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Nouvelle Grammaire latine. Par Paquis. in-12. Chez l'Auteur, rue des Fossés-St.-Victor, n° 15.

BULLETIN DES SOCIÉTÉS

SAVANTES.

Société asiatique, séant à Paris. Rapport sur les travaux du conseil de l'emploi des fonds de la société asiatique, pendant l'année 1827, fait dans li séance générale du 29 avril 1828; suivi de la liste des membres de cette société, de celle des associés étrangers, et de son réglement. in-8. Impr. royale.

Académie royale de médecine. Mai 1828. Vaccination.-Rapport sur divers traitemens tentés contre la surdi-mutité congéniale et accidentelle.-Belladone. -Perforation spontanée de l'estomac. -Dysenterie épidémique.-Moyens mécaniques pour le redressement des déviations de la colonne vertébrale. Grossesse extra-utérine.-Sur les poisons.-Influence du galvanisme sur les dents.-Sujets de prix proposés à l'A

cadémie.

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leur visage. Outre le plaisir de satisfaire la curiosité qui s'attache naturellement à toutes les renommées, un semblable recueil offre plusieurs points d'utilité réelle. Les historiens, les biographes, les romanciers, les auteurs dramatiques y trouveront d'un coup d'œil, sans recherche, sans fatigue, toutes les notions principales sur les personnages qu'ils auraient à mettre en scène. Les peintres et les dessinateurs pourront introduire dans leurs compositions la ressemblance du visage et la fidélité du costume. Les physiologistes même auront un moyen nouveau de chercher les rapports qui existent entre les traits de la figure et ceux du caractère ou de l'esprit. C'est d'ailleurs une étude qui ne peut être dépourvue d'intérêt pour de simples lecteurs que celle d'un livre où se trouve réunie, en quelques extraits, à peu près toute l'histoire politique et litté raire d'une nation. Charles III a fait rassembler de toutes les parties" du royaume les portraits épars que pou vaient posséder les villes, les chapitres, les couvens et les particuliers; des artistes choisis, des littérateurs distingués ont pris part au travail. C'est à cette collection, aujourd'hui fort rare, et dont chaque portrait a une authenticité bien reconnue, que l'on empruntera les su jets les plus intéressans pour les nations étrangères. Quarante-huit portraits, accompagnés d'une courte biographie, formeront l'ouvrage entier, qui paraîtra en douze livraisons in-4, à un mois environ d'intervalle. Le portrait et la vie de Pizarre sont joints pour modèles au prospectus. Le prix de souscription est fixé à 6 francs par livraison. On souscrit chez Bossange père.

Méthode complète théorique et pratique, pour le piano-forte, par J. N. Hummel, maître de chapelle de la cour de Saxe-Weimar, chevalier de la légion

d'honneur, membre de plusieurs sociétés académiques, etc., etc.

Le talent colossal de M. Hummel, comme pianiste, compositeur et improvisateur, est au-dessus des éloges, et sa réputation est européenne; il a professé pendant vingt ans à Vienne, où luimême avait été l'élève favori de Mozart, et de son école sont sortis la plupart des pianistes qui brillent maintenant en Europe. La méthode de M. Hummel, Ouvrage important quant aux recherches et aux méditations dont elle a dû être l'objet, aura environ 400 planches; elle est le fruit des études de toute la vie de son célèbre auteur, qui a passé sept années à la rédiger. Elle paraîtra à Paris, Vienne et Londres, le 1er octobre 1828. Elle sera gravée avec le plus grand soin, imprimée sur très-beau papier, corrigée par l'auteur, ornée de son portrait, d'un fac simile de son écriture et de sa copie musicale, enfin, d'une notice sur sa vie et ses œuvres ; chaque exemplaire sera livré broché avec une couverture imprimée sur vélin de couleur. L'ouvrage complet sera marqué 100 fr.; MM. les souscripteurs ne paieront que 40 fr. en recevant leur exemplaire. Les personnes qui souscriront pour 12 exemplaires recevront le 13 gratis. La souscription sera irrévocablement fermée le jour de la mise en vente. On souscrit : chez l'É diteur A. Farrenc, rue des Petits-Augustins, no 13.

Semaine industrielle ou technologie progressive, comprenant les sciences usuelles, les arts et métiers, les manufactures, le commerce, l'agriculture, et l'industrie en général; par une société de savans, d'artistes, de négocians, d'agriculteurs, de manufacturiers, etc.

Ce journal comprend une série d'ou

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vrages qui paraîtront régulièrement chaque samedi, par un ou plusieurs cahiers de une, deux ou trois feuilles d'impression. Ces cahiers, de format in-8°, seront accompagnés de tous les dessins nécessaires à l'intelligence du texte. La couverture portera toujours pour titre général SEMAINE INDUSTRIELLE, et le titre particulier de l'ouvrage qu'elle renfermera. Chacun de ces cahiers portera en outre le numéro du volume lorsqu'il y en aura plusieurs, et par ordre numérique la succession des cahiers. Ce moyen de publication offrira à la classe industrielle l'avantage de pouvoir acquérir, moyennant de faibles avances des ouvrages qui lui sont indispensables, et qu'on aura la facilité de lire périodi. quement, en peu de temps et sans effort. Comme les sciences et les arts ne restent jamais stationnaires, on aura soin, par des cahiers supplémentaires, de tenir toujours les lecteurs au courant de toutes les découvertes, de tous les perfectionnemens progressifs qui auront lieu par la suite. Ces cahiers supplémentaires contiendront séparément les perfectionnemens relatifs à un art particu lier qui aura déjà été décrit dans la col lection, afin que chacun des lecteurs qui ne s'occupe que d'un art spécial puisse acquérir séparément la seule partie qui l'intéresse. La rédaction de chacun de ces traités sera confiée à des hommes depuis long-temps connus dans les sciences et dans les arts, et à des praticiens recommandables dans chaque profession et parfaitement au courant des découvertes modernes. Le prix de chaque cahier est de 60 centimes. Le premier cahier a paru le samedi 26 avril 1828, et les autres successivement le samedi de chaque semaine. On souscrit chez Fortic, rue de Seine, no 21. (Extrait du Prospectus.).

Histoire littéraire des siècles de Louis XIV et de Louis XV, par

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Voltaire, d'Alembert et le roi de

Prusse, ou jugemens qu'ils ont portés sur plus de mille auteurs contemporains et sur leurs ouvrages; examens critiques de ceux de Voltaire par lui-même et par ses amis, en lettres et en fragmens de lettres tirés de sa Correspondance et classés dans l'ordre de ses œuvres, pour servir en même temps de poétique appliquée à ses propres écrits, de Commentaires à chacun d'eux et aux changemens qu'ils ont subis, d'Eclaircissemens à sa Correspondance et de Mémoires pour sa vie; Par M. Eloi Johanneau, ancien professeur de belles-lettres, membre de la Société royale des Antiquaires, de celles des Inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse, etc., etc.

Je travaillais, dit Voltaire dans ses Mémoires (tome 1 , p. 324 de l'édition de Dupont), deux jours avec Sa Majesté (le Roi de Prusse); je corrigeais tous ses ouvrages, ne manquant jamais de louer beaucoup ce qu'il y avait de bon, lorsque je raturais tout ce qui ne valait rien. Je lui rendais raison par écrit de tout; ce qui composa une Rhetorique et une Poétique à son usage; il en profita, et son génie le servit encore mieux que mes leçons. J'ai toujours regretté, en lisant ce passage, que ces leçons, qu'un aussi grand maître a données à un aussi étonnant élève aient été perdues pour le public; mais je m'en suis consolé en Songeant que ce qu'il a fait sur les écrits du roi de Prusse, il l'a fait avec non moins de critique et de sévérité sur deux épîtres d'Helvétius, sur les siens propres. On le voit, dans sa correspondance, exposer à ses amis, discuter, critiquer avec eux le sujet, le plan et le but de ses pièces, les nombreux

changemens, les variantes, les corrections continuelles qu'il leur a fait subir à différens intervalles; et on trouve de semblables critiques, de pareilles leçons non moins sévères, non moins utiles, dans son Commentaire sur Corneille. Comme ces dernières ont été rassemblées par lui-même en corps d'ouvrage, il est facile d'en profiter sans que j'aie à m'en occuper. Mais il n'en est pas de même de celles qui sont éparses et comme perdues dans trente volumes de ses lettres. C'est pour cela que j'ai cru utile de les extraire de cette mine féconde, et de les offrir dans un ordre méthodique à tous ceux qui veulent se former ou se perfectionner dans l'art d'écrire en vers et en prose. Je sais qu'outre les avertissemens, les épîtres dédicatoires, et les préfaces qui précèdent quelques-unes de ses pièces de théâtre, on y a mis en tête des lettres qui en expliquent le sujet et le plan, et quelquefois même les changemens. Aussi ce ne sont pas ces lettres dont j'ai fait des extraits: c'eût été un travail inutile pour ceux qui ont une bonne édition de ses œuvres; mais j'ai extrait toutes celles qui ont été omises par les éditeurs, et dont les moindres fragmens recueillis et remis à leur place, servent de commentaire à chacun de ses ou vrages, de poétique pour ceux de ses écrits qui sont en vers, d'éclaircissemens à sa correspondance, et de mémoires pour sa vie. Je sais aussi qu'on a réuni à la fin de chaque pièce les variantes de chacune d'elles; mais ces variantes sont muettes; elles s'y trou vent sans discussion, sans critique, sans qu'on sache pourquoi elles ont été rejetées il n'y a que les grands maîtres qui puissent le deviner. Ce sont des morts qui n'ont pas vécu sans gloire, à qui on a érigé des tombeaux, mais des tombeaux sans inscriptions; de manière qu'on ignore comment ils ont vécu, et pourquoi ils n'existent plus, lorsqu'ils

sembleraient mériter de vivre encore. Au lieu que les lettres où ces variantes sont discutées, expliquées, critiquées, condamnées ou justifiées au tribunal même de l'auteur et de ses amis, comme l'étaient les actions de ces anciens rois de l'Egypte, après leur mort, au tribunal de leurs sujets, les évoquent, les raniment, leur rendent une vie nouvelle pour les juger, et leur accordent, même après leur condamnation, les honneurs des obsèques et de l'épitaphe. Ces discussions sont des leçons vivantes et animées, où il nous révèle toutes ses pensées, où on le voit en déshabillé, à nu; on y assiste à la création de ses œuvres immortelles, création qui n'est pas l'ouvrage de six jours, mais de près d'un siècle; c'est une poétique pratique, appliquée, spéciale; c'est une galerie de tableaux littéraires; c'est un commentaire de l'auteur sur ses propres ouvrages, fruit du génie et de l'expérience que dis-je ? C'est un nouveau Temple du Goût qu'il a érigé sans suite, sans ensemble, sans proportion, presque saus y songer. Il était comme enseveli, encombré sous des constructions étrangères, qui en masquaient la vue et les ornemens, qui le dérobaient à l'admiration même des connaisseurs; je l'ai déblayé, je lui ai donné quelques proportions; ils peuvent le contempler, en jouir aujourd'hui plus à leur aise. Je m'étais d'abord proposé de n'extraire de sa correspondance que ce qui était propre à former une poétique spéciale appliquée à ses propres écrits, pour faire suite à la première que j'ai recueillie de ses mélanges littéraires et de son dictionnaire philosophique, et qui est appliquée aux ouvrages de ses contemporains; j'ai ensuite agrandi mon plan, ne pouvant me décider à négliger tant d'autres trésors enfouis dans cette correspondance, ou mêlés avec des matiéres hétérogènes ; j'y ai recueilli aussi non seulement tout ce qu'il a dit de la

et

rhétorique et de la poétique et de ceux de ses ouvrages qui y sont étrangers, mais tous les jugemens qu'il a portés, ainsi que d'Alembert et le roi de Prusse, des auteurs et des écrits contemporains, avec un goût exquis, une critique sûre, avec une liberté de penser qu'une correspondance intime peut seule permettre. C'est ainsi, et pour la même raison, qu'un éditeur soigneux et judicieux de Voltaire. (Voyez l'avert. du tome 12 de l'édition déjà citée) a extrait de cette même mine, pour les joindre au recueil de ses poésies, sans craindre les répétitions, toutes les pièces de vers qu'on pouvait en détacher et qui y étaient enfouies et comme perdues, dit-il, pour ceux qui négligent totalement là correspondance, parce qu'ils croient n'y trouver que des lettres insignifiantes, quoique ce ne soit pas la partie la moins intéressante de ses œuvres. Ce que nous en avons extrait l'un et l'autre doit donc ajouter de nouveaux fleurons à sa couronne. En cela il n'y a pas de gloire, je le sais, mais de l'utilité seulement à attendre d'un tel travail pour l'histoire littéraire et la bibliographie, pour former le goût et la raison.

Conditions de l'abonnement. L'ouvrage formera 6 volumes in-8, qui paraîtront en douze livraisons, de mois en mois. Le prix de chaque livraison, composée de 250 pages, est de 3 fr. 50 cent,, et de 4 fr. 25 cent. par la poste. Les Souscripteurs auront une remise de 50 cent. sur chacune des livraisons qui n'auront pas parù quand ils souscriront. On souscrit dès à présent, sans rien payer, chez l'Editeur, place Royale, no 9, et chez Alex. Johanneau, libraire.

Le Gymnase, Recueil de morale et de littérature.

Les questions littéraires, politiques et philosophiques inspirent aujourd'hui un

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intérêt général; mais les facilités de publication n'étant point à la disposition de tout le monde, bien des per sonnes capables d'en éclairer l'examen se trouvent réduites au silence. Rien cependant ne favorise autant le progrès des lumières qu'une libre discussion; cette vérité sentie a fait éclore un grand nombre de sociétés où des hommes de tous les âges s'éclairent mutuellement ense communiquant le résultat de leurs travaux et de leurs réflexions, soit sur des spécialités de leurs réflexions, soit sur des spécialités de leurs professions, soit sur des objets généraux qui intéressent l'ordre social. Ces exercices, outre qu'ils sont une étude excellente de l'art de la parole, ont surtout l'avantage d'arrêter les idées sur des questions auxquelles personne, dans l'état actuel de la civilisation, ne doit rester étranger. Nous avons pensé que ce serait étendre encore leur favorable influence que d'y ajouter la discussion publique par écrit. C'est dans ce but que nous commençons la publication d'un Recueil dans lequel toutes les opinions pourront se combattre avec des armes égales et sur le même terrain. La discussion sera successivement ouverte sur des questions choisies, et le demeurera pendant un laps de temps déterminé par l'importance du sujet. Les morceaux envoyés au Gymnase seront soumis à un comité de ré

daction, indispensable pour éviter les redites et les personnalités; ce comité en fera le choix et en réglera l'ordre de' publication, ayant égard au degré d'intérêt qu'ils pourront offrir et non à l'opinion qui y sera émise. Un intervalle de dix jours entre l'apparition de chaque cahier, suffira pour préparer les morceaux destinés à la discussion, qui ne devront pas, d'ailleurs, excéder une feuille d'impression. Plus il sera possible d'en resserrer les termes, et mieux ils entreront dans le cadre du Recueil.

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qui seront proposées les premières à la discussion, et sur lesquelles nous appelons les réflexions de nos lecteurs.

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Y at-il inégalité dans la répartition des avantages moraux et matériels entre les différentes classes de la société ? Si cetle inégalité existe, quelles en sont les causes? Ces causes doivent-elles se perpétuer? · Les préceptes de la morale sont-ils invariables et indépendans des temps et des lieux? Quel est de Voltaire ou de Rousseau celui qui a exercé la plus grande influence sur la civilisa`tion? Les connaissances spéciales enseignées sous la direction de l'Université répondent-elles à la condition sociale à laquelle sont appelés ceux qui reçoivent cet enseignement? Dans l'institution actuelle du mariage, le déshonneur que les infidélités des femmes font rejaillir, sur les maris est-il ou non dénué de. justice? Le gouvernement doit-il diriger la société ou se borner à réprimer des violations par la législation existante?

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Ces discussions occuperont la première partie du Recueil: la seconde sera consacrée à des travaux tantôt graves, tantôt légers, le but de cet ouvrage étant de présenter une part d'agrément. à tous les genres d'esprit. La troisième partie enfin contiendra une revue des œuvres dramatiques et autres productions littéraires. Chaque volume offrira des morceaux d'assez longue haleine, et en même temps une composition assez variée pour faire de la collection une lecture instructive et amusante. Il sera publié de mai en décembre 1828, huit volumes in-12, partagés en deux séries de quatre volumes, dont chacune formera un ensemble complet. Chaque volume sera divisé en trois cahiers d'environ cent pages, qui paraîtront successivement tous les dix jours, de manière à former un volume par mois. Prix des 4 vol. 16 fr. des 8 vol. 32 fr. On souscrit au bureau du Gymnase, rue des Marais Saint-Germain, no 17.

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