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et poétiques, ont été imprimées plusieurs fois en 4 ou 5 vol. in-fol. à Lyon, à Bàle, à Francfort, etc.

ALÈGRE (D') ou DALÈGRE, que l'on croit être né, vers le commencement du 18e siècle, aux environs de Carpentras (1), servait comme mousquetaire, lorsque vers 1749 il fut renvoyé de son corps pour avoir chanté, dans un souper de jeunes gens, des couplets malins sur la marquise de Pompadour. De là son dépit, et sa détermination à lutter contre la favorite ; ce qui amena sa détention à la Bastille. Dans le mois de mai de la même année un officier du génie (Henri Masers de Lalude) avait été arrêté à peu près pour le même motif; puis, ayant été retiré d'un cachot de cette forteresse, il fut transféré dans une chambre où il eut D'ALEGRE pour compagnon d'infortune. Ils s'étaient déjà connus à Trianon, mais la conformité de leur sort les unit bientôt d'une vive amitié; ils osèrent concevoir le projet de s'échapper ensemble de la Bastille où ils se croyaient oubliés. Il faut lire dans les Mémoires de Latude la manière dont ils parvinrent à fabriquer des leviers pour enlever les grilles de fer qui fermaient d'espace en espace le tuyau de leur cheminée; des cordes pour descendre du sommet de la tour dans le fossé, et enfin une

(1) Giberti (Hist. de Pernes, ist. de Carpentras, t. 2, p. 1622, ch. X, art. 2) mentionne Marie de Raimond-Modène, sœur d'Esprit comte de Modène, née probablement à Sarrians ou à Carpentras, qui épousa en secondes noces Emmanuel d'Alègre, marquis de Corde, qui fut depuis gouverneur de Metz et du pays Messin (17e siècle). Faudrait-il supposer qu'à la famille de ce d'Alègre appartenait l'infortuné prisonnier

de ce nom?..... Je lis dans un feuilleton du Messager de Vaucluse (du 29 octobre 1840) que d'Alègre, compagnon de Latude, était natif du Barroux, près de Carpentras.

échelle de bois pour remonter du fossé
sur le parapet et de là dans le jardin
du gouverneur. Toutes leurs disposi-
tions furent terminées dans les pre-
miers jours de 1756. Ils fixèrent leur
évasion au 25 février, veille du jeudi
gras. Ce jour-là, dès qu'on leur eut
servi à souper et qu'ils furent débar-
rassés de leurs surveillants, ils s'élan-
cèrent l'un après l'autre dans la che-
minée, et, parvenus au sommet, ils
descendirent, à l'aide d'une corde de
360 pieds de longueur dans le fossé,
que la fonte des neiges avait rempli
d'eau. Pratiquant aussitôt des trous
dans le mur, travail opiniâtre qui dura
9 heures, ils parvinrent à se mettre en
liberté, décidés à chercher un asile en
pays étranger. D'ALEGRE partit le pre-
mier déguisé en paysan; mais à peine
arrivé à Bruxelles où il se faisait passer
pour barbier sous le nom de Bernard,
il fut arrêté, reconduit à la Bastille, et
de là à Charenton, où Latude le retrouva ·
au bout de 20 ans enfermé avec les
fous et privé de sa raison. Celui-ci avait
été repris dans une auberge à 6 lieues
d'Amsterdam où il s'était donné le nom
de Lambert, et, après avoir été trainé
successivement de la Bastille à Vincen-
nes, à Charenton et à Bicêtre, il se vit
tout-à-fait libre en 1784, embrassa avec
ardeur les principes de la révolution et
mourut à Paris en 1805, âgé de 80 ans.
Quant à D'ALEGRE, il mourut à Charen-
ton probablement avant la fin du 18e
siècle. Les malheurs de ces deux vic-
times politiques ont inspiré une pièce
en prose, intitulée: Latude ou 35 ans
de captivité, mélodrame historique en
3 actes et 5 tableaux, précédée d'une
Matinée à Trianon, prologue, par
MM. de Pixérécourt et Anicet-Bour-
geois, représenté pour la première fois
à Paris sur le théâtre de la Gaité le

15 novembre 1834. (Voir la Biographie de Michaud au mot Latude; et le Magasin universel, pag. 149, tom. 2, 1834-1835.)

ALEGRE (le P. D'), prédicateur, a publié, dans le 18° siècle, à Avignon: Sermons nouveaux sur les vérités les plus intéressantes de la religion, 3 vol. in-12. Ils passent pour avoir été rédigés par Balze, avocat de cette ville. On y remarque, dit-on, de la prétention et du faux brillant.

ALESTO (JEAN DE) OU D'ALAIS, fut en 1303 chancelier de la faculté de médecine de Montpellier. Clément V le prit pour son médecin à Avignon et en fit aussi son chapelain. Il était ecclésiastique. On voit dans une bulle, datée de cette ville le 6 des ides de septembre 1308 que ce pape délibéra (sur les règlements qui y sont prescrits) avec JEAN DE ALESTO, qui avait long-temps régi l'école de Montpellier, cum dilecto filio Joanne de Alesto capellano nostro, qui diu rexit in prælibato studio. (Aigrefeuille, Hist. de Montpell. 2o partie, pag. 343,-346 et 348.)

ALGERIUS OU AUGIER (PONS), qu'on dit natif de Lagnes, occupa, dès 1502, le siége épiscopal de Cavaillon. Il fit avec pompe la translation des os de saint Véran, de Vaucluse à Cavaillon en 1311. Il mourut vers 1522, après avoir doté, peu de temps auparavant, sa cathédrale d'une grosse cloche qui porta son nom.

† ALINÉY (LAURENT-ANGE-ATHANASEPOLYEUCTE), né à l'Isle le 8 mai 1789, habitant actuellement près de Manosque, s'est fait connaître dans son pays par des pièces de vers d'un vrai mé

rite, et entr'autres par un petit poème satirique dans lequel il enveloppa toutes les notabilités du lieu. Ces productions n'ont pas été publiées. Il fut adjoint à la mairie de l'Isle pendant les centjours. Ses opinions, et non son caractère doux et modéré, lui attirèrent des persécutions. Après la seconde abdication de l'empereur, pris et traduit en prison, il serait mort sur la place publique, si un généreux citoyen n'eût détourné le pistolet dirigé sur sa poitrine. Il se trouvait à l'Isle lors des événements de 1830; assistant à un banquet patriotique qui eut lieu à cette époque, le sort qui avait décidé des places des convives, lui assigna la sienne vis-à-vis de la personne qui l'avait soustrait à la mort. M. ALINEY profita de cette occasion pour remercier son libérateur de sa générosité, en lui faisant observer que s'il ne l'avait pas fait plus tôt, c'est que, sous le précédent règne, cet acte de reconnaissance aurait pu paraitre moins sincère et être considéré comme dicté par la peur et la lâcheté. (Article communiqué.)

ALISSAC (D'). Voy. PAYS.

ALLEMAND (ANTOINE D'), seigneur de Fenouillet, ingénieur du roi, naquit vers 1679 et mourut à Carpentras le 24 décembre 1760, âgé de 81 ans (1).

(1) C'est ainsi que s'expriment, pour le décès de ce gentilhomme, les registres de l'état-civil de Carpentras. Il en résulterait qu'ANTOINE D'ALLEMAND serait né en 1679 ou environ; mais il me serait impossible de dire en quel lieu, car j'ai vainement feuilleté les registres susdits pour trouver en cette dernière année, ou avant ou après, la moindre mention de notre ingénieur, qui, d'après cela, pourrait bien avoir vu le jour fussent natifs de cette ville et y eussent leur hors de Carpentras, bien que ses parents domicile.

Il fut enseveli au tombeau de sa famille (église dite de l'Observance). La noblesse de sa maison ne l'empêcha point de s'occuper (chose rare alors chez les gens de sa classe) de mathématiques et d'architecture, science et art dans lesquels il possédait des connaissances positives, qu'il se faisait un plaisir de communiquer aux ouvriers, et qu'il fit servir à l'utilité et à l'embellissement de sa ville natale. Le souvenir de ses talents est attaché surtout à trois monuments dont un seul suffirait à lui faire honneur. Nous allons successivement les rappeler ici : 1. Le canal, ou plutôt le plan du canal dit de Donzère, ou canal du Rhône, dont il est l'auteur, est mentionné dans plusieurs écrits, entr'autres dans le 2o vol. du supplément de l'Encyclopédie (au mot canal), et dans la plupart des histoires de Provence et du Comtat. D'ALLEMAND en conçut l'idée au commencement du 18e siècle; ce fut en 1717 qu'il rédigea, dans un Mémoire qui est resté manuscrit, le devis où il fait connaître le nivellement ainsi que l'état des ouvrages de maçonnerie, les excavations, le prix des terrains, etc. Ce canal qui aurait eu son point de départ à la Durance, entre Malemort et Mérindol, devait ètre conduit, d'une part jusqu'au Rhône à Donzère, et de l'autre jusqu'à l'étang de Berre à Saint-Chamas. La somme des frais se serait élevée, en ce tempslà, à 3,571,612 livres. Il avait été reconnu que les bienfaits de l'arrosage auraient pu être accordés à 500,000 salmées de terre (environ 310,000 hectares). A ces avantages se seraient joints ceux d'une navigation facile à travers les départements de la Drôme, de Vaucluse et des Bouches-du-Rhône. L'exécution de ce projet eût changé la face commerciale, industrielle et agricole des

pays traversés. Les travaux furent commencés à Donzère, mais presque aussitôt abandonnés par suite de la crise financière qu'amena le système de l'écossais Jean Law, système désastreux qui, malgré les belles promesses de son auteur, laissa l'état plus endetté qu'auparavant, et priva nos contrées d'un établissement de la plus haute utilité. Déjà, dans l'assemblée des états du Vénaissin, tenue en 1566 et 1567, il avait été décidé de faire creuser un canal de communication entre le Rhône et la Durance. Ce projet, approuvé par le légat, se serait réalisé sans les troubles causés par les guerres de religion. C'est ce même plan, développé sur une plus grande échelle, puisqu'il devait faire communiquer, à travers la Durance, le Rhône avec la Méditerranée, que D'ALLEMAND fit revivre avec quelqu'espérance de succès, car des particuliers s'offrirent de l'exécuter à leurs frais; mais ils rencontrèrent une vive opposition dans l'intérêt privé de quelques personnes et dans une sourde cabale, mais surtout dans la crise financière déjà mentionnée. Les objections suivantes furent alléguées : 1° La communication du Rhône avec la mer par le moyen d'un canal de 50 lieues était, disait-on, une chose impossible, démontrée par les plans et les cartes de nivellement. 2o Quand même ce canal serait exécutable, il ne serait pas un ouvrage de grande durée. 3o Les terres voisines de ce canal devenant exposées aux inondations perdraient considérablement de leur valeur: ce qui préjudicierait aux intérêts de la chambre apostolique. 4o Le commerce de Lyon à Marseille s'effectuant d'ordinaire par le Rhône, ce qui fait d'Avignon un lieu d'entrepôt, il arriverait nécessairement qu'une fois que les marchandises se transporte

raient par le canal projeté, Avignon serait privé d'un commerce très-lucratif. 5o Ce canal absorbant une grande partie des eaux de la Durance, les canaux de la Durançole qui alimentent le terroir d'Avignon seraient à sec, ce qui arrêterait les usines que celle-ci fait mouvoir, et laisserait infects les quartiers de cette ville que cette eau purge de leurs immondices. 6° Les excavations et les mouvements de terre que nécessiterait le creusement de ce canal, causeraient des maladies miasmatiques, outre que les eaux restant stagnantes dans ledit canal, contribueraient aussi à altérer la pureté de l'air en inondant les terres voisines par leur infiltration. 7o Les divisions des champs qu'entrainerait l'existence de ce canal diminueraient d'autant la valeur de ces derniers. 8° Enfin ce canal faciliterait l'entrée des grains étrangers, et leur trop grande abondance empêcherait la vente et ferait baisser le prix des céréales du Comtat...... Ces objections et d'autres encore qui ont perdu de leur importance depuis notre réunion à la France, sont exposées et réfutées dans un mémoire italien intitulé: Rimostranze del grand avantaggio che portarebbe al Contado Venaissino un canale navigabile; con le riposte à quello che si potrebbe dire in contrario, in-4° de 17 pages, anonyme, sans indication de lieu ni d'année d'impression. Il parut aussi vers le même temps cet autre écrit: Motifs et avantages de la construction du canal projeté, pour ce qui regarde la ville d'Avignon, celle de Carpentras et tout le pays du Comtat, in-4o de 23 pages, sans autre indication; à cette brochure est annexée une demi-feuille imprimée, avec le même caractère et du même format, portant le nom de l'imprimeur de Car

pentras el la date de 1717, et ayant pour titre: Sentiment de MM. les consuls de la ville de Carpentras au sujet du canal qu'on a projeté de faire au travers du Comtat; par ce dernier imprimé l'on voit que les états du Vénaissin délibéraient sur ledit projet, et qu'il existait une opposition puissante dont la ville de Carpentras s'efforçait de neutraliser l'influence. Il est probable que ce fut cette commune qui fit publier les susdits motifs et avantages, etc. On lit dans l'Histoire naturelle de la Prov., par Darluc (t. 1, p. 174), que le canal dont il s'agit aurait été effectué sans l'opposition de la cour de Rome qui ne voulut point accorder le passage par le Comtat. Cet auteur ajoute que les actions furent transportées par arrêt du conseil sur les terres de Picardie. (Voy. les mots Brun, Lefebvre et ThiConsultez sur ce canal les bault. Annuaires de Vaucluse de l'an IX, pag. j et 97, et de l'an XII, pag. 159 et 283, ainsi que la Statistique de Vaucluse, par Max. Pazzis, pag. 113-115). - II. L'aqueduc de Carpentras est un bienfait plus réel que cette ville doit aux soins et au talent de D'ALLEMAND. Un canal souterrain avait été entrepris jadis par ordre de Clément V, qui y employa un temps et des sommes considérables, pour amener dans sa capitale comtadine les eaux de la source de Caromb, à l'aide de tuyaux qui traversaient le vallon de l'Auzon et remontaient de là jusqu'au plateau nord-est sur lequel est assise cette cité. Ce n'est que dans les premières années du 18° siècle, que fut conçue l'idée d'une construction plus durable et moins sujette à réparations, en élevant une série décroissante de 48 arcades (en pierre, de la carrière de Caromb) dont la plus grande, vrai chef-d'œuvre de hardiesse et de soli

dité, offre 22 mètres 41 centimètres d'élévation et 24 d'ouverture. L'ouverture des arches qui vont aboutir au pont est de onze mètres 60 centimètres, et leur hauteur de 17 mètres 54 cent. Ce travail commencé (1) en 1720, d'après le plan et le devis de Clapiés (2), ingénieur du Languedoc, fut interrompu par l'effet de la peste et du système de Law. Il fut repris en 1729 sous la direction de D'ALLEMAND, qui présenta un nouveau plan pour rendre l'ouvrage plus solide, et qui en confia l'exécution à deux entrepreneurs de Montpellier (Pélissier et Rollin); ceux-ci eurent le bonheur de le terminer en 1734. L'aqueduc a, depuis le repos de Chante

(1) L'aqueduc fut commencé, discontinué, repris, en vertu des ordres relates

dans une lettre du cardinal Paulucci, ministre et secrétaire d'état d'Innocent XIII, adressée au recteur du Vénaissin Octave Gasparini, en date du 16 janvier 1726. Le millésime de 1731 est gravé sur la porte

Coq jusqu'au bout des arches, 729 mé-
tres de long; et depuis la dernière
arche jusqu'à l'extrémité de la conduite
des eaux qui sont portées sur une
muraille, on compte 185 mètres, en
tout 914 mètres. Les frais supportés
par la commune de Carpentras, s'éle-
vèrent à environ 800,000 livres. (3)
Cette ville reconnaissante concéda à
D'ALLEMAND deux portions d'eau pour
les usages de sa maison, lesquelles fu-
rent conduites à son domicile (rue de
Gigondas, plus tard rue Oppizzoni, près
la porte de Monteux) aux dépens de la
caisse municipale. Deux distiques la-
tins, trouvés dans le portefeuille de J.
Fornéry qui en est probablement l'au-
teur (je puis les montrer écrits de sa
main sur une petite bande de papier),
sont relatifs à ce même aqueduc et at-
testent que ce monument ne parut pas
à tous les concitoyens de D'ALLEMAND
être aussi utile qu'il était imposant et
magnifique. Voici ces vers jusqu'à pré-
sent inédits :

Est opus hoc magnum, sed onus pro civibus ingens:
Mox populi lacrymis copia crescet aquæ ;
Urbs misera! heu! flebit populus, sed fletus origo
Audacis civis zelus, amorque sul. (4)

attenante aux petites arches. Le travail ne
fut pourtant entièrement achevé qu'en
1734. On voit au fo 354 du livre des con-
seils de la ville de Carpentras (de 1700 à
1724), une lettre de Béchet, secrét. de la
congrégat. d'Avign. à Rome, qui prie le
recteur Gasparini de veiller à ce que l'ou-
vrage des fontaines se finisse; ceite lettre
porte la date du 21 mars 1716. On voit Il faut noter ici que la maison de J.
aussi (ibid.) un mémorial présenté par la
ville à ce sujet à Clément XI.

(2) Il existe 2 brochures intitulées : 1o Mémoire touchant la réparation de la conduite des eaux des fontaines de la ville de Carpentras, par M. de Clapiés de la société royale des sciences, inspecteur des travaux publics de la province du Languedoc,imprimé en exécution de la délibération du double conseil de ladite ville, tenu le 21 mars 1718. Carpentras, Domin. Eysséric, in-4o de 26 pages. 20 Devis des ouvrages à faire pour la continuation de l'aqueduc de la ville de Carpentras jusques au regard de la lanterne et la nouvelle conduite de poterte, depuis ce regard jusqu'à la ville, par M. de Clapiés, etc. Carpentras, chez la veuve de Domin. Eyssérie, et Gaspard Quenin. 1729. in-4o de 20 pages.

(3) L'énormité de cette somme dont la ville de Carpentras eut à supporter les frais en grevant son budget, poussa quelques mécontents à écrire sur une des arcades cette inscription empruntée aux Lament. de Jérémie (Orat. c. 5, vers. 4): AQUAM NOSTRAM PECUNIA BIBIMUS.

(4) Voici l'inscription qu'on s'était proposé de placer au fronton de la grande arche de cet aqueduc: CIVITAS CARPENT. ROMANO OLIM ARCU TRIUMPHALI INCLYTA, PACIFICO NUNC FONTIUM ARCU ILLUSTRIOR, MONUMENTUM HOC, SUPERATA NATURÆ ASPERITATE, ÆQUATA VALLIUM INIQUITATE, EMENDATA REGIONIS ARIDITATE, AD ÆTERNAM CIVIUM UTILITATEM, EREXIT, ANNO

M.DCC.XXXIV.

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