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semble 36 planches. Par Compaing. in-4. Chez Dondey-Dupré.

Dictionnaire technologique, ou Nouveau Dictionnaire universel des arts et métiers et de l'économie industrielle et commerciale. Par une Société de savans et d'artistes. in-8. avec pl. Chez Thomine. Tome XIII. (MAHMIT). Planches. Livr. XXI et XXII. 10 fr.

Mémoire sur l'emploi des moteurs dans les usines de l'artillerie. Par Morin. in-8. avec 4 pl. Impr. de Fain.

Flore artificielle. Par Fertier. Premier ouvrage consacré aux dames sur l'art de faire les fleurs. in-8. Chez Mongie aîné. Livr. I. avec 3 pl. 3 fr.

L'ouvrage aura 6 livraisons.

TROISIÈME CLASS E.

HISTOIRE.

Mémoires sur l'impératrice Joséphine, ses contemporains, la Cour de Navarre, et de la Malmaison. in-8. Chez Ladvocat. Tome I. (Voy. le cahier précédent.)

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Second Extrait.

Sommaire. Chap. XIX. Un premier jour de l'anà Navarre. - Loterie singulière. M. de Barral, archevêque de Tours. Anecdote sur Mme Gazani. Le jour de l'an, l'impératrice annonça qu'au lieu de donner des étrennes, elle ferait une loterie de bijoux. M. de Barral eut une superbe bague en rubis, entourée de diamans; les dames du palais eurent des croix en beaux brillans.

Mme Gazani était Génoise, fille d'une danseuse attachée au grand théâtre. L'empereur, dans un de ses voyages, fut ébloui de sa charmante figure, lui promit une place pour elle et son mari, et la fit venir à Paris, où elle fut immédiatement nommée lectrice

de l'impératrice. On envoya son mari à Évreux avec une recette générale. -Chap. XX. Le vice-roi à Navarre. — La reine Hortense. Il est impossible d'apporter dans le monde plus d'amabilité, d'instruction et de bonhomie que le vice-roi; il faisait, pour captiver, tous les frais qu'eût pu faire un simple particulier qui eût voulu paraître aimable. Ennemi déclaré de l'étiquette, il tâchait de s'y soustraire le plus possible, défendait aux huissiers de l'annoncer, afin de nous éviter l'ennui de nous lever tous chaque fois qu'il entrait. « C'est bien assez, disait il, d'être forcé de subir toutes les tristes conséquences du pouvoir quand je suis à Milan, qu'au moins ici on me permette de m'amuser un peu. C'est un rude métier que celui d'être roi, quand on n'a pas été élevé cela. )1 pour - Chap. XXI. Naissance du roi de Rome. Les petites mines de la reine de Naples et de la princesse Pauline. Au bal que donna Joséphine à Évreux, à l'occasion de la naissance du roi de Rome, M. de Clermont-Tonnerre

fournit un épisode qui fit rire tout le inonde, excepté lui. Dansant devant Sa Majesté, il voulut faire de son mieux, et risqua un entrechat qui eut des suites fâcheuses. Il était fort gros, et retomba avec si peu de légèreté qu'il enfonça le plancher exhaussé de six pouces du pavé de marbre; son pied se trouva tellement engagé qu'il fallut faire venir un menuisier pour agrandir le trou où il était pris comme un renard dans un piége. -Chap. XXII. La fête de l'impératrico à Evreux. Chap. XXIII. L'impératrice nous parle de son divorce. Lettre qu'elle écrit à l'empereur quelques jours après. Lettre de Joséphine au pape.

Conduite du vice-roi et de la reine Hortense. Le vice-roi et la reine Hortense voulaient tous deux quitter la France sans retour, et suivre leur mère en Italie, où elle devait aller. Ce fut Joséphine qui leur dit que l'empereur était leur bienfaiteur, leur père; qu'ils lui devaient une obéissance sans bornes, et que ce serait ajouter à ses maux que de donner des sujets de mécontentement à leur souverain. Enfin, elle leur parla avec tant de force, qu'ils consentirent à rester, et plus tard à être témoius d'un mariage qui devait leur être si odieux. Tout le monde sait quelle noble conduite le vice-roi déploya lors de la, cassation de celui de sa mère. Chap. XXIV. Plusieurs traits de sensibilité de l'impératrice. Chap. XXV. M. Spontini vient à Navarre.

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Supercherie ingénieuse de Méhul à t'empereur. MM. Paër, Cimarosa, Paësiello, Chérubini, Lesueur. A l'époque où Ariodant, Euphrosine, Stratonice, obtenaient le plus de succès, Napoléon répétait sans cesse Méhul,

que ses ouvrages étaient fort beaux, sans doute, mais qu'ils ne contenaient pas de chants comparables à ceux des maîtres italiens. « De la science, et tou. jours de la science, voilà ce que vous nous donnez, mon cher; mais de la grâce, des chants et de la gaîté, voilà ce que vous autres Français, n'avez pas plus que les Allemands. » Méhul ne ré

pondit rien; mais il fut trouver son ami Marsollier, et le pria de lui faire un petit acte bien gai, dont le canevas fût assez absurde pour pouvoir accuser un poète de libretto de l'avoir fait. Il lui recommanda le plus grand secret. Marsollier ayant une confiance parfaite dans le talent et l'esprit de son ami, se mit à l'œuvre, et fit très-promptement l'opéra de l'Irato. Il le porta chez Méhul, qui, immédiatement, composa la charmante musique que l'on applaudit encore avec transport. Marsollier se rend au comité de l'Opéra-Comique, dit qu'il a reçu d'Italie une partition dont la musique est si délicieuse, qu'il est certain du succès, malgré la faiblesse du poëme, qu'il s'est donné la peine de traduire de l'italien. Les acteurs l'entendent, en sont charmés, et veulent monter l'ouvrage. Ils se disputent les rôles, et tous les journaux annoncent avec emphase que bientôt on verra jouer un opéra ravissant, enchanteur, d'un auteur italien. La première représentation est annoncée, Napoléon dit qu'il ira, et engage Méhul à y assister avec lui. « Ce sera un crève-cœur pour vous, mon pauvre ami; mais peut-être en entendant ces airs si différens de ceux de l'école moderne, reviendrezvous de cette manie de faire du baroque. Méhul eut l'air contrarié de tout ce que lui dit Bonaparte, et se refusa à aller au spectacle; on le pressa, il finit par cé. der. Dès l'ouverture, les acclamations de Napoléon commencèrent. Tout était charmant, naturel, plein de grâce et de fraîcheur, il applaudissait à tout moment, en répétant : Décidément il n'y a que la musique italienne. La pièce s'achève au milieu des plus bruyans applaudissemens, et les auteurs sont appelés avec enthousiasme. Martin vient demander à Marsollier s'il veut être nommé comme traducteur. « Non, répondit celui-ci, mais comme auteur des paroles, et vous annoncerez en même temps, que la musique est de Méhul. La surprise fut générale au théâtre; car le secret avait été si bien gardé, qu'au

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Mort de Robespierre. - M. Guillotin. M. Guillotin, inventeur de la machine à décapiter, ne pouvait se consoler dans sa vieillesse de ce qu'il appelait une tache involontaire dans sa vie. II voulut soulager l'humanité, et contribua, sans le prévoir, à la destruction d'un grand nombre d'individus. Si leur mort eût été moins prompte, peut-être le peuple se fût-il fatigué plus vite de ces exécutions, auxquelles il courait comme à un spectacle.-Chap. XXXIXXXIV. Fragment de la relation d'un voyage de l'impératrice en 1808. — Détails relatifs à Mgr le duc d'Enghien.

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Mme Tallien, Mme de Boufflers, Mme Guizot, la comtesse de Grabowska, etc. · Chap. XXXV-XXXIX et dernier. Description du château de Matmaison. · Mémoires de M. de Beauvat. Le cardinal Maury. ·Catacombes de Paris. MM. de Thury, Eman. Dupaty, de Turpin, le grand - duc de Wurtzbourg. M. de Cazes, le roi de Naples. M. de Turpin (peintre célèbre), lorsqu'il venait à Malmaison, s'y rendait dans un cabriolet fort laid et en mauvais état; l'impératrice le sut, et, sans l'en prévenir, elle en fit acheter un charmant, ainsi qu'un fort beau cheval. Un matin, au moment où il disait à son domestique de faire avancer son modeste équipage pour retourner à Paris, il vit s'approcher celui qui lui était destiné par Sa Majesté. Il ne put se tromper

sur le propriétaire auquel il appartenait, car ses armes étaient peintes sur les panneaux, et se trouvaient en cuivre sur les harnais. Non seulement Joséphine donnait ce qui pouvait plaire le plus, mais elle ajoutait à ses présens toute la grâce qui la distinguait. Ce premier volume fait attendre avec impatience le second, que l'on dit bien plus intéres

sant encore.

Mémoires du duc de Rovigo, pour servir à l'histoire de l'empereur Napoléon. in-8. Chez A. Bossange. Tomes VII et VIII.

Tous les journaux ont parlé de cet important ouvrage qui, à peine publié, est déjà entre les mains de tout le monde, et traduit en plusieurs langues. Il est tellement rempli de faits historiques et d'anecdotes intéressantes, qu'il faudrait un volume pour en présenter une analyse détaillée nous nous contenterons de donner ici quelques extraits de la table des matières des deux derniers volumes, et de citer un pétit nombre de passages. Chap. I. L'impératrice quitte Paris. Le roi de Rome refuse de sortir des Tuileries. Le prince Joseph. Arrivée du général Dejean. Je reçois ordre de suivre l'impératrice. - Instances de M. de Talleyrand pour se faire autoriser à r‹ ster à Paris. Il n'était donc pas bien sûr de ses trames, ou il avait de bien grandes répugnances pour les Bourbons. Une chose remarquabie, c'est la résistance qu'opposa le roi de Rome an moment où l'on voulut l'emporter chez sa mère. L'enfant se mit à crier que Pon trahissait son papa, qu'il ne voulait pas partir. Il saisissait les rideaux de l'appartement, et disait que c'était sa maison, qu'il n'en sortirait pas. Il fallut tout l'ascendant de Mm de Montesquiou pour le calmer; encore fallut-il qu'elle lui promît bien de le ramener pour le décider à se laisser emporter chez sa M. de Talleyrand fit croire aux alliés qu'il avait des moyens de consommer la ruine de l'empereur, et à ses

mère.

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Chap. II.

dupes, que les alliés hésitaient, mais qu'il espérait vaincre leurs répugnances, et ramener les Bourbons. Je quitte Paris. Je suis tenté de revenir sur mes pas. L'empereur ne pensait pas que ses antécédens lui permissent de se rallier aux Bourbons. Chap. III. Petite spéculation de M. de Talleyrand et du prince de la Paix. La constance. que M. de Talleyrand avait mise à poursuivre les Bourbons permettait de croire tout rapprochement impossible. — Chap. IV. Les vœux secrets de M. de Talleyrand étaient pour la régence. — Artifices de ce diplomate. Bourienne et le duo de Raguse. Le maréchal Marmont, repoussant toute séduction, annonça que rien ne pourrait le détacher de ses devoirs, qu'il mourrait à côté de l'empeChap. V. Méprise de Coulaincourt. Il se persuade que tout est fini. Alexandre évite de s'expliquer. Il se rend chez Talleyrand. — Chap. VI. Composition du gouvernement provisoire.

reur.

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- Le duc de Vicence reçoit ordre de se retirer. Marmont se laisse séduire. ― Chap. VII. L'empereur de Russie hėsite. Consternation des conspirateurs. - Le gouvernement provisoire est sur le point de se dissoudre. - L'empereur se dispose à marcher sur Paris. Abdication. Ce que o'est que les garanties que veulent les alliés. L'abdication était conçue en ces termes : « Les puissances alliées ayant proclamé que l'empereur Napoléon était le seul obstacle au rétablissement de la paix en Europe, l'empereur Napoléon, fidèle à son serment, déclare qu'il est prêt à descendre du trône, à quitter la France, et même la vie pour le bien de la patrie, inséparable des droits de son fils, de ceux de la régence de l'impératrice et du maintien des lois de l'empire. » Fait en notre palais de Fontainebleau, le 4 avril 1814. Signé Napoléon. Chap. VIII. La nouvelle de la défection du sixième corps met fin à la négociation. — MM. Sosthène et Archambault montent à cheval. -Talleyrand. Qui lui fait son discours. Son trouble. Il eût prononcé tout ce qui

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Bassesse de quelques maréChap. XIV. Tentatives contre la vie de l'empereur. Ce prince est sur le point d'être assassinė. Ce que voutait Talleyrand. Alexandre se prête

au complot. Chap. XV. Entrée de Louis XVIII à Paris. On se hâta, dit le duc de Rovigo, d'ouvrir une négociation, et l'on fit signer au comte d'Artois des préliminaires qui nous dépouillaient de tout ce que nous possédions encore dans les contrées qui avaient été si long-temps annexées à la France. Flottes, arsenaux, places, constructions de toute espèce, nous nous dessaisîmes de tout. Comment achetȧmes-nous si cher un armistice qui existait par le seul fait de l'abdication? Comment payâmes-nous si haut une suspension d'armes dont nous jouissions déjà? Comment M. de Talleyrand, qui connaît si bien la valeur des objets négociables dans les transactions politiques, commence-t-il par priver la France de tous ceux qu'elle avait? Il consentit à rendre à l'instant tout ce qu'elle possédait au-delà de son ancienne frontière, hormis Chambéri, et quelques lambeaux de territoire autour de cette place. Mais la Toscane, le Piémont, Genève, la Belgique, le Palatinat, les places de guerre avec leurs armemens et approvisionnemens, Anvers avec sa flotte, l'arsenal et ses magasins, tout fut cédé

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aux ennemis, et l'on fit ratifier cette désastreuse disposition à M. le comte d'Artois, avant même qu'il pût être in'struit de ce qu'on lui proposait. Chap. XVI. Arrivée de Fouché à Paris. Ses regrets de ce qu'une conspiration avait eu lieu sans qu'il en fût. Alexandre se défend d'avoir été l'auteur de la perte de l'empereur. Partage de nos dépouilles. Comme l'âne de la fable. Chap. XVII. Résumé de la conduite des souverains vis-à vis de la France. Est-ce l'empereur ou la France qu'on voulait abattre? Chap. XVIII. Composition du ministère de Louis XVIII. Projets sur la personne de l'empereur. Le roi s'y refuse. — Pro ets de massacre. Chap. XIX. L'enlèvement de l'empereur de l'île d'Elbe est décidé.

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Met

ternich se met en rapport avec Fouché. M. de Talleyrand, se croyant sûr de l'enlèvement de l'empereur de l'île d'Elbe, ne songea plus qu'à hâter cette opération, dont s'était chargé, disait-on alors, l'amiral anglais Sidney-Smith, auquel on devait donner pour mission apparente le commandement d'une expédition contre les puissances barbaresques dans la Méditerranée. Les feuilles anglaises disaient même que l'on devait conduire l'empereur à SainteHélène, et celles d'Allemagne l'avaient répété. L'empereur les recevait à l'île d'Elbe... M. de Metternich écrivait à Fouché pour avoir son opinion sur une question qu'il avait posée en trois points : « Si l'empereur reparaissait en France, qu'arriverait-il? Si le roi de Rome était présenté à la frontière et appuyé d'un corps de troupes autrichiennes, qu'arriverait-il? Et enfin, si rien de tout cela n'avait lieu, et que mouvement qui viendrait de la population fùt national, quelle direction prendrait-il?» M. Fouché répondit : « Si l'empereur reparaissait la frontière, toutdépe ndrait du premier régiment que l'on enverrait contre lui : s'il passait de son côté, toute l'armée suivrait son exemple. Si le roi de Rome paraissait à la frontière avec un corps autrichien

le

moment

pour le protéger, dans un tout le monde serait pour lui. Si aucun de ces deux cas ne se présentait, et que le mouvement révolutionnaire vint de l'intérieur, il serait en faveur du duc d'Orléans. » — Chap. XX. Motifs qui portent l'empereur à tenter de ressaisir le trône. · L'empereur se présente seul devant les troupes. Son entrée à GrePrise de Lyon.

tère.

- Le maréchal

Par

Ce

noble. Ney. C'est le scut que craigne l'empereur. Signification qu'il lui fait faire. Chap. XXI. L'empereur rallie toutes les troupes qu'il rencontre. - Fouché ne sait qu'augurer du retour. Son entrevue avec le comte d'Artois.— Départ du roi. Arrivée de l'empereur. On eût dit qu'il revenait simplement de voyage. Chap. XXII. Composition duminis- M. Fouché à la police. quelles considérations ses nouveaux amis le recommandent à l'empereur. qu'il eût voulu. Le roi ne se croit pas en sûreté à Lille. En même temps que l'on apprit le départ du roi de Lille, on sut qu'un individu qui s'y trouvait avait tenu ce discours au duc d'Orléans, qui accompagnait le roi : « Voilà la branche aimée qui a fini, Bonaparte s'usera vite; ce sera naturellement vous qu'on appellera. N'allez point dans les armées qui vont faire la guerre à la France; retirez vous paisiblement en Angleterre, et laissez faire le temps. » — Chapitre supplémentaire. Pièces historiques. Ces pièces contiennent: Lettre du comte Dejean au duc de Rovigo. Autre du duc de Vicence à Napoléon. Projet de traité définitif entre la France et les alliés. Déclaration des puissances alliċes. Capitulation de Paris. (Fin du tome VII. Suite au numéro prochain.)

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