Page images
PDF
EPUB

Solon, Solon! Cette parole, remarquée par Cyrus, lui sauva la vie; car ayant déclaré au vainqueur ce qui le faisait parler ainsi, Cyrus, touché de l'instabilité des choses humaines, le fit retirer du bûcher, et l'honora de sa confiance. On ne sait pas quand il mourut : on sait seulement qu'il survécut à Cyrus.

CROFT (Herbert), év, d'Héréford, doyen de la chapelle du roi, né en 1603 an comté d'Oxford, m. à Héréford en 1691. On a de lui: La vérité toute nue, 1667; Remarques sur la théorie de la terre du docteur Burnet, 1687; des Sermons, et plus, traités religieux.

CROFT (Guillaume), composit. de la chapelle royale, organiste de l'abbaye de Westminster, doct en mus. à l'univ. d'Oxford, né en 1677 à Nether-Eatington, au comté de Warwick, m. en 1727, II a publié : Harmonie divine, 1715; Musique sacrée, 1724, 2 vol.

CROFTON (Zacharie), théol. nonconformiste, né en Irlande, m. en 1672, passa en Angl. quand les troubles de la rebellion éclatèrent en Irlande; il obtint la cure de Wrensbury, au comté de Ches, ensuite la cure de St.-Botolph à Aldgate, qui lui furent otées pour nonconformité. Après la restauration, écrivit en faveur de la fameuse ligue, et fut mis à la Tour. Mais ayant obtenu sa liberté, il prit une école dans Aldgate. Il a laissé plus. ouv. de controverse.

il

CROISET (Jean), jés., fut longtems recteur du noviciat d'Avignon. Il adonné : des Méditations, 4 vol. in-12; Année chrétienne, 18 vol. in-12; Vies des Saints, 2 vol. in-fol.

CROIX-DU-MAINE (Franc. Crudé de la), ne dans la province du Maine en 1552, assassiné à Toulouse en 1592. Il a publié Bibliothèque française, 1584, in-fol.

CROIX (Nicolas Chrétien des), né à Argentan, a donné, au commencem. du 1 s. Amnon et Thamar, Alboin, les Portugais infortunés, tragédies. Ses OEuvres dramatiques ont été recueillies à Rouen en un vol.

[ocr errors]

CROIX (Phérotée de la), né à Lyon, où il m. en 1720, maître de géographie, a publié Abrégé de morale, Lyon 1675; Art de la poésie française et laline, 1694, in-12; Methode de géo graphie universelle. La plus complète est celle de 1717, 5 vol. in-12.

CROIX (Jean-Baptiste de la ), secrétaire du maréchal de Biron, m. en 1742, gé de 77 ans, donna au théâtre italien Amant Prothée, qui eut du succès.

Un autre aut. dramat. du même nom fit représenter, en 1629, deux comédies, Climene et l'Inconstance punie.

Pont-de-Vaux, exerça sa profession à CROIX (Marc de la ), médecin, né à | Châlons-sur-Saône, où il m. en 1634, âgé de 83 ans. Il a fait la préface et le premier livre de Variold magnâ, qui est dans le Traité de Joubert sur la même matière, impr. à Valence en 1581.

CROKE (sir George), prem. juge du banc du roi, né en 1561 à Chilton, au comté de Buckingham, mort en 1641. Son beau-fils, sir Harbottle Grimston a publié ses Rapports, 3 vol. in-fol.

[ocr errors]

CROLLIUS (Oswald), Hessois, médecin ordin. de Christian, prince d'Anhalt, flor. vers la fin du 16e s. On a de lui: Basilica chymica, etc., Francof. 1609, 1611, 1620, in-40, 1622, in-8°; Geneva, 1630, 1635, 1643, 1658, in-8°; Leipsick, 1634, in-8°, avec les augmentations d'Hartmann.

CROMER (Martin), év. de Warmie, m. en 1589, a laissé une Histoire de Pologne, Cologne, 1578, in-4°, et quelques Traités de controverse contre les protestans.

CROMERUACH (mythol.), principale divinité des Irlandais avant qu'ils embrassassent le christianisme.

non-conformiste, né à Barnstaple, au CROMPTON (Guillaume), théolog. Devonshire, m. en 1696. II a fait : Remède contre la superstition, et plusieurs

autres ouvrages.

CROMWEL (Thomas), fils d'un forgeron de Pulney, fut d'abord domestique du cardinal Wolsey; il s'attacha ensuite à Anne de Boulen, maîtresse de Henri VIII, qui le fit garde des chartes royales, secrét. d'état, gr. chambellan et garde du sceau-privé; enfin il le choisit pour son premier ministre dans les affaires civiles et ecclésiast. Il ne cessa d'aigrir son prince contre les catholiq. Plusieurs furent mis à mort." Quelquesuns s'étant sauvés, il conseilla au roi de les sentences rendues contre que les criminels de lèze-majesté, quoique absens et non entendus, auraient la même force que celles des douze juges, qui composent le tribunal le plus intègre de l'Angleterre. Il fut la première victime de son conseil; car on le condamna

statuer

pour crime d'hérésie, de trahison et de félonie, sans être entendu, et il eut la tête tranchée en 1540. Tous ses biens furent confisqués.

I. CROMWEL (Olivier), protect. de l'Augl., né à Huntingdon en 1599, d'une

sterling, en l'obligeant de sortir du pa lais des rois. Il obéit sans murmure, et vécut en particulier paisible, plus heureux que son père. Il poussa sa carrière jusqu'à 80 ans, et m. en 1712.-Henri Cromwel, son frère, fut envoyé en 1654 par Olivier Cromwel, son père, en Irlande, avec le titre de colonel, et obtint ensuite le commandement de cette île. Henri la gouverna avec tant de douceur et d'intelligence, qu'on n'avait joui d'une si douce tranquillité, ni vu le commerce si florissant. Son frère Richard ayant été déposé en 1659, le parl. dépouilla Henri de la vice-royauté. Il mourut en 1674.

famille considérable de ce comté. Après avoir fait ses études à l'univ. de Cambridge, il pri le parti des armes, et sé signala au siége de Hull, contre Charles Ier, roi d'Angl., et en plus. autres Occasions importantes, ce qui l'éleva à la dignité de lieutenant- gén. Il tailla en pièces l'armée royale, battit le duc Hainilton, et tua de sa main le fameux colonel Legde, dans une sortie au siége d'Oxford. Dès que cette ville fut prise, il fit prononcer an parlem. la déposition de son roi, en 1646. Cromwel, proclamé généralissime, après la mort de Fairfax, défit le duc de Buckingham, tua plus de douze officiers de sa main, battit et fit prisonnier le comte de Holland ; il entra CRONEGK (Jean - Frédéric, baron dans Londres en triomphateur, et fit de), poète allemand, né à Anspach en trancher la tête au roi son maître le 91731, m. en 1758. Ses OEuvres ont été fév. 1649. Un mois après l'exécution, impr. en allemand, Leipsick,* 1760. Cromwel abolit la monarchie, et lui substitua la république. Cet usurpateur, à la tête du nouveau gouvernement, établit un conseil d'état, et donna à ses amis, qui le composaient, le titre de Protecteurs du peuple et de Défenseurs des lois. Pour maintenir son usurpation dans les trois royaumes, il passa en Irlande et en Ecosse, et eut partout les plus grands succès. Il fit la guerre aux Hollandais en 1653, refusa la couronne d'Angl. que le parlement lui offrait; mais il en eut toute l'autorité sous le titre de Protecteur.

Il déclara ensuite la guerre aux Espagnols, auxquels il enleva la Jamaïque et Dunkerque. Il m. à Whitehall en 1658, et fut enterré avec grande pompe dans la chapelle de Henri VII. Cromwel avait une profondeur d'esprit incroyable; hypocrite raffiné, habile politique, il était capable de tout entreprendre et de tout cacher, également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre. Raguenet et Grégorio Léti ont écrit sa vie, 2 vol. in-12, on 1 vol. in-4°. M. Dugour, libraire à Paris, a donné, an commenc. du 18 s., une nouv. Vie de Cromwel, 2 vol. in-18.

ni

CROMWEL (Richard), fils du précédent, succéda au protectorat de son père; mais n'ayant ni son courage, son hypocrisie, il ne sut ni se faire craindre de l'armée, ni imposer aux partis et aux sectes qui divisaient l'Angleterre. Il aurait peut-être conservé l'autorité de son père, s'il eût voulu faire mourir trois ou quatre officiers qui s'opposaient à son élévation: mais il aima mieux faire ce qu'on exigeait de lui, se démettre en 1659 du gouvernement, que de régner par des assassinats. Le parlement lui donna deux cent mille livres

CRONSTEDT (Alexandre-Frédérie, baron de), né en Sudermanie en 1722, m. nommé Nikel et la Zéolite, sur lequel en 1765, découvrit un nouv. demi-métal

il composa un Mémoire, qu'on trouve
dans ceux de l'académ. de Stockhom, de
1756. On a de lui: Essai sur un sys-
Venise, 1777.
teme de minéralogie, trad. en italien,

CROONE (Guillaume), méd., né aux environs de Londres, prof. son art dans cette ville, où il m. en 1684. Il a donné: De ratione motus musculorum, Londini, 1664, in-8°; Amsterdam, 1667, in-12.

CROPANO (Giovanne Fiore da), capucin italien, né dans la province de Reggio, a publié : Calabria illustrata ;

Calabria dichiarata con inscrizioni e medaglie, 1691, Napoli, in-fol., fig.; des Sermons, etc.

CROS (Jean du), excellent jurisc. évêq. de Limoges et grand pénitencier & Rome, m. à Avignon en 1383.- Il a existé encore un autre Du Cros qui donen 1643, in-40, la Vie de l'illustre Montmorency, décapité par ordre du cardinal de Richelieu.

na

[ocr errors]

CROSILLES (Jean-Baptiste de), dit le Secrétaire de l'Aurore. Accusé de s'être marié malgré sa qualité de prêtre, il resta dix ans en prison, et n'en sortit que par arrêt du parl. Il m. 6 mois après, en 1651. On a de lui des Héroïdes, 1619, in-8°; Tircis et Uranie, ou la chastelé invincible, bergerie en 5 actes, 1634, in-8°, et des Epitres amoureuses.

CROTTI (Barthélemi), de Reggio, chan. et archipr. de la cathéd. de sa patrie, vivait au 16 s. Il était bon poëte latin et musicien. On ignore le lieu et

l'époque de sa mort. On a de lui : Bar-Il a trad. les Fables d'Esope, et donné tholomæi Crotti epigrammatum, elegia: quelques Poésies. rumque libellus; Matthæi Bojardi bucolicum carmen; Regii, 1500, in-4°; Opus Catoni inscriptum à Bartholomeo Crotto in elegiacum versum, ejusdemque appendix, Regii, 1501, in-4°.

CROTUS (mythol.), fils de Pan et d'Euphême, chasseur habile: il fut, après sa mort, métamorphosé dans la constellation du sagittaire.

CROUVÉ (Guillaume), prêtre angli can, régent de Croydone, se pendit vers 1677. Il est auteur d'an Catalogue des écrivains qui ont travaillé sur la Bible, Londres, 1672, in-8°.

CROUZAS (Jean-Pierre de), célèbre philos. et math., né à Lausanne en 1663 d'un père colonel. Il voyagea dans les différens pays de l'Europe, et vint à Paris où Mallebranche tenta vainement de le gagner à la religión cathol. De retour dans sa patrie, il fut fait recteur de l'académie en 1706. En 1724, on l'appela à Groningue pour être prof. de math, et de philos. L'acad. des sciences de Paris se l'associa quelque tems après; et le prince de Hesse-Cassel le choisit pour être gouv. de son fils, emploi qui lui procura le titre de conseill. des ambass. du roi de Suède, oncle de son élève. Il m. à Lausanne en 1748. Ses ouvrages sont : Système de Réflexions qui peuvent contribuer à la netteté et à l'étendue de nos connaissances, on Nouvel essai de Logique, 2 v. in-8o, ensuite 6 v. in-12, et abrégé en 1 vol.; Traité de l'Education des enfans, 2 vol. in-12; Traité du beau, 2 vol.; Examen du Pyrrhonisme ancien et moderne, in-fol.; Examen du Traité de la liberté de penser, Londres, 1766, 2 vol. in-12; Examen de l'Essai sur l'homme de Pope; Commentaire sur la traduct. du même Poëme, par l'abbé du Resnel; Traité de l'esprit humain, Bale, 1741; des Traités de physique et de mathématique, sous différens titres; des Sermons; des OEuvres diverses, 2 vol. in-8°, etc., etc.

CROWNE (Jean), poète américain, né dans la nouvelle Ecosse, m. au commencement du 18e s., vint en Angleterre sous le règne de Charles II; il donna plusieurs Comédies, dans lesquelles on distingue Sir Courtly Nice, dont le roi lui avait donné le plan.

CROXALL (Samuel), curé de Hampton au Middlesex, whig déterminé, né à Walton-sur-Tamise, au comté de Surrey, m. en 1752, a composé la belle Circassienne, poëme ; l'Ecriture politique.

CROY (Guillaume de), seigneur de Chièvres, duc de Soria, chevalier de la Toison d'Or, d'une maison ancienne, se signala d'abord par sa valeur sous les rois de Fr. Charles VIII et Louis XII. Ce dernier prince le nomma gouy, de Charles d'Autriche, depuis emp. sots le nom de Charles-Quint. S'étant attaché a ce prince, il fut envoyé en qualité de vice-roi en Espagne, où il ternit sa ré putation par son avidité concussionnaire, il m. à Worms en 1521, à 63 ans. Varillas a écrit sa Vie, 16843 in-12.

CROYSSARD (Michel), jés. de Lyon, où il m. recteur du college, composa deș Hymnes et des Cantiques, imprim. en 1600, que Jean Ursucci de Lueques mit en musique. Son principal ouv, est Thesaurus Virgilii in locos communes digestus, 1590.

CROZAT (Joseph-Ant.), conseill. au parl., puis maître des requêtes, et lecteur du cabinet du roi en 1719, fit graver par d'habiles maîtres les plus beaux ta◄ bleaux du cabinet du roi et du duc d'Orléans, etc., 1729 et 1742, in-fol., au quel doit être joint un Supplément de 42 estampes, avec l'explication par le P. J. J. Marletti. Crozat mourut en 1740. -Sa soeur Marie-Anne, qui avait épousé le comte d'Evreux, m. cp 1729, à 34 ans, était connue sous le nom de mademoiselle Croizat.

CROZE (Mathurin VEYSIERE de la ), bibliothéc. du roi de Prusse, profess. de philos, à Berlin, où il m. en 1739; il fut bénéd., abjura sa religion à Bale; né à Nantes en 1661. Après avoir voyagé en Amérique, passa de là à Berlin. Ses ouv. sont: Dissertations historiques sur dif férens sujets, Roterdam, 1707, in-12, Entretiens sur divers sujets d'histoire, de littérature, de religion et de critique, Cologne, 1711 et 1740, in-12 Dictionnaire arménien, 2 vol. in-4° Histoire du Christianisme des Indes La Haye, 1724, in-12; Hist. du Christianisme d'Ethiopie et d'Arménie 1739, in-8°; Dictionarium ægyptiacolatinum ex veteribus illius linguæ monumentis, avec les additions de Christ. Scholtz, Oxford, 1775, in-4°.

CRUCIUS ou A CRUCE (Vincent), sav. philos. et méd., né dans l'état de Gênes. Après avoir pratiqué son art à Bologne et à Ravenne, passa à Rome, où il obtint une chaire au collège Romain, vers l'an 1612. On distingue parmi ses our. De epilepsid, lectionum bono

[blocks in formation]

latin, Bâle, 1567, 3 part. en 1 v. in-4*; et Acta et scripta theologorum Wirtembergensium et Patriarchæ Constantinopolitani, etc., Witeberga, 1584, in-f. Annales Suevici, ab initio rerum ad annum, 1594, 2 vol. in-fol., Francfort, 1593 et 1596; Germano-Græciæ lib. VI, in-fol., 1585.

CRUSIUS (David), méd., né en Misnie en 1589, pratiqua son art à Er

ford, où il m. en 1640. On a de lui: Theatrum morborum hermetico-hippocraticum, etc., Erfurti, 1615, in-8°; Theatri morborum hermetico-hippocratici pars posterior, ibid. 1616, in-8°.

CRUSSOL D'AMBOISE (le marq. de), né à Aurillac en 1722, lieut.-génér. des armées du roi, député de la noblesse de Poitiers aux états-généraux. A la séance du 8 août 179, il s'opposa au décret de suppression de la noblesse. Il fut déca

CRUIKSHANKS (William), célèb. anatomiste, ne à Glasgow en 1745, alla à Londres en 1771, où il fut prof. d'anatomie. Il a publié: Anatomy of the absorbent Vessels, 1786, trad. en franc. par M. Petit-Radel, et en allem. par le docteur Ludwig, à Leipsick; Ex-pité le 26 juillet 1793, la veille de la chute périences sur la transpiration insende Robespierre. sible, 1795; Mémoire contenant des expériences sur les nerfs d'animaux vivans, Londres, 1794: m. en 1800.

CRUMMUS ou CRUMNUS, roi des Bulgares, fut continuellement en guerre avec Nicéphore Ir, emp. de Constant. et prit Sardique sur lui. La perte qu'il fit d'une bataille, en 811, le forca de demander la paix. Désespéré du refus qu'on lui en fit, il donna, pendant la nuit, sur le camp des Grecs, qu'il força. Il attaqua la tente de Nicéphore, le tua, il tailla en pièces son armée et fit passer an fil de l'épée, ou emprisonner, tous les grands de l'empire qui avaient suivi l'empereur 11 m. l'an 875.

CRUSCIANUS on TRUSIANUS, méd. de Florence, il vivait au commencement du 14 s. Il a composé: Plusquam commentum in parvam Galeni artem, Venise, 1504, 1543 et 1559, in-fol. Ce médecin, malheureux dans sa pratique, entra dans l'ordre des chartreux, où il m. à l'âge de 80 ans.

CRUSER (Herman ), né à Kempen, dans l'Over-Yssel, vers 1510, conseiller de Charles, duc de Clèves, m. à Konigsberg en 1574, a trad. en latin 16 livres de Galien, Paris, 1532, in-fol. ; et Plutarque, Bâle, 1764, in-fol.

CRUSIUS ou KRAUS (Martin), né dans le diocèse de Bamberg en 1526, prof. de b.-lett. à Tubinge, m. à Eslingen en 1607. Ses princip. ouvr. sont: Turco-Græciæ libri VIII, Bâle, 2 part. en 1 v. in-f. 1584. Il faut joindre à ce rec. deux autres ouvr. du même aut., savoir: Poëmatum Græcorum libri II, grec et

CRUX-BAGAY (la), grav., nègre indien, né aux Philippines, grava, en 1734, à Manille, une carte de ces îles composée par le P. Murillo Velarde, jésuite. Cette carte a été réduite en 1750, à Nuremberg, par Lowitz, profess. de mathématiques.

CRUZ (le doct. St.-Jean de la'); réformat. de l'ordre des carmes en Esp. chef et fondateur de celui des religieux déchaussés, conjointem. avec Ste. Thérese, principale fondatrice de cet ordre, né à Montiveros, ville de la vieille Castille, en 1542, m. à Ubeda en 159r. La première édit. de ses ouvr. parut à Alcala de Henares en 1681, plusieurs fois réimprimés.

CSELES (Martin), jés. allemand, grand pénitencier, né à Tirnaw en 1641, m. à Padoue en 1709. Il a composé: Elucidatio historica de episcopatu Transylvania, in-fol.; Descriptio episcopatus Sirmiensis, in-16.

CTÉSIAS, de Gnide, hist. et méd., grec, fait prisonnier par Artaxercès Mnémon, qui le choisit pour son prem. médecin. Il ne nous reste que quelques Fragmens de son Histoire des Assyriens et des Perses, qui sont dans l'Hérodote de Londres, 1679, in-fol. Larcher en a joint la traduct. à celle d'Hérodote.

CTÉSIBUS d'Alexandrie, fils d'an simple barbier, cél. mathémat. sous Ptolomée Physcon, vers l'an 120 av. J. C., fut le premier inventeur de l'orgue hydraulique.-Ctésibius de Chalcis, philosophe cynique, d'un caractère badin et d'un esprit gai, qui sut plaire aux grands

sans leur prostituer un vil encens, et leur fit entendre la vérité et goûter la vertu sans leur déplaire.

CTÉSILOQUE, peintre grec et élève d'Apelles, s'est fait remarquer par la bizarrerie de l'un de ses tableaux. Il peignit Jupiter avec une coiffure de femme et dans une chaise longue, accouchant de Bacchus.

CTÉSIPHON et METAGÈNES, celèbres archit., vivaient 550 ans av. J. C. Ctesiphon était de l'île de Crète; il devint célèbre par le plan qu'il donna du fameux temple de Diane à Ephese, qu'il commença d'élever. Son fils Métagènes l'acheva et donna la description des machines qu'il avait inventées pour transporter les blocs énormes de marbre dont il avait besoin.

CTÉSIPHON, Athénien, fit décréter que Démosthène serait couronné en pleine assemblée d'une couronne d'or. Mais Eschine, rival et ennemi de cet orateur, ne pouvant souffrir qu'on lui fit cet honneur, accusa Ctesiphon d'être l'auteur d'une sédition. Démosthène le défendit par cette belle harangue, qu'il a intit. De la Couronne.

CUBA (mythol.) divinité invoquée par les Romains, comme prenant soin des enfans dans leurs berceaux et les faisant bien dormir.

[ocr errors]

CUÇAMI ou KUYSAMï, auteur de l'agriculture nabathéenne, avait écrit en chaldéen les Arabes le traduisirent. Abre-Becre-Aben-Noxia a augmenté son

ouvrage.

:

CUCCO (Marc-Antoine), juriscons. origin. de Brescia, était de Pavie. Il fut un de ceux qui furent choisis pour réformer le décret de Gratien. On a de lui: De legitima ad aut. novissimas codicis de inofficiatis testamentis; De moratoria præscriptione ad L. quoties C. de precibus imperatori offerendis; De mentiente circa possessionem ad fin. ff. de rei venditione. Institutiones juris canonici lib. IV.

CUEILLENS (P. Félice le), cét. prédic. de l'ordre de l'observance, prêcha le carême devant Louis XIV en 1665. Il est auteur de plusieurs ouvrages de piété.

[ocr errors]

CUDSEMIUS (Pierre), né dans le duché de Clèves, m. à Cologne au commencement du 17e siècle, abjura le calvinisme à Avignon, se rendit à Rome, et se fit aimer du card. Bellarmin. Il a pub.: De desperatá Calvini causá, 1612, in-8°; le Synode d'Utrecht, 1614.

CUDWORTH (Rodolphe ), né dans

le cant. de Sommerset en 1617, m. en 1688 à Cambridge, où il était profess. en hébreu. On a de lui: Système intellectuel de l'univers contre les athées, traduit en latin par Jean-Laurent Mosheim; lène, 1733, 2 vol. in-fol. :Leyde, 1773, 2 vol. in-4°; et abrégé en angl. en 2 vol. in-4o, par Thomas Wise. Traité de l'éternité, trad. en lat. par Mosheim; Commentaire sur la prophé tie de Daniel sur les septante semai nes, 2 vol. in-fol.; Traité de l'amour de Dieu, 1722, in-12 trad. en franç. par Coste ; in-8°, etc. De l'Immortalité de l'áme,

CUEBA ou CUEVA (Jean de la), cél. poëte espagnol, né à Séville vers le milieu du 16e siècle. A laissé: Des Poé Coro sies lyriques, Séville, 1582, in-8°; 1588, in-8°; OEuvres dramat., Febeo de romances históriales, Séville, Séville, 1588, in-4°; la Conquête de la Bétique, poëme héroïq., Séville, 1603, et d'autr. ouvrages m.ss. que le comte del Aquila possédait en 1774.

CUEF (Henri), savant anglais, né en 1560 dans le comté de Sommerset, m. en 1601, eut le malheur d'être secrét. de Robert, comte d'Essex. Quand Cuef fut arce seigneur fut condamné, rêté et pendu à Tyburn. On a de lui: Difference des ages de la vie humaine, in-8°, 1607.

CUERENKERT (Théodore van); grav. hollandais, né en 1522, m. à Tergout en 1590, fut banni de Harlem pour ses idées singulières sur la religion.

CUEVA Alfonce de la), connu sous le nom de Bedmar, d'une maison d'Espagne, ambass. de Phlilippe III auprès de la répub. de Venise, s'unit, dit-on en 1618, avec le duc d'Ossone, vice-roi de Naples, et avec D. Pedro de Tolède, gouverneur de Milan, pour anéantir l'état au sein duquel il était envoyé. Cette conjuration ayant été découverte, Cuéva prit la fuite, il passa en Flandre, y fit les fonctions de président du conseil, et y recut le chapeau de cardinal. Sa sévérité lui ayant fait perdre son gouvernement, il se retira à Rome et eut ensuite l'évêché de la Palestine et de Malaca: il y m. en 1665. On lui attribue un Traité en italien intitulé: Squitinio della liberta Veneta, Mirandola, 1612, in-4°; trad. en franç. par Amelot de la Houssaye, Ratisbonne, 1677, in-12.

CUGNIERES (Pierre de), avocatgénéral au parl. de Paris, et magistrat intègre, défendit avec beaucoup de courage, en 1329, en présence de Philippe

« PreviousContinue »