Le continent africain est encore inconnu dans l'intérieur; seules, les côtes ont été l'objet de levés géographiques suivis de quelques observations météorologiques. Les trop rares voyageurs qui ont traversé le continent d'une mer à l'autre n'ont fourni que des indications restées sans contrôle. La distribution de la tempé rature n'est donc exprimée que par approximation; elle reste subordonnée à la configuration; au nord, une vaste étendue continentale, en partie déserte, qui est favorable à l'accroissement de la chaleur par rayonnement; au sud, la largeur du continent est diminuée; sa situation entre deux océans rend le climat plus tempéré. On a déjà pu remarquer que l'hémisphère austral est beaucoup plus froid que l'hémisphère boréal, à cause de la prédominance des mers sur les terres. Ainsi en Afrique, l'isotherme +25° dans le premier cas, est compris dans la moyenne annuelle; dans le second il se trouve reporté beaucoup plus près de l'Équateur.

Le climat algérien est mixte; sur la côte méditerranéenne, il se rapproche de celui de Provence: dans la région montagneuse de

Japanese Meteorological Observatory. To-Kio (Japan). Monthly Summaries.... for the year 1883, with 37 maps.

Transactions of the Proceedings of the New-Zealand Institut, vol. XVIII, 1884.
Voeikoff. Die Regenverhältnisse des Malgaischen Archipels, 1879-1883.
Magnetic and meteorological Observatory at Batavia.

Thos. E. Thrum. Hawaian Almanach, 1876.

W. Martin. Géographie des îles Hawaï.

Nouvelle-Calédonie. Documents coloniaux (Recueil périodique).

H. 6. Russel. Climat of New South-Wales.

H. C. Russel, governement astronomer of N. S. Wales; Results of meteorogical observations made in New-Zealand, 1876.

Thomas G. Just. The official Handbook of Tasmania, 1885.

Cal. Edward Sabine. Annales de l'Observatoire d'Hobarttown. Van-Diemen, 1873.
Colonial governement meteorological reports, 1868-1880.
Meteorology of the Australian Alps. Observatoire d'Umeo.
Transactions of the Royal Society of Victoria (passim).

l'Atlas, il s'abaisse suivant l'altitude, et dans le Sahara il est torride1.

TEMPÉRATURE MOYENNE MENSUELLE DE STATIONS SUR LA COTE OCCIDENTALE D'AFRIQUE

1. BIBLIOGRAPHIE (pour l'Algérie). Annales du bureau central météorologique de France. Annales de l'Observatoire du Caire.

(Pour l'Afrique). Cape Governement Blue Book S., 521-527 (Observatoire).
Mémoires de l'Observatoire de l'ile Maurice.

Climat de Mogador, le Dr Olive. Bull. de la Soc. de Géogr., oct. 1875.
Sénégal. Documents administratifs.

Dr Hamon. Observations faites à Obock en 1882.

OBSERVATIONS DU CAP DE BONNE-ESPÉRANCE (MOYENNE MENSUELLE)

La météorologie du nouveau continent est conduite d'une façon remarquable pour l'Amérique du Nord, par le service du « Signal office. » Les cartes isothermes sont justement appréciées.

Le point important à signaler dans l'Amérique du Nord est la persistance du centre froid qui se trouve dans la baie d'Hudson. Les nouvelles études météorologiques résultant de la Commission polaire internationale 1882-1883, permettent de tracer l'isotherme -40° au mois de janvier; il part de Fort-Yukon, passe à Fort-GoodHope, dans l'Athabaska-Mackenzie, puis à la baie Chesterfield, et remonte vers la mer de Baffin.

De Chavannes. Carte d'Afrique et carte supplémentaire des isothermes. Meteorologische Beobachtungen der Güssfeldt'schen Loango Expedition. A. Von Danckelman. Leipzig, 1878.

Association internationale du Congo. Mémoire sur les observations météorologiques faites à Vivi (Congo inférieur) sur la climatologie de la côte sud-ouest d'Afrique en général, par A. Von Danckelman. Berlin, 1884.

Les renseignements précieux sur l'extrémité du continent américain ont été fournis par la mission française de la Commission polaire internationale (1882-1883).

OBSERVATIONS FAITES AU CAP HORN (BAIE ORANGE)

PAR LES OFFICIERS DE « La Romanche (1882-1883).

(Température moyenne de l'air.)

Degrés.

Dans l'Amérique du Sud les stations météorologiques se réduisent aux travaux exécutés par certains observatoires de grandes villes Rio de Janeiro, Buenos-Ayres, Bahia, Valparaiso, Lima, etc. Ces documents sont souvent incomplets.

La température moyenne annuelle serait pour le 27 degré de lat. de 16 à 17 degrés; pour le 30 de 15°8; pour le 33o de 14 degrés. Celle de l'hiver à Serena (Chili) est de 11°,8. A Valparaiso la moyenne du printemps est de 17°6 et celle de l'hiver de 10°,7. A Conception de 18,7 pour le printemps et de 9°,5 pour l'hiver. A Valvidia de 15 degrés pour le printemps et de 8 degrés pour l'hiver. On a déterminé approximativement à l'observatoire de Rio de Janeiro la moyenne de janvier à 24 degrés et celle de juillet à 20 degrés. Il est à remarquer que, sur le versant du Pacifique, la chaîne de la Cordillère étant très rapprochée de la mer, elle produit des variations complexes et des perturbations locales, augmentées encore par le régime des vents1.

JULES GIRARD.

1. BIBLIOGRAPHIE. Lephay. Mission scientifique au cap Horn (La Romanche), 18821883. Paris, 1886.

Jose Ig. Vergara. Observaciones meteorologicas en el Observatorio astronomico de Santiago. Santiago, 1873-1881.

Pissis. Géographie du Chili.

J. Moreno. Voyage en Patagomie.

Otto Krümmel. Bermerkungen über die Meerströmungen und Temperatur der Falklandsee. Hambourg, 1882.

Annales de l'Observatoire de Rio de Janeiro, 1883, etc.

Report of the chief signal officier. États-Unis.

Température charts of U. S. A. Smithsonian contribution to knowledge; atmosphere's temperature of U. S. A. Joseph Henry and Ch. Scott. Washington, 1876.

LE DIAGNOSTIC TOPOGRAPHIQUE

DE NAPOLÉON

(SUITE)

La carrière militaire de Napoléon-nous négligeons ici les campagnes où il n'exerçait pas encore le commandement suprême comprend trois phases.

Dans la première (1796-1800), nous le voyons deux fois dans l'Italie septentrionale, son champ de bataille privilégié et fatidique, où il devait triompher, après dix mois d'efforts, à Rivoli; après dix jours, à Marengo. Entre ces deux victoires, qui firent de lui, l'une le premier des généraux de la République, l'autre le premier des chefs d'État de l'Europe, se place la campagne d'Égypte, qui, au point de vue militaire, reste hors cadre et que nous réservons pour des considérations d'un ordre différent.

Durant plus de cinq années (juin 1800-octobre 1805), laps de temps notable dans une carrière aussi courte que la sienne, Napoléon ne préside à aucune bataille. Bien que toujours hanté de grands desseins guerriers, le général victorieux semble, après le traité de Lunéville, s'être subordonné au premier consul.

Devenu empereur, il est tout entier aux combats. Comme à l'époque de sa première campagne, il se meut et meut ses soldats avec une étonnante rapidité; mais, au lieu de bien circonscrire son champ d'opérations, il « circule » dans toute l'Europe occidentale. C'est sa seconde phase militaire qui s'annonce. De 1805 à 1809, on le rencontre dans l'Allemagne du Sud et dans l'Allemagne du Nord, en Pologne et en Prusse, et, bien loin de la Prusse, en Espagne ! En juillet 1807, il était à Tilsitt, sur le Niémen; en décembre 1808, il est à Madrid; en mai 1809, à Vienne.

Survient un nouvel arrêt dans ses évolutions stratégiques, progressivement élargies (1809-1812). Ce n'est pas qu'il y ait faute de guerre. La guerre est partout. L'empereur pourrait, par exemple, choisir l'Espagne, où la lutte s'éternise. Mais, outre que des considérations d'ordre à la fois topographique et politique s'y opposent,