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substitua à sa place, en 18, un fantôme de roi nommé Clotaire IV. Après la mort de ce Clotaire, il rappela Chilpérie de l'Aquitaine, où il s'était réfugié, et se contenta d'être son maire du palais. Son inclination martiale lui fit donner le nom de Martel : il eut en effet presque

comme le méritait un guerrier dont le nom avait rempli l'Europe. Il lui donna une escorte de 400 Tartares. Le dessein du roi de Suède, en arrivant en Turquie, fut d'exciter la Porte contre le czar. N'ayant pu y réussir, ni par ses menaces, ni par ses intrigues, il s'opiniâtra contre son malheur, et brava le sultan, quoi-toujours les armes à la main. Il vainquit

qu'il fût presque son prisonnier. La Porte Ottomane desirait beaucoup se défaire d'un tel hôte. On voulut le forcer à partir. Il se retrancha dans sa maison de Bender, s'y défendit, le 11 fév. 1713, avec 40 domestiques contre une armée, et ne se rendit que quand la maison fur en feu. De Bender on le transféra à Andrinople, puis à Demotica. Il partit enfin de Demotica, et s'étant déguisé, il traversa en poste, avec deux compagnons seulement, les états héréditaires de l'empereur, la Franconie et le Mecklenbourg, et arriva à Stralsund le 22 novembre 1714. Assiégé dans cette ville, il se sauva en Suède, réduit à l'état le plus déplorable. Il attaqua la Norwege avec une armée de 20,000 hommes. Il forma le siége de Frédéricshall au mois de décembre 1718. Une balle perdue l'atteignit à la tête comme il visitait les ouvrages des ingénieurs à la lueur des étoiles, et lé renversa mort le 12 décembre de la même année.

CHARLES II, roi de Navarre, comte d'Evreux, dit le Mauvais, né l'an 1332. Il fit assassiner Charles d'Espagne de La Cerda, connétable de France, en haine de ce qu'on avait donné à ce prince le comté d'Angoulême, qu'il demandait pour sa femme, fille du roi Jean. Charles V, fils de ce monarque, et lieutenantgénéral du royaume, le fit arrêtér. Mais le Navarrais, s'étant sauvé de sa prison, conçut le projet de se faire roi de France. Il vint souffler le feu de la discorde à Paris, d'où il fut chassé après avoir commis toutes sortes d'excès. Dès que Charles V fut parvenu à la couronne, le roi de Navarre chercha un prétexte pour reprendre les armes. Il fut vaincu. Il y eut un traité de paix entre Charles et lui en 1365. On hui laissa le comté d'Evreux, son patrimoine, et on lui donna Montpellier et ses dépendances pour ses prétentions sur la Bourgogne, la Champagne et la Brie. Le poison était son arme ordinaire : on prétend qu'il s'en servit pour Charles V. Il m. en 1387.

CHARLES-MARTEL, fils de Pépin Héristal, et d'une concubine nommée Alpaïde, né vers l'au 691. Héritier de la valeur de son père, il défit Chilpéric II, roi de France, en différens combats, et

les Saxons, les Allemands, les Bayarois, les Noriciens, Endes, duc d'Aquitaine, et les Sarasins commandés par Abdérame; ensuite il s'empara de la Bourgogue et de la Provence, et m. à Crécysur-Oise le 22 octobre 741, après avoie gouverné 24 ans.

CHARLES DE FRANCE, second fils du roi Philippe-le-Hardi, né en 1270 comte de Valois et d'Alençon, surnommé le Défenseur de l'Eglise. Il fut investi, en 1283, du royaume d'Arragon, et prit en vain le titre de roi, Ge prince fit la guerre avec succès en Guyenne, en Flandre et en Italie. Il mourut à Nogent le

16 novembre 1325.

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CHARLES. Voy. BOURBON VALOIS. CHARLES DE FRANCE, comte d'Anjou, frère de St. Louis, né en 1220, épousa Beatrix, héritière de Provence qui l'accompagna en Egypte, où il avait suivi St. Louis. Il y fut fait prisonnier l'an 1250. Ce prince, à son retour, mit Arles, Avignon, Marseille. Il fut investi du royaume de Naples et de Sicile en 1265, et gagna une sanglante bataille sur Mainfroy, qui y fut tué en 1266, et une autre deux ans après sur Conradin, duc de Souabe, qui y fut fait prisonnier avec son cousin Frédéric, ét auxquels Charles fit trancher la tête. Les Siciliens, irrités de ces exécutions, masPâques 1282, à l'heure de vépres, cirsacrèrent tous les Français le jour de constance qui fit appeler ce massacre les vépres siciliennes. Il m. à Foggia dans la Pouille en 1285.

CHARLES II, dit le Boiteur, s'était signalé du vivant de son père. Mais, dans un combat naval qu'il livra en 1283 au roi d'Arragon, Pierre III, qui avait des prétentions au royaume de Sicile, it avait été fait prisonnier avec plusieurs seigneurs français. Conduit à Messine. il fut condamné par les partisans du roi d'Arragon à perdre la tête, comme son père l'avait fait couper à Conradin. Sa résignation toucha Constance, reine d'Arragon et fille de Mainfroi, qui lui sauva la vie et l'envoya à Barcelonne, où il fut détenu pendant quatre ans. Après la mort de Charles, son père, Robert, comte d'Artois, son parent, eut la vés

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gence. Charles-le- Boîteux fut ensuite couronné à Rome roi des Deux-Siciles; mais il eut deux compétiteurs dans Alfonse et Jacques, roi d'Arragon. On proposa un accommodement, et il fut Convenu que Charles conserverait le trône. Cependant Frédéric, frère de Jacques, roi d'Arragon, profita de l'absence de Charles pour s'emparer de la Sicile, et sut s'y maintenir malgré les troupes envoyées contre lui par son frère pour le déposséder. Il eut enfin la permission de porter le titre de roi pendant sa vie. Charles employa le reste de ses jours à faire fleurir les arts dans le royaume de Naples. Il m. en 1309, à 61 ans.

sept. 1382, et de Sophie de Wirtemberg se signala dans plusieurs combats, fus connétable en 1418, et m. en 1430.

CHARLES III, duc de Lorraine, surnommé le Grand, et considéré par les Lorrains comme bienfaiteur de l'huma

nité, comme législateur de ce pays, et père des lettres. Il m. en 1608. Le due Henri II son fils lui succéda.

CHARLES IV de Lorraine, petit-fils de Charles III, se brouilla souvent avec la France, qui le dépouilla deux fois de ses Etats, et le réduisit à subsister de son armée qu'il louait aux princes étrangers. En 1641, il signa la paix, et aussitôt après se déclara pour les Espagnols, qui, CHARLES, duc de Bourgogne, dit moins traitables que les Français, l'enferle Hardi, le Guerrier, le Téméraire, mèrent dans la citadelle d'Anvers, et le fils de Philippe-le-Bon, né à Dijon en transférèrent de là à Tolède jusq. 1659. 1433, succéda à son père en 1467. Il se En 1662, il signa le traité de Montsignala en plusieurs batailles et se déclara l'ennemi irréconciliable de Louis XI, roi martre, par lequel il faisait Louis XIV héritier de ses Etats, à des conditions de France. Il défit les Liégeois à la bat. de St.-Tron, et causa de grands maux à avantag. Il se repentit bientôt d'avoir fait ce traité, et ne cessa de susciter des la France. Il perdit les bat. de Granson affaires à la France. Le roi se saisit de la et de Morat contre les Suisses, et fut Lorraine en 1670, et Charles se retira tué au siége de Nanci en 1477. en Allemagne. Turenne le défit à LadenCHARLES III, roi de Naples, petit-bourg en 1674. Charles s'en vengea sur fils de Charles II, né en 1345, m. en 1386. Charles obtint du pape le roy. de Naples, en conséquence de son mariage avec Marguerite, nièce de la reine. Mais bientôt il se brouilla avec le pape, et fut excommunié. Charles alors réclama la couronne de Hongrie ; mais il fut assassiné dans le même tems.

CHARLES, comte de Flandre, fils de Canut, roi de Danemarck, succéda à Baudoin, qui l'institua son héritier en 1119. Ils'appliqua constamment à rendre les Flamands heureux. Ses vertus lui firent accorder le titre de Vénérable, et ne le garantirent pas d'être assassiné en 1124 dans l'église de Saint-Donatien de Bruges, où le comte allait chaque matin faire sa prière.

CHARLES Ier, duc de Lorraine, fils puîné de Louis d'Outremer, né à Laon en 953, fit hommage-lige de ses Etats à l'emper. Othon II, son cousin; ce qui indigna les seign. franç. Louis-le-Fainéant son neveu étant mort, Charles fut privé de la couronne de France par les Etats assemblés en 987, et Hugues Capet fut mis sur le trône. Ce prince tenta vainement de faire valoir son droit par les armes. Il fut pris à Laon le 2 avril 991, et renfermé dans une tour à Orléans, où il m. 3 ans après.

CHARLES II, duc de Lorraine, fils da duc Jean, empoisonné à Paris le 27

l'arrière-ban d'Anjou, qu'il battit à son tour. Il assiégea, l'année d'après, le maréchal de Créqui dans Trèves, s'en rendit maître, et le fit prisonnier. Il mourut près de Birkenfeld en 1675, à l'âge de

72 ans.

CHARLESV, 2o fils du duc François et de la princesse Claude de Lorraine soeur de la duchesse Nicole, né à Vienne en Autriche en 1643. Etant venu à Paris après la paix des Pyrénées, Louis XIV voulut lui faire épouser la princesse de Montpensier, puis Mile de Nemours mais aucun de ces mariages n'ayant réussi par le caprice de Charles IV son oncle', il alla trouver l'empereur, au service duquel il s'attacha pour toujours. Il se signala dans les guerres de Hongrie par plusieurs victoires remportées sur les mécontens, et par des conquêtes sur le grand-seigneur. En 1674, on le mit sur les rangs pour la couronne de Pologne; mais ni son nom ni ses intrigues ne purent la lui procurer. Il prit, en 1676, Philisbourg sur le maréchal de Luxembourg, et gagna en 1687 la célèbre bataille de Mohatz sur les Turcs. De retour de ses expédit. de Turquie, il vint servir contre la France, prit Mayence en 1690, et m. la même année. Labrune a donné la Vie du duo Charles V, in-12. Il a paru aussi sous son nom un Testament politique, Leipsick, 1696, in-8°.

CHARLES-ALEXANDRE de Lor

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raine, gouverneur des Pays-Bas, grandmaître de l'ordre teutonique, né à Lunéville le 12 décemb. 1712, de Léopold Ier, duc de Lorraine, et d'Elisabeth-Charlotte d'Orléans. Le prince Charles fut fait général d'artillerie, puis feld-maréchal. Il commanda l'armée en Bohême en 1742, s'empara de Czaslau, livra bataillé au roi de Prusse, qui remporta la victoire en perdant presque toute sa cavalerie. Le prince Charles, après la paix entre le roi de Prusse et la reine de Hongrie, tourna ses armes contre les Français, qui faisaient de grands progrès en Bohême, enleva Piseck, Pilsen, mit le siége devant Prague le 28 juillet, et prit Leutmeritz. En 1744, il passa le Rhin à la tête d'une armée, s'empara des lignes de Spire, de Germentheim, de Lauterbourg et de Haguenan, et s'établit au milieu de l'Alsace. Mais le roi de Prusse ayant fait une diversion puissante, le prince Charles fut obligé de repasser le Rhin à Bentheim le 25 août, en présence de l'armée franç. De retour en Bohême, il contraignit le roi de Prusse d'abandonner ses conquêtes. L'année suivante ce monarque le battit à Freidberg et à Prandnitz. Îl commanda encore les armées autrichiennes en 1757, défit le général Keith et chassa les Prussiens de toute la Bohême. La même année, le 22 novembre, il les défit une seconde fois près de Breslau. Il n'eut pas le même bonheur le 5 décembre suivant, à la bataille de Lissa, où il fut vaincu. Il m. en 1789.

CHARLES, card. de Lorraine. Voy. LORRAINE.

CHARLES, duc de Mayenne. Voy. MAYENNE.

CHARLES-LE-GUERRIER, duc de Savoie, était fils d'Amédée IX, et frère de Philibert Ier, auquel il succéda en 1482. Il eut beaucoup de traverses à essuyer au commencement de son règne, ce qui lui fit prendre pour devise un soleil naissant sur une tempête, avec ces mots: Non tamen indè minus. Charles | épousa Blanche de Montferrat, fille de Guillaume Paléologue VI, marquis de Montferrat, dont il eut un fils qui Ini succéda. Charles-le-Guerrier promettait un règne glorieux, lorsqu'il m. en 1489, à 21 ans. Le marquis de Saluces fut soupçonné de l'avoir fait empoisonner.

CHARLES-EMMANUEL Ier, duc de Savoie, dit le Grand, né au château de Rivoli en 1562. Il se signala par sa valeur en plusieurs siéges et combats, s'attira beaucoup de disgrâces par son ambition, et m. à Savillon en 1630. C'éKait un prince sav. et ami des lett.

CHARLES-EMMANUEL II, fils de Victor Amédée Ier, n'avait que 4 ans lorsqu'il commença à régner en 1638, après la mort du duc François. Les Es pagnols profitèrent de la faiblesse de la régence pour s'emparer de div. places mais la paix des Pyrénées rétablit la tranquillité en Savoie : elle ne fut troublée que par un léger différent avec la répub. de Gênes. Charles - Emmanuel m. en 1675, de la révolution que lui causa un accident arrivé à Victor-Amédée, son fils, renversé de cheval en faisant ses

exercices.

CHARLES-EMMANUEL MI, fils de Victor-Amédée II, né en 1701. Son père ayant renoncé volontairement à la couronne en 1730, Charles-Emmanuel monta sur le trône et l'occupa en grand prince. Il entra dans les projets que firent l'Espagne et la France d'affaiblir en 1733 la maison d'Autriche; et après s'être signalé dans cette courte guerre, par la victoire de Guastalla, il fit la paix et obtint le Novarois, le Tortonois, et quelques autres fiefs dans le Milanais. Cette paix de 1738 fut suivie d'uno guerre qui arma presque toute l'Europe. Charles Emmanuel eut des succès et des revers; mais il fut plus souvent vainqueur que vaincu. Il ne prit point part à la guerre de 1756; mais il eut la gloire d'être le médiateur de la paix de Fontainebleau en 1763. Il m. en 1773.

CHARLES DE SAINT-PAUL, dont le nom de famille était Vialart, supérieurgénéral de la congrég. des feuillans, év. d'Avranches en 1640, m. en 1644, est ́ connu par sa Géographie sacrée, impr. avec celle de Sanson, Amst., 1704, 3 vol. in-fol.; son Tableau de la rhetorique française.

CHARLES DE NAVARRE, prince de Viane. Voyez Don CARLOS.

CHARLES (René), méd., né à Jussey en Franche-Comté, dans le 17 s. prof. à l'univ. de Besançon. Ses principaux ouvr. sont: Observations sur différentes espèces de fièvres, et principalement les fièvres putrides, etc., 1743, in-8°; Quæstiones medicæ circa thermas Borbonienses, etc., Vesuntione, 1721, in-8°; Quæstiones medicæ circa acidulas Bussanas, etc., Vesuntione, 1738, in-8°; Quæstiones medicæ circa fontes medicatos Plumbariæ, 1745, in-8°. René Charles est m. vers 1752.

CHARLES (Claude), peintre, né à Nanci en 1661, où il m. en 1747. Le due de Lorraine, Léopold ler, l'institua directeur et prof. de l'académie de peint, et

de sculpture de Nanci, et peu après il en fit son hérant d'armes. Les nombreux tableaux de Charles décoraient les principales églises et les châteaux de sa province.

CHARLETON (Gautier), médecin anglais, né dans le comté de Sommerset en 1619, membre de la société royale de Londres, après avoir professé son art å Padoue et à Londres, il se retirá ensuite dans l'ile de Jersey, où il m. en 1707. Ses princip. ouv. sont: Exercitationes physico-anatomica, sive economia animalis, Londres, 1659, in-12; l'édit. de la Haye, 1681, in-12, est plus ample; Exercitationes pathologica, Londres, 1661, in-4°; Onomasticon, sous le titre d'Exercitationes de differentiis et nominibus animalium, Oxford, 1673, in-fol.; De scorbuto, Londres, 1671, in-8°.

CHARLEVAL (Charles Faucon de Ris, seigneur de ), né en Normandie en 1612, d'une famille qui a donné quatre premiers présidens au parl. de cette province, fut un écrivain gracieux. Il était ami de Sarrasin et de Scarron : il m. en 1693. Ses poésies ont été imp. en 1759, dans un rec. in-12, par Lefèvre-de-SaintMarc; elles consistent en Stances, Epigrammes, Sonnets, Chansons. On a encore de lui: Conversation du maréchal de Hocquincourt et du P. Canaye, imp. dans l'Esprit de Saint-Evremont, Amst., 1761, in-12; Dissertation sur le jansénisme et le molinisme.

CHARLEVOIX ( Pierre - François Xavier de), jés., né à St.-Quentin en 1682. Il travailla au Journal de Trévoux pendant 24 ans, et m. à la Flèche en 1761. Ses ouv. sont: Histoire et Description du Japon, Paris, 1736; 6 vol. in-12, et 2 in-4°; Histoire de l'ile de St.-Domingue, Paris, 1730, 2 vol. in-40, on Amsterdam, 1733, 4 vol. in-12; Histoire du Paraguay, Paris, 1756, 6 vol. in-12, 3 vol. in-4o ; Histoire générale de la Nouvelle-France, Paris, 1744, 6 vol. in-12, et 3 vol. in-4°; Vie de la Mère Marie de l'Incarnation, Paris, 1724, in-8°, et 1725, in-4°.

CHARLIER (Jean), surnommé Gerson, prit ce nom d'un village du diocèse de Reims, où il naquit le 14 déc. 1363, fut chanoine de Paris, chancelier de l'église et de l'Université de Paris. Il assistá avec éclat aux conciles de Pise et de Constance. Gerson se retira ensuite à Lyon, craignant l'indignation du duc de Bourgogne, qui avait fait assassiner le duc d'Orléans. Il m. à Lyon en 1429. It

a laissé un Recueil de ses ouvrages 5 vol. in-fol., publié en Hollande, 1706, par les soins de Dupin.

CHARLIER (Gilles), sav. doct. để Sorbonne, né à Cambrai, se distingua au concile de Bâle en 1433, et m. doyen de la faculté de théologie de Paris en 1472. On a de lui: Carlierii Sporta et Sportula; Brux., 1478, 2 vol. in-fol.

CHARLOTTE DE SAVOIE, fille de Louis, duc de Savoie, et d'Anne de Chypre, devint reine de France par son mariage avec Louis XI, qui l'épousa en secondes noces. Cette princesse se tenait ordinairement au château d'Amboise, où elle mena uae vie retirée, pieuse et bienfaisante.

CHARLOTTE DE BOURBON, reine de Chypre, fille de Jean de Bourbon I, comte de la Marche, et mariée en 1489 à Jean II, roi de Chypre, fut l'une des plus belles et des plus sages princesses de son tems.

et en

CHARLOTTE, reine de Chypre, fille de Jean III, épousa d'abord Jean de Portugal, duc de Coimbre secondes noces Louis, duc de Savoie. Après la mort de son père, elle fut couronnée à Nicosie souveraine des royaumes de Chypre, de Jérusalem et d'Arménie. Jacques, hâtard de son père, qui avait dans ses intérêts le soudan d'Egypte embrassé l'état ecclésiastique, ayant mis priva Charlotté de ses états. Celle-ci m. à Rome en 1487, après avoir fait donation du royaume de Chypre au duc de Savoie son neveu.

CHARLOTTE DE BRUNSWICKWOLFFENBUTTEL, née en 1684, épousa en 1711 Alexis Pétrowitz, fils de Pierrele-Grand, czar de Russie, qui ne la ren→ dit pas heureuse. Charlotte, méprisée, privée de toute consolation, languit dans maltraitée, manquant du nécessaire le chagrin, et m. enfin de douleur en 1715, après avoir accouché d'un fils qui

monta sur le trône sous le nom de Pierre II. Voltaire nie, avec raison l'avanture débitée sur son compte, qu'elle se fit passer pour morte, qu'on enterra une bûche qu'on mit dans une bière, et qu'elle s'embarqua ensuite pour l'Amérique. L'aventurière qui prenait son nom m. en 1770 à Vitry près de Paris. Son extrait mortuaire fut imprimé dans le Journal de Paris du 15 février 1781; et cet extrait dément entièrement l'histoire ou plutôt la fable de son mariage avec le czarowitz.

CHARMETTON (Jean-Baptiste), chirurg. de Lyon, sa patrie, né en 1710,

m. en 1781. Appelé à la place de chirurg. major de l'un des deux hospices de cette ville, il y institua les premiers cours de chirurgie et d'accouchemens qui s'y soient faits. Il remporta le prix de l'académie de chirurg. de Paris en 1752, pour un savant Mémoire sur les écrouelles, 1752 et 1755, 1 vol. in-12.

CHARMIS, méd., né à Marseille, vint à Rome sous le règne de Néron. Partisan des bains froids, il condamna l'usage des bains chauds, vanté par Crinas et Thessale, ses confrères. Ce nouveau système eut de la vogue. Charmis, an reste, ne faisait que réveiller le système d'Antonius Musa. Il ne regardait la médecine que comme un métier, et

non comme un art.

CHARMOYS (Martin de), sieur de Lauze, né en 1605, pratiqua avec succès la peinture à Rome. De retour à Paris, il contribua beaucoup à l'établissement de l'acad. royale de peinture, dont il rédigea les statuts en 1648, et dont il n'hésita pas à prendre la place de chef, mais le despotisme qu'il prétendait exercer dans cette académie fut contrarié par ses collègues, ce qui le détermina de s'absenter des séances: m. en 1661.

CHARNACÉ ( Hercule-Girard, baron de), né en Bretagne, d'un conseiller au parl. de Rennes. Il fut nommé en 1628 ambass. auprès de Gustave-Adolphe, roi de Suède. Ses négociations produisirent le traité de Berwalde, 23 juin 1631, et jetèrent les fondemens de la longue ailiance qui a existé entre la France et la cour de Suède. Charnacé fut un des plus habiles négociateurs de son tems. Il fut tué au siége de Bréda en 1637. On conserve à la biblioth. impér. un Recueil des lettres de Charnacé, etc., etc.

CHARNIÈRES (de), célèbre officier de marine, m. vers 1773 ou 1774, est auteur d'un Mémoire sur l'observation

des longitudes en mer, 1767, in-8°; Experiences sur les longitudes faites a la mer en 1767 et 1768, Paris, 1768, in-8°; d'une Theorie et Pratique des longitudes en mer, Paris, 1772, in-8°. CHARNAYS (de la), gentilhomme nivernois, a composé une Pastorale intitalée Les Bocages, donné au théâtre en 1632. On a imprimé : Ouvr. poét. du sieur de la Charnays, 1 vol. in-12. Il m. en 1626.

CHARNES (Jean-Ant. de), doyen du chapitre de Villeneuve-lès-Avignon, né dans cette ville en 1641, m. en 1728. Ila pub.: Conversations sur la princesse de Clèves, petit in-12, Paris, 1679;

Vie du Tasse, Paris, 1690, in-г. Il a eu une grande part aux agréables Gazettes de l'ordre de la boisson, dont il était membre.

CHARNOCK (Étienne), théol. nonconform., né à Londres en 1628, fut quelque tems chapelain de Henri Cromwell, et desservit ensuite une congreg. Ses ouvr., dont le meilleur est un Discours sur la providence, forment. vol. in-folio.

CHARNOCK (Jean), né en 1756, élève de l'univ. d'Oxford, après s'être essayé dans la poésie, et donné ses Essais polit., écrits pendant la guerre d'Amér., s'appliqua à la tactique navale et militaire, et entra comme volontaire au service de la marine, qu'il quitta bientôt, et m. en 1807. On a de lui: Les droits d'un peuple libre, in-80 1792; Biographia navalis, 6 vol. in-8°, dont le 1er parut en 1794; Histoire de l'architecture navale, 3 vol. in-4°, 1802, et une Vie du lord Nelson, I vol. 1806.

CHARNOIS (Jean-Charles LE VA→ CHER de), né à Paris, se fit connaître dans la littérature par la continuation du Journal des Théâtres, entrepris par Fuel de Méricourt. Il travailla ensuite au Mercure, et fut chargé de la partie des spectacles. Il a donné Clairville et Adelaide, et l'Histoire de Sophie es d'Ursule, 1788, 2 vol. in-12; Recherches sur les théâtres et les costumes anciens, Paris, 1790, 2 vol. in-4°. En 1791 il se chargea de la rédaction du Modérateur, journal commencé par MM. de Fontanes et Delandine. Le titre de cette feuille lui devint funest Sa maison fut pillée. Arrêté lui-même, et conduit, après la journée du ro août 1792, à la prison de l'Abbaye, il y fut massacré le sept. suivant.

CHARON ou CARON (Mythol.), fils d'Erèbe et de la Nuit, l'une des divinités infernales, était nautonnier des

enfers.

CHARON DE LAMPSAQUE, fils de Pythos et de Pythoclès, vivait dans le 5 s. av. l'ère chr. Cet histor. a composé: Histoire de Perse, divisée en 2 livres ; Histoire d'Ethiopie, de la Lybie et de la Grèce, en 4 livres; Hist. de l'ile de Crète, en 3 liv. On lui attribue: Liste chronol. des Prytanées de Lacédémone; Voyage par mer sur les côtes qui sont

au delà des colonnes d'Hercule.

CHARONDAS, de Catane en Sicile, célèbre législ. des Thuriens, défendit sous peine de mort, de se trouver armé

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