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in-4°), et dépensa des sommes considérables pour l'introduction de végétaux exotiques, ainsi que pour l'entretien des jardins de la Haye et d'Amsterdam, dont Kiggelaar (catalogue du jardin de la Haye, 1690) et Comnalyn ont fait connaître les richesses. Linné mentionne van Beaumont dans la préface de son Hortus Cliffortianus, et lui attribue une partie des progrès de la botanique.

Linné, Hortus Cliffortianus.

H.

BEAUMONT DE LA BONNIÈRE (Marc-Antoine, comte DE), général de division, né à Beaumont (Touraine) le 23 septembre 1760, mort le 4 février 1830. Il fut d'abord page du roi Louis XVI le 31 décembre 1777, et passa le 2 juin 1784, en qualité de capitaine, au neuvième régiment de dragons. Pourvu d'une compagnie le 5 mars 1788, il reçut le brevet de lieutenant-colonel le 22 juillet 1792, et celui de colonel le 7 août suivant. Étant à cette époque avec son régiment à Lyon, il voulut s'opposer aux excès de la démagogie : dénoncé comme suspect, il fut arrêté par ordre de l'autorité, et condamné à mort. Bientôt la nouvelle de sa prochaine exécution se répand; les dragons qu'il commandait, réunis en armes, arrêtent le fatal cortége, et annoncent qu'ils exigent que leur chef leur soit rendu. Les représentants du peuple, intimidés par une résistance à laquelle ils ne sont pas accoutumés, ordonnent l'élargissement immédiat de Beaumont, qui, rendu à la liberté, reprend son service, et conduit bientôt son régiment à l'armée d'Italie, où il servit sous Masséna, Scherer et Bonaparte. Nommé général de brigade le 25 mars 1795, il se trouva l'année suivante à Lodi, à Crémone; concourut à l'enlèvement de la redoute de Medolano, près de Castiglione; se distingua en 1799 à la bataille de Magnano, près de Vérone, où il fut blessé d'un coup de feu, puis à la bataille de Marengo. Promu au grade de général de division en 1803, il passa à la grande-armée à la tête de deux divisions de dragons. Il se distingua ensuite aux combats de Wertingen, d'Ulm, et à Austerlitz; grand officier de l'ordre de la Légion d'honneur le 10 février 1806, premier chambellan de Madame Mère, membre du sénat conservateur le 14 août 1807, comte de l'empire en mars 1808, Beaumont commanda une division de cavalerie à la bataille de Wagram en 1809. Ayant adhéré à la déchéance de Napoléon, il fut appelé le 4 juin 1814 par Louis XVIII à faire partie de la chambre des pairs, reçut la croix de Saint-Louis le 27 du même mois, et ne prit aucun service pendant les Cent-Jours. Ce général, dont le nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, est inhumé dans le même tombeau que le maréchal Davoust, prince d'Eckmühl, dont il avait épousé la sœur. A. S...Y. Victoires et Conquêtes.

Arch de la Guerre, t. V.

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barreau, et fut, avant la révolution de 1830, procureur du roi près le tribunal de 1re instance de la Seine. En 1831, M. de Montalivet, alors ministre de l'intérieur, le chargea, de concert avec M. Alexis de Tocqueville, d'aller en Amérique étudier le système pénitentiaire établi dans cette partie du monde. A l'époque du procès scandaleux de la baronne de Feuchères, M. de Beaumont fut destitué pour avoir refusé de représenter le ministère public. En 1840, il fut élu député par le département de la Sarthe, et siégea, à la chambre, sur les bancs de l'opposition dite dynastique. En 1847, il se montra partisan de la réforme du système électoral par l'adjonction des capacités, et revendiqua pour les réformistes le titre de conservateurs. Nommé représentant à l'assemblée constituante après 1848, il vota avec les républicains modérés, et fit partie du comité des affaires étrangères. Il fut envoyé comme ambassadeur en Angleterre par le général Cavaignac. Réélu à l'assemblée législative, il fit rapporter le décret de la mise en état de siége de Paris après le 13 juin 1849.

M. de Beaumont est membre de l'Académie des sciences morales et politiques depuis 1841. Il épousa, en 1836, sa cousine, petite-fille du général la Fayette. Il a publié jusqu'à présent : Note sur le système pénitentiaire; Paris, 1831; -(avec M. de Tocqueville), Du Système pénitentiaire aux Etats-Unis, et de son application en France, 2 vol. in-8°; Paris, 1832;

l'Esclavage aux Etats-Unis ; 4o édit., 1840; - l'Irlande politique, sociale et religieuse, 2 vol., 1839; 4e édit., 1840: ces deux derniers livres ont obtenu de l'Institut le prix Montyon; · État de la question d'Afrique (brochure); Paris, 1843.

Quérard, la France littéraire supplément). Moniteur universel.

BEAUMONT DE brivasac (comte DE), géographe français, né aux environs de Toulouse en 1746, mort à Paris le 3 août 1821. Avant la révolution, il fut chef d'escadron au régiment de la Reine; il émigra ensuite, et resta longtemps à Londres. Ce n'est pas lui, quoi qu'en aient dit tous les biographes et bibliographes, mais un de ses parents vivant encore, qui est l'auteur de l'Europe et ses colonies en décembre 1819; Paris, 1822, 2 vol. in-8°. Cet ouvrage contient des détails précieux sur les États indépendants de l'Amérique du Sud.

Mahul, Annuaire necrol., 1821. litteraire.

Quérard, la France

Beaumont de carrière (le baron), gé › néral français, mort en 1813. Il fut aide de camp de Murat, qu'il suivit en Italie et en Égypte, et se signala à presque toutes les batailles auxquelles il assista à l'affaire de Wertingen, il se précipita au milieu des ennemis, et leur enleva un capitaine de cuirassiers qu'il entraîna dans les rangs français. Nommé général de brigade après la bataille d'Austerlitz, il passa ensuite à l'armée

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d'Espagne, et se fit remarquer dans toutes les affaires, mais de la manière la plus éclatante à la bataille d'Alcavon. Il mourut au moment où il venait d'être nommé général de division à l'étatmajor de la grande-armée.

Biographie des Contemporains.

BEAUMONT DES ADRETS. Voy. ADRETS. BEAUMONT DE PÉRÉFIXE, Voy. PÉRÉFIXE. * BEAUNE ( Jean DE), écrivain ecclésiastique du quatorzième siècle. Natif de Beaune, il entra dans l'ordre des Dominicains, et fut inquisiteur à Carcassonne, de 1316 à 1333. On a de lui Sententiæ plures ab Inquisitore latæ, à la suite de l'Histoire latine de l'Inquisition, par Philippe de Limborch; Amsterdam infol.; Sententia solemnis die 11 martii 1319 (1320, nouv. cal.), lata a domino Bernardo, episcopo Albiensi, et ab inquisitore Joanne una judicantibus, qua cives omnes et civitatem Albiensem universam, ob violatum episcop. alias Albiensis Bern. de Castaneto dignitatem, et inquisitorum Carcasson. auctoritatem ante annos circiter XVIII, divis Apostolicis, interdicto, censurisque gravissimis suppositam, ad ejusdem civitatis humilem enixamque supplicationem, imposita idonea satisfactione et muleta, liberarent, dans les archives de Carcassonne ; Acta plura contra Albigenses hæreticos, anno 1318, mense mato et mart seq. (Manuscrit de la Biblioth. impér.);

Sententia a Bern. Narbonensi archiepiscopo, et Joanne inquisitore adversus quosdam Albigenses hæreticos lata, 14 pct. 1319; et opusculum, seu censura quam a Joanne XXII rogatus tulit de doctrina F. Petri-Joan. Olivi ord. Min. (Publié par Baluze, t. I, Miscellan., p. 211, et p. 285 à 292). JOSEPH BOUlmier.

Échard, Scriptores ordinis Prædicatorum, t. I, p. 585. - Papillon, Biblioth. des aut. de Bourgogne, t. I, p. 21. BEAUNE (famille DE), ancienne famille française, originaire de Tours, commence avec Jean de Beaune, argentier de Louis XI et de Charles VIII. Il eut pour fils Jacques de Beaune, baron de Samblançay.

Anselme, Hist. généal, et chronol, te la maison royale de France. Le Bas, Dict. encycl. de la France.

BEAUNE (Jacques DE), baron DE SAMBLANÇAY, surintendant des finances sous François Ier, mort en 1527. Le roi ne lui pardonna jamais d'avoir prêté à la reine mère les sommes destinées à Lautrec, et faute desquelles celui-ci perdit le duché de Milan. Samblançay, qui avait agi ainsi pour obliger la reine mère, fut sacrifié par elle. Il fut pendu au gibet de Montfaucon, pour crime de péculat. Il resta longtemps à l'échelle avant d'être exécuté, attendant toujours sa grâce; mais il l'espéra en vain. Au moment de mourir, il s'écria : « J'ai bien mérité la mort, pour avoir plus servi les hommes que Dieu. » Son courage cependant ne faiblit pas un seul instant. On connaft, à ce sujet, l'épigramme de Marot

Lorsque Maillart, juge d'enfer, menoit
A Montfaucon Samblançay l'ame rendre,

A vostre advis, lequel des deux tenort
Meilleur maintien? Pour vous le faire entendre.
Maillart sembloit homme que mort va prendre;
Et Samblançay fut si ferme vieillart

Que l'on cuydoit pour vray qu'il menast pendre
A Montfaucon le lieutenant Maillart.

La mémoire du surintendant fut vengée. René Gentil, commis gagné par la reine mère, qui avait soustrait les quittances qu'elle avait remises à Samblançay, fut découvert et pendu quelque temps après.

Amelot de la Houssaye, Mémoires. Anselme, Hist. généal. et chronol. de la maison royale de France.

BEAUNE (Renaud DE), prélat français, fils du baron de Samblançay, né à Tours en 1527, mort en 1606. Il obtint des lettres qui le rétablirent dans les biens et les honneurs dont l'arrêt prononcé contre son père l'avait privé. Renaud prit d'abord le parti de la robe, et fut chancelier du duc d'Alençon; mais étant entré ensuite dans l'état ecclésiastique, il fut nommé successivement à l'évêché de Mende, à l'archevêché de Bourges, et à celui de Sens en 1596. Clément VIII, irrité de ce que ce prélat avait absous Henri IV, et de ce qu'il avait proposé de créer un patriarche en France, lui fit attendre six ans ses bulles. De Beaune soutint avec fermeté les droits de la France dans toutes les occasions, aux assemblées du clergé, aux états de Blois où il présida en 1588, et surtout à la conférence de Surêne, où il annonça que Henri IV était entièrement décidé à faire abjuration. « Comment pouvez-vous le croire, répondit l'archevêque de Lyon, après qu'il l'a promis tant de fois ? Il est vainqueur, répondit l'archevêque de Bourges; et à présent qu'il est maître de la plus grande partie des provinces et des principales villes, s'il se fait catholique, on ne dira pas que c'est par crainte de ses ennemis. >> Renaud de Beaune devint grand aumônier de France et commandeur des ordres du roi. On a de lui Decreta concilii provincialis Bituricensis; Discours dans l'assemblée du clergé, 1605; · Oraison funèbre de Marie Stuart, 1588; Sermon funèbre sur la mort du duc d'Anjou, frère de Henri III, 1584; - Harangue dans les états de Blois; Réformation de l'université de Paris; Paris, 1601-1667, in-8°.

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BEAUNE ( Florimond DE), conseiller au présidial de Blois et géomètre français, né à Blois en 1601, mort en 1652. Il était fort lié avec Descartes. Il inventa plusieurs instruments d'astronomie, et s'occupa surtout des moyens de faciliter la résolution des équations numériques. Il proposa le premier de déterminer la nature des courbes par les propriétés de leurs tangentes. Il existe dans ce genre un problème qui porte son nom, et qui n'a été complétement résolu que par Jean Bernoulli. Il ne nous reste de Beaune que: De æquationum limitibus opuscula duo, et notæ breves,

imprimé dans la Géométrie latine de Descartes, 2 vol. (Elzevir).

Bernier, Histoire de Blois.

BEAUNIS DE CHANTERAIN (Pierre), seigneur de Viettes, historiographe français, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle. On a de lui: le Holà des Gens de guerre fait par le messager de la Paix, qui avoit fait la tresve par l'esprit de la Cour; 1614, in-8° : c'est, au jugement de Lelong, l'œuvre la plus bizarre qui se puisse imaginer; le Cahier

royal divulgué en quatre parties notables, par la convocation des députés assemblés à Rouen le 4 décembre 1617, Rouen, 1618; in-8°. Beaunis de Chanterain était contemporain et compatriote du grand Corneille.

Lelong, Bibliothèque historique de la France (édition Fontette).

BEAUNOIR (Alexandre - Louis - Bertrand ROBINEAU, dit), auteur dramatique, né à Paris le 4 avril 1746, mort le 5 août 1823. Il était fils d'un riche notaire de Paris qui, voulant lui céder sa charge, s'efforça par tous les moyens de le détourner de la littérature, pour laquelle il montrait beaucoup de passion. Le jeune Beaunoir se priva de la fortune que son père lui assurait, plutôt que de renoncer à la carrière qu'il préférait à toute autre. En même temps qu'il fit son début dans le monde littéraire, il prit le petit collet, qui favorisait alors plus d'une ambition. La gaieté légère et spirituelle de ses ouvrages attira bientôt sur lui la faveur du public. L'Amour quêteur, comédie en deux actes et en prose (représentée pour la première fois, le 22 octobre 1777, sur le théâtre de Nicolet, et imprimée à Paris, 1782, in-8°), dont il avait emprunté le sujet à une chanson libertine fort en vogue, fut goûtée de tout le monde, excepté de l'archevêque de Paris, qui, trouvant l'ouvrage trop licencieux pour un abbé, obligea Robineau à désavouer sa pièce, ou à quitter l'habit ecclésiastique. Robineau prit ce dernier parti, et, par égard pour sa famille, changea son nom en celui plus connu de Beaunoir, qui en est l'anagramme. Cet auteur fit plus de deux cents pièces de théâtre, dont il tira, comme il le dit lui-même, plus de cent mille écus. Il mettait dans ses compositions, rapides et faciles, un enjouement qui a quelquefois de l'originalité et de la grâce, comme dans Jeannot, ou les Battus ne payent pas l'amende (représenté au mois de mai 1780), dans Jérôme Pointu (13 juin 1781), et dans Fanfan et Colas (7 septembre 1784). A la révolution, Beaunoir émigra en Belgique, puis en Russie à Saint-Pétersbourg, où il fut chargé par Paul Ier de la direction des théâtres. En 1801, il revint à Paris ; il chanta plusieurs fois la gloire impériale, ce qui ne l'empêcha pas de célébrer le retour des Bourbons en 1815. La restauration le récompensa par une place à la division littéraire du ministère de la police. Outre ses pièces de théâtre et quelques pamphlets pseudonymes, on a de lui: Voyage

sur le Rhin, depuis Mayence jusqu'à Düsseldorf; Neuwied, 1791, 1 vol. in-8°; traduit en hollandais, Harlem, 1793, 2 vol. in-8°; Thrasybule, cantate lyrique, exécutée à l'hôtel de ville de Paris devant LL. MM. II., le 25 frimaire an 13 (1804); les Couronnes, divertissement pour le mariage de Napoléon et de Marie-Louise (imprimé, mais non représenté); Paris, 1810, in-8°; le Mieux est ennemi du bien, 1819, brochure in-8°, contre la proposition de Barthélemy relative au changement de la loi des élections da 5 février 1817; ·la Liberté de la presse garantie par la censure, 1819, in-8°; Petite Logique à l'usage de nos grands orateurs, dédiée à messieurs les membres de la chambre des pairs et de la chambre des députés, par R. de Beaunoir, sousdoyen des maîtres ès arts de l'université; Paris, 1822, in-12; l'Arc-en-ciel; Paris, 1820, broch. in-8°, sur la naissance du duc de Bordeaux ; Attila, ou le Fleau de Dieu, 2 vol. in-12. Les écrits de Beaunoir sont tombés dans l'oubli.

Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France. Quérard, la France litteraire.

*BEA UPÈRE (Jean), en latin Johannes Pulchripatris, théologien français, né à Nevers en 1380, mort après 1450. Au commencement du quinzième siècle, il fit ses études en l'université de Paris, et s'ouvrit ainsi la carrière des honneurs et des dignités de l'Église. Il fut successivement maître es arts, docteur et professeur en théologie, recteur de l'université (1413), chanoine de Paris, Besançon, Rouen, chancelier de Notre-Dame de Paris, député de l'université pour la nation de Normandie au concile de Bâle. Il prit part au procès de condamnation de la Pucelle en 1430, où il se fit remarquer par son manque de bonne foi et son iniquité. Il déposa aussi dans le procès de réhabilitation en 1450, et s'excusa de sa conduite sur la violence morale exercée par les Anglais à l'égard des juges qui condamnèrent cette héroïne.

Quicherat, Procès de la Pucelle. ria universitatis Parisiens..

A. V. V. Duboulai, Histo

BEAUPIED (Jean-François), théologien français, abbé de Saint-Spire de Corbeil, mort en 1759. On a de lui les Vies et miracles de saint Spire et de saint Jen (et non Saint-Leu), premier et troisième évêque de Bayeux; Paris, 1736, in-12.

Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. IV, p. 226.

BEAUPLAN (Guillaume LE VASSEUR, sieur DE), ingénieur géographe, né en Normandie au commencement du dix-septième siècle, mort vers 1670. Il fut pendant dix-sept ans au service de la Pologne comme capitaine d'artillerie; ses talents furent appréciés par Sigismond III et Ladislas IV. Il revint en France après la mort de ce dernier, et c'est alors qu'il composa sa Description de l'Ukraine, dont la première édition (tirée seulement à une centaine d'exemplaires)

ne parut qu'en 1650. La deuxième édition parut | historique des acteurs du Théâtre-Français. — Diction

à Rome (en 1660, in-4° de 112 pages) et à Paris, 1661, in-4°, avec figures. On lui doit aussi une Carte de l'Ukraine en quatre feuilles, devenue fort rare, et la première Carte de Normandie qui ait été publiée avec un peu de détails et d'exactitude. Elle parut en 1653 (5 feuilles in-fol.). J.-B. Dubois, Essai sur l'histoire littéraire de la Pologne (Berlin, 1778, in-8°).

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BEAUPLAN (Amédée-Louis-Joseph RousSEAU DE), auteur dramatique et compositeur de romances, né à Versailles vers 1794. Il s'est fait connaître par une série de compositions gracieuses, telles que chansonnettes, nocturnes et romances. Parmi les morceaux les plus en vogue, on remarque l'Ingénue ;· l'Enfant du régiment; Dormez, mes chères amours, etc. On a encore de M. de Beauplan un opéra-comique, l'Amazone, représenté en 1830. On lui doit, comme écrivain: le Susceptible, comédie en un acte, en vers; Paris, 1839; - la Dame du second, comédie vaudeville en un acte, avec Émile Vanderbuch; Paris, 1840.

Fétis, Biographie universelle des Musiciens. — Quérard, la France litteraire (supplément).

*BEAUPLET, graveur français. On connait de lui deux gravures sur bois : le Siége de Perpignan en 1672, et le Cardinal de' Richelieu sur son lit de mort.

Ch. Le Blanc, Manuel de l'Amateur d'estampes. BEAUPOIL DE SAINT-AULAIRE, Voy. SAINTAULAIRE.

* BEAUPORT (Benjamin), théologien français, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. On a de lui: Monotessaron Evangeliorum; Paris, 1552, 1560, in-8°. C'est, nonobstant le titre latin, une concordance des Évangiles, écrite en français.

Walch, Bibliotheca Theologica.

naire des Femmes célèbres.

* BEAUPRÉ (PLAT DE), membre de la convention, était prêtre avant la révolution. L fut chargé de diverses fonctions administratives. En 1792, le département de l'Orne l'envoya à la convention nationale. Il siégea parmi les membres de la Plaine, vota la mort de Louis XVI avec sursis, jusqu'à ce que la famille des Bourbons fùt mise dans l'impossibilité de nuire à la république. Il passa ensuite au conseil des cinq-cents, et en sortit le 1er prairial an VI, pour disparaître de la scène politique. On ignore la date précise de sa mort.

Le Bas. Dictionnaire encyclopédique de la France. BEAUPRÉAU (Claude-Guillaume), chirurgien dentiste, dans la seconde moitié du dixhuitième siècle. On a de lui: Dissertation sur la propreté des dents; Paris, 1764, in-12; Lettre à M. Cochois sur le traitement du sinus musculaire; ibid., 1769, in-12.

BEAUPUIS (Charles WALON DE), théologien français, né à Beauvais le 9 août 1621, mort le 1er février 1709. Il était très-lié avec les solitaires de Port-Royal, dont il dirigea à Paris les écoles. Après la suppression de ces écoles en 1650, il vécut dans la retraite, ne sortant de sa chambre que pour aller à l'église. On a de lui: Maximes chrétiennes, tirées des lettres de l'abbé de Saint-Cyran; Paris, 1678, in-12; - Nouveaux Essais de morale, contenant plusieurs traités sur différents sujets, 1699, in-12. Morért, Dictionnaire historique. Vie de Ch. de Beaupuis, dans la Suite des Vies des amis de Port-Royal; Utrecht (Rouen), 1751, in-12. - Mézanguy, Vie de Buzenval, p. 67 et suivantes. - Lelong, Bibliothèque historique de la France.

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BEAUPUY (Armand-Michel Bachelier de), général français, né en 1757 à Mussidan, département de la Dordogne, mort le 19 octobre 1796. Il partit en 1793, avec l'armée chargée de la défense des frontières. Il se distingua d'abord à Spire, à Worms et à Mayence; mais c'est principalement à Coethen qu'il montra une bravoure à toute épreuve : il battit une troupe de Prussiens et arracha l'épée à leur commandant. Quelques jours après, il fut élevé au grade de maréchal de brigade, et nommé commandant de Cassel. La garnison de Mayence ayant été dirigée sur la Vendée après la reddition de cette place, Beaupuy partit avec elle, et fut chargé du commandement de l'avant-garde. En dix jours il prit part à trois actions différentes; il se distingua, le 15 octobre 1793, à Saint-Christophe; le 18 du même mois, à la journée de la Lande-de-Chollet; et il combattit pour la troisième fois, le 26 octobre, au

* BEAUPRÉ ( Marotte), comédienne française, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. Elle fut attachée à la troupe du Marais jusqu'en 1669. Cette partie de sa vie fut marquée par un incident curieux. A la suite d'une querelle avec Catherine des Urlis, sa camarade, et probablement au sujet d'une rivalité quelconque, elle se battit à l'épée avec sa jeune ennemie, à la fin d'une pièce et sur le théâtre même. C'est Beaupré qui avait adressé le cartel. Mais Sauval, qui avance le fait comme en ayant été témoin oculaire, n'en fait pas connaître l'issue. Il est probable que les camarades du sexe masculin se seront jetés entre les combattantes. La belliqueuse Beaupré passa du Marais au théâtre du Palais-Royal, où elle joua les troisièmes rôles tragiques et les caractères de comédie. On pré-port d'Entrain avec autant de courage, mais

tend même qu'elle créa, en juillet 1672, le rôle de la comtesse d'Escarbagnas; ce qui est singulier, puisque l'actrice était, au rapport du gazetier Robinet, « extrêmement jolie. >> Elle joua encore le rôle d'une des sœurs de Psyché, et se retira en 1672.

Sauval, Antiquités de Paris. Lemazurier, Galerie

moins de bonheur, que dans les deux actions précédentes. Beaupuy, seul avec son avant-garde, opposa à l'armée entière des ennemis une longue et vigoureuse résistance; mais il tomba blessé presque en même temps de deux balles, dont l'une l'atteignit à la main, l'autre à la poitrine. Après sa guérison, il alla rejoindre, au mois de

floréal an III, l'armée de Rhin-et-Moselle, avec le grade de général de division. Cette campagne fut pour lui aussi glorieuse que les précédentes. En l'an IV, il reçut plusieurs coups de sabre au passage du Rhin. Ses blessures n'étaient pas encore cicatrisées, qu'on le vit s'exposer à de nouveaux dangers. Il se distingua de nouveau à Greissenfeld, à Biberach et à Villingen; mais le combat d'Emendinghen fut le dernier où se signala sa valeur : il fut emporté par un boulet de canon. Le général en chef Moreau fit transporter à Brisach ses dépouilles mortelles, et lui fit élever un monument en 1802, après le traité de Lunéville.

BEAUPUY (Nicolas-Michel BACHELIER DE), frère du précédent, naquit en 1750 à Mussidan, et mourut le 19 septembre 1802. Il entra fort jeune au service, et, après avoir obtenu la croix de Saint-Louis, se retira dans le département de la Dordogne, dont il devint administrateur à l'époque de la révolution. En 1791 il fut nommé député à l'assemblée législative, et puis membre du comité militaire. Le 22 août, reconnaissant que sa décoration blessait les lois de l'égalité, il la déposa sur le bureau de l'assemblée, pour qu'elle fût convertie en une médaille destinée au premier soldat qui se distinguerait. Il ne fut pas élu membre à la convention. Au mois de janvier 1794, il fut accusé d'avoir voté à l'assemblée législative contre la société des Jacobins, et fut chassé de la société comme modéré. Sous le Directoire, il fut nommé commissaire près l'administration de son département, passa au conseil des anciens en l'an VII (1799), et fit partie du sénat conservateur après la révolution du 18 brumaire. Biographie des Contemporains. - Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France.

BEAURAIN (Jean DE), ingénieur géographe, né à Aix-en-Essart (Artois) le 17, janvier 1696, mort à Paris le 11 février 1771. Dès l'âge de dixneuf ans il vint à Paris, et s'appliqua à la géographie sous le célèbre Pierre Moulart-Sanson, géographe du roi. Ses progrès furent si rapides, qu'à l'âge de vingt-cinq ans il obtint le même titre que son maître. Un Calendrier perpétuel qu'il inventa en 1724, et dont Louis XV s'amusa pendant une vingtaine d'années, lui avait procuré l'avantage d'être connu du roi. Mais ce qui fit surtout sa réputation, c'est la Description topographique et militaire des campagnes de Luxembourg, depuis 1690 jusqu'en 1694; Paris, 1756, 3 vol. in-fol. Indépendamment de ses talents comme géographe, il en avait comme négociateur. Le cardinal de Fleury et Amelot eurent plus d'une fois lieu de s'applaudir de l'avoir choisi dans des occasions délicates.

Lelong, Bibliothèque historique de la France. Bas, Dict. encyclop. de la France.

Le

BEAUREGARD (Jean-Nicolas), jésuite et prédicateur, né à Metz le 16 juin 1731, mort en 1804, au château de Gronincq (Souabe). Il obtint un grand succès par les traits d'originalité dont il serait ses prédications, et par une sorte d'élo

quence impétueuse. Ses sermons n'étaient, à vrai
dire, que des improvisations. Le carême de 1789,
qu'il prêcha devant la cour, produisit une pro-
fonde sensation. Il y prédisait la révolution, d'un
ton déclamatoire, il est vrai; mais ses exagéra-
tions elles-mêmes contribuèrent à effrayer les
esprits. Condorcet le traita de ligueur et de fa-
natique. Le P. Beauregard, réfugié à Londres
pendant la révolution, y prêcha contre les émi-
grés, qu'il accusa d'être les fauteurs directs de la .
révolution par leurs intrigues. Attiré en Alle-
magne par la princesse de Hohenlohe, qui le com-
bla de bienfaits, il y continua son ministère,
toujours avec le même succès. Ses Sermons
(inédits) ont été légués, dit-on, aux jésuites de
Russie. On en a publié une Analyse; Lyon et
Paris, 1825, 1 vol. in-12.

Feller, Dictionnaire historique, édition de M. Weiss.
Begin, Biographie de la Moselle.

* BEAUREGARD (1) (Charles-Victor), dit Woirgard, général français, né à Metz le 16 octobre 1764, tué à Valverde, près de Badajoz, le 19 février 1810. Engagé au régiment suisse de Diesbach, compagnie de Travers, en août 1782,

il acheta son congé en janvier 1788, et resta éloi

gné du service jusqu'au 16 janvier 1792, époque
où il fut élu premier lieutenant de la 5o compa-
gnie du 1er bataillon de la Seine-Inférieure. Adju-
dant-major le 14 mars 1792, lieutenant-colonel
en second le 10 septembre suivant, il fut nommé
général de brigade par les représentants du peuple
le 12 avril 1793, et envoyé à l'armée du Nord
le 23 août de la même année. Après avoir servi
aux armées de l'Ouest ainsi qu'à celle de l'O-
céan, il fut chargé du commandement d'Alexan-
drie, du 11 février 1802 au 4 septembre suivant.
Étant passé à la 12a division militaire le 17 avril
1809, il fut chargé, le 19 juin, du commandement
d'une brigade de dragons formant le 5o corps
de l'armée d'Espagne. Le nom de ce général est
inscrit sur les tables de bronze du palais de
Versailles.
A. S....Y.
Archives de la Guerre. -Vict. et Conquêtes, t. XIX
et XX.

BEAUREGARD. Voy. BÉRIGARD.

*BEAUREPAIRE (Louis), peintre français, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. Il fut élève de S. Vouet, et se distingua comme peintre d'histoire.

Nagler, Neues Allgemeines Künstler-Lexicon.

BEAUREPAIRE (Nicolas GIRARD DE), chef vendéen, originaire du Poitou, mort en octobre 1793. Il joignit les insurgés dès le mois d'avril 1793, et forma ensuite une division qui se réunissait tantôt à l'armée du centre, tantôt à celle de Lescure. Lorsque la grande armée vendéenne attaqua Saumur et se porta sur Nantes, Beaurepaire fit une diversion dans le midi de la Vendée, vers Fontenay et Luçon, et commanda l'infanterie vendéenne à la seconde bataille de

(1) Quelques biographes ont donné des détails inexacts sur ce général, qui ne porte pas les prénoms de JosephDomergue.

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