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DRAPIER (Roch), avocat, né à Verdun en 1685, m. à Paris en 1734, a laissé un Recueil de Décisions sur les matières bénéficiales, 1732, 2 vol. in 12; et un autre Recueil de Décisions sur les dimes, réimp. en 1748, in-12.

DRAPPIER (Gui), curé à Beauvais, m. en 1716, à plus de 91 ans. Ses principaux ouvrages sont : Un Traité des Oblations, in-12, Paris, 1685; Tradition de l'Eglise touchant l'ExtrêmeOnction, Lyon, 1699, in-12; Gouvernement des diocèses en commun Bâle, 1707, 2 vol. in.12; Défense des abbés commandataires et des curés primitifs; 1685, et plus. autres ouv.

DRAUDIUS (George), aut. allem., a publié en deux gros vol. in-4° : Une Bibliothèque classique, Francfort, 1625, dans laquelle il a ramassé le titre de toutes sortes de livres.

mirauté de la Caroline méridionale, et enfin, juge fédéral. Il m. en 1790.

DREBEL (Corneille), physicien hollandais, né en 1572, à Alcmaer, m. à Londres en 1634, avait une aptitude singulière pour les machines; mais il ne faut pas croire tout ce qu'on a raconté de sa sagacité, et qui tient au merveilleux. On lui attribue la découverte du secret de teindre en écarlate, dont Cuffler, son gendre, fit, dit-on, usage à Leyde longtems avant que Gille Gobelin l'employât à Paris. Quelques-uns lui font honneur de l'invention du télescope, mais elle appartient à Zacharie Jansen de Middelbourg. On le croit plutôt l'inventeur du microscope et du thermomètre. Il a laissé quelques ouv. de physique, dont le principal est: De naturá elementorum, in-8°.

:

DRELINCOURT (Charles), minist. protest., né à Sedan en 1595, m. à Paris en 1669, a pub. plus. livres estimés, surtout par ceux de son parti. Le principal est: Consolations contre les frayeurs de la mort, Amsterd. 1724, 2 vol. in-8°.Drelincourt (Charles), fils du précéd., et méd., a publié Des Opuscules, in-40. Il est m. à Leyde en 1697, Drelincourt (Laurent), frère du préd., et ministre protestant, est aut. de Sermons fort bien écrits, et de Sonnets chrétiens sur divers sujets divisés en quatre livres, Amst. 1666, in-12, et Niort, 1677, in-12; L. Drelincourt est m. en 1680, à 56 ans.

DRESSER (Mathieu), né à Erford en 1536, étudia à Wittemberg sous Luther et Mélanchthon. Il fut, en 1581, profess. d'hum. à Léipsick, où il m. en 1607. On a de lui: Rhetoricæ libri qua

litteraturæ græcæ, in-8°, et d'autres ouvr. d'érudition.

DRAYTON (Michel), poëte angl., né en 1563 dans le comté de Warwick, a publié des Pastorales, des Elégies, des Chansons, une Decription de l'Angleterre. Il m. en 1631. On a rec. ses OEuvres, 1748, in-fol., 1753, 10 v. in-8°. DRAYTON (Guillaume-Henri), écriv. polit. améric., naq. dans la Caroline mérid., en 1742. Quoique revêtu de char-tuor, in-8°; Tres libri progymasmatum ges judiciaires royales, il n'en fut pas moins favorable au parti de la liberté ; ses concitoyens le nommèrent chef de la justice. En 1774, il publia l'Homme libre, pamphlet dans lequel il expose les griefs des Américains. On lui doit encore plus. autres écrits relatifs au même objet. Il a en outre composé une Histoire de la révolution d'Amérique en 3 vol. qu'il avait intention de publier quand la mort le surprit à Philadelphie en 1779: Drayton (Guillaume), naq. aussi dans la Caroline méridionale en 1747, il fut nommé chef de justice dans la Floride orientale au commencement de la révo

lation. Suspect au gouverneur, il fut suspendu de ses fonctions; ensuite il y fut réintégré. Mais de retour en Amerique, il fut nommé juge de la cour d'a

DREVET (Pierre), grav. né à Ste. Colombe, près Lyon, en 1664, m. à Paris en 1739, s'attacha particulièrement au genre du portrait, où il se distingua par la pureté de son burin. On a de lui quantité d'excel. morceaux, entre autres le Portrait de Louis XIV en pied, et de Louis XV sur son trône, d'après Rigaud.

Drevet (Pierre), son fils et son élève, né à Paris en 1697, m. dans la même ville en 1739, a surpassé son père pour le charme et la delicatesse de son burin. Parmi quantité d'Estampes qu'il a gravées d'après Rigaud, le Por trait de Bossuet fera toujours l'admiration des connaisseurs. On distingue parmi les sujets d'hist. dus à son burin,

le tableau de la Présentation au temple, I
d'après Louis Boullongue, et celui de
la Prière au jardin des Olives, d'après
Restou. Drevet (Claude), cousin du
précéd., né à Lyon en 1710, m. à Paris
en 1782, a gravé plus. Portraits fort
estimés, entre autres, M. de Vintimille,
archev. de Paris, d'après Rigaud, le
cardinal d'Auvergne, le comte de Sin-
zindorff, etc.

DREVIN (Guillaume), qui semble
avoir vécu dans le 16 s., fit paraître un
ouvr. en vers fr., impr. in-8°, à Paris,
sans date, sous ce titre : Erreurs des
Luthériens, ennemis de notre mère
Eglise, et vrais turlupins, etc.]

DREUILLET (Elizabeth), née à
Toulouse, en 1656, femme d'un prés.
du parlement de cette ville, cultiva la
la poésie. L'Anthologie renferme plus.
chansons et contes de sa composition.
Elle m. à Sceaux, près Paris, en 1730.
DREUX DU RADIER (Jean-Franç.),
avoc., né à Château-Neuf en Thimerais,
en 1714, m. en 1780, a composé plus.
ouvr. dont les princ. sont : Bibliothèque
historique et politique du Poitou, 17542
5 vol. in-12; L'Europe illustre, 1755
et ann. suiv., 6 vol. gr. in-8° ou in-4°,
ou in-fol., avec les portr. par Odieuvre;
nouv. édit., Paris, 1777, même nomb.
de vol.; Tablettes-anecdotes des rois
de France, 1759 et 1766, 3 vol. in-12;
Histoires-anecdotes des reines et ré-
gentes de France, 3 vol. in-12, en
1776, et 6 vol. in-8°, en 1808; Récréa-
tions historiques, critiques, morales
et d'érudition; 1767, 2 vol. in-12;
Essai sur les lanternes. Tous ces ouv.
supposent beaucoup d'érudition. Les
Poésies de Dreux du Radier sont si fai-
bles qu'on n'en parle pas.

DREXELIUS (Jérémie), jés. d'Aus-
bourg, prédic. de l'élect. de Bavière,
m. à Munich en 1638, âgé de 57 ans,
laissa divers ouvr. de piété, Anvers,
1643, 2 vol. in-fol. Ses opuscules de
piété forment 31 vol. in-24, dont on
recherche les édit. origin. de Munich, à
cause des jolies grav. de Sadler. Quelques-
uns de ces opusc. ont été trad. en fr., en-
tr'autres celui de l'Ange gardien, par
Mlle Feuillet, Paris, 1691, in-12.

DRIEDO ou DRIDOENS (Jean), de
Turnhout en Brabant, savant theol. de
Louvain, m. en 1535, a donné divers
Traités de théologie, en 4 vol. in-fol.
et in-4o, 1533...

DRIESSEN (Ant.), théol, holland.,
ministre à Utrecht, puis à Groningue
où il m. en 1748, à 64 ans, est auteur

d'un gr. nomb. d'ouvr. de théol. et de

controverse.

DRILLEMBOUR (Guillaume Van),
né à Utrecht en 1625, apprit d'abord
la peint. par amusement d'Abrah. Bloe-
maert. Au bout de quelques années il
quitta ce maître et sa manière, pour
peindre le paysage dans le goût de Jean
Both. Ses petits Tableaux ont été et
sont encore estimés.

DRINKER (Edward), centen. angl.,
qui a vu ratifier le 1er traité entre la Fr.
et les Etats-Unis, et le dernier traité
de Guill. Penn avec les Indiens; il fut
sujet de 7 princes couronnés, et m. en
1782, âgé de 102 ans.

DRIPETINE, fille de Mithridate-
le-Grand et de Laodice, suivit son père
après sa défaite par Pompée, l'an 66 av.
J. C.; mais étant tombée malade, elle
se fit donner la mort par un esclave, qui
se tua lui-même après cette action, qu'il
n'avait faite que malgré lui.

DRIVÈRE (Jérémie), né à Brakelle
en Flandre, prof. de méd. à Louvain,
m. en 1554, âgé de 52 ans, a laissé:
De missione sanguinis in pleuritide,
in-4°; Medicinæ methodus, in-8°; Des
Commentaires sur Celse et sur Hippo-
crate, in-fol. ; Paradoxa de vento
aëre, aqud et igne, 1542 in-8°.

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abbé

de St.-Jean de Léon, card. et év, d'Os-
DROGO, écrivain du 12 s.,
tie en 1136, est aut. des Traités de
l'office divin; Des six dons du Saint-
Esprit, etc.

DROLINGER (Charles-Frédéric),
conseill. de la cour du margrave de Bade-
Dourlach, son archiv. privé et son biblio-
thécaire, a laissé des Poésies estimées,
Bâle, 1743, in-80 ; m. en 1742.

DROMEUS, fam. athlète, de Sym-
phale, au Peloponnèse, fut couronné
deux fois à Olympie, pour avoir doublé
le stade avec succès; autant de fois à
Delphes, trois fois à Corinthe, et cinq
fois à Némée. Il passe pour le premier
athlète qui se nourrit de viandes. Avant
lui, les athlètes ne mangeaient que des
fromages égouttés dans des paniers.

DRONGELBERGE ( Franç. de), six
fois bourgmestre de Bruxelles depuis
1633 jusqu'à 1645, est, selon Valère
André, traduct. en vers lat. héroïques d'un
anc. poëme flam. de Jean van Heeln, sur
la bat. de Woeringe; mais, selon Pa-
quot, cette traduct. est de Henri-Charles
de Drougelberge, m. à Bruxelles en 1660,
et frère de François, m. en 1648.

DROOCH-SLOOT (J. C.), peint.,

né à Gorcum vers 1600. La plupart de ses ouv. sont des Vues de Hollande, des kermesses ou fetes de village, et des foires. Le local y est très-exactement représenté. Ses Tableaux sont rares en France.

DROSTE, peint. holland, du 17 s., apprit son art dans l'école de Rembrant. On cite de lui un tableau représentant S. Jean-Baptiste préchant dans le désert, comme un ouv. digne des plus gr. maîtres. La galerie de Dresde possede son Mercure qui endort Argus, et son Vieillard qui fait lire un jeune garçon.

DROU (N.), av. au cons., m. à Paris en 1783, autant disting. par ses lumières que par son zèle à défendre les opprimés, a laissé des Mémoires intéressans.

DROUAIS (Hubert), peint., né à La Roque en Normandie, en 1699, m. à Paris en 1767, fut élève de Troy, et excella dans le Portrait en grand et dans ceux en miniature. A la mort de Troy, il fut employé par Jean-Baptiste Vanloo, Oudry et Nattier.-Henri Drouais, son fils, qui a suivi la même carrière, et qui était memb. de l'acad. de peint., m. vers la fin de 1775, laissant un digne hérit. de ses talens. Jean - Germain DROUAIS, Son fils, né en 1763, et m. en 1588. Ce jeune homme, enflammé du désir d'être admis pensionnaire du gouv. à Rome, fit, en 1784, pour son concours, un superbe tableau, dont le sujet est la Cananéenne aux pieds de Jesus-Christ. Drouais fut couronné, recut le gr. prix, et partit pour Rome; il 'exécuta Marius à Minturne, qui fut un nouveau triomphe pour lui et pour l'école de David dont il était l'élève. Il composa ensuite un Philoctete dans l'île de Lemnos. Il travaillait à un tableau considérable, représ. La Mort de Regulus, lorsqu'il fut atteint d'une fièvre ardente, qui le conduisit au tombeau à la fleur de son âge. On lui érigea à Rome dans l'église Sainte-Marie un mausolée en marbre. Ses tableaux décorent le Musée Napoléon.

DROUARD (Jérôme), imprimeur de Paris au 17 s., a publié le Polybe grec et latin, in-fol.; Juétone, in-fol. ; Saint Cyrille, in-fol.; et l'Eucharisticum de Jacques Sirmond. Il est m. en 1636. Son frère Ambroise Drouard, imprimeur également renommé, est m. en 1608.

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DROUET (Etienne François), bibliothéc. des avocats de Paris sa patrie, mé en 1725, et m. en 1779, a été l'éditeur

du Dictionnaire de Moréri de 1759, et de la Méthode pour étudier l'histoire de l'abbé Lenglet. (Voyez LENGLET et MORÉRI.)

DROUIN (Daniel), né à Loudun en Poitou dans le, e s., a fait des poëmes français. Celui intitulé Les Vengeances divines, etc., a été impr. à Paris en 1591, in-4°.-Drouin (Vincent-Denys), chirurg. dauphinois, m. en 1722, a publié une Description du cerveau, Paris. 1691, in-12, et s'est acquis une grande réputa tion.

DROUIN (René), dominic., a composé un Traité des Sacremens Venise, 1737, 2 vol. in-fol.; et Paris, 1775, 9 vol. in-12. Ce sav. relig. fot obligé de sortir de Fr. pour s'être mêlé ́ du jansénisme. Il est m. à Yvrée en Piémont en 1742, â l'âge de 60 ans.

DROYN ou DROUYN (maistre Jehan), bachelier en droit au 15 s., a laissé entre autres ouv. une traduction, en prose et en vers, de la Nef des folles, selon les cinq sens de nature, etc., trad. du lat. de Joce Badius, sans date, in-4°; 1501', in-40, et Lyon, 1583, in-4; l'Histoire des 3 Maries, etc., 1534, in-4°, translatée des rimes françaises de J. Venette, en prose, par Droyn.

DROZ (François-Nicolas-Eugène ), sav. francomtois, né à Pontarlier, en 1735, suivit la double carrière du barreau et de la littér., et obtint des succès dans l'une et dans l'autre. Il était conseill, au parl. de Besançon. L'hist. de son pays fut le principal objet de ses recherches et de ses travaux. Il a laissé un grand nombre d'ouvrages, dont on trouve la liste dans la Bibliothèque historique de la France, dans le Magasin encyclopédique, avril 1807, et dans le 12° no des Mémoires de l'Académie celtique : on compte en outre 40 Mémoires m.ss. sur des matières d'histoire et d'antiquités, qu'il a déposés dans les archives de l'acad. de Besançon, dont il était secrét. perpét. et dont plusieurs sont dans le cabinet de son fils. Ce laborieux et respectable sav. mourut en 1805.

DRUMMER (Jérémie), agent de Massachussetts en Angl., et sav. distingué, né à Boston, était petit-fils de Richard Drummer, écuyer, l'un des principaux planteurs de Massachussetts, où il m. Jérémie passa en Europe, et fut reçu doct à l'univ. d'Utrecht. De retour en Amér., il fut employé dans la diplomatie par la reine Anne et par le lord Bolyngbrocke. Il m. en 1739. Il a écrit presque tous ses ouv. en latin. On a de lui: Diputatie

theologica de Christi ad inferos descensu, etc., 1702; De jure judæorum sabbati brevis disquisitio, 1703, in-4°; Dissertatio theologico-philologica, 1703, in-4°; Disputatio philosophica inauguralis, 1703, in-40; Défense des constitutions de la Nouvelle-Angleterre; une Lettre à un noble lord, concernant l'expédition du Canada.

dans cette expédition, qu'on lui décerna les honneurs du triomphe, et le nomma proconsul. Les armées, toujours victorieuses sous lui, l'honorèrent du titre d'Imperator, qu'Auguste ne jugea pas à propos de lui confirmer. Il m. d'une chute de cheval, neuf ans av. J. C.

DRUSUS, fils de Tibère et de Vipsanie, après avoir été questeur l'an 102 de J. C., on l'envoya au bout de cinq ans en Pannonie, pour appaiser les légions révoltées au tems de la mort d'Auguste. Il ne se signala pas moins dans l'Illyric. Le sénat lui decerna les honneurs de

DRUMMOND (Guillaume), histor. poète écossais, né en 1585, m. en 1649. Il a publié une Histoire d'Ecosse depuis 1423 jusqu'en 1643, in-8o. On a rec. ses OEuvres, Edimbourg, 1711, in-fol. DRUSILLE (Livie), fille de Germa nicus et d'Agrippine, arrière-petite-fille d'Auguste, née à Trèves l'an 15o de J. C., épousa Lucius Cassius en premières noces, et en secondes Marcus Lépidus, frère de son premier mari. Ses débauches la rendirent un objet de mépris. L'emp. Cali-d'Agrippine, jouit d'une grande faveur

gula, sou frère, eut avec elle un commerce incestueux. La mort la lui ayant enlevée l'an 38 de J. C., il la fit mettre au rang des déesses.

DRUSIUS ou DRIESCHES, car Drusius est son nom latinisé (Jean), sav. protestant, né à Oudenarde en 1550 professeur à Leyde en Hollande, puis Franeker en Frise, où il m. en 1616. On a de lui des Notes sur l'Ecriture, in-fol. et in-49; un Recueil des fragmens des Hexaples; une Grammaire hébraïque, etc., in-4°; un Traité des trois Sectes des Juifs, dans un recueil intitulé Trium tes Scriptorum, de tribus Judæorum sectis, Syntagma, Delft, 1703, 2 vol. in-4°, et d'autres ouvrages. Drusius (Jean), fils du précéd., prodige d'érudition. A neuf ans, il lisait l'hébreu sans points, et ajoutait ceux qu'il fallait selon les règles. A douze, il écrivait en vers et en prose à la manière des Hébreux. A dixsept, il fit à Jacques Ier, roi d'Angl., une Harangue qui surprit. Ce génie prématuré m. à 21 ans, en 1609, après avoir commencé à mettre d'hébren en latin l'Itinéraire de Benjamin de Tudèle, et la Chronique du second Temple.

DRUSUS (Marcus Livius), fam. rom. de l'illustre fam. des Drusus, si féconde en gr. hommes; ayant voulu faire passer la loi agraire, il fut assassiné vers l'an go avant Jésus-Christ.

II. DRUSUS (Nero Claudius), fils de Tibère-Néron et de livie, et frère de l'emp. Tibère, né l'an 38 av. J. C. Après avoir soumis les Grisons, vainquit les Gaulois et les Germains, et fut élevé à la charge de préteur. La même année il acquit tant de gloire en passant le Rhin,

l'Ovation, pour le récompenser de ses succès. De retour à Rome, il fut fait consul; mais Livie sa femme, le fit empoisonner par un eunuque. Drusus m. l'an 23 de Jésus-Christ.

DRUSUS, fils de Germanicus et

auprès de l'emp. Tibère, et obtint des postes importans; mais l'artificieux Séjan réussit à le perdre. Cet empereur le fit renfermer, et défendit à tous ceux qui le gardaient dans sa prison, de lui laisser passer aucun aliment. On le trouva mort au bout de neuf jours, ayant mange la bourre de ses matelas, l'an 33 de J. C.

DRUTMAR (Chrétien), natif d'Aquitaine, moine de Corbie dans le ge s., prof. de théol., a donné un Commentaire sur Saint-Matthieu, imp. à Strasbourg en 1514, in-fol.

DRYADES (mythol.), nymphes qui présidaient aux bois et aux forêts.

DRYANDER (Jean), méd. et mathé maticien de Wetteren, dans le pays de Hesse, abjura la relig. cathol., enseigna à Marpurg, où il m. protestant en 1560. On a de lui: Anatomia capitis, Marpurg, 1537, in-4°, fig.-Dryander (François), son frère, abjura aussi pour se faire luthér., présenta à Charles- Quint une traduction espagnole du Nouveau Testament, Anvers, 1542. Il fut mis en prison pendant 15 mois. Il se rendit à Genève, et a laissé une Histoire de l'Etat des Pays-Bas et de la religion, Genève, in-8°, ouvrage rare.

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DRYAS (mythol.) fille de Faune honorée comme déesse de la chasteté et

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ses membres. En 1662, il donna sa première pièce, intitulée Le Galant sauvage. Il fut nommé poète lauréat, et obtint la place d'historiographe du roi, mais il la perdit lors de la révol. Il donna en 1695 sa Traduction de Virgile : ses Poésies ont été recueillies dans ses OEuvres dramatiques, Lond., 1762, 6 vol. in-12.

DRYOPE (mythol.), habitante de Lemnos, et dont Vénus emprunta la figure pour engager les femmes de l'ile à se défaire de leurs époux.

DRYOPE (mythol. ), nymphe d'Arcadie, aimée de Mercure, métamorphosée en arbre par Bacchus.

DSINGU, héroïne du Japon, qui, après la m. de son mari, réduisit toute la Corée sous son obéissance, et donna des lois sages au Japon.

DSISOO (mythol. ), dieu qui, selon les Japonais, préside aux gr. routes, et met les voyag. à l'abri de tout danger.

DUANE (Jacques), juge de la cour du district de New-York, memb. du premier congrès des États en 1774, fut nommé juge en 1789, et m. en 1797. Il a écrit sur un procès cél.

DUAREN (François), né à Moncontour en Bretagne, prof. de droit à Bourges, où il m. en 1559, à 50 ans, rival de Cujas. On a plus. édit. de ses ouv.: la première, Lyon, 1554, in-fol., 1578, 2 vol. in-fol.; la dernière, Lucques, 1765, 4 vol. in-fol.

DUBARRY (Jeanne Becu, dite Cantigny, comtesse), né à Vaucouleurs en 1743, vint à Paris, où elle fut successivement marchande de modes, fille publique, sous le nom de Mlle Lange, et maîtresse de Dubarry, chev. d'industrie. L'un des frères de ce dernier, libertin et intrigant comme lui, la présenta à Lebel qui la produisit à Louis XV, dont il était valet de chambre. Le roi s'en amouracha; on la fit épouser au comte Dubarry, frère de son dernier amant. Elle acquit le titre de comtesse, fut présentée à la cour, et devint le canal des graces et des dilapidations du trésor public. Elle contribua à la chute de Choiseul et à la destruction des parl." A la mort du roi, elle fut reléguée à l'abbaye du Pont-au-Dames. Louis XVI lui permit de revenir à Lucienne, et l'on prétend qu'il lui donna une forte pension. A l'époque de la révol. elle passa en Angleterre. Arrêtée à son retour à Paris, en juillet 1793, elle fut condam. à m. par le trib. révolutionn., Le 7 décembre 1793, et montra beau

coup de faiblesse en allant au supplice. Ses Mémoires, 4 vol. in-12, ont été publ. il y a quelques années.

DUBOCAGE (Anne-Marie Lepage), née à Rouen en 1710, morte à Paris en 1802. Elle fixa l'attention, lorsqu'elle remporta le premier prix de poésie décerné par l'acad. de Rouen, fondée en 1745. Elle accrut sa réputation par des

ouv.

perdu, poëme en six chants, imité de plas considér.; savoir: le Paradis Milton; la Mort d'Abel; la Colombiade. On lui doit encore: Mélanges de vers et de prose, trad. de l'angl., 1751, a vol. in-8°; l'Opéra, ode, 1750; le Temple de la Renommée, poëme trad. de Pope; une Trad. de l'Oraison funèbre du prince Eugène, écrite en italien par le cardinal Passionei; une autre de la conjuration de Valstein; Voyages en Angleterre, en Hollande et en Italie. La plupart des écrit de madame Dubocage ont été rec. à Lyon en 1762, et forment 3 vol. in-8°.

DUBOIS (Jean), méd., né à Lille en Flandre, m. en 1576, professa dans l'univ. de Douay. On a de lui: De curatione morbi articularis tractatus

quatuor, Antverpiæ, 1557, 1765, in-8°; Tabule pharmacorum, ibid., 1568 in-8°; Morbi populariter grassantis præservatio et curatio ex maximè parabilibus remediis, Lovanii, 1572, in-8°; De studiosorum et eorum, qui corporis exercitationibus addicti non sunt, tuenda valetudine libri duo, Duaci, 1574, in-8°.

DUBOIS ou BoscH et BOSCHIUS (Jérôme), peint. de Bois-le Duc, au 16 s., excellait dans les grotesques les fig. bouffonnes et les fantômes. Il a peint un Enfer d'une manière si vraie d'effroi. et si terrible, que le spectateur est saisi

DUBOIS (Nicolas), prof. à Louvain, disting., vers la fin du 17 s., parmi les défenseurs de l'autorité chancelante du pape, contre les prétentions de l'égl. de Fr. Bossuet cite fréquemment et

combat ses écrits.

DUBOIS (Dorothée), morte à Dublin en 1774, femme d'un music., fille de Richard, comte d'Anglesey et d'Anne Sympson, désavouée par son père, a pub. son Histoire dans un ouv. int. : Theodora, 2 vol. in-12; et composé une petite pièce qu'elle a mise en musiq., int. le Divorce, "in-4°.

DUBOIS (l'abbé), fut chargé, par le parti Orléaniste, en 1789, d'empoisonner à Turin le comte d'Artois et sa

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