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DOTTO (Paul), cél. prof. de droit, né à Padoue dans le 15 s., a laissé des Commentaires sur les décrétales. - Un autre Paul Dotto, de Castel-Franco, m. à Padoue en 1681, a interprété les lois romaines.

un

DOTTORI (le comte Charles de), né à Padoue en 1621, et en 1685, a composé Aristodème, trag., Poëme héroï-comique de l'Ane, Venise, 1652, in-12, sous le nom d'Iroldo Crotto; et plus. Odes, Sonnets, Drames, etc., impr. à Padone en 1695.

DOUBLET (N.), né à Chartres en 1755, méd. de Paris, m. en 1795, prof. de pathologie aux écoles de méd., publia, en 1781, un Mémoire sur le traitement de la maladie vénérienne dans les enfans nouveaux-nés, in-12; en 1783, des Remarques sur la fièvre puerpérale, in-8°; et en 1791, de Nouvelles Recherches sur cet objet,

in-12.

DOUBLET (Jean), ancien poète français. Son style, quelquefois un peu difficile, est presque toujours très-poétique: il est peu connu. On ignore l'époque de sa mort.

DOUCIN ou DULCIN, sectaire, né à Novarre en Lombardie, fut chef des apostoliques après la m. de son maître G. Segarel, que l'inquisition fit brûler.

DOUCIN (Louis), jés., né à Vernon, m. à Orléans en 1716, fut un adversaire zélé du jansénisme. Il fit le voyage de Rome, au sujet des disputes sur la bulle Unigenitus. On a de lui une Histoire du nestorianisme, Paris, 1698, in-4°; une Histoire de l'origenisme, in-4° un Mémorial sur le jansenisme en Hollande, 1698, in-12; et des Brochures sur les querelles religieuses du

tems. On le croit auteur de la satire intitulée: Probleme théologique contre le card. de Noailles, 1698, in-12.

DOUDEORTY (Grégoire ), né à Sanahin dans la Grande-Arménie, vers l'an 1134. Il fut supérieur de l'abbaye d'Haghpad, s'opposa à la réunion du concile tenu à Romgla en 1179, fut aimé des grands et du peuple d'Armé=nie, et m. en homme vertueux, vers 1217. Il a laissé des m.ss. sur des matières théologiques.

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DOUDYNS (Guill.), peintre holl., naquit à La Haye en 1650, où il m. en 1697. L'étude de la peinture, d'abord regardée comme un simple amusement, devint bientôt le seul objet de son application. Il resta 12 ans à Rome pour se perfectionner dans son art. De retour à la Haye, il travailla à plus. grands ou

vrages, parmi lesquels on distingue les deux tableaux suivans: Le Tems découvrant la vérité; et la Sagesse foulant aux pieds les vices. Il excellait à peindre les plafonds.

anglais, né en 1710, DOVE (Nathaniel), maître d'écriture m. en 1754, a écrit les Progrès du tems; ce sont des vers sur les saisons et les douze mois, en 16 planches.

DOUESPE DE SAINT-OUEN (M. de la), natif de Caen, vivait encore au commencement du 18 s. Il a laissé des Poésies diverses, Caen, 1725, in-8°.

Liége en 1594, m. en 1660. Vers 1609, DOUFFET (Gérard), peintre, né à il alla à Anvers, où Rubens le reçut au nombre de ses élèves; il y fit de grands progrès. En 1614, il se rendit à Rome. Il revint dans sa patrie l'an 1622. Il excellait également dans l'histoire et dans le portrait.

DOUGADOS (Vénance), plus connu sous le nom du père Vénance, né dans un village près de Carcassonne en 1764, fut d'abord capucin par suite d'un désespoir amoureux : if cultiva la poésie légère avec succès parmi les austérités du cloître. Sécularisé, il devint secrét. d'une princesse polonaise à Gênes: rentré en France, il fut prof. d'éloquence à Perpignan, puis s'enrôlaut dans un bataillon de volontaires, il parvint au grade d'adjudant-général. Son attachement au parti de la Gironde le fit condamner à mort par le tribunal révolution¬ légères ont été publiées par M. La naire le 13 janvier 1794. Ses Poésies Bouisse, Paris, 1810, 1 vol. in-8°: on y trouve de la facilité et de l'originalité. Dougados, dans le cloître, cut le surnom

de Père Tibulle.

pre

DOUGHERTY (Michel), un des miers planteurs de Georgie, m. en 1808 à l'âge de 135 ans. Il fit presque une lieue à pied la veille de sa mort.

DOUGLAS (Guillaume de), seigneur écossais, fut tué en 1327 dans un voyage qu'il entreprit pour la Terre-Sainte. II y portait le cœur de Robert Bruce, roi d'Ecosse, mort la même année.

DOUGLAS (Gawin), poète écossais, et év., né à Brechin en 1471, m. à Lon dres en 1522. Il a laissé une traduction en anglais de l'Enéide de Virgile; le Palais de l'honneur, poème; Aurea narrationes, etc.; De rebus Scoticis

liber.

DOUGLAS (Jacques), cél. anat. anglais du 18e s., se distingua dans la partie

des acconchemens et des hernies. On a de lui: Miographiæ comparate specimen, en anglais, Londres, 1706, trad. en latin par Schreiber, Lugd. Bat., 1738, in-8°; Bibliographic anatomic specimen, Londini, 1715, in-8°; Lugd. Bat., 1734, in-8°; A. History of the lateral operation for the Stone, in-8°. - Douglas (Jean), frère du précéd., chirurg. de Londres, entreprit la taille an haut appareil, que son frère avait soutenu possible et avantageuse, et que l'on attribue à Pierre Pranco, chirurg. provencal du 16 s. Ses princip. ouv. sont: Lithotomia Douglassiana, Londres, 1719, in-40; en franç., ibid., 1723, in-40; An account of mortifications and of the surprising effects of the bark in putting a stop to their progress, etc., ibid., 1729 et 1732, in-8°; Dissertation on the venereal disease, Londres, 1737, in-80.- Douglas (Robert), de la famille du préced., méd. anglais, a écrit un Traité sur la génération de la chaleur dans les animaux, Londres, 1747, in-8°.

DOUGLAS (Jacques), comte de Morton et d'Aberdeen, né à Edimbourg en 1797, m. en 1768, avait établi à Edimbourg une société philosophique. En 1733, la société royale de Londres l'élut pour son présid.; l'académie des sciences de Paris se l'associa. Il montra toujours un zèle ardent pour les sciences, surtout pour l'astronomie.

DOUGLAS (Charles), amiral, né en Ecosse, servit d'abord chez les Hollandais; mais bientôt il passa dans la marine anglaise. Au commenc. de la guerre d'Amérique, Douglas fut nommé commodore d'une escadre dans le golfe St.Laurent, et se fit une grande réputation de courage et de talent. En 1787, il fut fait amiral en second, et m. en 1789.

passa

DOUGLAS (Guillaume), ne en Écosse, à Boston en Amérique av. 1720. était méd., et s'opposa fortement à l'introduction de l'inoculation dans ce pays, en 1721. Malgré ses écrits et ses déclamations contre cette heureuse découverte, les doct. Cotton-Mather et Boylston la mirent en pratique à Boston. Douglas a publié une Histoire des colonies américaines, peu brillante du côté dů style, et plus. ouv. de Médecine. Il est mort vers le milieu du 18e s. Il dans le Massachussetts une ville qui porte

son nom.

y

a

DOVIA (Paul-Mathias), sav. napolitain, a publié un Cours de philosophie, et un Traité sur l'éducation des princes, qui a eu trois édit. Dovia est mort en 1745, âgé de 84 ans.

DOUJAT (Jean), avocat au parl., né à Toulouse, m. à. Paris en 1688, 79 ans. Doujat fut de l'acad. franç. Ses principaux ouv. sont: Abrégé de l'Histoire grecque et romaine, trad. de Velleius Paterculus, Paris, 1679 et 1708, in-12, une édit., en latin, de Tite-Live, ouvrage compté pour l'usage du dauphin, avec des notes savantes, 1679, 6 vol. in-40; Prænotiones canonicæ et civiles, Paris, 1687, in-4o; l'Histoire du droit canonique, 1685, in-12; celle du Droit civil, Paris, 1678, in-12, en latin; Dictionnaire de la langue toulousaine, Toulouse, 1638,

in-8°.

DOUNEAU (Franc.), est aut. d'une coméd. intit. la Corne imaginaire, ou les Amours d'Alcippe et de Céphise, Paris, 1662, in-12.

DOVNETZY (Etienne), sav. arménien, fut aumônier du patriarche de cette contrée. Après la mort de ce chef d'Eglise, il le remplaça sur la demande du peuple et des Sarrasins qui gouvernaient alors une partie de la Grande-Arménie. Au bout de deux ans, c.-à-d. vers l'an 790 de J. C., Dovnetzy mourut, laissant m.ss. des ouv. sur la Grammaire, la Philosophie, la Physionomie et la Biographie.

DOURBAULT (Richard), (que Froland nomme à tort Denne bault), poète du 13e s., a mis la Coutume de Normandie en vers de huit syllabes, en 1280. Houard a fait imp. cet ouv. à la fin du 4 vol. de son Dictionnaire du droit normand, Rouen, 1782, in-4°.

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I. DOUSA (Janus), appelé vulgairement Van der Doès seigneur de Nordwick, sa patrie, né en 1545, mourut de la peste à La Haye en 1604. Il se distingua comme littér. et comme militaire. Nommé gouv. de Leyde, il défendit cette place contre les Espagnols en 1574. L'année suivante, il fut nommé premier curateur de l'univ. de Leyde. Son érudition lui valut le surnom de Varron hollandais. On a de lui: les Annales d'Hollande en vers élégiaques et en prose, Leyde, 1601, in-4o, réimp. en 1617 avec un comment. de Grotius; des Notes sur Salluste, Pétrone, Catulle, Tibulle, Properce et Horace; Echo, sive Lusus imaginis jocosa, la Haye, 1603, in-4°; Poëmata, Leyde, 1609, in -8°. Dousa laissa six fils et deux filles. Quatre de ses filles soutinrent la réputation de leur père.-Le 1er, Janus Dousa, m. à 24 ans, en 1596, a laissé des Poésies lat,, 1607, in-8°.-Georges Dousa, frère du précéd., voyagca à Cous

tantinople, et publia une Relation de son voyage, Anvers, 1599, in-8°. Il apporta de Constantinople le m.ss. de Logothète, que publia son frère Dideric, ainsi que d'autres m.ss. précieux. On a encore de lui Georgii Codini selecta de originibus Constantinopolitanis, en grec et en latin, Genève, 1607, in-8°; George m. en 1599, à l'âge de 25 ans, dans l'ile de Saint-Thomas, en faisant ronte pour les Indes.-François Dousa, frère des précéd., publia, en 1600, les Lettres de J. C. Scaliger, et ses Commentaires sur les anim. d'Aristote. On lui doit encore les Fragmens du poète Lucilius, avec des notes, Leyde, 1697, in-40.-Dideric Dousa, frère des précéd., a donné en 1614 la Chronique de George Logothète ou Acropolite, réimp. dans la Byzantine, Paris, 1651, in-fol.

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DOUVRE (Thomas de), trésorier de l'église de Bayeux, est le premier normand que Guillaume-le-Conquérant plaça sur le siége d'York en Angl. Il composa quelques Livres sur le chant ecclésiast., et m. l'année 1100, après avoir siégé 28 aus. Thomas de DoUVRE, neveu du précéd., fut aussi archevêque d'York en 1108, et m. en 1114.-Isabelle de DouVRE, de la même fam. que les précéd., maîtresse de Robert, comte de Glocester, bâtard de Henri Ier, roi d'Angl., en eut un fils (Richard), que ce prince nomma à l'évêché de Bayeux, en 1133. Elle y vint aussi, et y m. vers l'an 1166.

DOUWE-AUKES, Frison, comm. un navire de la compagnie des Indes, armé en guerre, se distingua dans le combat naval de Ruyter, contre l'amir. angl. Askde, en 1652. Deux vaisseaux ennemis s'étant particulièrement attachés à lui, il fut maltraité au point que son équipage voulut absolument se rendre. Douwe menaça de mettre le feu à la ste.barbe, plutôt que de se rendre. Son équipage se batit en désespéré, et coula à fond les deux vaisseaux angl. Douwe rejoignit Ruyter.

DOUXMENIL (N.), m. à Paris en 1777, a publié des Mémoires pour servir à l'histoire de mademoiselle de Lenclos, Roterdam, 1751, in-12.

DOW (Gérard), peint., né à Leyde en 1613, m. en 1674, fut élève du cél. Rembrant. Cet artiste ne s'est occupé qu'à de petits tableaux. Sa coutume était de régler son prix sur le taux de vingt sous du pays par heure. Il n'y a rien de plus achevé que ses tableaux: il faut le secours des loupes pour en démê ler tout le travail. Le plus beau de ses

tableaux, conservé au Musée Napoléon, est celui où il a représenté sa mère lisant la Bible, et son viel époux l'écoutant avec respect.

DOWNHAM (George), év. de Chester en Angl., fut aussi év. de Londonderry en Irlande. Il vivait dans le 17 s., On a de lui: Papa Anti-Christus. Jean DowNHWAM, théol. angl., m. vers 1644, fils d'un év. de Chester, a comp. la Guerre du Chrétien, et d'autres liv. de piété.

DOWNING (Calibut), théol. angl., m. en 1644, prêcha en 1640 un sermon virulent contre le roi d'Angl.-Son fils, George DowNING, fut, å la restauration, nommé secrét. du trésor et commissaire de la douane; et quoiqu'il eût pris une part très-active dans la rébellion, et qu'il eût été un des prédicateurs les plus fanatiques, il fut créé baronet en 1663.

DOXAT (Nicolas), seigneur de Démoret, général-feld-maréchal lieut. au service de l'empereur, né à Yverdun, canton de Berne, en 1682. Après avoir fait plus. campagnes, et s'être trouvé à la bataille de Péterwaradin, au siége de Témeswar et à la journ. de Belgrade, il fut nommé command. de Nissa en 1737, et ayant été obligé de rendre cette place aux Turcs, il fut accusé de trahison et condamné à mort le 17 mars 1738, et exécuté le 20 du même mois.

DOYA (Sébastien), archit., né à Utrecht en 1523, m. en 1557, servit en qualité d'ingén. sous Charles V et sous Philippe II. Il dessina avec beaucoup d'exactitude les Thermes de Dioclétien, qui furent gravés par Jérôme Coke, et mis an jour à Anvers en 1558.

DOYAT (Jean de), né à Cusset en Auvergne, ou plutôt à Doyat petit village voisin de cette ville, est cél. par la confiance que lui accorda Louis XI, par les faveurs qu'il obtint de ce roi et par les malheurs qui en furent la suite après la mort de son protect. En 1479, Doyat fut capit. et gouv. de Cusset; en 1480, il fut nommé commiss. avec Jean Avin, pour informer contre les offic. de Jean II, duc de Bourbon, accusés d'usurpation et d'entreprises sur les droits du roi. Ceux-ci furent condamnés à la prison, puis ensuite relâchés. Cette même année, Doyat chargé de titres d'honneur et comblé des faveurs de Louis XI, les fit partager à ses trois frères; en 1481, il présida en Auvergne l'assemblée des états; en 1482, il fortifia la ville de Cusset par les ordres du roi; en 1483, ce prince

ses Révélations, qui ne sont autres choses que des rêveries toutes démenties par l'événement. Il faudrait cependant enexcepter la suiv., si elle existe réellement : Le trône royal de France deviendra impérial et sera occupé par un prince qui atteindra au plus haut degré de gloire et de puissance. Révél. 409, 418, 581. Christophe Kotter et Christine Poniatowski furent des fanatiques de la même espèce que Drabicius; on a réuni leurs rêveries sous le titre de: Lux è tenebris; h. c. revelationes in usum sæculi nostri factæ, ad ann. 1655, Amst., 1657, in-40, seconde édit. ad ann. 1664, 1665, in-40, fig.; on ignore l'époque de la m. de Drabicius. Les uns prétendent que les Impériaux, contre lesquels étaient diri

étant mort, la prospérité de Doyat s'évanouit; et il fut exposé à la cruelle vengeance du duc de Bourbon, ainsi que toute sa fam. En 1485, il fut condamné, par arrêt du parlement, à étre battu de verges au cul d'une charrette, cour du palais, devant le Châtelet, aux halles et au pilori de Paris, à avoir la langue percée d'un fer chaud, et l'une de ses oreilles coupée; et à être aussi nu, battu de verges dans le marché de Montferrand, banni à perpétuité, ses biens confisqués, etc. Cet arrêt fut prononcé et exécuté en 1485. Le duc de Bourbon se fit donner tous les biens du condamné. Les frères de Doyat perdirent leur emploi et furent poursuivis. On assure que Charles VIII ayant atteint l'âge de gouverner, réhabilita Jean de Doyat et l'em-gées ses révélations, le firent périr; ploya en 1493 dans ses guerres d'Italie. Son fils Odille et son petit-fils ont eu le titre de chevaliers.

DOYEN (Gabriel -Franc.), peintre d'hist., né à Paris en 1726, entra, à l'âge de 12 ans, dans l'école de Carle Van Loo, alors prem. peint, du roi. Il fit des progrès rapides. A l'âge de 20 ans, il remporta le grand prix de peinture. Arrivé à Rome, il s'attacha à étudier les productions du cél. Cortone. En passant Naples, les compositions du peintre Solimen fixèrent son attention. De retour à Paris, il travailla deux ans à un gr. tableau de 40 pieds, représent. la Mort de Virginie. Če tableau fut l'aurore de sa réputation; mais celui qui y mit le comble fut le chef-d'oeuvre qu'il peignit pour l'église de St.-Roch. Ce tableau a pour sujet la Peste des Ardens qui désola une partie de l'Europe en 1373. Carle Van Loo étant mort, Doyen fut choisi pour peindre à sa place, aux Invalides, les Sept plafonds de la chapelle St. Grégoire. En travaillant à la coupole, il se laissa tomber de deux étages, et s'enfonça plusieurs côtes. Il fut longtems à se rétablir; ensuite il termina ses tableaux. Il peignait le Couronnement de Louis XVI, pour les Gr.-Augustins, lorsque la révolution vint suspendre l'achèvement de ce tableau. Il passa à la cour de Russie, où il fut accueilli par Paul Ier, pour lequel il peignit plusieurs plafonds. Après 16 ans de séjour dans ce pays, il m. à Pétersbourg en 1808 âgé de 82 ans, laissant la réputation d'un grand peintre et d'un homme d'esprit.

DRABICIUS (Nicolas), minist. protest., né en 1587 à Stransnitz en Moravie, se retira en Hongrie en 1628, et renonça au ministère pour se livrer à l'art de prédire l'avenir. Il rédigea, en 1643,

d'autres, qu'il m. en Turquie, où il s'était réfugié.

DRACON, législateur d'Athènes en 624 av. J. C., fit des lois qui, suivant l'expression de Demades, étaient écrites avec du sang. Solon les abrogea toutes, à l'exception de celle qui regardait les meurtres. La fin de Dracon fut aussi triste que gloriense. Ayant paru sur le theatre, le peuple l'applaudit avec enthousiasme, et lui jeta tant de robes et de bonnets, selon la coutume de ce temslà, qu'il fut étouffé. On a rec. ce qui nous reste des lois de Dracon, dans un ouv. imp. à Lyon en 1558, sous ce titre : Jurisprudentia vetus Draconis.

né à Stratonicée vers le 5e s. de l'ère-vulDRACON, poëte et gramm. grec, gaire, a composé beaucoup d'ouv. sur la grammaire et la poétique; il n'en reste qu'un seul sur les différentes sortes de vers, adressé à son fils Posidonius, est m.ss. à la biblioth. impér. M. Hase en a donné une noticé dans le huitième vol. des notices et extraits des m.ss. de cette bibliothèque.

il

DRACON,(L.-Honoré), juriscons., élève et ami d'Alciat, a publié à Lyon, en 1551, in-4o: Elementa juris civilis, etc., in carmen contracta, fort rare. Cet abrégé des Institutes de Justinien ne diffère guère d'une prose mesurée.

DRACONITES (Jean), ministre protestant, entreprit une Polyglotte de la Bible qu'il ne put achever, étant m. en 1566, à 70 ans ; mais on en a imprimé le commencem. en 1565: il contient les Psaumes, les Proverbes de Salomon, lcs Prophéties de Michée et de Joël, en hébreu, en chaldéen, en grec, en latin et en allemand. Ona de Draconites quel. ques autres ouvrages estimés,

DRACONTIUS, poëte chrétien, Espagnol, du 5e s. On a de lui: Un Poëme sur la création, Rome, 1791, in-40; Une Elégie adressée à l'empereur Théodose-le-Jeune; Leipsick, 1653, in-18. Le père Sirmond en a aussi donué une édit. in-8°, en 1619, avec les Poésies d'Eugène, évêque de Tolède.

DRAGUT-RAIS, c'est-à-dire Capitaine, né de parens obscurs dans la Natolie, d'abord domestique d'un corsaire, devint favori de Barberousse, puis son successeur. Il commença par se signaler sur les côtes du royaume de Naples et de la Calabre. Mais en 1550, il fut fait prisonnier avec plus. de ses vaisseaux, par Jeannetin Doria, neveu et lieutenant d'André Doria, qui ne lui rendit sa liberté qu'au bout de quelques années, et moyennant une rançon. En 1560, il vint relacher dans le havre de l'île de Gerbes. André Doria vint l'y bloquer avec ses galères, qui jetèrent l'ancre à l'embouchure du havre, pour lui couper toute retraite. Le corsaire se tira de ce mauvais pas par un coup aussi hardi qu'imprévu. En 1565, Soliman II ordonna à Dragut de se trouver devant Malte qu'il venait d'assiéger. Le pirate y vint avec 15 galères, et fut tué d'un éclat de pierre que fit sauter un boulet de canon.

DRAHOMIRE, femme d'Uratislas, duc de Bohême au 10 s., fit étrangler la mère de son mari en 929, et poussa son fils Boleslas, à tuer, dans un festin, son frère Venceslas. Elle périt peu après dans un précipice auprès de la ville de Prague, où il semblait que la terre se fût entr'ouverte pour l'engloutir.

pas

I. DRAKE (François), cél. navig., né à Tavistock en Angl. en 1545, commença ses premiers voyages avec sir John Hawkins, capit. d'une flotte qui sortait de Plimouth en 1567. Il ne fut heureux dans cet essai; mais ayant réparé ses pertes, il rentra à Plymouth en 1573; avec de grandes richesses. De 1577 1580, il åt le tour du monde; pendant ce voyage, il remporta de grands avantages sur les Espagnols, et prit possession des côtes de la Californie qu'il nomma la Nouvelle-Albion. La reine Elizabeth voulut dîner à Detpford sur le vaisseau avec lequel il avait fait le tour du monde. C'était le seul échappé des 5 qu'il avait emmenés. En 1585, il s'acquit une nouvelle gloire en s'emparant de quelques places dans les Canaries, au Cap-Verd, Saint-Domingue, etc. La reine, qui l'avait déjà fait chevalier, le nomma vice-anical. En 1588, il coula à fond 23

vaisseaux dans le port de Cadix. En 1594, il se rendit maître de Sainte-Marthe en Amérique, de Rio, de la Hacha et d'autres villes, mais il échoua dans la principale entreprise, qui était de s'emparer de Porto-Rico. Le chagrin qu'il en concut, le fit mourir à Porto-Bello le 28 janvier 1596. Il est le premier qui fit connaître le tabac (petun) à son pays; et le second qui a fait le tour du monde. Son Voyage autour du monde a été pu blié en 1600, in-4°, et i618 aussi in-4, en anglais; dernière édition anglaise, Londres, 1741, in-8°. La trad. franç. par Louvencourt de Franchette, a paru en 1627, in-8°, puis en 1631 et 1641, toujours in-8°.

DRAKE (Jacques), méd. angl., à Cambridge en 1667, m. à Westminster en 1707. A publié : Mémorial pour l'Eglise d'Angleterre in-8°; Historia Anglo-Scolica, 1703, in-8°.

DRAKE (Samuel), antiquaire angl., a donné en 1629, in-fol., un Traité: De Antiquitate Britannicæ Ecclesiæ, de l'archevêque Parker.

DRAKE (François), cél. antiquaire et chirurgien angl., né à York en 1695, m. en 1770, a publié en 1736: Eboracum, ou Histoire des antiquités d'York, 1 vol. in-folio.

DRAKENBERG (Chrétien-Jacob), né à Stavanger en Norwége en 1624, m. à Aarrhuys en 1770, dans la 146e année de son âge. Il fut matelot pendant gr ans, et se maria à 113 ans.

DRAKENBORCH (Arnaud), prof. à Utrecht, m. en 1748, âgé de 64 ans, a in-40, Leyde, 1738; nouv. édit. en 8 pub. une belle édit. de Tite-Live en 7 v. vol. gr. in-8°, Londres, 1794, edente H. Homer. Son édit. de Silius Italicus, I vol. in-4°, est aussi fort belle et 1717, fort estimée.

DRAPARNAUD (Jacques-PhilippeRaimond), naturaliste, né à Montpel Histoire naturelle de Mollusques terlier en 1772, m. en 1804. A laissé une bliée en 1805, 1 vol. in-4°, fig. restres et fluviatiles de la France, pu→

DRAPER (Gnillaume), né à Bristol; après avoir achevé ses études, passa aux Indes orient., et s'avança dans le service jusqu'au grade de colon. En 1763, de concert avec l'amiral Cornish, il pris Manille, et fut créé chevalier du Bain. En 1779, il fut nommé lieuten.-gouvern. de Minorque. Il m. à Bath en 1787.

DRAPER (Eliz.), née à Bombay anx Ind. orient, épousa Dan. Draper, écuyer,

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