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DE MM. LES COLLABORATEURS

DE LA VII SECTION

DU BULLETIN UNIVERSEL DES SCIENCES

ET DE L'INDUSTRIE (1).

Rédacteurs principaux : MM. CHAMPOLLION-FIGEAC et CHAMPOL

LION JEUNE.

PHILOLOGIE Comparative (Vergleichende Sprachkunde ou Linguistik des Allemands), et ETHNOLOGIE (Völkerkunde des Allemands). Collab.: MM. Agoub, Alex. Barbié du Boccage (B. DU B.), Michel Berr, Bianchi, Coquebert de Monbret (C. M.), Depping (D—G. ), Delagrange, DugasMontbel, Gail fils, Garcin de Tassy, de Golbéry, Eichoff, Hase, A. Jaubert, Landresse, Langlois, Letronne, Abel Rémusat, Reinaud, H. Rosellini, Saint-Martin, Troyer.

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HISTOIRE, MYTHOLOGIE. Collab, MM. Arragon, Berthevin, Choppin d'Arnouville, Depping (D-G), l'abbé Dubois, Gence, l'abbé Gley, de Golbéry, Héreau (E. H.), Letronne, Métral, Albert Montémont, A. Pellat, Stahl.

ARCHÉOLOGIE, Numismatique. Collab.: MM. Alex. Barbié du Boccage (B. du B.), Bottin, Depping (D-G.), L. J. J. Dubois, de Golbéry, Letronne, Mionnet, Reinaud.

(1) Ce Recueil, composé de huit sections, auxquelles on peut s'abonner séparément, fait suite au Bulletin général et universel des annonces et des nouvelles scientifiques, qui forme la première année de ce journal. Le prix de cette première année (1823) est de 40 fr. pour 12 numéros, composés de 10 feuilles d'impression chacun.

PARIS.

IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT,
RUE JACOB, No 24.

DES SCIENCES HISTORIQUES;

ANTIQUITÉS, PHILOLOGIE,

RÉDIGÉ PAR MM. CHAMPOLLION.

7° SECTION DU BULLETIN UNIVERSEL,

PUBLIÉ

SOUS LES AUSPICES

De Monseigneur le Dauphin,

PAR LA SOCIÉTÉ

POUR LA

PROPAGATION DES CONNAISSANCES

SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES,

ET SOUS LA DIRECTION

DE M. LE BARON DE FÉRUSSAC.

TOME NEUVIÈME.

000

SECA-BOD

MOTHE

A PARIS,

ચાઇ

AU BUREAU CENTRAL DU BULLETIN, rue de l'Abbaye, no 3;
Et chez MM. DONDEY-DUPRÉ, père et fils, rue Saint-Louis,
au Marais, no 46, et rue de Richelieu, no 47 bis.

Paris et Amsterdam, chez MM. DUFOUR ET D'Ocagne;
Paris, Strasbourg et Londres, chez MM. TREUTTEL et Wurtz.

1828.

DES SCIENCES HISTORIQUES, ANTIQUITÉS, PHILOLOGIE.

PHILOLOGIE, ETHNOGRAPHIE ET LINGUISTIQUE.

1. RADICES SANSCRITE; illustratas edidit Fridericus ROSEN. In-8°, de xx et 378 p. Berlin, 1827; Dümmler.

Les analyses des grammairiens indiens ont réduit le véritable fond de la langue sanscrite à deux mille racines, qui portent leur signification surtout dans les verbes simples ou composés qui en dérivent ; deux éditions de ces racines avaient déja paru, l'une dans l'appendice de la grammaire de Carey (Sérampour 1806), l'autre donnée par Wilkins, sous le titre : The Radicals of the sanscrita language. Londres, 1815. Cette dernière depuis long-tems n'était pas dans le commerce, et la grammaire du premier est si rare qu'à peine on en connaît quelques exemplaires en France. Il faut donc applaudir à l'heureuse idée qu'à eue M. Rosen, élève distingué de M. Bopp, de les faire réimprimer. Il y a ajouté les dérivés, qui se forment au moyen de prépositions, avec des phrases tirées des meilleurs ouvrages imprimés, tels que le Ramayana, le code de Menou, l'Hitopadesa, le Nalodaya, le Gita-Gorinda et autres. Après le verbe, ou plutôt la racine dans sa forme absolue, il a placé l'indicatif présent, le troisième prétérit, le second futur, l'indicatif et le participe du prétérit passif; bien souvent on y trouve encore les formes passive, désidérative, causative, fréquentative, et les prétérits d'une forme tant soit peu irrégulière. Les grammairiens indiens, ayant réduit leurs traités à des collections d'aphorismes d'une concision souvent désespérante, ont imaginé d'indiquer un certain nombre de règles par des lettres de l'alphabet, idée qui nous semble assez naturelle chez une nation qui a inventé ou du moins bien perfectionné l'algèbre; M. Rosen a placé à côté de chaque racine ces lettres indicatives, dont les grammairiens Kasinatha et Vopadera avaient fait usage dans leurs collections de racines. Au reste, l'arrangement des

G. TOME IX.

I

mots est d'après les lettres de l'alphabet, en commençant par la finale, de même qu'en arabe.

Cette collection, ainsi que nous l'avons annoncé, ne contient que des verbes; M. Bopp s'occupe dans ce moment de la publication d'un dictionnaire, contenant tous les mots qui se trouvent dans les ouvrages sanscrits imprimés; ce travail doit servir éminemment à remplacer, pour bien des personnes, le dictionnaire rare et cher de Wilson, et à accélérer les progrès déja si rapides de l'étude de la littérature sanscrite.

S.

2. COUP D'OEIL SUR LA LITTÉRATURE INDIENNE. (Oriental Herald; sept. 1826, pag. 486.)

Les compositions les plus recherchées par les Orientaux sont les narrations dont l'Inde, aussi bien que l'Arabie et la Perse (de même que la Chine), possède une quantité innombrable; M. Colebrooke, dans les Recherches asiatiques, Tom. X, a donné la notice du Vâsavadattâ de Subandhu; mais la collection de Somadera, intitulée: Vrihatkathâ, et l'abrégé qu'en a fait l'auteur même sous le titre de Kathâ Sarit Sâgara, l'Océan des rivières des narrations, étaient inconnus jusqu'ici en Europe, et nous croyons qu'une bonne traduction d'ouvrages de ce genre serait un service rendu à la littérature. Le Tousi-Nameh, version persane très-libre du Suka Saptati, les soixante-et-dix (hisque chatoires) du perroquet est du nombre de ces translations que nation tâche de s'approprier par des modifications faites à l'original, et dont surtout l'Hitopadesa s'est ressentie.

La poésie lyrique n'a pas été négligée; mais il y a lieu de s'étonner qu'une religion si éminemment poétique n'ait pas donné lieu à un plus grand nombre de productions. Toujours est-il vrai, néanmoins, que la Guîta Gôrinda, traduite par Jones (Recherches asiatiques, Tom. III, 185-207 ed Calcutta), les stances érotiques de Bhartrihari, le Vasantatilaka et le Prasnôt- taramâlâ de Kâlidâsa sont des chefs-d'œuvres; le Mèghadûta, du même auteur (edit.Wilson. Calcutta, 1813),se rapproche plus du genre descriptif.

La poésie dramatique, sans contredit celle qui suppose. le plus haut degré de civilisation, a été cultivée avec un grand et le succès; le drame de Sakontala suffirait pour le prouver, Malati Madhara n'attend qu'un traducteur, qui mette le public

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