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in-8°; Exposition abrégée des lois, 1761, in-8°; Mémoire sur l'abolition de la servitude en France, 1765, in-4°; Lettres et Vie de Ninon Lenclos, 1751, 2 vol. in-12; Lettres de Milady ***

DAMPIER (Guillaume), cél. хоуаgeur anglais, né en 1652, au comte de Sommerset, fit trois voyages autour du monde; le 1er fut terminé en 19, et le 2o commencé le 14 janv. 1699. Il revint en Angl. en 1701, et entreprit de nouvelles courses en 1704, qui ne furent achevees qu'en 1711. Il publia, en 1699, à Londres, en 3 vol. in 8°, le Recueil de ses voyages autour du monde, depuis 1673 jusqu'en 1691. On trouve à la suite Je Voyage de Lionel Wafer, et la description de l'isthme d'Amérique, trad. en franc., Amst., 1701 à 1712, Rouen, 1723, 5 vol. in-12.

DANAIDES (mythol.), filles de Danaus, roi d'Argos. Elles étaient au nombre de 50, et furent mariées à autant de cousins germains, fils d'Egyptus, qui avait usurpé la couronne sur Danaus, son frère. Elles tuèrent leurs maris la prem. nuit de leurs noces, à l'exception d'Hypermnestre qui sauva le sien.

DANAUS (mythol.), fils de Bélus et frère d'Egyptus, dressa des embûches à son frère. Il fut obligé de prendre la fuite.

DANCHET (Ant.), né à Riom en 1671, professa quelq, tems la rhétorique à Chartres. Il fut placé à la biblioth. du roi, devint memb. de l'acad. des inscript. et de l'acad. franç. Il m. à Paris 1748. Ses OEuvres ont été rec. à Paris en 1751, 4 vol. in-12. Ses Tragédies en général n'ont pas un grand mérite, et sans ses Opéras ce poète serait moins

copau.

en

DAMPIERRE (Jean), né à Blois, après s'être rendu célèbre parmi les avocats du gr-conseil, se fit cordelier, et መ. à Orléans sen 1548; il a laissé des poésies latines qu'on trouve dans les Deli-prince par ses naïvetés. cice poëtarum Gallorum.

DANDERI, fou de la cour de l'emp. Théophile, vers l'an 830, divertissait ce

DAMPIERRE (Augustin-Henri-Marie -Picot de), général, né à Paris en 1756, fut présid du départem. de l'Aube, serxit ensuite sous Dumouriez, et se distingua à la bat. de Jemmapes. Devenu général de la république, il commanda à Aix-la-Chapelle, en fut chassé par les Autrichiens le 3 février 1793. Le 1er mai suivant, il attaqua les alliés à Quiévrain. Le 8 il defendit avec intrépidité le camp -de Famars, et y eat la cuisse em emportée par un boulet, et il expira six heures après.

DAMPIERRE (le marquis de), parent du précéd., gentilh. de Champagne, set dont la terre se trouvait voisine du lieu où Louis XVI fut arrêté lors de son évasion. Il accourut près de ce prince; à l'instant où il s'approchait pour parler au monarque, il tomba percé de trois balles.

DAMYSE (mythol.), un des géans qui escaladèrent le ciel. On prétend que le centaure Chiron ayant découvert son -corps, appliqua l'os de son talon à celui d'Achille.

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DAN, le 5o fils de Jacob, et le prem. de Bala, servante de Rachel, fut chef de la tribu qui portait son nom, et qui produisit Samson. Il m. âgé de 127 ans.. DANAÉ

(mythol.), fille d'Acrisius, roi d'Argos, fut enfermée par ordre de son père dans une tour d'airaiu, parce que l'oracle lui avait prédit qu'il serait ue par l'enfant qui naîtrait de sa fille.

DANDINI (Jérôme), jés. de Césène dans la Romagne, né en 1554, mort en 1634 fut envoyé par le pape Clément VIII, en 1586, au Mont Liban en qualité de nonce, chez les Maronites, pour découvrir leur véritable croyance. Richard Simon a tr. de l'ital. en fr. la Relation de son voyage, La Haye, 1684, in-12. On a de lui un Commentaire sur les 3 livres d'Aristote, De animá, sous le titre d'Ethica sacra, Geṣène, 1651.

DANDINI (Hercule-François), prof. en droit à Padoue, né en 1691, m. en 1747. Ses principaux ouvrages sont: De forensi scribendi ratione; De servitutibus prædiorum interpretationes per epistolas, etc.

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DANDOLO (Henri), noble vénitien, né en 1108, fut elu doge de Venise en 1192. Les Français qui se réunirent pour la quatrième croisade envoyèrent, en pour solliciter des secours de cette puis1201, six députés auprès de ce doge, sante république et notamment des vaiss. de transport. Dandolo accueillirta députation. Malgré son grand âge, Dandolo se mit à la tête de la flotte vénitienne, et contribua beaucoup à la prise de Constant. en 1203, refusa d'être empereur de cette ville, et fit élire le comte Baudouin. Arrivé à Constant., il sut réunir à la sagesse de ses conseils la valeur d'un jeune guerrier. Dans le partage des provinces de l'empire, Dandolo obtint la Romanie, et en fut proclamé despote. Il termina sa longue et glorieuse carrière

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l'année suivante, en 1205, å 97 ans. Il laissa deux fils, Renier, qui fut revêtu de Ja dignité de proc. de St.-Marc, et Fantin, qui fut patriarche de Constant.

DANDOLO (André), doge de Venise en 1342, était cél. jurisc. Il a donné une Chronique, qui a été impr. dans le Recueil des écrivains de l'histoire d'Italie, quelques Lettres à François Pétrarque, pour lequel il avait beaucoup d'estime et d'amitié.-Dandolo (Fantin), Vénitien, fils du précéd., né vers l'an 1379, protonotaire apostolique, légat à latere, ensuite gouvern, de Bologne, mourut en 1449 On a de lui: Compendium reverendissimi, etc., pro catholicæ fidei

instructione. On lui attribue aussi : Tractatus de beneficiis; Responsa quædam juridica, et un grand nombre de Discours en m.ss.

DANDOLO (Antoine), né à Venise en 1431, professa la jurisprudence à Padoue, à Pérouse et à Pise. Rappelé à Venise, il y remplit avec distinction les charges les plus importantes; il fut empoisonné à Ravenne en 1742. Il a écrit des Traités sur le droit civil, qui n'ont pas été imprimés.

DANDOLO (Marc), Vénitien, né en 458, docteur en droit civil et canon dans P'univ. de Padoue. De retour dans sa patrie, il remplit plus. emplois considérables. Il m. Venise en 1535. Il a laissé : Oratio ad Ferdinandum, Hispanic regem, etc., 1507, Oratio in laudem S. Crucis, catena in 10 Pslam. ex græco versa cum ejusdem expositione.

I. DANEAU (Lambert), Danæus, ministre calviniste, né à Gien sur-Loire vers 1530, enseigna la théol. à Leyde, et m. à Castres en 1596. Il a écrit des Comment. sur S. Matthieu et sur S. Marc; une Géographique poétique, en latin, Lyon, 1580, in-8°; Aphorismi politici et militares, Leyde, 1638, in - 12; Traité des danses, Paris, 1580, in-8°; Traité contre les Bacchanales ou mardigras, Paris, 1582, in-8°.

I. DANÈS (Pierre), né en 1497 à Paris, prof. pour le grec au coll. royal, précept. et confesseur du dauphin; il fut nommé évêque de la Vaur en 1557. Ce prélat se demit de son évêché en 1576, et m. à Paris en 1577. On le croit auteur du traité de Ecclesiæ ritibus, publié sous le nom du président Duranti. Ses Opuscules ont été recueillis et impr. en 1731, in-4o, avec sa Vie.

DANÈS (Pierre-Louis), né à Cassel en 1684, prof. la philos. à Louvain, fut euré de St.-Jacques à Anvers l'an 1714,

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passa à Ypres en 1717, où il fut chan. En 1732, il retourna à Louvain, et y mourut en 1736. Il a donné : Institutiones doctrinæ christianæ, Louv., 1713 et 1768; Generalis temporum notio, Ypres, 1726, in-12; Louvain, 1741.

I. DANET (Pierre), cure à Paris, sa patrie, ens. abbé de St.-Nicolas de Verdun, m. en 1709, en revenant de Lyon, Il a laissé un Dictionnnaire latin et français, un autre Dictionnaire français et latin; Dictionarium antiquitatum Romanarum et Græcarum, ad usum Delphini, Paris, 1698 et 1701, in-4o, et une édition de Phèdre, ad usum Delphini, Paris, 1675, in-4°.

DANFORTH (Thomas), présid. du district du Maine, né en Angleterre en 1622; à son arrivée en Amérique, s'établit à Cambridge, fut assistant en 1659, et député gouverneur en 1679, élu président de sa province jusqu'en 1686. En 1692, dans ces tems des illusions de la sorcellerie, il montra la justesse de son esprit et sa fermeté, en condamnant les procédures des cours. Il m. à Cambridge eu 1699. Danforth (Samuel), son frère, ministre de Roxbury, massachussetts, né en 1626 en Angleterre, m. prédicat.: il avait des connaissances trèsen 1674. Il fut regardé comme un grand

étendues en astronomie. On a de lui une

Description astronomique de la comète qui parut en 1664, avec une application théologique; le Cri de Sodome, ou Témoignage contre le péché d'impudicité; un Sermon intitulé: La Nouvelle- Anforth (Jean), ministre de Dorchester, gleterre errant dans le désert. - Danmassachussetts, fils du précéd., m. en 1730 âgé de 78 ans, a donné plus. Sermons; deux Discours sur le tremblement de terre; un Poëme sur la mort du R. Pierre Thacher de Milton; un sur la mort de mistriss Anne Eliot.-Danmassachussetts, frère du précéd., né en forth (Samuel), ministre de Taunton, 1666, m. en 1727, a laissé la réputation d'un des plus savans et des plus dignes ministres de son tems. Il a publié plus. Sermons; un Eloge de Thomas Léonard, 1713; un Dictionnaire indien,

manuscrit.

DANFRIE (Philippe), tailleur - général des monnoies de France en 1558, a taillé les poinçons d'un caractère d'imprimerie, imitant l'écriture bâtarde. On à de lui: Déclaration de l'usage du gra phomètre, par la pratique duquel l'on peut mesurer toutes les distances, Paris, 1597, in-8°.

DANGEAU (Louis COURCILLON de),

membre de l'acad. franc., né à Paris en 1643, y m. en 1723. Né de parens protestans, Bossuet lui fit changer de religion. Il a donné: Méthode de géographie hist., 1706, in-fol.; Les principes du blason, en 14 planches, Paris, 1715, in-4°; Jeu historiq. des rois de France; Réflexions sur toutes les parties de la grammaire, 1684, in-12; De l'élection de l'empereur, 1738, in-8°; Dialogues sur l'immortalité de l'ame, attribués à l'abbé de Choisy, Paris,, 1684, in-12; Essais de grammaire, Paris, 1694, in-4°, réimpr. avec une lettre sur l'ortographe, et un suppl., Paris, 1711, in-8°.

I. DANGEAU (Philippe de Courcillou, marq.de), frère du précéd., né dans la Beauce en 1638, fut membre de l'acad. française et de celle des sciences. Il m. à Paris en 1720, chevalier des ordres du roi, grand-maître des ordres royaux et militaires de Notre-Dame du MontCarmel et de St.-Lazare de Jérusalem. Il a laissé des Mémoires m.ss., dans lesquels Voltaire, Hénault, La Beaumelle ont puisé plusieurs anecdotes cu

ricuses.

1. DANHAVER ou DANHAWER (JeanConrad), theol. luthérien, né dans le Brisgaw en 1603, m. à Strasbourg en 1666, où il fut professeur d'éloquence. Il a écrit un grand nombre d'ouvrages théologiques.

DANHAVER ou DONNAUER, DANHAUER, exc. peint, de portraits, né en Souabe. Il imita avec succès la manière de Rubens. Il fut appelé à Pétersbourg, où il mourut en 1737, et fut peintre de Pierre-le-Grand.

DANIEL, le 4o des grands prophètes, jeune prince du sang royal de Juda, fut conduit en captivité à Babylone, après la prise de Jérusalem, l'an 606 av. J. C. Nabuchodonosor l'ayant choisi pour être du nombre des jeunes gens qu'il destinait à son service, le fit élever à sa cour, et changea son nom en celui de Balthasar. Nabuchodonosor lui confia le gouvern. de toutes les prov. de Babylone, et le déclara chef de tous les mages. Quelque tems après, Nabuchodonosor, vainqueur d'un grand nombre de nations, voulut s'attribuer les honneurs divins. Il se fit faire une statue d'or, et commanda à tous ses sujets de l'adorer. Daniel s'y refusa. Ses compagnons l'ayant imité furent jetés dans une fournaise ardente, d'où ils furent retirés, suiv. la Bible, sans avoir rien souffert. Il m. vers la fin du règne de Cyrus, à l'âge de 88 ans.

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Rouen, jés. cél., l'un des meilleurs historiens français, fut supérieur de la maison professe de Paris, où il m. en 1728. Ses principaux ouvr. sont: Le Voyage au monde de Descartes, in-12, Paris, 1690, trad. en lat, en ital. et en angl.; Histoire de la Milice française, Paris, 1721, 2 vol. in-4°; Histoire de France. La meilleure est de 1755, 17 vol. in-4°. Abrégé de l'Histoire précédente, en 9 vol. in-12, réimp. en 1751, 12 vol; trad. en angl., 5 vol. in-80; Entretiens de Cléanthe et d'Eudoxe sur les Lettres au Provincial de Pascal, 1694, in-12, trad. en lat., en ital., en espag., en angl., et beaucoup d'écrits sur les disputes du tems.

DANIEL (Pierre), avocat d'Orléans, m. à Paris en 1603. On a de lui une édit. de l'Aularia de Plaute ; des Comment. de Servius sur Virgile, etc.

DANIEL (Samuel), né à Taunton, dans le comté de Sommerset, en 1562, d'un music., m. en 1619, fut tout à la fois poète et historien; ses Pièces de théatre ont été rec. en 1718, 2 vol. in-12; Histoire des guerres civiles des maisons d'York et de Lancastre; Histoire d'Angleterre jusqu'à la fin du règne d'Edouard III.

DANIELLI (Etienne), méd., né en 1656, près de Bologne en Italie. Il a écrit: Animadversio hodierni status medicinæ practica, Venetiis, 1709, in8°; Animadversioni hodierni medicina status additio, Bononiæ, 1719, in-8°.

DANKERS DE KY (Corneille), architecte, né à Amsterd. en 1561, m. en 1634, bâtit la bourse de cette ville, et fit un pont de pierre sur l'Amstel, qui a 200 pieds de large. C'est le premier qui a trouvé le moyen de bâtir des ponts de pierre sur les grandes rivières sans gêner le cours de leurs eaux.

DANKS (Franc.), peint. et sculp., né à Amst. vers 1650, peignait avec succès l'hist. dans de petits tableaux. Il réussit aussi dans le portrait. La figure du Tems, qu'on voit en pierre sur le Heeregraft, à Amst., est d'après un modèle fait par Danks.

DANLOUX (N.), peint. d'hist., m. à Paris en 1809, âgé de 54 ans, passa à Londres à l'époque de la révol. où il se fit une grande réputation pour le portrait. A son retour à Paris, il exposa au salon un tableau représentant la Punition d'une Vestale, et le Portrait en pied de l'évêque saint Léon. Le gouv. d'alors lui ordonna de le faire disparaître. L'abbé Delille, en parlant du tableau

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I. DANTE ALIGHIERI, le 1er poète eél. qui ait paru dans l'Italie moderne, né à Florence en 126. Son véritable nom était Durante. Un esprit vif et ardent le jeta dans l'amour, dans la poésie et dans des factions. Il embrassa le parti gibelin, ennemi des papes. Nommé en 1300 l'un des huit prieurs de Florence, il déplut à un des partis qui déchiraient cette malheureuse cité; il fut chassé de sa patrie, sa maison fut rasée et ses terres pillées. Dante fut condamné, ainsi que ses compagnons d'exil, à être brûlé vif, comme coupable de fraudes et d'extorsions. Après avoir mené une vie inquiète et errante, tantôt en Allemagne, tantôt à Paris, il revint mourir pauvre à Ravenne en 1321. Le prince de Ravenne lui fit des obsèques magnifiques, et prononça son oraison funèbre. Parmi ses différens ouv. de poésie, le plus cél. est sa Comédie de l'enfer, du purgatoire et du Paradis, 1472, in-fol. et in-40 Venise, 1577, 5 vol. in-4° fig.; Paris, 1768, 2 vol. in-12. Grangier l'a trad. en franç., à Paris, 1596 et 1597, 3 vol. in-12, ainsi que le comte Colbert d'Estouville. Cette trad. a été revue, rigée et publ. par le libraire Sallior, Paris, 1796, 3 vol. in-8°. On a encore de Dante: Il convivio amoroso, Florence, 1490, in-8°, qui a été réimp, plus. fois, et parmi les Proses de Dante, impr. avec celles de Boccace, à Florence, 1733, in-4°, De monarchia mundi, Bâle, 1559, in-8°, Venise, 1744, in-8°. Boccace a écrit la Vie de Dante, Florence, 1576, in-8°. Chabanon en a donné aussi une en français.

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DANTE (Jean-Bapt. ), né à Pérouse, mathématicien du 15e s. Il inventa une manière de faire des ailes artificielles. Il voulut donner ce spectacle à la ville de Pérouse, dans le tems de la solennité du mariage de Barthélemi d'Alviane. Il s'éleva très-haut, et vola pardessus la place; mais le fer avec lequel il dirigeait une de ses ailes s'étant rompu, il tomba et se cassa une cuisse. Des chirurgiens habiles l'ayant guéri, il professa les math. à Venise, où il m. âgé de 40 ans.

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DANTE (P.-V.), cél. math., né à Pérouse, de la famille des Rainaldi, imitait si bien les vers du poète Dante, qu'on lui en donna le nom. Il m. en 1512, dans un âge avancé, après avoir inventé plus. machines, et composé un Commentaire sur la sphère de Sacrobosco. Dante (Jules), son fils, m. en 1575, fut hon archit, et math. renommé. On a de lui De alluvione Tyberis. Dante (Théodora), soeur du précéd., née à Pérouse en 1498, savante dans les mathém,, excellait aussi dans la peinture. Elle imita le genre de Pierre Perugin son maître. Dante (Vincent), petit-fils de Pierre-Vincent, Statue de Jules III, sur la place de habile mathém., fut peint. et sculp. Sa Pérouse, a été regardée comme un chefd'oeuvre de l'art. Il m. à Pérouse en 1576, à 46 ans. Il a écrit la Vie de ceux qui ont excellé dans les dessins des statues.

Dante (Ignace), dominicain, né à Pérouse en 1537, frère du précéd., habile archit., bon peint., sav. mathem. et litter. Il a donne la trad. de la Sphère de Procole Lycée, et celle de la perspective d'Euclide, intit. La Prospettiva da Euclide, tradotta da Egnazio Danti, Fiorenze per i Giunti, 1573, in-4°. On lui doit la Vie de Vignole, avec la traduct. de ses règles d'archit. et des éclairciss. sur celles de la perspective, in-fol., Bologne, 1582, et Rome, 1583. Le pape nomma Dante évêque de Velletri; il y m. en 1586.

DANTECOURT (Jean-Bapt.), chan. de Sainte-Geneviève, né en 1643, curé à Paris, où il m. en 1718. Il a laissé deux Factums pour la préséance de son ordre sur les bénédictins aux Etats de Bourgogne; Défense de l'Eglise, contre le livre du ministre Claude, qui a pour titre Défense de la Réformation."

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I. DANTON (George-Jacques), né à Arcis-sur-Aube en 1759, avocat au conseil du roi. La révolution lui fournit les moyens de tirer parti de cette audace et de cette imagination ardente, qui lui étaient naturelles. Son élocution véhémente, les images gigantesques qu'il employait, l'énergie qu'il mettait dans les moindres traits de ses discours, lui acquirent bientôt une grande influence. Ce fut lui qui fonda le fameux club des cordeliers. On le présenta à Louis XVI comme un homme dangereux, et le général La Fayette reçut bientôt l'ordre de le faire arrêter; Dès ce moment, Danton déclara la guerre à la cour. En 1790, il demanda à l'assemblée nationale au nom

des 48 sections de Paris, de dénoncer à ↑ ne surveillez le fourneau, vous serez tous Louis XVI les ministres, comme ayant brûlés. Si les tyrans attentaient à notre perdu la confiance de la nation. En fé- liberté, nous les surpasserions en audace, vrier 1791, il fut élu membre du dépar- nous dévasterions le sol francais avant tement de Paris. Nommé électeur, l'or- qu'ils pussent le parcourir; et les riches, dre fut encore donné de le faire arrêter, les vils égoïstes, deviendraient les premême dans le sein de l'assemblée élec- miers la proie de la fureur populaire ». torale. Ces persécutions lui donnèrent la Il blama la fête de la raison. « Plus de plus grande importance, et en firent un mascarades anti-religieuses dans le sein chef de parti; il fut nommé procureur de la convention ». Il proposa d'o ganide la commune de Paris en 1792. Dan- ser l'instruction publique, les fêtes natioton répétait souvent qu'il fallait sans-cu- nales, qu'il appela « le pain de la raison, lottiser la révolution. Sur le reproche et demanda qu'on célébrât une fête à qu'on lui fit de ses liaisons secrètes avec l'être suprême; « car nous n'avons pas le duc d'Orléans, il répondit : « Nous | voulu, ajoutait-il, anéantir la superstin'avons pas le sou; quand nous aurons tion pour établir le règne de l'atheisme ». mangé son argent, nous nous en débar- Par ces mots, il signalait Hébert et Chaurasserons ». La déchéance de Louis XVI mette comme prêchant le matérialisme,4 ayant été prononcée le 10 août, Danton et il sembla marcher d'accord pendant devint membre du conseil exécutif pro- quelques jours avec Robespierre pour les visoire. Il fut chargé du département de faire périr sur l'échafaud ; mais leur la justice. Lors de l'entrée des Prussiens union ne fut pas de longue durée. « Je en Champagne, Danton se présenta le défie, dit-il, les malveillans de citer lendemain à la barre', et termina son contre moi la preuve d'un crime; vous discours par cette, phrase: « Représen- me jugerez en présence du peuple; je ne tans, la patrie est en danger! pour sor- déchirerai pas plus les pages de mon histir de cette crise, il faut de l'audace, toire que vous ne déchirerez les pages de toujours de l'audace, et encore de l'au- la vôtre ». Il tonna contre les divisions. dace ». Dès ce moment, Danton s'em- « Laissons, disait-il, à la guillotine de para pour ainsi dire de tous les pouvoirs, l'opinion quelque chose à faire; subordicta les mesures de défense. Il fut le donnons nos haines particulières à l'inle seul qui s'opposa à la translation de térêt général, et n'accordons aux arisPassemblée au delà de la Loire, et dé- tocrátes que la priorité du poignard. >> ploya dans cette circonstance une éner- « Après la mort d'Hébert, dit le P. Dugie extraordinaire; Robespierre ne la lui chêne, la haine qui régnait entre Danton pardonna pas, et leur haine date de cette et Ropesbierre se changea en guerre ou époque. Nommé député à la convention verte. Danton, voulant attaquer le desnationale, il fut chargé d'une mission potime que Robespierre exercait daus les dans la Belgique, pour observer la con- comités, disait: « Ce b..... perdra la liduite du général Dumouriez, soupçonné berté avec sa guillotine; en révolution, de trahison. De retour de sa mission il une saignée nationale de 24 heures est quelquefois nécessaire; mais tuer les hommes à coups d'épingles est une fausse mesure ». Dès cet instant, tout espoir de réconciliation fut détruit. Saint-Just, memb. du comité de salut public, et l'uu des Séides de Robespierre, fit un rapport contre Danton, qui fut arrêté dans la nuit du 31 mars 1794, avec ceux qu'on prétendit être ses complices. Tranféré à fa Conciergerie, il dit : « Je n'avais pu croire que ce coquin de Robespierre m'aurait escamoté ». Lors de son interrogatoire, il répondit avec calme : « Je suis Danton, assez connu dans la révolution; ma demeure sera bientôt an néant, et mon nom vivra dans le Panthéon de l'histoire ». Dans les débats de son procès, le président du tribunal Ini reprochant son audace, « l'audace individuelle, dit-il, est sans doute repréhensible; mais l'audace nationale, dont j'ai

se rendit de suite chez Pache, alors maire de Paris, et lui dit : « J'ai besoin, avant de rendre compte de ma mission, d'une insurrection; il m'en faut une pour ce soir.

Mais comment voulez-vous que je m'y prenne? je n'ai point de fonds à ma disposition, répondit le maire. -Je vais vous envoyer deux cent mille francs d'assignats que vous ferez distribuer adroitement à un certain nombre de sans-culottes, en les faisant inviter à se rendre ce soir dans les assemblées de sections; ils y délibéreront à coups de chaises et de bancs contre les royalistes qui voudraient s'opposer à des mesures importantes, et yous paierez les orateurs en raison de leurs poumons ou de la force de leurs poignets ». L'insurrection eut effectivement lieu, Danton dit aux jacobins : « Le métal bouillonne, mais la statue de la liberté n'est pas encore fondue; si vous

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