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DAGOBERT II, le jeune, roi d'Austrasie, fils de Sigebert II, devait monter sur le trône de son père, m. en 656; mais Grimoald, maire du palais, le fit renfermer dans un monastère, et donna le sceptre à son propre fils Childebert." Clovis II, roi de France, ayant fait mourir Grimoald, détrôna Childebert, et, sur un faux bruit de la mort de Dagobert, donna l'Austrasie à Clotaire III, puis à Childeric II. Dagobert épousa Mathilde en Ecosse. Après la mort de Childeric, il reprit la couronne d'Austrasie en 674, et en 679 Ebroin, maire du palais, le fit assassiner comme il marchait contre Thierri, roi de France, auquel il avait déclaré la guerre. Dagobert ne laissa que des filles.

DAGOBERT III, fils et successeur de Childebert II ou III, roi de Neustrie, l'an 711, m. en 715.

DAGOMARI (Paul), surnommé le Géomètre et l'inventeur des almanachs, né dans le 14 s., m. à Florence vers l'an 1365.

DAGON (mythol.), divinité des Philistins, qu'on représentait sous la figure d'un homme, dont les pieds étaient joints aux aines, et qui n'avait point de jambes.

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DAGOTY, peint., premier auteur du Journal de physique, se rendit celèbre par l'invention d'appliquer des couleurs à la gravure en taille-douce. Il a publié des Observations sur cet art, et d'autres sur l'Histoire naturelle, la Physique et les Arts. Il est m. à Paris en 1786.

DAGOUMER (Guillaume), né à Pont-Audemer, à Courbevoye en 1745, fut profess. de philos. au college d'Harcourt, à Paris. Il a laissé un Cours de philos. en lat.; un petit Ouvr. en fr., contre les Avertiss. de Languet, archevêque de Sens.

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DAGRAIN ou D'AGRAIN (Eustache Ier), prince de Sidon et de Césarée, vice-roi et connétable du royaume de Jérusalem pendant la première croisade, partit de Languedoc avec les plus celebres chevaliers de son tems qui con

posèrent l'état-major de cette armée de 100,000 croisés, qui se forma, en 1996, entre les Pyrenées et les Alpes. Le roi Baudouin fer lui donna la souveraineté de Sidon et de Césarée, qu'il partagea et transmit à ses enfans.

DAGUES DE CLAIR FONTAINES (Simon-André-Charles), de l'acad. d'Angers, etc., né au Mans en 1729, m. au Commencement du 19 s., a publié : Eloge historique d'Abraham Duquesne, 1766, in-8°; Premier Cri d'un Francais sur la mort de la reine 1768; Bienfaisance française, ou Mémoires pour servir à l'hist. de ce siècle, 1778, 2 vol., in-8°.

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DAGUET ( Ant.-Alex.), jésuite, në & Batime-les-Dames en 10, et m. à Besançon en 1782 Il a écrit: Considération's chrétiennes pour chaque jour du mois, 1758, in-12; Exercices chretiens des gens de guerre, 1759, in-12.

DAHHABY ABOU ABDALLAH SCHAMSED-DYNE, auteur arabe, a écrit, dans sa langue, des Annales, La Biblioth. impér. en possède plus. exempl. m.ss. C'est une chronique des évenemens mémorables dn mahometisme, depuis lá 1.re année de l'hégire jusqu'en 744 ( 1343 de J. C.). Il a encore composé: Histoire des Hommes illustres dont les noms sont ambigus.

DAHHAN-AL-BAGDADY ( AbouMohammed-Said-Ebn), habile grammairien et bon poëte arabe, naquit à Bagdad l'an 494 de l'hégire, 1100 de notre ère, et y m. l'an 569 de l'hégire. a laissé des Ouvrages de grammaire en sa langue, et des Poésies.

DAHLBERG (Eric), célèbre ingénieur et général suédois, né en 1625, m. à Stokholm en 1703. Gust.-Adolphe le chargea des travaux pour la défense de Thorn, et il suivit ce monarque dans la guerre de Pologne. Ille surnomma le Vauban de la Suede. En 1690, il fut homme gouverneur de la Livonie. On a de lui: Suecia antiqua et hodierna, 3 vol. in-fol., 1700.

DAIGNAN (Guillaume), médecin à Montpellier, où il m. en 1812, âgé de 80 ans, ancien méd. des hôpit. milit. et des armées, et membre du conseil de santé à Paris, sous le règne de la convention. Il a publié un grand nombre d'ouvrages sur son art. On remarque : une Traduction de Baglivi; Tableau des variétés de la vie humaine; plusieurs Dissertations lat, et françaises sur la médecine et la physiologie.

DAIKOKU (mythol.), dieu que les

habitans du Japon, mais particulièrement les artisans, invoquent avec confiance , parce qu'il peut leur procurer toutes les choses dont ils ont besoin.

composa fut le Poëte et le Musicien, paroles de M. Dupaty. « C'est Dalayrac, dit un biographe, c'est lui qui a naturalisé dans toute la France, ces airs tendres et mélancoliques connus sous le nom de Romances, et qui avaient été

I. DAILLÉ (Jean), ministre protest., né à Châtelleraut en 1594, m. à Paris en 1670. Ses princip. ouvr. sont. Dependant plusieurs siècles l'apanage exusu Patrum, 1646, in-40; De poenis clusif des troubadours. » et satisfactionibus humanis, Amsterd., 1649, in-4°; De Confirmatione et Extremá-Unctione, Genève, 1669, in-4°; De cultibus religiosis Latinorum, Geneve, 1671, in-49; des Sermons, etc. Son fils Adrien, ma, en 1690 à Zurich, a écrit sa Vie."

DAIN (Olivier Le), fils, dit-on, d'un paysan de Thielt, village de Flandre, parvint à être valet de chambre barbier de Louis XI, puis ministre d'état. Il sut gagner les bonnes graces de ce roi, qui, en 1474, changea, par lettres-patentes, son nom d'Olivier-le-Mauvais, on le Diable, qu'il portait d'abord, en celui d'Olivier Le Dain, et l'anoblit ainsi que sa postérité. Après la mort de son protecteur, Dain fut pendu au gibet de Montfaucon en 1484

DAIRA (myth.), mère de la nymphe Eleusis, fut elle-même une nymphe de

POcéan.

DAIRE (Louis-François), celestin, né à Amiens en 1713, m. à Chartres en 1792. Il a beaucoup écrit sur sa province. Ses principaux ouvr, sont: Histoire de la ville d'Amiens depuis son origine, 1757, 2 vol. in-4°; Histoire de la ville de Montdidier, 1565, in-12; Tableau historique des sciences de la province de Picardie, 1768, in-13; Histoire de la ville de Doulens, 1785, 3 vol. in-12; Vie de Gresset, Paris, 1779, in-12, et un Almanach proverbial et gaulois.

DAITES (mytholog.), mis par les Troyens au nombre des dieux qui aiment à faire le bien, parce qu'il établit le premier l'usage des repas splendides chez ces peuples, qui regardaient cette institution comme une faveur divine.

DALAYRAC (Nicolas), né à Murot, près de Toulouse, en 1753, m. à Paris en 1809, ancien garde du corps du comte d'Artois, membre de l'académie royale de Stockolm, et de la légion d'honneur, célèbre compositeur dont aucun peutétre ne posséda aussi éminemment que lui la connaissance juste et raisonnée de Part scénique et musical, ni l'entente du théâtre. Pendant les 28 années qu'à duré sa vie théâtrale, Dalayrac a derit 56 Ouvrages; la dernière pièce qu'il

DALBERG (Wolsgang Haribert baron de) ministre d'état du grand-duc de Bade, et frère du prince primat de la confédérat, du Rhin, m. à Manheim en 1806, à l'âge de 86 ans, était ami zélé, et protecteur des sciences et des arts. Il est aut. de Walvais et Adélaïde, Manheim, 1778, in-8°; Cora, drame, 1780; Electre, 1780; JulesCesar, ou la Conjuration de Brutus 1785; Le Colérique, comédie, 1786; La Fille célibataire, drame, 1786; Les Oronocko, tragédie en 5 actes, 1786; Frères, drame, 1786; Le Religieux du Mont Carmel, poëme, Berlin et Leipsick, 1787, in-8°; Montesquieu, ou le Bienfait inconnu, drame en 5 actes, Manheim, 1787, etc.

DALE (Samuel), méd. angl., né à à Bocking, où il m. en 1739. Ses prinBaintrée en 1669, Il exerça la médecine cipaux ouvrages sont: Pharmacologia, seu manuductio ad materiam medicam; Les Antiquités de Harwich, et La Cour du roi Petau.

1. DALECHAMPS (Jacques), méd. et botan., né à Caen en 1513, m. à Lyon en 1588. On a de lui: Historia generalis plantarum, Lyon, 1587, 2 vol. in-fol. ; trad. en fr. par des Moulins, ibid., 1615 et 1653, 2 vol. in-fol., fig.; 1552, 2 vol. in-fol.; une Traduction une Trad. en lat. de 15 livres d'Athénée, en franç. du 6e livre de Paul d'Egine; les 11 livres d'Administ, anatom. de Claude Galien, translatés et corrigés, 1566, in-8o; des Notes sur l'Hist. naturelle de Pline, 1587, in-fol., etc.

DALEN (Corneille van), dit le Jeune, né à Harlem en 1640, se distingua parmi les graveurs hollandais,

DALEN. Voyez Van-Day.

DALH (Michel), peintre dangis, célèb. par les Portraits qu'il a peints, m. en Angleterre en 1643.

DALIBARD (Franç.-Thérèse Aumerle de Saint-Phalier), morte à Paris, sa patrie, en 1957, a publ. des Lettres historiques; les Caprices du sort; le Portefeuille rendu, Paris, 1749, in-12; Recueil de poésies, Amsti, 1751, in-12, et la com, de la Rivule confidente.

PALIBRAY ( Charles Vion}, poëte

parisien, fils d'un audit, des comptes, quitta les armes pour cultiver les Muses. Le cabaret fut son Parnasse. Il ne parle dans ses poésies que de boire. Il m. en 1655. Ses ouvr. avaient paru d'abord en 1647, in-12, sous le titre de Musette du S. D., réimprim. sous celui d'OEuvr. poétiques de Dalibray, Paris, '1653, in-8°.

DALIN (Olaus de ), savant suédois, né à Winsberg en 1708, m. en 1763. On a de lui la Liberté de la Suède; la Tragédie de Brunhilde. De l'état de fils d'un curé, Dalin s'éleva successivement jusqu'aux places de conseiller ordinaire de la chancellerie, de chevalier de l'étoile du Nord, et de chancelier de la cour. Il fut chargé par le gouv. d'écrire l'Hist. générale du royaume, Stockholm, 1747, 4 vol. in-40; elle s'étend jusqu'à la mort de Charles XI. La Suède lui doit encore un gr. nombre d'Epitres de Satires, de Fables, de Pensées. Il a traduit: des Causes de la grandeur et de la décadence des Romains de Montesquieu. Le Suédois Olaüs Celsius a publié, dans sa langue, en 1764, son Eloge. On lui a élevé un mausolée par ordre du roi.

DALLINGTON (sir Robert), écriv. angl., né au comté de Northampton, m. en 1637. On a de lui: Description des états du grand-duc de Toscane; Méthode de voyage, ou Etat de la France telle qu'elle était en 1598, in-4°; Aphorismes civils et militaires, avec les autorités, in-fol.

DALRYMPLE (sir David), juge écossais, né à Edimbourg en 1726, m. en 1792, il prit le titre de lord Hailes Dalrymple. Il a laissé beaucoup de Mémoires a l'histoire d'Anglequi ont rapport terre, sous les règnes de Jacques Ier et de Charles Ier, 2 vol. ; Annales de l'Ecasse, 2 vol. in-4; Antiquités du christianisme, 3 vol.; plus. Mémoires pour la biographie de l'Ecosse, etc.

DAM (Antoine van), peintre, né à Middelbourg en 1682, réussissait surtout à peindre des Marines. La science héraldique lui a aussi des obligations. Il a publié, en 1740, les Armoiries des bourguemestres de Middelbourg, depuis 1498 jusqu'en 1740. En 1741, un Tableau généalogique de la maison de Nassau, depuis Otton de Nassau en 970, jusqu'à Guillaume IV, stathouder, en 1741.

DAMALIS (Gilbert), auteur du 16 s., a trad. de l'ital., en rime fr., le Procès des trois frères, Lyon, 1558, in-8°. Il a écrit : Sermon du grand souper duquel

est fait mention en St. Luc, etc. in-8", Lyon, 1554.

DAMASCÈNE ( Jean). On lui attri– bue Aphorismorum liber, Bononiæ, 1489, in-4°; Venetiis, 1497, in-fol., avec les oeuvres de Rhazes, Basileæ, 1579, et les aphorismes de Rabbi Moyses. Medicina therapeutica libri septem, Basilex, 1543, in-fol. Il m. vers 846.

DAMASCIUS, philosophe stoïcien, natif de Damas en Syrie, disciple de Simplicius et d'Elamite, vivait du tems de l'emper. Justinien. Il avait écrit un ouvr. en 4 livres, Des choses extraordinaires et surprenantes; Vie d'Isidore; Hist. philosophique.

DAMASE Ier (St.), pape cél., originaire d'Espagne, fils d'un écrivain, qui, s'étant établi à Rome, y avait été lecteur, diacre et prêtre de l'église de

St.-Laurent. Damase servit dans la même il monta

égl. jusqu'à ce qu'il fût élu év.; sur le trône pontifical en 366, et m. en 384. Il reste de lui plus. Lettres, Rome, 1754, in-f., avec sa Vie dans la bibliot. des Pères, et dans Epist. Rom. Pontif. de D. Coustant, in-fol.

DAMASE II, appelé auparav. Poppon, évêque de Brixen, élu pape le même jour que Benoît IX, abdiqua et mour. à Palestrine, 23 jours après son election, en 1048.

DAMASIAS, fils de Penthilus, petit-fils d'Oreste, partageait avec ses cousins germains le pouvoir absolu sur les Achéens, lorsque ce peuple s'empara du pays que le départ des Ioniens avait laissé

vacant.

DAMASICHTHON (mythol. ), fils de Niobé et d'Amphion, fut tué par Apollon et Diane, suscités Latone.

par

DAMASICHTHON, fils de Codrus, chef d'une colonie ionienne, rompit ses liens d'amitié avec son frère Prométhus, qui lui donna la mort.

DAMASIPPE, partisan fougueux de Marius, qui massacrait les personnes attachées au parti de Sylla. Il eut l'audace de faire porter dans les rues de Rome, au haut d'une pique, la tête d'Arvina, tribun du peuple. Sylla rentra heureusement victorieux dans Rome, et fit mourir ce tyran.

DAMASTOR (mythol.), Troyen intrépide, s'étant trop avancé sur les murs de sa patrie, m. atteint d'une flèche de Patrocle.

DAMASTORIDÈS (mythol.), un de ceux qui cherchèrent à séduire Pénélope, fut tué par Ulysse, lorsque celui-ci, de

retour de la guerre de Troie, parvint à tendre l'arc dont lui seul connaissait l'usage, et dont il se servit pour tuer les amans de sa femme.

DAMBAC (mythol.), roi dOrient, vivait dans le tems fabuleux de ce pays. La mythologie de cette contrée fait remonter son règne beaucoup plus haut qu'Adam.

DAMBOURNEY (N.) né à Rouen en 1722, où il m. en 1795, membre de Pacad. de cette ville. Ses princip. ouvr. sont: Mémoire sur la culture de la garance; Recueil de procédés et d'expériences sur les teintures solides, etc., 1789, in-40, 1793, ibid.; Divers Mémoires agricoles et surtout sur le

cidre.

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DAMÉAS, de Crotone, fit la statue de Milon, son compatriote, vers la 67a olympiade: c'était vraisemblem. une de ces statues iconiques ou statues-portraits qui devaient offrir dans chacune de leurs parties une image parfaitement ressemblante du corps des athlètes.

DAMÉON, fils de Phlius, ayant suivi Hercule dans son expédition contre Augée, roi des Epéens, fut tué, ainsi que son cheval, par Cléatus, fils d'Actor, et capitaine troyen. Les Eléens lui consa

crèrent un monument.

DAMERY (Walter), peintre, né à Liege l'an 1614, m. vers la fin du 17 s. Après avoir parcouru une partie de l'Europe, il fut pris par des corsaires algériens; se délivra de l'esclavage et se rendit à Paris, où il se fit connaître par l'Enlèvement du prophète Elie dans un char de feu.

I. DAMHOUDERE (Josse de), cél. jurisconsulte, né à Bruges en 1507, m. en 1581. On a de lui: Patrocinium pupillorum, minorum et prodigorum, Bruges, 1544, in-fol., Anvers, 1546; Enchiridion rerum criminalium, Anvers et Lyon, trad. en franç., en allem. et en flamand; Praxis rerum civilium, Anvers, 1617, in-4o ; et 1646, réimpr. in-fol. avec le Praxis rerum criminalium.

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au sujet de la Trinité, et ses partisans furent appelés Damianistes.

DAMIEN. Nom d'un roi juif qui, au sécutions aux chrét. dans cette contrée de commenc, du 6 s., fit souffrir de gr. perl'Arabie heureuse qu'on nomme Homérite. Vers 521, Eléesban, roi des Axumites en Abyssinie, priva Damien du sceptre et de la vie.

leurs, résolut, en 1537, d'aller assassiDAMIEN, chef d'une bande de voner Soliman II dans sa tente, au milieu de son armée en Albanie. Les janissaires, qui se saisirent de lui, à force de tourmens, lui firent déclarer sa conspiration. Soliman le fit dévorer par une bête féroce, et fit exterminer les peuples qui étaient complices de cette perfidie.

DAMIENS (Robert-François), né en 1715 dans le hameau la Tieuloy en Artois, il s'engagea deux fois, et fut ensuite domestique chez les jésuites à Paris, qu'il quitta pour se marier; servit dans différentes maisons à Paris, empoisonna un de ses maîtres, fit un vol de 240 louis, et se sauva dans les Pays-Bas; les remords lui alienèrent l'esprit, il tenait des discours fanatiques. Enfin, son mauvais génie le conduisit à Versailles, où il eut la témérité de porter sa main sur Louis XV, le 5 janvier 1757, comme le roi allait monter en carrosse; le couteau glissa dans les chairs du haut en bas et ne pénétra pas dans la cavité de la poitrine. Damiens fut arrêté sur-le-champ et jugé par la grande-chambre du parl., assistée des pairs, et condamné au supplice des assassins de Henri IV, et exécuté sur la place de Grève à Paris, le 28 mars 1757. Son procès a été publié à Paris la même année, in-4°., et 4 vol. in-12, avec une table des matières trèsdétaillée.

DAMINO ou DAMINI (Pierre), cel. peint., né à Castel-Franco dans l'état de Venise en 1592, où il est m. de la peste en 1631. On trouve la plus grande partie de ses tableaux à Vicence, dans le dôme de Padoue, à Venise, à Crémone, à Trévise et autres lieux.

DAMIS, Assyrien, vivait dans le 1er siècle; il était ami d'Appollonius de Tyanes, et écrivit même un livre de ses discours et de ses prétendues propheties. Philostrate en fait mention dans la vie d'Apollonius, et Suidas en parle après lui: Eusèbe le cite aussi en écrivant contre Hiéroclès.

DAMITHALÈS (Mythol.), habitant de la Grèce, qui donna l'hospitalité

Cérès, lorsque cette déesse parcourut la terre pour chercher Proserpine.

DAMMARTIN (Antoine de Chabannes, comte de), né en 1411, fut, en 1453, le principal instigateur du proeès intenté contre Jacques Coeur. Chailes VII lui ordonna d'aller arrêter son fils, le dauphin Louis, qui depuis douze ans avait quitté la cour et vivait dans le Dauphiné. Le dauphin échappa aux pours. de Dam.martin, se réfugia en Bourgogne., Ce prince ayant succede à Charles VII en 1461, Dammartin fut arrêté et cond. à la tour du Louvre, et de là à la Bastille, où il resta deux ans. Ses biens furent confisqués; la famille de Jacques Coeur fut rétablie dans ceux que Dammartin s'était appropriés, et Dammartin fut condamné au bannissement. La révolte, appelée guerre du bien public, commença à éclater au mois de mars 1464: Dammartin parvint à s'échapper de la Bastille et entra dans la ligue. Comblé de biens et de dignités par Louis XI, il m. le 25 déc. 1488. Duplessis a pub. sa vie et celle de son frère Jacques, Paris, 1617, in-8°.

DAMNORIX, cél. Gaulois, frère de Divitiac, remua beauc. dans les Gaules pour secouer le joug des Romains, auxquels il était aussi contraire que son frère leur était dévoué. Les Helvétiens n'ayant pu obtenir de Jules-Cesar le passage qu'ils lui demandaient par la province romaine, eurent recours à Damnorix, qui le leur procura par les terres des Francs-Comtois action dont les Romains lui eussent fait un crime d'état, si Divitiac, son frère, n'eût intercédé pour lui. Dammorix, soupçonné de trahison, fut arrêté par ordre de César, et percé de plusieurs coups, vers l'an 59 av. J.-C.

DAMO, fille du philos. Pythagore, vivait 500 ans avant J. C., son père lui confia tous les secrets de la philosophie, et même ses écrits en mourant, avec défense de jamais les publier. Elle observa si inviolablement cet ordre, que, se trouvant dépourvue des biens de la fortune, et pouvant tirer une grande somme d'argent de ces livres, elle préféra son indigence et la dernière volonté 'de son père à tous les biens du monde. Elle garda, dit-on, sa virginité par ordre de son père.

DAMOCLÈS, célèbre flatteur de Denys le Tyran, affectait dé vanter dans toutes les occasions la fortune de ce prince, qui, l'ayant invité à un festin magnifique, et l'ayant fait habiller et

servir en prince, fit suspendre au dessus de sa tête, pendant le repas, une épée nue, qui ne tenait au plancher que par un crin de cheval. Il sentit ce que c'etait que la félicité d'un tyran.

DAMOCRATE (mythol.), demi-dien que les Grecs révéraient et auquel ils faisaient différens sacrifices.

DAMOCRITE, historien grec, auteur de l'Art de ranger une armée en bataille, et des Juifs, où il rapporte qu'ils adoraient la tête d'un âne, et qu'ils prenaient tous les ans un pélerin qu'ils" sacrifiaient.

DAMON, cél. philos. pythagoricien, vivait envir. 400 ans av. J. C. ; il était lié avce Pythias. Denys-le-Tyran, qui avait résolu sa mort, lui permit néanmoins de faire un voyage, dans sa patric, pour y régler ses affaires, avec promesse de revenir dans un certain tems. Pythias se rendit caution de son retour, et se mit à sa place sous la puissance du tyran. Damon revint précisément à l'heure même que Denys lui avait marquée. Le tyrau, touché de la fidélité de ces deux amis, laissa vivre Damon, et les pria tous deux de lui accorder leur amitié.

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DAMON, poète et music., né à Oa, bourg de l'Attique, précept. de Péricles, était un sophiste habile; il avait joint l'étude de l'éloq. à celle de la philos., et surtout de la politique; il avait cultivé la musique. On lui attribue l'invention du mode hypolydien. Il fut banni 'par l'ostracisme, comme se mêlant de trop d'intrigues, et favorisant la tyrannie, vers l'an 430 av. J. C.

DAMOPHILE et GORGASUS, peint., et hab. ouvriers en plastique, ou modeleurs. Pline nous apprend que ces artistes décorèrent, dans ces deux genres, le temple de Cérès; les ornemens de plastique étaient au haut de l'édifice, et ceux de peinture à fresque sur les murs intérieurs.

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DAMOPHON, de Messène, sculpt. grec, célèbre par le nombre et par la beauté de ses ouvrages Il restaura la fameuse statue de Jupiter Olympien, qui était d'or et d'ivoire. Il fit pour les Messéniens la statue de Diane Laphria, celle de la mère des dieux, en marbre de Paros, et toutes celles qui décoraient à Messène le temple d'Esculape. Cet artiste vivait environ 400 ans av. J. C.

DAMOURS (Louis), avoc. au conseil, m. en 178, a publié des livres de jurisp. et de littérat., savoir: Conférences sur l'ordonnance concernant les donations, avec le droit romain, 1753,

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