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accommoder le bréviaire de Lyon avec le romain, 1647. On lui doit encore: Compendium theologica veritatis Alberti Magni, 1649, in-12.

CHAT ou CHAPT (Aymeri), issu d'une ancienne maison du Périgord, fut d'abord trésorier de l'église romaine, évêque de Volterre, gouverneur de Bologne et archevêque de cette ville en 1361. Il obtint, en 1365, de l'emper. Charles IV, la confirmation des priviléges de son église, et le titre de prince de l'empire. Il y fit fleurir l'université

dont il étoit chancelier. Il fut transféré de nouveau, en 1371, à l'évêché de Limoges, et nommé gouvern, de toute la vicomté de cette ville. Il m. en 13go.

Chat DE RASTIGNAC (Raimond de), de la même maison que le précédent, seign. de Messilhac, chevalier des ordres du roi, lieutenant-général et bailli de la Haute-Auvergne. Il s'opposa, avec succès, aux entreprises des Ligueurs en Auvergne. Il battit, en 1590, le comte de Randan, au combat d'Issoire, et le duc de Joyeuse, en 1592, à celui de Villemur, et vint à bout de rétablir entièrement la paix dans cette province. En 1594, il marcha contre les révoltés, connus sous le nom de Tard-venus, qui s'étaient assemblés dans le Limousin, les attaqua, en tua 2,000 près de Limoges, et les mit entièrement en déronte. Le roi le récompensa de ses services en le nommant chevalier du SaintEsprit en 1594. Ce brave guerrier fut tué le 26 janvier 1596, à La Fère, où il était allé pour traiter de quelques affaires avec le roi. De Thou l'appelle un homme d'un courage infatigable, virum indefessæ virtutis. Chat DE RAS

TIGNAC (Louis - Jacques de ), de la même famille que les deux précédens, né dans le Périgord, l'an 1685, évêque de Tulles en 1721, député, en 1723, à l'assemblée du clergé, et y parut avec tant d'éclat, que deux mois après il fut transféré à l'archevêché de Tours. II m. en 1750. On a de lui des Harangues, des Discours et autres pièces qui se trouvent dans les Procès-verbaux du clergé; des Lettres, des Mandemens et des Instructions pastorales, etc.

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CHATEAU (Guillaume), graveur né à Orléans, m. à Paris en 1683, 50 ans. Cet artiste mérita les bienfaits du ministre Colbert par plusieurs estampes grav. d'après les ouv. du Poussin.

CHATEAU (Louis-Charles), grav., né à Paris en 1757, élève de M. Ponce, a fait plusieurs vignettes et de petites Tom. I.

eaux- -fortes, qui ont obtenu beaucoup de succès.

CHATEAUBRIANT ou CHASTEAUBRIAND (Françoise DE FOIX, épouse de Jean de Laval, comte de) était fille de Phébus de Foix, et soeur du fameux comte de Lautrec, et du maréchal de Foix, née vers l'an 1475, m. en 1537Elle fut maîtresse de François Ier, qui la quitta pour la duchesse d'Etampes Cependant sa figure égalait celle de sa rivale, et elle avait la fierté d'une femme née dans une famille qui ne voyait que les princes du sang au dessus d'elle.

CHATEAUBRUN (Jean-Bapt. VIVIEN de), maître-d'hôtel ord. du duc d'Orléans, membre de l'acad. franc. né à Angoulême en 1686, m. à Paris en 1775. Il a donné, en 1714, une tragédia de Mahomet II; les Troyennes; les trag. de Philoctète et d'Astiunax.

CHATEAU - GIRON (Geoffroi), gentilh. breton, se signala par son courage. En 1376, il soutint avec valeur le siége de Saint-Malo contre le duc da Lancastre. Il se trouva, en 1382, à la bat.. de Rosbec, que Charles VI gagna sur les Flamands. En 1415, il délivra le duc Jean que les Anglais avaient fait prisonnier, et les contraignit à lever le siége de devant le Mont-Saint-Michel, après les avoir vaincus dans un combat naval. Ce fut lui qui signa l'accord fait entre ce prince et les Anglais en 1427. Il vivait encore en 1442.

CHATEAUNEUF (N. abbé de), né à Chambéry m. à Paris en 1709, était parrain de Voltaire. On ne cite de lui qu'un Traité de la musique des anciens, publié après sa m. par Morabin, Paris, 1725, in-12.

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CHATEAU-REGNAUD (Fr.-Louis ROUSSELET comte de), vice-amir., maréchal de Fr., né en 1637, se consacra en 1661 au service de la marine; il se distingua à l'expédition de Gigeri, où il fut blessé. Chef d'escadre en 1673, il défit le jeune Ruyter en 1675, conduisit un convoi en Irlande en 1689, et l'année d'après en ramena les troupes franç. et 18,000 Irland. Dans la guerre de la succession d'Espagne, il conduisit les flottes espag. en Europe, et mit en sûreté les îles de l'Amérique ; m, en Bretagne en 1716 où il commandait.

CHATEAUROUX. Voyee MAIL

LEBOIS.

CHATEIGNERAYE ou CHASTEIGNERAYE (Franc. DE VIVONNE, seign. de la), fils puîné d'André de Vivonne, grand-sénéchal du Poitou, né en 1520,

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Le roi François Ier fat son parrain. Il était lié avec Gui de Chabot, seigneur de Jarnac; l'indiscrétion de ses propos le brouilla avec ce courtisan, qui demanda à François 1er la permission d'un combat à outrance; ce prince ne l'ayant point voulu accorder, il l'obtint enfin de Henri II, succ. de François Ier. Le 10 juillet 1547, le combat se fit en champ-clos dans le parc de St-Germainen Laye, en présence du roi, du connét. Montmorency, et de quelques autres seigneurs. La Chataigneraye, après avoir reçu une blessure très-dangereuse au jarret, tomba par terre. Sa vie était à la discrétion de Jarnac; le vainqueur supplia plusieurs fois le roi d'accepter le don qu'il lui faisait de La Châteigneraye, qui ne voulait point demander la vie. Le roi se laissa enfin gagner par les prières de Jarnac et par celles du connét., et permit qu'on portât La Chateigneraye dans sa tente, pour le panser; mais la honte de se voir vaincu le jeta dans un tel desespoir, qu'il en m. trois jours après. Il avait à peine 28 ans. Le coup de Jarnac a passé depuis en proverbe, pour signifier une ruse, tour imprévu de la part d'un ennemi. Ce combat en champ-clos est le dernier qui se soit vu en France,

un re

CHATAIGNERAIE (l'abbé de la), a publié vers la fin du 17e siècle: Connaissance des arbres fruitiers, Paris, 1692, in-12.

CHATEL (TANNEGUY du), grandmaître de la maison du roi, passa l'an 1404 en Angleterre pour venger la mort de son frère aîné, tué par les Anglais devaut File de Jersey. Il revint de cette expedition, chargé d'un riche butin. De retour en Fr., il combattit avec courage à la journée d'Azincourt en 1415, et deux ans après se rendit maitre de Montlhery, et de plusieurs autres places occupées par les Bourguignons aux environs de Paris. Lorsque cette capitale fut prise par la faction de Bourgogne en 1418, il sauva le dauphin Charles. Comme il était un de ses plus intimes confidens, on lui imputa le conseil du meurtre de Jean-sans-Peur, duc de Bourgogne, ennemi déclaré de ce prince, Charles VII l'envoya ensuite en Provence avec le titre de gouverneur; et c'est dans cette province qu'il m. l'an *1449. Chatel (Tanmeguy du), vicomte de La Bellière, neveu du préced.', eut un grand crédit sous Charles VII. Ce sujet fidèle fut tué au siége de Bouchain en 1477;.

CHATEL (Pierre du), Castellanus,

l'un des plus savans prélats du 16a siècle, né à Arc en Barrois, voyagea en Allemagne, en Italie, et dans la Grèce; De retour en Fr., il fut lecteur et bibliothécaire du roi François Ier, év. de Tulle en 1539, de Macon en 1544, aumônier de Fr. en 1548, év. d'Orléans en 1551, où il m. en 1552. Il prononça, en 1547, l'oraison funèbre de Francois Ier, qui fut imprimée sous ce titre: Le trespas, obsèques et enterrement de François Ier, avec les deux sermons funèbres prononcés esdits obsèques, etc.; par P. du Châtel, Paris, R. Estienne, 1547, in-4°. On a de du Châtel quelques ouvr. Pierre Galland a écrit sa Vie, et Baluze l'a fait impr. à Paris, en 1684, in-8°.

CHATEL (Jean), fils d'un marchand de drap de Paris. Ce jeune homme trouva le moyen de pénétrer dans l'appartement de Henri IV, de retour à Paris après son expédition des Pays-Bas en 1594. Ce prince s'avançait vers deux officiers qui étaient venus lui rendre leurs devoirs, et qui tombèrent à ses genoux : comme il se baissait pour les relever, Châtel lui donna un coup de couteau dans la lèvre supérieure, du côté droit. Le coup lui cassa une dent. Châtel, âgé de 19 ans, fut arrêté, et, par arrêt du parl., tiré à 4 chevaux après avoir été tenaillé.

CHATEL (François du), né à Bruxelles en 1626, peignit d'abord dans la manière de David Teniers; mais il abandonna dans la suite ce genre de compos. Le tableau le plus considérable de cet artiste représente le roi d'Espagne qui reçoit le serment de fidélité des états du Brabant et de la Flandre, en 166. On y compte plus de 1,000 pieds sur 14 de hauteur. figures. Sa longueur est d'environ 20

CHATELAIN (Jean-Bapt.); dessin. Lord. en 1710, où il m. en 1771, s'est et grav. à la pointe et au burin, né à distingué dans divers Paysages, où l'on trouve un talent supérieur.

CHATELAIN (Henri), né à Paris en 1684, passa en Hollande après la révocation de l'édit de Nantes, et fut pasteur de l'église Vallone d'Amst. où il m. en 1743, à 59 ans. On a de lui des Sermons Amst. 1759, 6 vol. in-8°.

CHATELLARD Jean-Jacques du), jésuite, né à Lyon en 1693, fut profess, d'hydrographie à Toulon, et y mourut en 1756. On a de lui des Elemens de mathématiques à l'usage des ingénieurs, 3 vol. in-12.

CHATILLON ou CHASTILLON (Gau- | cher, seigneur de), d'une maison alliée à celle de France, sénéchal de Bourgogne et bouteillier de Champagne. Il suivit le roi Philippe-Auguste au voyage de la Terre-Sainte, et se distingua au siége d'Acre en 1191. En 1200, il prit Tournay, et donna des preuves de son courage à la bataille de Bovines, au gain de laquelle il contribua. Il prit ensuite le nom de comte de Saint - Paul, sa femme ayant hérité de ce comté. Il m.

en 1219.

(Christophe de), grand père du précédent, commandait dans Issoire pour Henri IV, alors roi de Navarre, et se distingua par sa belle défense, lorsque cette ville fut prise par le duc de Guise en 1577. Il était petit-fils de Maurice de Chavagnac, gouvern. du Limosin, sous Charles VIII, et qui fut tué en défendant Naples contre Gonsalve de Cordoue, en 1449.

· CHAUCHER (Geoffroy ), cél. poète anglais, né à Londres en 1328, . en 1400, parut à la cour où il servit particulièrement le roi Edouard III, qui lui donna une pension sur sa cassette. En

CHATILLON (Gaucher de), né en 1250, arrière-petit-fils du précédent, fut connétable de France sous Philippe-1370, il était porte-bouclier de sa male-Bel, principal ministre du roi Louis Hutin, m. comblé d'honneurs et de gloire en 1329, à 80 ans.

CHATILLON (Nicolas de), né à Châlons en Champagne en 1547, cél. ingénieur, sous le règne de Henri IV et de Louis XIII. C'est lui qui donna les dessins de la Place-Royale de Paris, et qui fut chargé de la conduite des travaux du Pont-Neuf, commencés sous Henri III.

CHATILLON (Louis de), peintre en émail, grav. et dessinat. de l'acad. des sciences, né à Ste.-Menehould, m. à Paris en 1734. Il fit, pour Louis XIV, différens Portraits en émail, et grava une partie des Conquêtes de ce prince, d'après Le Clerc, et les Parques filant la destinée de Marie de Médicis, d'après Rubens.

CHATTERTON (Thomas), littér. anglais, né à Bristol en a752. Il enrichit les journaux de différentes observations et des extraits vrais ou supposés de quelques manuscrits anciens, qu'il communiqua en partie à Horace Walpole, sous le nom de Rowley. Quelques mois avant sa mort, il quitta Bristol pour Londres. Il s'empoisonna en 1770 à l'âge de 18 ans. On a de lui: Amour et Folie, imprimé après sa mort en 1779; Lettres de Chatterton à sa mère et à sa sœur ; des Mélanges de vers et de prose, imprimés en 1778, in-8°. On a publié en 1803, à Londres, OEuvres complètes de Chatterton, 3 vol in-8°, avec 7 grav.

CHAVAGNAC (Gaspard comte de), né à Bresle près de Brioude en 1624, servit successivement en France, en Espagne et à la cour de Vienne. Revenu en France, il y mourut fort âgé, sans laisser de postérité. Ses Mémoires, pub. après sa mort, Besançon, 1699, 2 vol. in-12, s'étendent depuis 1624 jusqu'en 1679. Il y en a eu plusieurs éditions.Chavagnac

jesté; quelque tems après, il fut chargé d'aller à Genes louer des bâtimens pour le service du roi, et, à son retour, il obtint des grâces et des places. Sous le règne suivant, Chaucer fut obligé de s'expatrier pour éviter le ressentiment du clergé contre qui il s'était déclaré, ayant embrassé la doctrine de Wiclef. I revint secrètement; mais il fut arrêté et mis en prison, d'où il ne sortit qu'après s'ètre rétracté. Ses Poésies furent publ. à Londres en 1721, in-fol. Cazin les a réimpr. à Paris, en 14 vol. in-12. Il à laissé, outre ses poésies, le Testament d'amour; un Traité de l'astrolabe.

CHAUCHEMER (le P. François), religieux dominicain, né à Blois en 1640, fut provincial de son ordre à Paris, et y m. en 1713. C'était un des bons prédicateurs de son tems. On a de lui des Sermons sur les mystères de la religion chrétienne, Paris, 1709, in÷12; Traité de piété sur les avantages de la mort chrétienne, Paris, 1707, 1714 et 1721,

2 vol. in-12.

CHAUDET (Ant.-Denis), sculpteur et peintre, né à Paris en 1763, et m. dans la même ville en 1810; remporta à Rome le grand prix en 1784, sur le sujet de Joseph vendu par ses frères. Revenu à Paris, il fit le groupe de l'Emulation de la gloire, pour le pérystile du Panthéon, en 1801; l'OEdipe, l'un de ses meilleurs ouvrages. Le catalogne de ses oeuvres de sculpture est nombreux, et nous croyons devoir y renvoyer les artistes et les amateurs.

CHAUFFEPIE (Jacq.-George de ); né à Leuwarde en Frise en 1502, mort pasteur de l'église Wallonne à Amsterd. en 1786. On a de lui: Continuation du dict. hist. de Bayle, 4 v. in-fol., 17391756; Les idées et les principes innes; Le supplice de la croix, réimpr. dans un recueil publié par Gerdes en 1734 ž

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Lettres sur divers sujets importans de la religion, 1736, in-12; Sermons destinés à prouver la vérité de la religion chrétienne par l'état présent du peuple juif; Histoire de la vie et des ouvrages de Pope, qui se trouve à la tête de la traduct. franc. de ses OEuvres, Amst., 1758. Il a trad. du holland. un Abrégé de l'histoire de sa patrie, par demandes et par réponses; de l'anglais, une partie de l'Hist. du monde, par Schuckfort; et l'Histoire universelle depuis le commencement du monde, Amst., 17701792, 46 vol. in-4o; le Traité de la pratique des vertus chrétiennes, Amsterd., 1760, 2 v. in-12, etc.

CHAUFOURRIER (Jean), peintre franc., né en 1672, et m. à Paris en 1757. Ses tableaux sont : la Cascade de Saint-Cloud; une Mer calme au clair de la lune; et un Coup de vent qui surprend une barque de Pécheur.

CHAVES (Nulfo de), capit. esp., fut détaché en 1557, par le gouv. du Paraguay avec une flotille et 220 soldats aller s'établir sur le territ. des Inpour diens Xarayes. Il partit ensuite pour Lima, et fonda en 1560, la ville de SantaCruz de la Sierra, s'y établit avec sa famille, et gouverna la nouvelle colonie jusqu'à sa mort.

CHAVES (Jérome de), né à Séville, publia une Chronographie ou Repertorio de los tiempos, Séville, 1554 et 1580. Il a aussi trad. en esp. le Traité de la Sphère de Sacrobosco, ibid., 1545, in-4°.

doct.

CHAVIGNY (Jean Aimé de), en. théologie, abandonna Beaune, sa patrie, pour aller prendre des leçons d'astrologie ou de folie sous Nostradamus, médecin à Salon en Provence. Après la mort de son maître, il alla s'établir à Lyon, où il m. vers 1604, âgé de plus de 80 ans, a publié : La première face du Janus français, contenant sommairerement les troubles, guerres civiles et qutres choses mémorables advenues dans la France et ailleurs,, de l'an de salut 1534, jusqu'à l'an 1589, fin de la maison Valésienne; extraite et colligée des Centuries et autres Comm. de maistre Michel de Nostre-Dame, Lyon, 1594, in-40; Les Pléiades du sieur de Chavigny, Beaunois, divisées en sept liv., prinses des anciennes prophéties, et conférées avec les oracles du célèbre et renommé Michel de Nostre-Dame, où est traité du renouvellement des siècles, changement des empires, et avancement du nom chrétien, Lyon, 1603, in-8°. –

CHAVIGNY (Théodore de), né a Beaune en Bourgogne, passait pour un des plus grands polit. et des plus habiles negociat. de l'Europe. Il fut employe dans les affaires les plus importantes de son tems. Après le renvoi d'Amelot, en 1744, il fut charge, conjointement avec Dutheil, de tout le détail des affaires étrangères. Chavigny était oncle du comte de Vergennes qu'il avait formé aux affaires politiques.

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CHAVIV (Jacob-Ben), rabbin de la ville de Zamora, m. au commenc. du 16e s. est connu surtout par son Hain Israël, c'est-à-dire, Fontaine d'Israël, ouv. où sont expliquées en abrégé toutes les histoires hyperboliques des deux Talmuds. Ce livre a été souvent reimprimé et commenté.-Chaviv ( Levi-Ben), fils du précéd., cél. rabbin; après s'être distingué dans les écoles de Safet et de Jérusalem, composa des Constitutions légales, impr. en hebreu, Venise, 1565; m. vers 1550, après avoir mis la dernière main au Hain Israël de son père.

CHAVIV (Moïse), rabbin portugais, réfugié dans le royaume de Naples, pub. en 1488, le Commentaire d'Aben Hezra sur le Pentateuque, et composa divers ouv, de grammaire, de philosophie et de théologie.

CHAULIEU (Guillaume AMFRYE de), abbé d'Aumale, prieur de SaintGeorge en l'ile d'Oleron, de Poitiers, de Chenel et Saint-Etienne, seigneur de Fontenai dans le Vexin normand, où il naquit en 169. Il fut disciple de Chapelle et ami du duc de Vendôme; il aurait été membre de l'académie française, si le sévère Tourreil n'eût pas cabalé pour l'en faire exclure. Il m, à Paris en 1720, à 8 ans. Les meill. édit. de ses Poésies sont celles de 1733, en 2 volum. in-8°, imp. à Rouen sous le titre d'Amsterdam, par les soins de Delaunay, et celle de Paris en 1774, en 2 vol. in-8°, d'après les manuscrits de l'auteur, et augmentée d'un grand nombre de pièces nouvelles.

CHAUMEIX (Abraham-Joseph de), né à Chanteau près d'Orléans, dans le commenc. du 18e s., attaqua l'Encyclopédie, et publia, pour la combattre, un livre intit.: Préjugés legitimes contre Encyclopédie, 1758, 8 volum. iu-12; Examen du livre de l'esprit forme les 2 dern. vol. Ridiculisé par Voltaire, et baffoué par les philosophes, il se retira à Moscow: il m. sur la fin du dern. sièc. On a encore de lui: Sentiment d'un inconnu sur l'oracle des nouveaux philo--

sophes, 1760, in-12; Les philosophes aux abois, 1760, in-8°, etc., etc. CHAUMETTE (Antoine), chirurgien du 15 s., né à Vergesac dans le Velay, s'etablit au Puy. On a de lui : Enchyridion chirurgicum externorum morborum remedia, tum universalia, tum particularia brevissimè complectens; quibus morbi venerei curandi methodus probatissima accedit, Parisiis, 1560, 1564, 1567, in-8°, Lugd., 1570, 1588, in-12, trad. en italien, en hollandais et en français.

1580, m. en 1667. On a de lui: La chaine de diamans, sur ces paroles: « Ceci est mon corps », Paris, 1684, in-8°, et d'autres ouv. de controverse.Chaumont (Paul-Philippe de), fils du précéd., garde des livres du cabinet diz roi, membre de l'académie francaise. II fut nommé par Louis XIV à l'évêché d'Aqs, en 1671, qu'il ne garda que 13 ans m. à Paris en 1697. Il a laissé : Réflexions sur le christianisme, Paris, 1693, 2 vol. in-12.

CHAUMONT (le chev. de), capit. de vaisseau en 1685. Louis XIV le nomma ambass. auprès du roi de Siam; le P. Tachard, jés. et l'abbé de Choisi qui le suivirent dans ce voyage en ont publié la relation. Celle que le chev. Chaumont a écrite et imprimée à Paris, en 1686, in-12, est traduite en hollandais et en

CHAUMETTE (Picrre - Gaspard), fils d'un cordonnier de Nevers, où il naq. en 1763, se destinait à l'état ecclésiatique; mais la révol. de 1789 changea sa vocation, et il y renonça. Il fit deux voyages sur mer, et revint à Nevers en 1791. Sans aucuns moyens d'existence, il vint à Paris avec une lettre de recommandation pour M. Prudhomme, qui CHAUNCEY (Isaac), méd. et théol. l'employa pendant quatre mois à la ré-angl. de la secte des puritains, m. en

daction d'une géographie, et non au Journal des Revolut. de Paris, comme le disent certains écrivains. Chaumette obtint du ministre Roland une mission dans les départemens, qu'il remplit avec assez de succès. De retour à Paris, au mois de novembre 1792, il fut nommé procureur de la commune de Paris. Dans ses fonctions de procureur de la commune, il parla toujours contre sa conscience et son opinion comme tant d'autres. Il dirigea la fête de la Raison dans l'église de Notre-Dame, et une fête à la liberté des nègres, qui fut célébrée dans la même église, où il avait fait construire un théâtre sur lequel on dansa. Accusé d'être de la faction des athées, il fut décapité à Paris le 13 avril 1794.

CHAUMONOT (Joseph). jés. ital., mission. chez les Indiens du nord de l'Amérique, prêcha chez les naturels du Canada pendant plus d'un demi siècle. Il a comp. en 1658, une grammaire de la langue des Hurons.

CHAUMONT (Charles d'Amboise de), maréchal et amiral de France, né en 1473, était fils de Chales, frère du cardinal d'Amboise. En 1500, il fut nommé gonv. de Milan. Il se trouva à la bat. d'Aignadel en 1509, et manqua de faire prisonnier le pape Jules II en 1510; mais il laissa prendre la Mirandole. Le vif chagrin qu'il concut de cette perte le mit au tombeau dans le mois de fév. suiv., à l'âge de 38 ans.

CHAUMONT (Jean de), seigneur du Bois-Garnier, cons. d'état ordinaire, et garde des livres du cabinet du roi ; né en

allemand.

1700, fut quelque tems ministre dissident à Andover; mais il quitta les fonc tions ecclésiast. pour se livrer à la méd., qu'il exerça à Londres. Il est l'aut. de Institution divine des égl. congréga tionelles, in-8°; et de l'Essai sur les prophéties de Daniel et autres.,

CHAUNCEY (Charles), second présid. du coll. d'Harvard, né au comté d'Hertford en Angl. en 1589, m. en 1659; fut un savant, versé dans les lang. hébraïque, grecque et latine. Il avait des connaissances très-ctendues dans les sciences, particulièrement dans la médecine. Il a laissé 26 Sermons sur la justification, vol. in-8°, 1659, et plus. manuscrits.

I

CHAUNCEY (Charles), ministre à Boston, né en 1705, m. en 1787. Il a publié en 1771, les Vues complètes sur l'épiscopat, et a laissé un grand nombre de Sermons.

CHAUNCEY (sir Henți), né dans le comté d'Hertford, au 17 s., m. en 1700, remplit plusieurs places dans l'ordre judiciaire du pays de Galles. Charles II lui conféra le titre de chevalier. On a de lui les Antiquités historiques du comté d'Hertford, Londres, 1700, en anglais, ouv. estimé en Angleterre.

CHAUSSÉ (Jean), en latin Calceatus, moine bénédictin, du 15° siècle, a laissé un poëme latin sur la passion de Jésus-Christ, Paris, 1531, in-4°, petit format, réimprimé à Lyon en 1538.

CHAUSSÉ (Michel-Ange de la), antiquaire parisien, quitta sa patrie de bonne heure pour aller à Rome étudier les antiquités. Ses ouv. sont: Musœu

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