premier ouvrage sur cette grave question, dont la solution, quoique résolue en théorie aujourd'hui, n'est pas encore partout mise en pratique. Cet ouvrage a pour titre: Relation historique de la Guinée, avec une recherche sur l'origine et les progrès de la traite des nègres, sur sa nature et ses déplorables effets. Benezet publia, en 1767, un nouvel ouvrage intitulé Avertissement à la Grande-Bretagne et à ses colonies, ou Tableau abrégé de l'état misérable des nègres esclaves dans les dominations anglaises, in-8°. Il fonda à Philadelphie une école pour l'instruction des noirs, et la dirigea avec un zèle et un dévouement qui ne se démentirent jamais. Le Bas, Dict. encycl. de la France.

*BENEZOT (François), historien français, vivait probablement dans la première moitié du dix-septième siècle. Il laissa : Histoire des exploits généreux faits par les armées tant du roi que de Son Altesse, en Piémont, sur les

NOUV. BIOGR. UNIVERS.-T. V.

terres de Génes, siége de Verrue, en Dauphiné, sous le feu connétable de Lesdiguières; son trépas et enterrement, par François Benezot; Grenoble, 1626.

Lelong, Bibliothèque historique de la France, édit. Fontette, t. II.

*

BENFATTO (Luigi), surnommé el Friso, peintre, né à Vérone en 1551, mort en 1611. Fils d'une sœur de Paul Véronèse, il fut l'élève de son oncle, que pendant longtemps il se contenta d'imiter servilement; plus tard, il se fit une manière expéditive, facile et dégagée, plus en rapport avec son imagination vive et ardente, mais assez rapprochée de la liberté des maniéristes. Il laissa un grand nombre de tableaux assez estimés dans les églises de Venise. E. B-N. Orlandi, Abecedario. Lanzi, Storia pittorica. Baldinucci, Notizie.

*BENFEY (Théodore), linguiste et orientaliste allemand, né à Noerten le 28 janvier 1809. De 1816 à 1824, il étudia à Goettingue, où il reçut les leçons de Müller et de Tychsen. En 1827 il vint compléter ses études à Munich, sous la direction de Thiersch et Ast. Il visita, de 1830 à 1834, Francfort et Heidelberg, où il étudia le sanscrit. Actuellement il est professeur à Gottingue. On a de lui: Über die Monatsnamen einiger alten Voelker, insbesondere der Perser, Kappadocier, Juden und Syrer (Des noms de mois chez quelques anciens peuples, en particulier chez les Perses, les Juifs et les Syriens (en collaboration avec Stern); Berlin; 1836; - Griechisches Wurzel-Lexikon (Dictionnaire des racines grecques), 2 vol.; Berlin, 1839-1842. Cet ouvrage obtint le prix Volney à l'Académie des sciences de Paris; - Über das Verhaeltniss der Ægyptischen Sprache zum Semitischen Sprachstamm (Des rapports de la langue égyptienne avec l'origine des langues sémitiques); Leipzig, 1844; Die Hymnen des Sama Veda (les Hymnes du Sama Véda ); Leipzig, 1848; ouvrage accompagné d'un glossaire et d'une traduction:

Conversations-Lexicon.

BENG OU BENGY (Antoine), seigneur de Puisvallée, jurisconsulte français, mort en 1616. Ses progrès dans l'étude du droit furent si rapides, qu'à vingt-six ans il fut jugé digne de succéder à Cujas dans la chaire que ce grand jurisconsulte occupa à l'université de Bourges. Il professa depuis 1595 jusqu'en 1616. Ses cours étaient si suivis, qu'on y pouvait compter deux mille auditeurs. Il remplit en outre à Bourges les emplois d'échevin et de conseiller de la prévôté. Il avait commencé un Traité des bénéfices, continué par François Pinson, son petit-fils, et publié en 1659.

Bayle, Dictionnaire, article Pinson.

BENGEL (Jean-Albert), théologien luthérien allemand, né le 24 juin 1687, mort le 2 décernbre 1752. Fils d'un ecclésiastique, il devint luimême pasteur et professeur à Denkendorf, après avoir étudié à Stuttgard et à Tubingen. Ses travaux et son érudition le firent élever à d'an

tres dignités ecclésiastiques. Son enseignement | pages ouvertes des brochures exposées en vente. Cependant elle entra à douze ans dans une école de garçons, où elle apprit le latin; et à treize ans elle écrivait un poëme intitulé the Female genius; London, 1791, in-4°. Cette production, quoique portant le cachet du jeune âge, annonçait des dispositions peu ordinaires (1). Amenée à Londres par sá mère, elle fut introduite dans un monde qui devait contribuer au développement de ses facultés. Elle connut mistriss Hamilton, le poëte Campbell, le médecin Aikin, et mistriss Barbauld; elle se trouva encouragée, et travailla avec plus d'ardeur. Elle tenta d'abord la voie du théâtre, qu'elle quitta pour les travaux biographiques et historiques, qui lui convenaient mieux. D'une constitution maladive, elle mourut au moment où elle allait retrouver, au seuil de la vieillesse, les privations qui viennent presque toujours assaillir dans notre société ceux qui ont voué leur existence aux travaux de la pensée. On a de miss Élisabeth Benger: the Heart and the Fancy, or Valsenore; London, 1813, 2 vol. in-12; traduit en français, Paris, 1816, 2 vol. in-12; Memoirs of miss Elizabeth Hamilton; London, 1818, 2 vol. in-8°; Memoirs of John Tobin; London, 1820, în-8°; — Klopstock and his friends; London, 1814, 2 vol. in-12; · Memoirs of Anne Boleyna; London, 1821, in-8°; traduit en français; Paris, 1816, 2 part. in-12; Memoirs of Mary, queen of Scotland; London, 1823, in-8°; — Memoirs of Elizabeth Stuart, queen of Bohemia ; London, 1825, 2 vol. in-8°.

à l'école claustrale porta surtout sur la langue grecque, sur les Pères de l'Église et le Nouveau Testament. Quoique souvent entraîné par son penchant au mysticisme, il fit d'utiles et remarquables rectifications de texte. Son explication de l'Apocalypse porte l'empreinte d'un enthousiasme qui ressemble à de l'inspiration. On a de lui: M. C. Ciceronis Epistolæ ad familiares recognitæ, et iis rebus instructæ quæ ad interpretationem imitationemque pertinent; Stuttgard, 1719, in-8°; · Gregorii Thaumaturgi Panegyricus ad Origenem, græce et latine recognitus, notis auctus et omnibus qui sapientiam, ut ilii Christianam vel cum lingua græca, vel etiam citra eam docent, discunt et colunt, eo accommodatus instituto, cujus ratio in proœmio explanatur; Stuttgard, 1722, in-8°; - Joh. Chrysostomi de Sacerdotio libri VI, græce et latine, utrinque recogniti ex notis indicibusque aucti. Accedit Prodromus N. Testam. græci recte cauteque adornandi; Stuttgard, 1725, in-8°; - Monitum de præjudicio hermeneutico accuratiorem Apocalypseos explicationem etiamnum impediente, seu nomine discipuli de temporibus, dans les Amanitates de Schelhorn; Notitia Novi Testamenti græci recte cauteque adornati; Stuttgard, 1731, in-4°; Novum Testamentum græcum ita adornatum, ut textus probatarum editionum medullam, margo variantium lectionum in suas classes distributarum, locorumque parallelorum delectum, apparatus subjunctus Criseos sacræ, Millianæ præsertim, compendium limum supplementum ac fructum exhibeat; Tubingen, 1734;

-

Novum Testamentum

græcum; Stuttgard, 1734 et 1778; - Richtige Harmonie der vier Evangelisten (Harmonie exacte des quatre évangélistes); Tubingen, 1736, 1768; - Erklaerte Offenbarung S. Johannis oder vielmehr Jesu Christi (Explication des révélations de saint Jean ou plutôt de JésusChrist); Stuttgard, 1740-1746, in-8°; - Ordo temporum a principio per Periodos Economiæ divinæ, etc.; Stuttgard, 1753; - Cyclus, sive de anno magno solis, etc., ad incrementum doctrinæ propheticæ; 1745, in-8°.

Moser, Erläutertes Würtemberg. Le même, Lericon jetzt lebender Theologen. - Sax, Onomasticon literarium, t. VI.

BENGER (miss Élisabeth-Ogilvy), historienne anglaise, née dans la cité de Wells, au comté de Somerset, en 1778; morte le 9 janvier 1827. Au début comme à la fin de sa vie, elle ne trouva guère que des privations. Enfant, elle fut abandonnée par son père. Sa mère n'avait que des exemples de vertu à lui donner. Quant à l'instruction, miss Benger raconte ellemême qu'elle allait se placer chaque jour devant l'étalage d'un libraire pour y lire ou plutôt y dévorer, tant son besoin d'apprendre était vif, les

Penny Cyclopædia. - Miss Aikin, Obituary; 1828. — France litteraire.

BENGTSON (Jean), archevêque d'Upsal, né en Suède en 1417, mort en 1467. Il prit le parti de Christian d'Oldenbourg contre Charles Canutson Bonde, proclamé roi sous le nom de Charles VIII, leva des troupes, battit Charles, qui se retira à Dantzig, et obtint une bulle du pape pour prendre les rênes du gouvernement jusqu'à ce que Christian fût appelé au trône de Suède. L'archevêque ayant accordé une amnistie aux paysans révoltés du diocèse d'Upsal, Christian le fit arrêter, et conduire à Copenhague. Les réclamations du clergé et les plaintes de la cour de Rome furent inutiles. Kettil, évêque de Linköping et parent de Bengtson, arma les paysans insurgés, et demanda la liberté de l'archevêque. Charles Canutson profita des circonstances, et revint en Suède, où il fat encore proclamé roi en 1464. Secondé par Kettil, Bengtson, à qui Christian avait rendu la liberté pour s'en faire un appui, força de nouveau Charles à prendre la fuite. Les deux prélats furent alors maitres du gouvernement. Kettil étant mort, Bengt

(1) Un second poême de miss Benger fait partie (p. 101141) du magnifique volume intitulé Poems on the Abolition of the Slave Trade; written by James Montgo mery, James Graham, and E. Benger; London, 1809, in-40.

son eut seul le titre d'aministrateur, et s'aliéna les esprits par sa dureté. Charles fut rappelé pour la troisième fois, et se maintint sur le trône jusqu'à sa mort. Abandonné de ses amis, l'archevêque prit la fuite, et se retira dans l'île d'Eland. Geyer, Histoire de Suède.

padouan, une verte réponse, à laquelle il ne crut point devoir répliquer; Comparazione di Omero, Virgilio e Tasso; Padoue, 1607, in-4°: il y préfère l'auteur de la Jérusalem à ses deux grands ancêtres de la Grèce et de Rome; l'Anti-Crusca, ovvero il Paragone dell' italiana lingua; Padoue, 1612, in-4° : il y soutient, contre le Vocabulaire de la Crusca, que la langue italienne du seizième siècle est préférable à celle du quatorzième siècle (l'Anti-Crusca ayant été réfuté par Orlando Pescetti, Beni lui répondit sous le nom de Michel-Angelo Fonte; Padoue, 1614 l'Anti-Crusca fut prohibé par la république de Venise, sur l'invitation de Cosme II, grand-duc de Toscane, qui avait refusé la dédicace de l'auteur et lui avait renvoyé son livre; Beni n'eut pas le temps de faire imprimer sa réplique); - Rime diverse; Padoue,

BENI (Paul), savant critique italien, né dans l'île de Candié vers l'an 1552, mort à Padoue le 12 février 1625. C'est à tort que Tomasini, Laurent Crasso, Ghilini et Sax prétendent qu'il naquit à Gubbio. Il se fit appeler, il est vrai, Eugubinus, et composa son épitaphe sous ce titre, parce qu'il fut transporté et élevé à Gubbio. Il appartint quelque temps à la compagnie de Jésus, qu'il abandonna parce qu'elle lui interdit la publication d'un commentaire sur le Banquet de Platon. Il devint alors secrétaire du cardinal Madrucci et du duc d'Urbin, François-Marie II; puis professeur de théologie à Pérouse, de phi-1614, in-4°; Orationes quinquaginta; Palosophie à la Sapience de Rome, et de belleslettres à Padoué. Mais ses cours publics ne furent pas aussi recherchés que ses écrits. La polémique de Beni fit plus de bruit. II soutint de nombreuses controverses sur beaucoup de points de doctrine et d'érudition. Et d'abord, à Rome, au sujet de la grâce efficace et du libre arbitre; ensuite, à l'occasion du Pastor fido de Guarini, dont cependant il prit la défense; comme il soutint le Tasse contre l'Académie della Crusca, dont il critiqua sans merci le vocabulaire. Il ne ménagea guère non plus ni Dante ni Boccace; et quant aux anciens, Tite-Live lui-même n'échappa point à la censure. Aussi se fit-il de nombreux ennemis, en même temps que de nombreux lecteurs: alors, comme aujourd'hui, souvent l'influence d'un critique se pouvait mesurer sur la dose de fiel que distillaît sa plume.

Beni légua aux théatins de Padoue, ville où il professa pendant vingt-trois ans, sa bibliothèque et le surplus de son mobilier. Dès 1611 il avait fait construire, dans l'église des religieuses de Sainte-Claire, un tombeau destiné à lui-même et aux professeurs étrangers de l'université de Padoue, et dans lequel il fut enterré le premier. Ses principaux ouvrages sont: In Timæum Platonis, sive in naturalem atque divinam Platonis et Aristotelis philosophiam decades tres, cum disputatione de affectibus movendis ab oratore; Rome, 1594 et 1650, in-4°; Padoue, 1624; - De ecclesiasticis Baronii Annalibus disputatio; Rome, 1596, in-4°, et in-12; Risposta alle Considerazioni del dottor Malacreta; Padoue, 1600, in-4° ; Qua tandem ratione dirimi possit controversia quæ in præsens de efficaci Dei auxilio et libero arbitrio inter nonnullos catholicos agitatur; Padoue, 1603, in-4°; ouvrage mis à l'index et supprimé; Disputatio in qua ostenditur præstare comœdiam atque tragœdiam metrorum vinculis solvere: on voit, par ce titre, que Beni devança les romantiques de notre époque; il s'attira de Faustino Summo, écrivain

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doue, 1613, in-4°; Commentarii in Åris-
totelis Poeticam; Padoue, 1613, in-fol.; Ve-
nise, 1623; De Historia conscribenda li-
bri IV; Venise, 1614, in-4°; 1618, in-4°; 1622,
in-fol. : c'est dans cet ouvrage qu'il critique Tite-
Live; il Goffredo, ovvero Gerusalemme li-
berata del Tasso, col commento di Paolo
Beni; Padoue, 1616, in-4°. Ce commentaire s'ar-
rête au dixième chant.
V. R.

Ginguené, Histoire littéraire de l'Italie, t. IV. Bayle, Dictionnaire historique. - Imperiali, Museum historicum. Sax, Onomasticon, IV. - Le P Rapin, Reflexions sur la poetique. — Għtlini, Teatro d' Uomini letterati. Tiraboschi, Storia delle Letteratura italiana, VII. Tomasini, Elogia.

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*BENI (Paul-André), jurisconsulte italien, natif de Vérone, mort après 1570. Il étudia à Padoue, et revint à Vérone, où il remplit de hautes fonctions, et fut chargé de missions importantes. On a de lui: Commentarii in singularia juris.

Papadopoll, Historia Gymnasii Patavini.

*BENIC ou BENING (Simon), peintre flamand, originaire de Bruges, vivait dans la première moitié du seizième siècle. Il est mentionné, ainsi que sa fille Lavinie, par Guichardin. En 1530, le père et la fille peignaient ensemble en Angleterre. Le premier a fait quelques gravures d'après Holbein.

Louis Guichardin, Description des Pays-Bas.

* BENIC OU BENING (Lavinie), femme peintre flamande, fille du précédent, vivait au seizième siècle. On la connaissait sous le nom de Lavina di maestro Simone. Elle fut en grande faveur auprès des reines Marie et Élisabeth, comme auprès du roi Henri VIII d'Angleterre. Elle épousa un gentilhomme anglais.

Louis Guichardin, Description des Pays-Bas.

BENIGNE (saint), apôtre de Bourgogne, martyrisé vers l'an 179, fut, dit-on, disciple de saint Polycarpe, qui l'envoya dans les Gaules avec saint Andoche et saint Thyrse. Arrivés à Marseille, ils remontèrent jusqu'à Lyon, d'où ils allèrent à Autun. Un magistrat nommé Fauste les

y accueillit. D'Autun, saint Benigne vint prêcher recueillir des instructions nouvelles, il y fut inprincipalement dans la partie méridionale de la formé de faits désagréables touchant à sa vie intéville de Langres, et reçut la palme du martyrerieure, qui le décidèrent à s'expatrier sans retour. dans la ville de Dijon. L'Église célèbre la fête de | De Vienne, où il retourna, il vint à Venise, où il ce saint le 1er novembre.

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Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

*BENIGNO (Dominique), poëte italien, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle. Il fut camérier secret du pape Innocent X, et laissa la Strage del Vesuvio, lettera; Naples, 1632; ·Poesie, in tre parti; Macerata, 1667, in-12.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

*BENIGNUS (Jules), jurisconsulte et théologien romain, mort en 1628. Il fut avocat des pauvres, archevêque de Thessalonique, et secrétaire de la congrégation des Rites. On a de lui: Annotationes in statuta Agriculturæ Urbis a Greg. Serlupio condita; Rome, 1595, in-4°; et 1627, in-4°.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

* BENIMIRAMUS (Isaac), médecin arabe, vivait dans la seconde moitié du douzième siècle. Il fut contemporain d'Averroës, et attaché, en qualité de chirurgien, à la personne du roi arabe Salomon. On a de lui: De Definitionibus et Elementis; De victus Ratione; De Fe

De Urina;

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bribus;
De Diætis.
Carrère, Bibliothèque de la Médecine.

* BENINCARA (André), géographe du quinzième siècle. Il dressa en 1476 quatre cartes géographiques représentant les quatre parties du monde, quoiqu'à cette époque il ne fût pas encore question, comme on sait, de l'Amérique. Le géographe en soupçonnait-il l'existence, ou voulait-il seulement représenter l'Atlantide dont parle Platon? On ne peut faire là-dessus que des conjectures.

Biographie universelle (édition belge).

*BENINCASA (Alexandre), poëte et jurisconsulte italien, né à Pérouse en 1649, mort le 28 avril 1694. Il professa le droit dans sa ville natale, devint assesseur de rote sous Innocent XI, et directeur des brefs sous Innocent XII. On a de lui des poëmes et des décisions au nombre de trois cent quatre-vingt-quatorze, publiées à Rome, en 1714, par son frère MichelAnge.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BENINCASA (Barthélemy, comte), savant italien, né dans le Modénais vers 1745, mort vers 1825, Envoyé à Vienne vers 1784 par le duc de Modène, et revenu dans cette dernière ville pour y

s'attacha à la comtesse de Rosenberg. Pour plaire à cette dame, qui aimait les lettres, il publia en français, sous le titre les Morlaques, le Viaggio in Dalmazia de l'abbé Fortis. On attribua le livre à la comtesse de Rosenberg. Il écrivit un second ouvrage qui n'eut pas moins de succès, et visita l'Angleterre, pays natal de la comtesse, qui l'y suivit et y resta. Quant à Benincasa, il vint à Paris, et y séjourna jusqu'à la révolution. A Milan, où il se fixa alors, il écrivit dans le Giornale italiano. A l'avénement de Napoléon au trône d'Italie, il fut chargé d'une mission en Dalmatie près de Dandolo, et y fonda, sous les auspices de ce dernier, le journal la Dalmata Veneta. Les événements dont l'Illyrie fut ensuite le théâtre l'ayant déterminé à aller résider à Brescia, il y reprit ses travaux littéraires, fut nommé plus tard secrétaire de la commission d'instruction publique, et sous-directeur des théâtres royaux. Il perdit ces emplois à la suite des événements de 1814. On a de lui : les Morlaques, Venise, 1788 (et non 1718), in-8°; ouvrage déjà cité; Allichiero, ou description d'une maison de campagne située au village de ce nom, près de Padoue; publié vers la même date que l'ouvrage précédent; Memoria storica sulla tragedia italiana di Giuseppe Cooper-Wulket; 1 vol. in-4°, traduit de l'anglais.

Quérard, la France littéraire. - Biographie des hommes vivants.

* BENINCASA (Giovanni), architecte napolitain, florissait dans la première moitié du seizième siècle. En compagnie de Ferrante Maglione, il construisit à Naples, pour le vice-roi Pierre de Tolède, la partie du palais royal nommée aujour

d'hui le Palazzo vecchio. Cet artiste a laissé dans la même ville quelques autres ouvrages de moindre importance. E. B-N.

Ticozzi, Dizionario.

BENINCORI (Ange-Marie), compositeur et musicien italien, né à Brescia le 28 mars 1770, mort le 30 décembre 1821. Il reçut, tout jeune encore, des leçons de violon de Rolla, et à sept ans il joua devant le duc de Parme. Il fut mis au collége, grâce à la protection de ce prince, qui lui lui fit donner en même temps, pour la continuation de ses études musicales, les maîtres les plus renominés, parmi lesquels l'auteur du Mariage secret, Cimarosa. A quatorze ans, Benincori fut en état de composer et de faire exécuter une messe. Il voyagea en Espagne, en Allemagne, en France, et s'arrêta à Paris, où la fortune ne lui fut pas favorable. Il mourut de chagrin peu de temps après. On a de lui; les Parents d'un jour; — la Promesse de Mariage, 1818; - les Époux indiscrets: ces pièces furent représentées au théâtre Feydeau ; — la continuation de la partition d'Aladin ou la Lampe merveilleuse, lais

-

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BENING (François), jésuite, prédicateur du dix-septième siècle, né à Avignon, est connu par une oraison funèbre, publiée en 1616 (Avignon, in-8°; et Lyon, in-4°), sous ce titre : le Bouclier d'honneur, où sont représentés les beaux faicts de très-généreux et puissant seigneur feu messire Louis de Berton, seigneur de Crillon, appendu à son tombeau pour l'immortelle mémoire de sa magnanimité (1). C'est une production très-curieuse à consulter pour la bizarrerie de la pensée et du style. Les antithèses, les images burlesques, les équivoques et les jeux de mots y abondent. Il nous suffira, pour en donner une idée, de citer ce que Bening dit des vingt-deux blessures du brave Crillon; il les appelle les oriflammes du courage, puis il ajoute : « Ce sont autant de bouches pourprines qui prêcheront sa valeur; ce sont vingt-deux présidents en robbes rouges pro« nonçant arrest en faveur de sa générosité. Tout le reste est dans ce genre.

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Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France. L'abbé Gros, Essai sur l'éloquence de la chaire; Paris, 1767, in-12.

BENINGA (Eggerik), chroniqueur hollandais, mort le 19 octobre 1562, fut admis au conseil des souverains de son pays, et devint gouverneur de Lehroort. Fidèle à ses princes, il sut en même temps défendre les franchises de ses concitoyens. Aussi jouit-il d'une grande popularité. On a de lui: Volledige chronyck van Ostfriesland; cette chronique va jusqu'à 1562. Antoine Mathæus l'a insérée dans le tome VIII de ses Analecta; Harckenroth l'a éditée en bassaxon, Embden, 1723, in-4°.

J.-F. Bertram, Ost-Frisica.

BENINGSEN. Voy. BENNINGSEN.

BENINI (Giuseppe), peintre, né à Crémone, florissait vers la moitié du dix-huitième siècle; élève de son père Sigismondo, il fut loin de l'éaler comme paysagiste.

* BENINI (Luigi), peintre d'histoire, fils du précédent, mourut à l'âge de trente-quatre ans, à la fin du siècle dernier. Les tableaux qu'il a laissés dans les églises de Crémone, sa patrie, lui assurent un rang distingué parmi ses contemporains.

* BENINI (Sigismondo), peintre, né à Crémone vers la fin du dix-septième siècle. Élève de Massarotti, il est justement estimé comme

(1) Il en existe une réimpression, Paris, 1759, in-12. Ce mince volume devait faire partie du tome second de la Fie de Crillon de Mile de Lussan, qui substitua des pièces plus importantes. C'est ce qui explique comment l'ouvrage commence à la page 197, et porte au bas de chaque feuille, comme signature typographique, tome II.

1 paysagiste; mais ses tableaux de figures sont au-dessous du médiocre. E. B-N. Zaisi, Vite de Pittori, Scultori ed Architetti Cremonesi. Lanzi, Storia pittorica. - Ticozzi, Dizionario. BENINI (Vincent), médecin et littérateur italien, né à Bologne en 1713, mort en 1764, unit à la profession de médecin, qu'il exerça à Padoue, la culture des belles-lettres et de la poésie. Il établit une imprimerie dans sa maison, et publia huit auteurs anciens, dont il corrigea le texte. On a de lui: des notes en latin sur le texte de Celse, insérées dans le 2o vol. de l'édition de cet auteur et de Sammonicus; Padoue, 1750, in-8°; — des observations en italien sur le poëme de Louis Alamanni, intitulé la Coltivazione; Padoue, 1745, in-8°; une Traduction en vers sciolti de la Syphilis de Fracastor, insérée à la fin du 2o vol. de l'édition des poésies latines de Fracastor, de Fumano et de Nicolas d'Arco; Padoue, 1739. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

*BENINTENDIS (Pierre DE), jurisconsulte italien, natif de Césène, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. Il fut président de rote à Bologne. On a de lui: Decisiones Rota Bononiensis sub annis 1540-1545 collectæ, Venise, 1569, 1583 et 1613, dans les Decisiones canonica, Lyon, 1567; et dans les Decisiones diversorum; Lyon, 1588, in-fol.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BENIOWSKI (Maurice-Auguste DE), voyageur aventurier, naquit en 1741 à Verbova en Hongrie, comitat de Neutra, et mourut le 23 mai 1786. Son père était général de cavalerie au service impérial. Lui-même servit aussi la maison d'Autriche comme lieutenant dans la guerre de sept ans, jusqu'en 1758, où un oncle dont il devait hériter l'appela en Lithuanie. Quelque temps après il se mit à voyager à Hambourg, à Amsterdam et à Plymouth : dans ces ports de mer, il étudia l'art de la navigation. Ensuite il alla en Pologne, s'enróla dans la ligue formée contre les Russes, devint colonel, commandant de la cavalerie, et quartier-maître général. Tombé au pouvoir des Russes en 1769, il fut exilé au Kamtchatka. Dans la traversée, il sauva du naufrage le vaisseau qui le portait; circonstance à laquelle il dut le bon accueil que lui fit le gouverneur Nilof. Bientôt il devint le précepteur des enfants de cet officier: il leur enseigna le français et l'allemand. Son élève Aphanasie devint amoureuse de lui, et les talents de l'exilé engagèrent le gouverneur à lui accorder la liberté, et à le fiancer avec sa fille. Beniowski, de concert avec plusieurs complices, avait déjà conçu le plan de s'évader du Kamtchatka. Instruite de son dessein, Aphanasie ne l'abandonna pas; elle l'avertit du péril qui le menaçait. Accompagné d'Aphanasie, fidèle à son serment, même après qu'elle eut appris que son fiancé était déjà marié, Beniowski quitta le Kamtchatka en mai 1771, avec soixante-seize au

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