doyers, 1630, in-4o, et de plus. Livres de Jurisprudence; d'une Traduct, de la Bible, 8 vol. in-16, 1641 et 1661; d'une Histoire des Chartreux, in-4o, 1653, et des Poésies. CORBINELLI (Jacques), Florentin, allié de la reine Catherine de Médicis, vint en France sous le règne de cette princesse, qui le plaça près du duc d'Anjou en qualité de savant digne d'être consulté. Il fut lié avec le chancelier de l'Hôpital, le patron déclaré des gens de lettres, et il faisait souvent impr. leurs onv. à ses dépens: c'est ainsi qu'il publia le poëme de Fra-Paolo del Rosso, intitulé: La Fisica, Paris, 1578, in-8°, et le Dante, de Vulgari eloquentia, 1577, in-8°. Corbinelli (Raphaël), petit-fils du précé., m. à Paris en 1716, Agé de plus de 100 ans. On a de lui: Extrait de tous les beaux endroits des ouvrages des plus célèbres auteurs de ce tems, en 1681, Les anciens Historiens latins réduits en maximes, en 164, in-12, avec une préface attribuée au P. Bouhours; Histoire genealogique de la maison de Gondi, Paris, 1705, 2 vol. in-4°. CORBUEIL (François), poète francais, dont le surnom était VILLON, né à Paris, en 1431, fut condamné à être pendu pour ses friponneries. Il appela de la sentence du châtelet au parlement, qui commua la peine de mort en celle du bannissement. Il se retira, si l'on en croit Rabelais, en Angl., et y fut accueilli par Edouard IV, qui en fit son favori. La meill. édit. de ses OEuvres est celle de Coustellier, Paris, 1723, in-8°. CORBULON (Domitius), cél. gén. romain sous Claude et Néron. Il soumit l'Arménie, et contraignit les Parthes à demander la paix. Néron, jaloux de ses services, ordonna de le mettre à mort au port de Cenchrée. L'illustre général, ayant appris ce cruel ordre, tira son épée et s'en perça l'an 66 de J. C. CORCOUD ou CORCUT, proclamé sultan des Turcs, après la mort de son aïeul Mahomet II, et pendant que son père Bajazet était allé en pélerinage à fa. Mecque, pour empêcher son frère Jem de s'emparer du souverain pouvoir, consentit à le prendre, pour le restituer ensuite à son père; ce qu'il fit. Après la mort de ce dernier, Corcoud, privé de l'empire par Sélim son autre frère, fut étranglé à Magnésie, en 1512, par l'ordre de l'usurpateur. ? CORCYRE Mythol. ), nymphe aimée par Neptune : elle donna son nom à une île de la mer Ionienne, maintenant Corfou. CORDARA (Jules-César), sav. jés., né à Alexandrie de la Paille, en 1704, où il m. en 1784. Il a composé: Oraison funèbre de l'emper. Charles VI, prononcée à Rome en 1741; Vie de la B. Eustochie, religieuse de Padoue, 1769; Histoire de la société des jésuites, Rome, 1750, in-fol.; Lucii Sectani, Quinti filii, de totá Græculorum hujus ætatis litteraturá, etc. La Haye 1752, in-8°. , CORDAX (mythol. ), satyre, inventeur d'une danse lascive, appelée Cordace de son nom et qui était en usage chez les habitans du mont Sipyle. CORDAY D'ARMANS (Marie-AnneCharlotte), née à Saint-Saturnin en Normandie, en 1768, passa sa jeunesse à Caen, chez une parente qui prit soin de son éducation. Elle unit à la beauté de son sexe un courage måle. Le jeune de Belsunce, major en second d'un régiment caserné à Caen, l'avait distinguée, et s'en était fait aimer. La mort de cet officier, massacré par des scélérats soudoyés, et animant le peuple avec une feuille de Marat, où Belsunce était traité de conspirateur, excita Charlotte Corday à la vengeance. Elle arrive à Paris le 12 juillet 1793, se présente chez Marat, le trouve dans sa baignoire. Elle tire aussitôt un couteau de son sein et le lui plonge dans le coeur; il ne poussa que ce seul cri: A moi! et expira l'instant même. Celle qui venait de l'immoler resta calme au milieu du tumulte des domestiques et des voisins : l'officier de police étant survenu, et ayant dressé procès-verbal de l'événement, elle le signa, et fut traduite dans les prisons de l'Abbaye. Conduite devant le trib. révolut., elle y parut avec dignité ; loin de défendre ses jours, elle parla de son action comme d'un devoir qu'elle avait rempli envers sa patrie. « J'avais le droit de tuer Marat, dit-elle, puisque luimême commandait le meurtre. L'opi nion du public l'avait depuis longtems condamné, et je n'ai fait qu'exécuter son jugement. » Elle écouta sa condamnation de sang-froid. Vêtue d'une chemise rouge, elle fut conduite à l'échafaud, en souriant au peuple, et recut le coup fatal avec un courage héroïque le 17 du même mois. CORDÉ (Maurice de la), dit Cor DEUS, doct. de la fac. de Paris, en 1559, né à Reims, a publ.: Hippocratis li bellus de iis quæ virginibus accidunt, savant né Parisiis, 1574, in-8°; Hippocratis Coi libri prioris de morbis mulierum interpretatio et explicatio, 1585, in-fol. CORDEMOI (Géraud de), philosophe, membre de l'acad. fr. à Paris d'une famille noble, où il m. en 1684. Bossuet, qui connaissait son mérite, le donna au dauphin en qualité de lecteur. On lui doit : Hist. générale de France, durant les deux premières races de nos rois ; 2 vol. in-fol., 1685; Divers Traités de Métaphysique, d'Hist., de Politique, et de Philosophie morale, réimpr. in-4o, en 1704, sous le titre d'OEuvres de feu M. de Cordemoi. Cordemoi (Louis Géraud de), fils du précéd., licencié de Sorbonne, et abbé de Fenières, né en 1651, et m. à Paris en 1722, fut habile controversiste. Il a laissé : Traité de l'invocation des saints, in-12; Traité des saintes reliques; Traité des saintes images; La Conférence du Diable avec Luther; Entretien de Luther avec le démon, etc., etc. 16e s., CORDEMOY, né à Vesoul dans le avoc. du roi. Il est l'auteur des Quatrains impr. dans l'ouvrage d'Otto Voenius, intit. d'Emblemata Horatiana, Antverpiæ, 1612, in-4°; de Poésies sacrées. Cordemoy (Odo), parent du précéd., faisait des Vers lat. très agréables. On en trouve quelques-uns au devant de l'Europa lugens d'Augus, tin Nicolas de Besançon. CORDER (Balthazar), savant jés. d'Anvers, plus connu sous le nom de Balthazar Corderius, prof. longtems la théol. à Vienne en Autriche, et m. à Rome en 1650, à 58 ans. II a donné : Une Edition des Euvres de saint Denys l'aréopagite, 2 vol. in-fol., 1634, grec et latin; La Chaîne des Pères grecs sur les Psaumes, Anvers, 1643, 3 v. in-fol.; Job elucidatus, 1646, in-fol.; Catena in Lucam, 1628, in-fol. ;in Joannem, 1630, in-fol. CORDES (Jean de), né en 1570, chanoine de Limoges, sa patrie, m. en 1642. On a de lui: Une Edit. des ouvr. de George Cassander, 1616, 2 tom, en 1 vol. in-fol.; Traduct. de l'Hist. des différens entre le pape Paul V et la république de Venise, par Fra-Paolo, 1625, in 8°; Une autre Trad. de l'Hist. des troubles du royaume de Naples sous Ferdinand Ier, par Camillo Portio, la Version franç. du Discours de Mariana, sur les grands défauts du gouvern, des jés. 1525, in-8°. CORDICIO (Joseph), de Sicile, de l'ordre franciscain de l'observance m. à Naples en 1545, enseigna la théol. à Paris. Il a donné un Comment. sur la logique d'Aristote. CORDIER (Noël), peint. lyonn. se distingua sous le règne de Franç. Ier par ses Tableaux de perspective. CORDIER (Mathurin), Normand, composé des Colloques latins, en 4 mort protestant en 1565, à 85 ans, a livres ; le petit Traite de la Civilité; les Distiques attribués à Caton, avec une interprétation latine et française. CORDUS (Aulus Cremutius), sén. et hist. de Rome, viv. sous Auguste et Tibère; il a écrit l'Hist. des guerres civiles de Rome. Accusé par Séjean auprès de Tibère pour quelques opinions libres, et certain d'être condamné, préféra de se laisser mourir de faim. Le sénat fit brûler ses livres. il CORDUS (Euricius), méd. et poëte allem., m. a Brème le 24 déc. 1535, publia divers Ouvr. de méd. Ses Poésies latines parurent à Leyde en 1623, in-8°. Cordus (Valerins), botan., fils du précéd., né à Simesuse, dans la Hesse. en 1515, parcourut toutes les montagnes d'Allemagne, et voyagea en Italie; mais ayant été blessé à la jambe d'un coup de pied de cheval, il m. à Rome en 1544. Dioscoride, Zurich, 1561, Ses ouvr. sont : Des Remarques sur Historia stirpium; libri V, Strasb. in-fol. 1561 et 1563, 2 vol. in-fol., ouvr. posthume; Dispensatorium pharmacorum omnium, Leyde, 1627, in-12. CORÉ, fils d'Isaar, un des principaux chefs de la révolte des lévites laient disputer le pouvoir dont Dieu les contre Moïse et Aaron, auxquels ils vouavoit revêtus, fut englouti tout vivant dans la terre l'an 1489 av. J. C. prédic. de Charles II, roi d'Espagne. CORELLA (Jacq. de), capuc. esp., Ses princip. ouvr. sont: Devoirs des à Madrid en 1742; Conférences moconfesseurs, réimpr. pour la 24o fois* rales, 3 vol. in-fol. Corella m. à l'âge de 42 ans, en 1699. CORELLA (Alfonse de), Navarrais, méd., vécut dans le 16 s. Il professa son art dans l'univ. d'Alcala de Hénarez, plupart de ses ouvr. et passa à Tarazona, où il écrivit la dont les princip. gia, etc. Valladolid, 1546, sont: Secretos de filosophia, astroloSaragoce, 1547, in-fol.; De arte cu in-fol. rativa libri IV, Stelle Navarrorum, 1555, in-8°; Nature querimonia; Cæsaraugusta, 1564, in-8°; De morbo pustulato liber unus; Valentiæ, 1581, in-4°; Enchiridion, seu methodus medicinæ, 1549, in-12, Valentiæ, 1581, in-16; De Febre maligna et placitis Galeni, Valentiæ, 1574, in-8°, Catalogus auctorum qui post Galeni ævum et Hippocrati et Galeno contradixeruut, ibidem, 1589, in-12. CORELLI (Arcangelo), cél. music. ital., né à Fusigniano, en 1654, dans le Bolonais, m. Rome en 1713, s'est fait un grand nom par ses sonates de violon en Italie et en France. CORET (Pierre), chan. de Tournay, né à Ath, dans le Hainaut, m. en 1574, a publié l'Antipolitique contre Jean Bodin, 1599; et Défense de la vérité contre les assertions de La Noue, 1591, etc. CORET (Jacques), jés., m. à Liége en 1721, a composé: Journal des Anges; Maison de l'Eternité; Cinquième Ange de l'Apocalypse, etc. CORIE (Mythol), fille de Jupiter et de Coriphe, nymphe de l'Océan, inventa, dit-on, les chars connus sous le nom de quadriges. CORINNE, fille d'Achelodore et de Pocratie, née à Tanagre, ville de Béotie, près de Thèbes, fut surnommée la Muse lyrique. Elle avait été disciple de Myrtis, femme savante de la Grèce, et vivait vers 474 avant J. C., du tems de Pindare, auquel elle enleva cinq fois la palme dans les jeux de la Grèce. Ovide a célébré, sous le nom de Corinne, une de ses maîtresses: c'est, selon quelques savans, Julie, fille d'Auguste. CORINNUS, poëte grec, plus ancien qu'Homère, selon Suidas, disciple de Palamède, écrivit en vers l'Histoire du siege de Troie, et de la guerre de Dardanus. On ajoute qu'il employa dans ses poemes les lettres doriques, inventées par Palamède, et qu'Homère profita beaucoup de ses vers. CORIO (Berhardin), historien, né en 1460, à Milan, fut choisi par le duc Louis Sforce, pour écrire l'histoire de Milan, m. en 1500, à 40 ans. La meilleure édit. de son Histoire est celle de Milan, 1503, in-fol.-Son neven, Charles Corio, s'occnpa du même objet, et a laissé, en italien, un Portrait de la ville de Milan. CORIOLAN, ( Caïus Marcius dit), d'une famille patricienne de Rome, servait en qualité de simple soldat au siége de Corioles, l'an 493 av. J. C. Les Romains ayant été repoussés, il rassemble quelques-uns de ses camarades, tombe sur les ennemis, entre avec eux pêlemêle dans la ville et s'en rend maître. 11 ne voulut accepter pour récompense que le seul nom de Coriolan, un cheval, et un prisonnier, son ancien hôte, auquef il donna aussitôt la liberté. Deux ans après, il fut accusé d'exciter des séditions et fut condamné à un bannissement perpétuel. Rome le vit bientôt à ses portes, à la tête d'une armée de Volsques, ennemis les plus implacables du nom romain. Il reprit toutes les places qu'ils avaient perdues, entra dans le Latium et vint assiéger la capitale. Le sénat lui envoya deux députations pour fléchir sa colère. Il fut inexorable. Les larmes de Véturie, mère de Coriolan, et Volumnie son épouse, eurent plus de pouvoir sur lui. Il posa les armes, ce qui irrita tellement les Volsques, qu'ils le firent mourir quelque tems après, vers 490 le deuil pour 6 mois. av. J. C. Les dames romaines prirent CORIOLAN (Christophe), né à Nuremberg, alla s'établir à Venise où il m. en 1600. Il a gravé quelques pièces d'après le Guerchin et autres. CORIOLAN (Barthélemi), graveur, gentilh. et chevalier romain, se distingua dans l'art de la gravure en bois à Bologne en Italie. Son morceau représentant la chute des Géans foudroyés par Jupiter est très-recherché des amateurs: il est en quatre feuilles. Coriolan (JeanBapt.), son fils ou son parent, a gravé en bois d'après ses propres dessins. CORIPPUS (Claudius Cresconius), gramm. africain, vivait du tems de l'empereur Justin le jeune. On a de lui un Poëme latin en quatre liv., à la louange de ce prince; Paris, 1610, in-8°, reimp. à Altorf, 173, cum notis variorum, et à Rome, 1777, in-4°, avec les notes de Fogginio. CORKY II ou CORKÉ, fils de Themdre, roi de la Géorgie, monta sur le trône de ce pays, vers l'an 1156. Il fit une expédition contre l'émir Padloun qui résidait à Any et s'empara de cette ville le 13 juin 1161. Il défit ensuite Miran émir de Khlat et de Manazghert, qui portait le titre de chaharmen, et lui fit 23000 prisonniers, Corky donna aussi l'année suivante une terrible bataille à Eldigouz, général persan; il s'empara de la ville de Thovin et fit 60,000 prisonniers persans. Pour priver son neveu du droit de régner, il lui fit crever les yeux, et le fit châtrer, et fit massacrer la famille Ourbelienne; ce tyran m. vers l'an 1184, laissant l'administ. du gouvern. à sa filic Tamiar. CORKY III, fils de Pacarad, roi de la Géorgie, s'appliqua dès sa jeunesse au maniement des armes et aux ruses de la guerre. Lors de l'expédition de Tamerlan dans ce pays, son père se rendit à lui, embrassa sa religion et lui demanda la grace d'entrer dans son royaume, aux conditions de soumettre à son empire toutes les provinces des environs du mont Caucase. Tamerlan lui accorda tout ce qu'il voulut. Mais, à l'entrée de Pacarad en Géorgie, son fils Corky se mit à la tête des troupes de ce pays, et obligea son père de renoncer à la religion et à l'amitié de son vainqueur : il donna une bataille sanglante aux troupes de Tamerlan qui furent détruites. Tamerlan, instruit de cet événement, renonca à la conquête de la Géorgie. Six ans après cette victoire, en 1394, Corky succeda à son père dans le royaume de ce pays. Il m. vers l'an 1413. à 70 ans. On a publié ses Consultations, Paris, 1725, 2 vol. in-fol. CORNACHINI ( Thomas), célèbre méd. et profess. à Pise, natif d'Arezzo dans la Toscane m. avant l'an 1605. Marc et Horace ses fils, tous deux médecins, se chargèrent de publier son ouvrage intitulé: Tabulæ medicæ, in quibus ea ferè omnia quæ à principibus medicis græcis, arabibus et latinis de curationis apparatu, capitis ac thoracis morbis, febribus, pu!sibus, urinis, scripta sparsim reperiuntur, etc., Patavii, 1605, in-fol. Venetiis, 1607, in-fol. Cornachini (Marc), medecin, fils du précéd., professa son art à Pise. On a de lui: De hominis generatione; De vino et aqua, balneisque Pisanis, Francofurti, 1607, in-fol., avec les Commentaires de Jérôme Mercuriali sur Hippocrate; Methodus quá omnes humani corporis affectiones, ab humoribus copid vel qualitate peccantibus genitæ, tutò, citò et jucundè curantur, Flo in-8°; Francofurti, 1628, in-8°; Geneve, 1647, in-8°, avec la Praxis chymiatrica d'Hartmann. CORNARA - PISCOPIA (Lucretia Helena), fille savante de l'illustre faille des Cornaro de Venise, où elle naq. en 1646. Plusieurs académies d'Italie se l'associèrent. Elie m. dans un Couvent en 1684. Tous ses ouvrages sont en 1 vol. in-8°, avec sa Vie. CORL-ARSLAN-OTSMAN succéda à Balouan Mohammed, son frère, dans la souveraineté des provinces de Hama-rentiæ, 1619, in-4°; Basileæ, 1620, dân, Isfahan, Rey, Aderbyjân et d'Iran, l'an 581 de l'hég., 1186 de J. C.; il était à peine sur le trone, que Thogryl le Seljouquy, sultan de l'irac Azemy, fit une invasion dans ses états, se rendit maître de la presque totalité de ses possessions; mais Thogryl perdit en un jour ses conquêtes, le patrimoine de ses pères, le trône et sa liberté. Corl-Arslan, après l'avoir attaqué à l'improviste et mis en fuite, corrompit des grands de sa cour qui le lui vendirent. Il l'enferma dans une forteresse, s'empara de tous ses états et prit le titre de sultan. Ce coup hardi hata le terme de ses jours. A peine de retour dans Hamedan, lieu ordinaire de sa résidence, il fut assassiné dans son lit, sans qu'on pût découvrir ni le meurtrier, ni les conspirateurs. CORMIER (Thomas), historien et jurisc. conseiller à l'échiquier d'Alençon, né à Alencon, de Guy Cormier, médeein de Henri II d'Albret, roi de Na varre, il m. en 1600. Ses princip. ouv. sont: Histoire de Henri II, Paris 1584, in-4°. Celles de François II, de Charles IX, et de Henri III, en manuscrit. Tous ces ouv. sont en latin. Henrici IV.... Codex juris civilis Romani... in certum et perspicuum ordinem artificiosè redacti, und cum jure civili Gallico, Lyon, 1602. in-fol. Le Code de Henri IV, Paris, 1608, in-4°, réimprimé en 1615. CORMIS (François de), sav. avocat an parl. d'Aix, sa patrie, où il m. en 1734, CORNARO (Louis), était de Venise, m. à Padoue en 1566, âgé de 10 ans. Il a donné un livre Des avantages de la vie sobre, publ. en ital., à Venise, en 1558, in-8°; trad, en lat. Lessius, par et en français, sous le titre de Conseils pour vivre longtems, par de Prémont, 1701 et 1783, in-12. Cette traduct. a été aussi réimprimée à Paris, en 17725 trois autres petits Traités sur la même matière, dont la traduct. française fut réimpr. à Paris, en 1652, in-12, sous ce titre Trois nouveaux Discours et curieux, etc.; un ouvrage sur la naissance et la mort de l'homme. Cornaro pratiqua si bien les avis qu'il donne dans son ouvrage de la Vie sobre, que pendant une vie aussi longue que la sienne, il fut jusqu'à la fin de ses jours sain de corps et d'esprit. CORNARO ( Flaminio ), sénateur vénitien, né en 1693, m. á Venise en 1778. On distingue parmi ses ouvrages: Ecclesiæ Venetæ antiquis monumentis, nunc primum etiam editis, illustrate ac in decades distributa, Venetiis, 1749, 45 vol.; Ecclesiae Iorcellane antiquis monumentis, etc., Venetiis, 1749, 3 vol.; Creta sacra, sive de episcopis utriusque ritus græci et latini in insula Creta, Venetiis, 1755, etc. CORNARO, ingen., natif de Candie, vivait vers la fin du 16e sièc. Ce fut lui qui le premier enseigna aux Turcs la manière de construire des fortifications, de pousser les travaux, et de revêtir les Ouvrages. CORNARO-LUSIGNALA(Cather.), reine de Chypre, née à Venise en 1454, de Marc Cornaro, fut mariée en 1470 à Jacques Lusignan XIV, roi de Chypre, de Jérusalem et d'Armenie. Après la mort de son époux en 1473, elle gouverna ce royaume avec beaucoup de difficultés. Le sénat de Venise, craignant qu'elle ne songeât de secondes nôces, lui envoya George Cornaro son frère, qui lui conseilla de remettre à la république l'état qu'elle avait gouverné pendant 14 ans. Elle suivit ce conseil, et se retira à Venise, où elle m. en 1510. CORNAIZAN ( Antonio), Italien de Ferrare ou de Parme, florissait vers 1490. On a de lui la Vie de Jésus-Christ et la Création du monde, en vers latins et italiens, 1472, in-4°; la Vie de la Vierge, en vers italiens, 1472, in-4°; Poema sopra l'arte militare, Venise, 1495, in-fol.; Pesaro, 1507, in-8°; Novi poetæ facetissimi, quod de proverbiorum origine inscribitur, Milan, 1503, in-40. en 1520, entra dans l'ordre des franciscains à Bruges en 1548. Sa manière de prêcher, emportée et séditieuse, lui fit interdire deux fois la chaire Il m. à Bruges en 1581. CORNEILLE (Pierre), cél. poète memb. de l'acad. franc., né à Rouen en 1606, de Pierre Corneille, maître des eaux et forêts, parut au barreau, n'y réussit point, et se décida pour la poésie. Une petite aventure développa son talent, qui avait été caché jusqu'alors. Un de ses amis le conduisit chez sa maitresse; le nouveau venu prit bientôt dans le coeur de la demoiselle la place de l'introducteur. Ce changem. le rendit poète, et ce fut le sujet de Mélite, sa première pièce de théâtre. Elle eut un succès prodigieux, et fit espérer que le théâtre français allait être élevé au plus haut point de perfection. On ne se trompa point. Corneille, encouragé par les applaudissemens du public, fit paraître le Cid, les Horaces, Cinna, Polieucte, Pompée, Rodogune, et les autres tragédies admirables qui rendront à jamais son nom immortel. Ses belles pièces, qui sont autant de chefs-d'oeuvre, ne l'empêchèrent point d'être critiqué. Plusieurs auteurs jaloux, ou plutôt envieux de sa gloire, écrivirent contre lui. L'académie franc. se vit même obligée, par ordre du card. Richelieu, d'examiner le Cid; mais elle eut beau critiquer, le public, comme dit Boileau, s'obstina à admirer. En plus. provinces de France, il était passé en proverbe de dire : « Cela est beau comme le Cid. » Ce grand ministre voyait avec peine les travaux des autres poètes, et les siens même, effacés par les pièces de Corneille. Il sut néanmoins estimer le mérite de ce grand homme il lui fit une pension. Corneille m. en 1684, doyen de l'académie franc. On a de lui une traduction en vers de l'Imitation de Jésus-Christ. Fontenelle a écrit sa vie ; elle se trouve dans la nouvelle édition de Corneille, donnée par M. Joly en 1758, 10 vol. in-12. Vol taire retira chez lui, à la fin de 1760, la petite-nièce de Corneille. Après lui avoir donné une éducation digne de sa naissance et de ses talens, il la maria d'une manière avantageuse. Il lui céda le produit de la nouvelle édition des OEuvres de son grand-oncle, qu'il publia en 1764, avec des commentaires, en 12 vol. in-8°, avec de jolies figures. On l'a réimpr. depuis avec des augmentations en 8 vol. CORNEILLE-ADRIAANSZ (c'est-in-4° et en 10 vol. in-12; et enfin Di CORNAX (Mathias), méd., natif de la Meldola dans la Romagne, où il enseigna son art vers le milieu du 16° s. Il a composé: Historia quinquennis ferè gestationis in utero, et quomodò infans semi-putridus, etc., Venetiis, 1550, in-4°; Medicæ consultationis apud ægrotos libellus, etc., Basilea, 1564, in-8°. CORNEILLE (St.), pape, successeur de St.-Fabien dans le siége de Rome, le 2 juin 251, fut troublé dans son élection par le schisme de Novatien, qui fut condamné dans un concile tenu à Rome la même année. Une peste violente qui ravageait l'empire romain ayant été l'occasion d'une nouvelle persécution contre les chrétiens, le pontife fut envoyé en exil à Centumcelles, et y m. en 252. Il y a deux Lettres de ce pape parmi celles de St.-Cyprien, et dans les Epistolæ Romanorum pontificum de dom Coustant, in-fol. à-dire fils d'Adrien), plus connu sous le nom du Frère Corneille, né à Dordrecht dot, en 1796, en donna une nouvelle édition en io vol. gr. in-4°. |