DE CYRUS, AVEC UN DISCOURS fur la Mythologie. Par M. RAMSAY. A AMSTERDAM, COVENS Chez J. COVENS & C. MORTIER, MDCCXXXIII. A MONSEIGNEUR LE DUC DE SULLY' PAIR DE FRANCE &c. M. ONSEIGNEUR Le deffein de cet Ouvrage eft de peindre tous les caracteres d'une vertu fimple & aimable, * d'une ame délicate noble, d'un efprit juste qui faifit les grandes verités par goût & par fentiment. Un tel Ouvrage vous appartient de droit, mon cœur devoit cet hommage à l'amitié dont vous m'honorez. C'est par Elle que je jouis de cette paix, de cette liberté, & de ce doux loifir fi propre & fi nécessaire pour les productions de l'efprit. Daignez agréer cet te marque de ma vive reconnoiffance, & du profond respect avec lequel je fuis, MONSEIGNEUR, Votre très-humble & tres-obéiffant ferviteur. RAMSAY. J PREFACE. ENOPHON ne parle point dans fa Cyropedie, de tout ce qui eft arrivé à Cyrus depuis fa feiziéme jusqu'à fa quarantiéme année, J'ai profité du filence de l'Antiquité fur la jeuneffe de ce Prince pour le faire voyager, & le récit de fes voyages me fournit une occafion de peindre la Religion, les Maurs, & la Politique de tous les Pays où il paffe, auffi-bien que les prin |