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en latin un Traité de l'astronomie des Perses, manuscrit dans la bibliothèque impériale de Paris, et dans plusieurs autres bibliothèques; celle de Paris possède, en outre, un Traité du même auteur sur la manière de trouver les syzygies pour tous les mois de l'année. Un autre Chrysococcès, d'une époque un peu plus récente, fut un des maîtres de Bessarion et de Philelphe.

CHRYSOLANUS ( Pierre ), savant archevêque de Milan, m. en 1117. On a de lui Discours adressé à Alexis Comnène, touchant la procession du SaintEsprit, contre l'erreur des Grecs. Allatius l'a recueilli dans un de ses ouvrages intitulé: De consensu utriusque Lcclesiæ.

CHRYSOLOGUE ( Noël ANDRÉ), capucin (plus connu sous le nom de Père), né Gy, en Franche-Comté, en 1728, où il m. en 1808, élève de Lé Monnier, composa en 1778 un Planisphère approuvé par l'accadémie ; en 1779, il en fit paraître un second; en 1780, deux autres. Sa Mappemonde projetée sur l'horison de Paris, en 2. grandes feuilles, est estimée. On a encore de lui plusieurs ouvrages, entre autres Théorie de la surface actuelle de la terre, etc.

CHRYSOLORAS (Emmann.), savant grec du 15° siècle, passa en Europe à la demande de l'emper. de Constantinople, pour implorer l'assistance des princes chrétiens contre les Turcs. Il enseigua ensuite à Florence, à Venise, à Pavie et à Rome, et fut le principal restaurateur des belles-lettres. Il m. à Constance en 1415, à 47 ans. On a de lui une Grammaire grecque, Ferrare, 1509, in-8°; un Parallèle de l'ancienne et de la nouvelle Rome; des Lettres; des Discours, etc. Jean CHRYSOLORAS, Son neveu et son disciple, soutint la gloire de son oncle. Il m, à Milan en 1427, âgé de 30 ans.

CHRYSOLORAS (Démétrius), autre écrivain grec, qui vivait à peu près dans le même tems, sous le règne de Manuel Paléologue.

CHRYSOR (Mythol.), dieu des Phéniciens, qu'ils regardaient comme l'inventeur de l'hameçon et de la pêche à la ligne; ce qui lui valut les honneurs divins, et le culte particulier des pêcheurs.

"CHRYSOTHÉMIS (Mythol.), fille de Clytemnestre, et sœur d'Oreste et d'Electre, ne se livrait point, comme cette dernière, suivant Sophocle, aux

reproches violens et mérités par l'assassinat de son père Agamemnon.

CHUBB (Thomas), né près de Salisbury en 1679, où il m. en 1547, fut d'abord apprenti gantier, ensuite chandelier. I abandonna cette profession pour se livier à la métaphysique et à la théologie. Il a publie Lu sur périorité du Père prouvée; Nouveaux estais sur la bonté de Dieu, la liberté de l'homme et l'origine du mal, trad. en français, Amsterdam, 1732, in-12. On a publié, en 1748, ses OEuvres posthumes, 2 vol. in-8o,

CHUDMAI ( mythol. ), génie hienfaisant, dont les hérétiques sectateurs de Basilide gravaient le nom sur leurs. abraxas ou talismans, pour être préservés de malheurs.

CHUN YEOU-Yu, c'est-à-dire Maître du pays de Yu, un des premiers empereurs de la Chine, successeur d'Yao, se montra digne de son prédécesseur en continuant les travaux immenses qu'il avait commencés. Sa mémoire est en grande vénération à la Chine. Il m. l'an 2208 avant l'ère chrétienne, la 48 année de son règne.

CHUN-TCHI, premier empereur de la dynastie Tatare-Mantcheou, aujourd'hui regnante à la Chine, par suite de la révol. qui, en 1644, mit les TatarsMantcheoux en possession de la Chine. Ses premiers pas furent dirigés par une politique sage; il adopta les mœurs et les lois de ses nouveaux sujets, et 'conserva toutes les institutions anciennes. Ce prince aimait les sciences, et prit un goût particulier pour ce les de P'Europe. Attaqué de la petite-vérole en 1661, il m. après 4 jours de maladie, âgé de 24 ans.

CHURCH (Benjamin), né en 1639 à Duxburry (Massachussetts). Il se distingua par ses exploits dans les guerres des Indiens de la Nouvelle-Angleterre. Il fut le premier Anglais qui forma un établissement à Sekonit, appelé depuis Petit-Compton. Il m. en 1718. On a de lui une Narration de la guerre du roi Philippe.

CHURCHILL (Winston de WoottonBasset), gentilhomme anglais et histor., chevalier, membre de la société royale de Lond., né en 1620 au comté de Dorset, suivit le parti de Charles II, et eut beaucoup à souffrir du parti contraire. Mais lorsque Charles II fut rétabli sur le trône, ce prince le combla de bienfaits. I m. en 1683. On a de lui: Divi Britannici, ou Remarques sur les vies de tous les

rois de cette lle, depuis l'an 2855 jusqu'à l'an de grace 1660, Lond., 1675, in-fol. en angl.

CHURCHILL (Charles), poète anglais, né en 1731 à Westminster, m. à Boulogne en 1764; après avoir pris les ordres, desservi une cure au pays de Galles, se fit marchand de cidre, et ensuite maître d'école. On a de lui: La Rosciade, poëme; des Poésies; des Sermons. Ses poésies ont été recueillies en 2 vol. in-8°, Londres, 1804.

CHYCUS, surnommé Esculanus, se rendit célèbre par la hardiesse de ses opinions et ses visions astrologiques. Garbo, médecin de Florence, le dénonca à l'inquisition. Ce tribunal le condamna comme magicien, et le fit brûler vif en 1320. On a de lui: Commentaire sur la sphère de Sacrobosco ; Traité de physique en vers italiens.

CHYNDONAX fut, dit-on, grandprêtre des druides dans les Gaules. La description du tombeau de ce druide, qu'on découvrit en 1598, près de Dijon, fut publiée par Guénebaut, à Dijon 1621, in-4°.

CHYRCHAH, d'origine Afghâne, passa dans l'Inde, où il se fit remarquer chez les princes au service desquels il entra, par sa valeur, son intelligence, et surtout par son ambition; il s'empara du Behar et du Bengale, et prit le titre de Châh. Son règne, qui ne dura que fut toujours agité: il m. en 1545, victime d'une explosion de poudre, en faisant le siége d'une citadelle.

ans,

5

CHYRKOUH (Asad-Eddyn), était oncle de Saladin. Forcé de fuir de Tekryt, it se rendit auprès du cèlèbre Sanguin, à la cour duquel il resta toujours, et à celle de Noradin son fils, qui lui donna Emesse et Rahabah, et peu après l'éleva au rang de général de ses armées.

CHYTRAEUS ou CHITREUS (David), ministre lutherien, né à Ingelfing en 1530, et m. en 1600. Ses principaux ouvrages sont: Commentaire sur l'Apocalyse, 1575, in-8°; Histoire de la Confession d'Augsbourg; Chronologie lat. de l'Hist. d'Hérodote et de Thucydide, Helmstadt, 1585, in-4°. On a imprimé le recueil de ses ouvrages à Hanovre, 1604, 2 vol. in-fol. Chytræus (Nathan), frère du précédent, né en 1543, ministre luther. Il est auteur d'un recueil d'inscriptions et épitaphes, intitulé: Variorum in Europa itinerum delicia, dont la seconde édition fut imprimée en 1599. Il . en 1598, à 55 ans.

CLA, femme d'Ordelaffi, tyran de

Forli dans le 14e s., était aussi brave quis son mari. Au milieu des troubles qui agitaient alors l'Italie, Ordelaffi commandait dans Forli, et Cia gouvernait Cesène. C'étaient les deux places d'arines d'où ils bravaient jeurs adversaires. Elles furent attaquées en même tems. Ordelaffi écrivit à sa femme de faire décapiter Jean Zaganella, Jacques Bastardi, Palezzino et Bertonuccia, quatre Césenois qu'il soupconnait d'être guelfes, c'est-àdire favorables au pape. Cia n'obei: point

à cet ordre: elle trouva les accusés inno

cens. Les quatre proscrits, instruits du danger qu'ils avaient couru, se formèrent un parti, avec lequel ils forcèrent Cia à se renfermer dans la cidadelle. Alors le legat pres essa la reddition de la place, et Cia fut sa prisonnière.

CIABELLI (Jean), peintre, né à Florence en 1688, m. en 1746, il possé→ dait la perspective, le paysage et l'architecture, et composait avec esprit. On remarque parmi ses ouvrages une Annonciation, le Martyr de Saint-Anastase, un grand Plafond ovale, représentant Saint-Jean Gualbert, etc.

CIACONIUS ou CHACON (Pierre), chanoine à Séville, né à Tolède en 1525, m. à Rome en 158. Il fut employé par le pape Grégoire XIII, à corriger le calendrier, avec d'autres savans. On a de lui des Notes précieuses sur Tertullien, sur Cassien, sur Pompeius-Festus, sur César, etc.; Opuscula in columnæ rostrata inscriptiones de ponderibus et mensuris et nummis, Rome, 1608, in-8°; De Triclinio Romano, Amst., 1664.

CIACONIUS ou CHACON (Alfonse), relig. dominic., patriarche d'Alexandrie, de Bacca, dans l'Andalousie, m. à Rome en 1599, à 59 ans. Il a écrit: Vite et gesta Romanorum pontificum et cardinalium, réimp. à Rome, 1677, 4 vol. in-fol., avec une continuation sous le titre de Eadem vitæ, e'c., à Clemente IX, usque ad Clementem XII, scripta à Mario Guarnacci, Rome, 1751, 2 vol. in-fol., auquel on ajoute encore un supplément in-fol., Rome, 1787, par Tob. Pidecinque et Raphaël Fabrino; Historia utriusque belli Dacici, Romæ, 1616, in-fol.'; Bibliotheca scriptorum ad annum 1583, publice par Camusat, Paris, 1731, in-fol., Amst., 1743; Explication de la colonne trajane, en latin, 1576, in- fol., fig; en italien, 1680, in-fol. fig.

CIAHGHETZY (Lazare), grand patriarche d'Arménie à Etchmiatzin, né en 1682 dans le village de Ciahough,

près de Nakhtchovant, m. en 1751, Il a composé le Jardin desirable, Constantinople, 1734, petit in-4°.

CIAMBERLANO (Lucas), peintre et graveur, né en 1603, a gravé au burin St. Jérôme étendu mort sur une pierre, d'après Raphaël; Notre Seigneur apparaissant sous la figure d'un Jardinier à la Magdelaine, d'après Le Baroche; divers autres sujets d'après les plus gr.

maîtres.

CIAMPELLI (Augustin), peintre florentin, présid. de la fabrique de St.Pierre, place que lui mérita ses travaux, né en 1578, m. en 1640. Il a fait un grand nombre de tableaux dans le Vatican et à St..Jean.de-Latran, pour Clément VIII. Il a laissé un beau recueil de dessins, d'après tous ses ouvr.

CIAMPINI (Jean-Justin), maître des brefs de grâce, préfet des brets de justice,

et ensuite abreviateur et secrétaire du grand parc, né à Rome en 1633. En 1677, il établit, sous la célèbre Christine, une acad. de physique et de mathiques, qui devint bientôt célèbre. Il D. en 1638. Ses princip. ouvr. sont : Conjectura de perpetuo azymorum usu in Ecclesiá latina, in-40, 1688, Vetera monumenta in quibus præcipuè musiva opera, sacraruni profanarumque ædium structura, dissertationibus iconibusque illustrantur, Romæ, 16901699, 2 vol. in-fol.; De sacris ædificus à Constantino magno constructis, in-fol., 1693; Examen des vies des Papes, en latin, sous le nom d'Anastase le bibliothéc., Rome, 1688, in-40. Ses Euvres ont été recueillies à Rome en 1747, et forment 3 vol. in-fol.

CIAMPOLI (Jean-Baptiste), poète italien, secrétaire des brefs et chanoine de St.-Pierre, né à Florence en 1589, m. à Jesi en 1643. On a de lui des Poésies italiennes et des Lettres, impr. à Venise en 1662. Il avait commencé 'Histoire de Pologne.

CIASLAS ou SEISLAS, le 16e des rois de Dalmatie, était fils du roi Rodoslas. Les Croates s'étant révoltés, Ciaslas, qui commandait quelques troupes, fit soulever l'armée que son père commandait et lui enleva la couronne, ce qui lui fit donner le nom d'apostat; il remporta ensuite une gr. victoire sur les Hongrois, où leur gén. périt. La veuve de ce général se mit à la tête des armées, entra dans la Dalmatie, enleva le camp de Ciaslas, qui fut lui-même du nombre des prisonniers. Cette héroïne lui fit couper le nez et les oreilles, et ensuite jeter chargé de chaînes dans la Save, l'an 860 de J. C. Tom. I.

CIASSI (Jean-Marie), en latin Ciassius, né à Trévise en 1654, m. vers 1679, a composé Meditationes de natura plantarum, 2o édit., Venise, 1677, in-12; et un traité De æquilibrio præsertim fluidorum et de levitate ignis, qui se trouve à la suite du précédent.

CIBBER (Colley), cél. act. et poète, né à Londres en 1671, monta sur le théât. à l'âge de 30 ans. Dégoûté de son état, il le quitta en 1731, et m. en 1757. On a un Rec. de pièces de sa composit., 1760, 4 vol. in-12, reimpr. à Londres, 1777,

en 5 vol. in-12.

CIBBER (Théophile), cél. comédien angl., fils du précéd., né en 1703, avait une gr. intelligence et beauc. de vivacité, On a de sa composit. trois pièces : L'Amant, coméd., 1730, in-8o; Les Progrès du libertinage, pantomime, 1735, in-40; et la Criée, farce, 1757, in-8°. Il arrangea aussi pour le théâtre trois antres pièces qui ne sont point de lui. Cibber (Susanne - Marie), femme du précéd., né en 1716, fut l'une des meilleurs actrices qui aient paru sur le théâtre anglais. Elle a trad. en anglais, l'Oracle de St.-Foix, m. en 1766.

merino, dans la Marche d'Ancône, fille CIBO (Catherine), duchesse de Cade François Cibo, comte d'Anguillara, et de Magdeleine de Médicis, savait l'hé breu, le grec, le latin, la philosophie et la théologie. Le pape Paul III ayant à son époux le duché de Camerino, Catherine en ent tant de chagrin qu'elle se jeta dans la dévotion. Elle fonda le premier couvent de capucins en Italie, et m. en 1557.

ôté

CIBO, cél. sculpt. italien; il rendait avec la plus grande vérité les veines et les muscles de l'homme, comme on peut le voir dans sa satue de S. Barthélemi écorché, qu'on admire dans la cathédrale de Milan.

CIBO, dit le Moine, des îles d'Or ou d'Hières, théolog., poète, historien et peintre, né à Genes vers 1346, de l'illustre famille des Cibo. Il a composé des livres de Poésies et d'Histoire, dont l'écriture et les miniatures sont de sa main. Il m. en 1408.

CIBOT (Pierre-Martial), jésuite, ne à Limoges en 1727, et m. à Pékin en 1780, se consacra aux missions de la Chine. C'est à lui et au P. Amiot qu'on doit la plus grande partie des renseignemeus sur cet empire, répandus dans les 15 volumes in-4o des Mémoires sur les Chinois.

CICCARELLI (Alfonse), méd, ita40

lien de Bévagna, dans l'Ombrie au 16 sièc. Il acquit la réputat, d'un homme de lettres, en fabriquant de fausses généalogies et de prétendus priviléges des empereurs et des papes; et, sur ces fondemens, il bâtissait des histoires entières de villes et de familles. On examina ses écrits, la fraude fut déconverte, et le pape Grégoire XIII le fit emprisonner. Ciccarelli ne nia point ses fourberies, et chercha à s'excuser avec des sophismes. Malgré ses excuses, il fut condamné à mort et exécuté en 1580. On a impr. de lui de Tuberibus, auquel on a joint de Clitumno flumine Padoue, 1564 in-8°; Dell' origine e descrizione della citta di Orvieto, Ascoli, 1580, in-8°.

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CICCI (Marie-Louise), née à Pise en 1760, manifesta de bonne heure un goût très-vif pour la poésie, et devint membre de plusieurs acad., m. en 1794. Ses Poésies ont été impr. à Parme, chez Bodoni, 1796, in-16; elles sont précédées de son éloge.

CICCIONE (André), le plus habile sculpt. et archit, napolit., m. en 1455. Il båtit le fameux couvent et l'église du mont Olivet, avec le beau palais de Barthélemi de Capoue, prince della Riccia, à Naples.

m.

CICER (Gabriel), de Palerme, en 1647, avait des connaissances trèsétendues en botanique, et dans les langues. On a de lui des Poésies, des Discours et des Lettres.

CICERI (Paul-César de), abbé commandataire de Notre-Dame en BasseTouraine, prédicat. du roi, et membre de l'acad. francaise, né à Cavaillon en 1678, et m. en 1759. On a de lui des Sermons, Avignon, 1761, 6 v. in-12. CICERON (Marcus Tullius Cicero), cél. orat. rom., né à Arpinum l'an 647 de la fondation de Rome. Son père le mit sous la direction de Crassus, qui présidait à ses études et en réglait le plan. Il reçut des leçons des plus habites maîtres de Rome. La première fois qu'il plaida en public, il enleva les suffrages, et fit absoudre Roscius, accusé du meurtre de son père. Malgré ces applaudissemens, l'orat. n'était pas satisfait de lui-même. Il partit pour Athènes, où il se montra pendant deux ans plutôt le rival que le disciple des plus cél. orat. de cette ville. Il fit paraître tant d'éloquence dans une harangue qu'il prononça Rhodes, qu'Appollonius Molon son maître s'écria qu'il déplorait le malheur de la Grèce, qui, ayant été vaincue par les armes des Romains, l'allait être en

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core par l'éloquence de son disciple. Cicéron, de retour à Rome, justifia cette prédiction. Ses talens le firent monter aux premières dignités. A l'âge de 31 ans il fut questeur et gouverneur en Sicile le grenier de l'Italie; dans un moment où Rome manquait de blé, il subvint au besoin de cette ville, mais sans fouler sa province, qu'il administra avec justice et bonté. A son retour il obtint la charge d'édile, et fit condamner Verrès à réparer les concussions qu'il avait faites dans cette province. Cicéron fut ensuite premier préteur et consul avec Antonius, 63 ans av. J. C. Pendant son consulat il découvrit la conjuration de Catilina ce qui lui mérita le nom de Père de la patrie. Cependant la brigue de Publius Clodius le fit bannir quelque tems après; mais on le rappela l'année suivante, à la sollicitation de Pompée, et on le nomma, proconsul en Cilicie. Ses exploits lui firent décerner par ses soldats le titre d'Imperator. Cicéron suivit le parti de Pompée durant les guerres civiles. Après la mort de ce grand homme, à laquelle il n'avait pris aucune part, il se montra favorable au jeune Octave, qui avoit eu cipales causes de sa conduite en cette cirl'art de flatter sa vanité. Une des princonstance, fut sa haine profonde pour Antoine, qui voulait succéder à l'autorité de César, et dont par conséquent les intérêts étaient opposés à ceux du fils de ce grand homme. Il satisfit son animosité d'une manière éclatante, en composant contre Antoine ces fameuses harangues nommées Philippiques. Mais Antoine et Octave, après s'etre longtems combattus, se réunirent et fornèrent, avec Lépide, cette alliance connue sous le nom de triumvirat, dont l'une des premières conditions fut le sacrifice de leurs ennemis mutuels. Octave abandonna lâchement Cicéron à la fureur d'Antoine, qui le fit tuer dans sa litière comme il fuyait vers la mer de Caïète, 43 ans avant J. C. Le meurtier fut le tribun Popilius Lena, auquel Cicéron avait auparavant sauvé la vie dans une cause où il était accusé d'avoir tué sou père. Cette homme lui coupa la tête et la main droite, et les porta à Marc-Antoine, qui les fit exposer sur la tribune aux harangues, qui avait servi si longtems de théâtre à la gloire de ce célèbre orateur. La première édit. de Cicéron complète est de Milan; 1498 et 1499, 4 vol. in-fol. Celle de Venise, 1534-36-37, 4 vol. in-fol., est aussi rare et recherchée qu'elle est exacte. Celle d'Elzévir est de 1642, 10 vol. in-12, ou 1661, 2 vol. in 4°. Il n'y a de Cicéron

CICE

que 21 vol. in-8°, cum notis variorum; | savoir: Epistola ad familiares, 1677, ɔ v.; ad Atticum, 1684, 2v.; de Officiis, 1688, 1 vol.; Orationes, 1699, 3 tomes en 6 vol.; Epistolarum ad Quintum fratrem, 1725, 1 vol.; Liber de claris oratoribus, 1716, 1 vol.; Rhetoricorum ad Herennium, 1761, 1 vol.; ad Quintum fratrem Dialogi, 1746 au 1771, I volume. Pour les compléter, il faut y joindre les 6 vol. qu'a donnés Davisius, Cambridge, depuis 1737 jusqu'en 1745, qui sont de Divinatione; Academica ; Tusculana Quæstiones; de Finibus bonorum et malorum; de Naturá Deorum ; de Legibus, 1745, Leyde, 1761, in-8°. Le Cicéron de Gronovius, Leyde, 1692, 4 vol. in-4°, et celui de Verbuigeà Amst., 1724, 2 vol. in-fol., ou 4 vol. in-4°, ou 12 vol. in-8°, sont estimés : l'édit. donnée par d'Olivet, Paris, 1740,

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CICE

627

par

lard, 2 vol., 1798; autre traduct., Gallon-la-Bastide, 2 vol., 1806; mitié et de la vieillesse, par de ResseDe l'agnier, I vol, 1780; autre traduct. avec les Paradoxes, par Gallon-la-Bastide, I vol., 1804; Songe de Scipion et PaLettres fumilières, par Prevôt, 5 vol., radoxe, par Geoffroy, 1 volume, 1725; 1747; Lettres à Brutus, par le même, gault, 6 vol., 1714,-4 vol., 1775; Aca1 vol.; Lettres à Atticus, par Mondemiques, par Durand, Londres, 1740, 1 vol. in-8°, réimp. en 1796; autre train-8°, 1779; les Discours, par Auger duction, par Castillon, Berlin, 2 vol. 10 vol. in-8°, 1792, 1793, 1794. Nous sommes aussi redevables à MM. Demeunier, Clément, Gueroult, Busnel, Bousquet, Truffer et Henry, de la traduction céron, auxquels on doit joindre l'Hisd'une grande partie des discours de Citoire raisonnée de ces discours, par M. Fréval, vol., 1765; de la république, par M. Bernardi, 2 vol. in-12, 1807. On réunit à cette collection les Pensées de Cicéron par d'Olivet, 1 vol. 1744, et la traduction des mêmes Pen Middleton, aut. anglais, nous a donné sees par M. Leroy, 3 vol. in-16, 1802. une Hist. de Cicéron, tirée de ses écrits et des monumens de son siècle, avec des preuves et des éclaircissemens, en 5 vol. in-12, élégamment trad. en franç. par l'abbé Prévôt, 4 vol. in-12. Morabin a publié une autre Histoire de l'orateur latin, en 2 vol. in-4o.

|

vol. in-4°, est très-recherch, des amat.; il y en a une jolie édition de Glascow, 1749, 20 vol. in-12, et une de Paris, 1767, 14 vol. in-12. Les livres de Cicéron, ad usum Delphini, sont : de Arte Oratoriá, 1687, 2 volumes in-4o; Orationes, 1684, 3 volumes in-4°; pistolæ ad familiares, 1685, in-4°; Opera philosophica, 1689, in-4°. On estime à juste titre l'édition donnée par Jean Ernesti, M. T. Ciceronis opera omnia, ex recensione Jo. Aug. Ernesti, cum ejusdem notis et clavi Ciceronianá, Halle en Saxe, 5 vol. in-8, 1772-1774. JeanFrédéric Heusinger a donné une édition très estimable du traité de Officiis Brunswick, 1783. in-8o. Parmi les trad. estimées, on remarque la Rhétorique à Herennius; les 2 livres de l'Invention; les 3 Dialogues de l'orateur; les Partitions oratoires: l'Orateur à Brutus; les Topiques; le Traité sur les orateurs parfaits, par Demeunier. (Ces divers traités forment les deux premiers vol. de la traduct. de Cicéron, en 8 vol., donnés en 1783, 1786 et 1789, par MM. Demeunier, Clément et Gueroult, et qui n'a point été continuée.) M. Daru a donné, en 1-88, une traduct. de l'orateur. Les Entretiens des orateurs illustres, trad. par Villefort, 1 vol., 1726; Des vrais biens et des vrais maux, par Regnier-Desmarais, 1 vol., 1721; consolation, par Morabin, 1 vol., 1753; Des lois, par le même, I v., 17172 1777; De la divination, par Regnier-Desmarais, 1 vol., 1719; les Tusculanes, par d'Olivet, et Bouhier, 3 vol., 1737; De la nature des dieux, par d'Olivet, 2 ., 1749; les Catilinaires, par le même, 1 vol., 1744; Des devoirs, par Brosse

De la

CICERON (Marcus), fils du précéd. et de Térentia, né à Rome l'an 688, cmbrassa le parti des armes, et commanda une aîle de cavalerie à Pharsale. Devenu lieutenant de Brutus, et comm. de sa cavalerie, il battit C. Antoine, frère du triumvir, et le fit prisonnier. Après la bataille de Philippes, il se retira en Sicile, et revint ensuite à Rome, où il fut le collègue d'Auguste dans le consulat et nommé ensuite au gouv. de l'Asie ou de la Syrie. Il m. dans un âge avancé.

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CICERON (Quintus Tullius), frère de l'orat. romain, au sortir de sa préture, l'an de Rome 691, eut le départ. de l'Asie, où il demeura trois ans. César le prit ensuite pour son lieutenant dans la guerre des Gaules, où il montra du courage et de la capacité dans plusieurs occasions périlleuses: mais durant la guerre rivile, ayant abandonné le parti de ce général pour suivre celui de Pompée, il fut compris dans la proscription des triumvirs, et fut tué avec son fils l'an 43 av. J. C. On trouve de lui quelques Poésies dans le Corpus poëtarum de

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