l'un des officiers d'Alexandre, découvrit | la conspiration d'Hermolaüs à Eurylochus, qui alla tout dénoncer à Ptolémée, fils de Lagus, et les conjurés furent nis de mort. P CHARICLES, Athénien, gendre de Phocion, accusé d'avoir reçu de l'argent d'Harpalus, qui avait délapidé une partie du trésor que lui avait confié Alexandrele-Grand, fut exilé. On ignore ce qu'il devint dans la suite. plusieurs ouv. sur l'autorité royale et pontificale, et contre les libertés de l'église gallicane. CHARLES Ier, dit CHARLEMAGNE, roi de France, et premier emp. d'Occident, fils de Pépin-le-Bref et de Bertrade, né vers 742 au château de Saltzbourg dans la Haute- Bavière. Roi de Neustrie et d'Austrasie, après la mort de son père, il devint roi de toute la monarchie française par le décès de Carloman son frère. Il défit plusieurs fois les Saxons, et les obligea de se faire chrétiens il passa ensuite en Lombardie et s'en fit souv. après la défaite de Didier, roi de ce pays. De là il se rendit en Espagne pour rétablir Ibin-Algrabi dans Saragose; il remporta des victoires et prit des villes dans ces contrées; mais son arrière garde fut défaite à Roncevaux. CHARICLIDES, archonte d'Athènes Le pape Léon III le couronna à Rome en la 2o année de la 104e olympiade. Ce emp. d'Occident l'an Soo; et Charles se fut de son tems que se livra la célèbre bafit reconnaître en cette qualité par Nicetaille de Mantinée, dans laquelle Epa-phore, emp. de Constant. Ce gr. prince, CHARICLES, médecin célèbre, était ami de l'emp. Tibère, qui le consultait quelquefois sur sa santé. Ayant dîné avec ce prince, il dit en sortant à Macron que l'emp. n'avait que denx jours à vivre. Sa prédict. fut accomplie. Il avait écrit en grec plusieurs ouv. sur la médecine; et Galien le cite plusieurs fois. minondas fut tué. CHARICLITUS, l'un des généraux des Rhodiens, défit, de concert avec les Romains, l'escadre, d'Antiochus, commandée par Annibal et Apollonius, l'an 190 avant J. C. CHARICLO (mythol.), fille d'Apollon, épousa le centaure Chiron, dont elle eut une fille, nommée Ocyroé. CHARIDAS, math. grec, a écrit sur les machines; mais ses écrits ne sont pas parvenus jusqu'à nous. On ignore même Pépoque où cet aut. florissait. Vossius eu fait mention d'après Vitruve. CHARILLUS, roi de Sparte 885 ans avant J. C., vainquit les Argiens, et fut pris dans une sortie par les Tégéates, auxquels il accorda la paix pour prix de sa liberté, m. Pan 770 av. J. C. CARISIUS, grammairien latin, dont Ponvrage se trouve dans le recueil des anciens grammairiens de Putschius. CARITON, de la ville d'Aphrodisée, secrét. d'un rhéteur nommé Athénagore, vivait à la fin du 4 s., aut. d'un roman grec, intitulé: Les amours de Choereas et de Callyrhoë, trad. en francais par Larcher, 1763, et par Fallet de Langres, 1775. CHARKE (Charlotte), actrice anglaise, née en 1759, a publié l'Histoire de sa vie. CHARLAS (Antoine), prêtre de Conserans, né vers 1630 dans la paroisse de Puymaurin, diocèse de Comminges, supérieur du séminaire de Pamiers sous Caulet, m. à Rome en 1698, a composé possesseur d'une vaste monarchie, polica ses états, fit fleurir les lett. et en fut le restaurateur. L'église, dans ses états, lui dut plus. établissemens utiles. Outre les Capitulaires, on a de Charlemagne une Grammaire, dont Trithème nous a conservé des fragmens. Ses lois sur les matières, tant civiles qu'ecclésiastiques, sont admirables, surtout pour ce tems. Il m. en 814 à Aix-la-Chapelle, après avoir associé à Pempire Louis, le seul fils qui lui restait. Il avait donné l'Italie à Bernard, bâtard de son fils Pépin. Paschal HÍ mit Charlemagne au nombre des saints en 1165. CHARLES II, dit le Chauv, fils de Louis-le-Débonnaire, né à Francfortsur-le-Mein en 823, devint roi de France en 840. Il vainquit Lothaire, son frère, l'année suivante; et vit son royaume dé solé par les Normands, auxquels il donna de grosses sommes pour les engager à se retirer. Il eut plusieurs guerres à sontenir contre ses neveux, enfans de Louisle-Germanique, et fut couronné empereur en 875. Il m. deux ans après, empoisonné, dit-on, par le juif Sédécias, son médecin. C'est à son empire que le régime féodal dut sa naissance. CHARLES III, dit le Simple, fils posthume de Louis-le-Bègue, né en 879, dut le trône, usurpé pendant sa minorité, au courage de Foulques, archev. de Reims. Il donna sa fille en mariage à Rollon, chef des Normauds, et la Neustrie, déjà appelée Normandie. Son ministre Haganon ayant, par sa hauteur, occasionné la révolte des seigneurs, Charles les défit et tua Robert, leur chef, frère du roi Eudes; mais ensuite vaincu par Hugues-le-Grand, fils de Robert, se sauva auprès d'Herbert, comte de Vermandois, qui le retint prisonnier pendant sept ans au château de Péronne, où il mourut en 929. CHARLES IV, dit le Bel, fils de Phil.le-Bel, né en 1294, devint roi de Fr. après la mort de son frère, Philippe-le-Long, et roi de Navarre par les droits de Jeanne, sa mère. Il punit les financiers lombards, ét les chassa. La guerre s'alluma ensuite entre la France et l'Angl., et un traité la termina en 1326. Charles accorda des décimes au pape, qui fit de vains efforts pour mettre sur sa tête la couronne impériale. Ce prince m. en 1328. CHARLES V, surnommé le Sage, fils aîné du roi Jean et de Bonne de Luxembourg, né à Vincennes en 1337, fut le premier enfant de France qui prit le titre de dauphin. Il monta sur le trône en 1364, et sut réparer l'état de désolation et de détresse où se trouvait le roy. par ses négociations et ses généraux, parmi lesquels on distinguait surtout le fam. Bertrand Duguesclin. Après avoir dompté les rebelles de l'intérieur, il fit nne guerre avantageuse aux Anglais et Jeprit sur eux tout ce qu'ils possédaient en France, à l'exception de Bordeaux. 11 recut magnifiquement à Paris l'empereur Charles IV, qui y était venu pour s'acquitter d'un voen, et m. en 1380 des suites du poison que le roi de Navarre lui avait fait donner autrefois. Ce fut ce prince qui fixa, par un édit, la majorité des rois de France à 14 ans. CHARLES VI, dit le Bien - Aimé, fils du précédent, auquel il succéda en 1380, à l'âge de 12 ans 9 mois. Ses oncles profitèrent de sa minorité pour vexer le Toyaume, qui se souleva, et les rebelles, que l'on nommait les Maillotins, furent punis. Charles à l'âge de 14 ans gagna, la cel. bat. de Rosbec sur les Flamands qu'il soumit. Quelq. tems après, comme il marchait contre le duc de Bretagne, il fut frappé d'un coup de soleil et perdit la raison. Pendant ce tems là le duc d'Orléans, frère du roi, fut assassiné par les ordres du duc de Bourgogne, qui le fut à son tour en 1419, après avoir fait regorger le sang de la capitale et des provinces. Appelés par Philippe-le-Bon, son fils, les Anglais rentrèrent en France et remportèrent la victoire à Azincourt. Henri V, leur roi fut déclaré régent et héritier du royaume, par son mariage avec Catherine, dernière fille de France, Il vint à Paris et y gouverna sans con tradiction. Le dauphin, retiré dans l'Anjou, travailla vainement à défendre le trône de son père. Enfin Charles VI m. en 1422, laissant le royaume dans l'état le plus déplorable. CHARLES VII, dit le Victorieux fils du précéd., né à Paris en 1403, fut couronné à Poitiers en 1422. Isabelle de Bavière, sa mère, fit proclamer roi Henri VI, fils de Henri V. Charles VII éprouva d'abord différentes pertes; mais it eut ensuite quelque avantage sur les Anglais et s'attacha le duc de Bretagne, dont le frère, comte de Richemont, fut nommé connétable de France. Lorsque les Anglais assiégeaient Orléans, Jeanne 'Arc se présente au roi, promet de le faire sacrer à Reims et obtint sa confiance; elle fait, en effet, lever le siége aux ennemis et traverse une partie de la France à la tête de l'armée; elle prend les places occupées par les Anglais et fait entrer Charles VII Reims, où il est sacré. Dès lors les succès des Francais furent presque toujours constans. Les comtes de Dunois, de Penthièvre, de Foix et d'Armagnac, généraux du roi, reprirent tout ce que les Anglais occupaient en France, excepté Calais. Les dern. années de Charles VII furent troublées par l'humeur turbulente de son fils. La crainte d'être empoisonné causa la mort du roi, qui passa huit jours sans manger; elle arriva à Meun-sur-Yèvre en Berry, en 1461. CHARLES VIII, dit l'Affable et le Courtois, fils de Louis XI, roi de Fr. né à Amboise en 1450, monta sur le trône en 1483. Louis, duc d'Orléans, qui régna ensuite sous le nom de Louis XII, excita une guerre civile, par jalousie de ce que la tutelle du jeune roi était con-fiée à Anne de France, dame de Beaujeu, sa soeur; mais le duc fut fait prisonnier à la journée de Saint-Aubin, ce qui mit fiu aux divisions. Charles VIII, par son mariage avec Anne de Bretagne, conclu en 1491, ajouta de nouveaux états à la France. Bientôt après le désir de conquérir le royaume de Naples lui fit négliger ses véritables intérêts; il rend au roi d'Arragon la Cerdagne et le Roussillon, lui fait une remise de 300,000 écus qu'il devait, et descend en Italie. Il traverse ce pays en triomphe et Naples lui ouvre ses portes; mais une ligue des puissances d'Italie et d'Espagne le força six mois après d'abandonner cette conquête; et les ennemis, qui s'opposaient au passage du roi, furent défaits à Fornoue. Charles, revenu en France, ne songeait qu'à y faire fleurir les arts et la paix, lorsqu'il mourut au château d'Amboise en 1498. CHARLES IX, roi de France, fils de Henri II, né à St.-Germain-en-Laye en 1550, et succéda à son frère François II, en 1561. Catherine de Médicis, sa mère, eut l'administration du royaume pendant la minorité, avec Antoine de Bourbon, roi de Navarre, et elle assembla les étatsgénéraux à Orléans; mais ils ne procurèrent aucun bien: le colloque de Poissi n'eut pas un meilleur succès. Le massa cre de Vassi, exagéré par le bruit public fut le signal de la révolte. Les Huguenots, commandés par le prince de Condé, furent défaits à Dreux par le duc de Guise, qui remplaça le connétable de Montmorency, fait prisonnier pendant l'action. Bientôt après il fut assassiné par Poltrot sous les murs d'Orléans qu'il assiégeait. En 1563, Charles IX fut déclaré majeur. Les huguenots, animés par Condé et Coligny, voulurent se saisir de sa personne en 1567; mais le roi, escorté par un corps de Suisses, évita leurs embûches, et ne le leur pardonna jamais. Le duc de Montmorency les défit à St.-Denis, et le duc d'Anjou à Jarnac et à Moncontour. Une paix avantageuse aux protestans termina cette guerre sanglante. Charles donna sa soeur en mariage au jeune Henri, roi de Navarre, el pendant la réjouissance des noces, le dimanche 24 août 1572, on massacra tous les protestans, hommes, femmes et enfans qui se trouvaient à Paris, au nombre de plus de 5000 on en fit autant dans plusieurs villes de France. Le roi qui, pendant le massacre, avait animé les meurtriers et même tiré sur ses sujets, eut la barbarie d'aller voir le cadavre de Coligny, suspendu au gibet de Montfaucon. Cette boucherie porta la rage dans le coeur des protestans, et plu dait sieurs de leurs villes se révoltèrent et se rendirent formidables. Enfin, une maladie affreuse, par laquelle le sang se perles par pores emporta Charles IX en 1574. Ce prince sanguinaire aimait la chasse, et il faissa un ouvrage publié par Villeroi en 1625, intit.: Chasse royale composée par Charles IX. CHARLES, bâtard de Valois, fils naturel de Charles IX, roi de France, et de Marie Touchet, né au château du Fayet, près de Montmélian en Dauphiné en 1573, fut nommé en 1587 gr.-prieur de France, dans une assemblée de chev. de St.-Jean-de-Jérusalem; mais il quitta l'ordre de Malte, et Henri III le fit comte d'Auvergne et le recommanda en mourant à Henri IV, quien pritsoin, Charles suivit à la guerre le maréchal de Biron et se distingua d'une manière particulière au combat d'Arques, au siége de Rouen et à la bataille d'Ivry. En 1591, il épousa Charlotte, fille du connétable de Montmorency. Parvenu à l'âge des passions, il s'y livra tout entier. Il eut l'ingratitude d'entrer dans toutes les conspirations qui se tramèrent contre son maître et son bienfaiteur; enfin, dans celle du duc de Biron. Charles fut arrêté, avoua sa faute, dénonça ses complices et obtint sa grâce. Mais cette aventure ne le corrigea pas; il trama avec l'Espagne et fut mis à la Bastille; on lui fit son procès et il fut condamné à perdre la tête. Henri IV commua sa peine en une prison perpétuelle, d'où Louis XIII le fit sortir douze ans après. Il hérita de Diane, légitimée de France, et prit dès lors le titre de duc d'Angoulême. Il fut employé par la cour dans les armées et dans des négociations, et après la mort de son épouse il se remaria, en 1644, avec Françoise de Nargonne, qui m. en 1713, après la mort de Charles IX, son beau-père. Le duc d'Angoulême m. luimême en 1650. Il a laissé : Les harangues prononcées en l'assemblée de MM. les princes protestans d'Allemagne, par M. le duc d'Angoulême, ambassadeur extraordinaire du roi, Les ambassades de M. le duc d'Angoulême ; Recueil de ses lettres; Mémoires trèsparticuliers pour servir à l'histoire des règnes de Henri III et de Henri IV. CHARLES-LE-GROS, fils de Louisle-Germanique, roi de Souabe en 876, fut élu roi d'Italie et empereur en 881; mais il fut destitué 6 ans après, et m. de chagrin auprès de Constance en 888. CHARLES IV, fils de Jean de Luxembourg, monta sur le trône impérial en 1347. Ce fut sous son règne que fut donnée la fameuse Bulle d'or. Il fit élire son fils Wenceslas, roi des Romains, et vint en 1377 à Paris visiter le roi Charles V son neveu. Il m. à Prague en 1378. On a de lui de bons Mémoires sur sa vie; Les armes à feu furent inventées au commencement de son règne. CHARLES V, dit commun, CharlesQuint, fils aîné de Philippé, archiduc d'Autriche, fils de l'emper. Maximilien, et de Jeanne, reine de Castille, fille unique de Ferdinand et d'Isabelle, naquit à Gand en 1500. Archiduc après la m. de son père en 1506, déclaré roi d'Espagne en 1516; il fut élu empereur deux ans après, à la mort de Maximilien son aïeul, et l'emporta sur François Ier, roi de Fr., son compétiteur. Ces deux princes se paix signée en 1739, Charles fut contraint de consentir à des cessions considérables. mourut en 1740 sans postérité, et il fut le 16e et dernier empereur de la maison d'Autriche. frent la guerre ; et après différens succès, François Ier fut fait prisonnier à la bataille de Pavie, et conduit en Espa-H gne. Les troupes de Charles V prirent Rome et la saccagèrent, et Clément VII fut obligé de racheter sa liberté : FranCHARLES VII, fils de Maximiliençois Ier recouvra la sienne par le traité Emmanuel, électeur de Bavière, et de de Cambrai. Ensuite l'empereur passa Thérèse Cunégonde, né à Bruxelles en en Afrique, et y fit des conquêtes. En 1697, épousa en 1722 la fille de l'empe1536, il vint assiéger Marseille et fut reur Joseph Ier, et succéda en 1726 à son obligé de se retirer; il conclut, à Nice, père dans l'électorat de Bavière. Après une trève de 10 ans avec la France. En la mort de Charles VI, en 1740, il pro1539, il passa par Paris pour aller calmer testa contre la Pragmatique sanction. la révolte des Gantois, et y fut reçu ma- Ses prétentions furent le signal de la gnifiquement par François Ier. En 1541, guerre de 1741. Les armes de Louis XV il fit contre Alger une expédition mal- firent couronner l'électeur duc d'Auheureuse, et l'année suivante son armée triche à Lintz, roi de Bohême à Prague, fut défaite à Cérisoles par les Français, et enfin emp. à Francfort le 24 janvier ce qui amena la paix de Crépy. Il défit 1742. Des commencemens si heureux ne à Mulberg les protestans confédérés, et se soutinrent pas, et Charles VII semfut contraint malgré cela de signer la blait l'avoir prévu. On lui reprit tout paix de Passaw. Il échoua devant Metz ce qu'il avait conquis. En 1744 le roi de défendue par le duc de Guise, et vieilli Prusse ayant fait une diversion dans la par ses maladies, aigri par ses revers, Bohême, Charles en profita pour recouil céda l'empire à Ferdinand son frère vrer ses états. Il rentra enfin dans Muen 1556, après avoir donné l'année pré-nich, et m. le 20 janv. 1745. cédente la couronne d'Espagne à Philippe son fils. Il alla terminer ses jours à CHARLES II, roi d'Espagne, fils et Saint-Just, monastère situé sur les fron-l'âge de 4 ans, épousa en premières noces successeur de Philippe IV en 1665, à rières de Castille et de Portugal. Sa m. arriva en 1558. Marie-Louise d'Orléans, et en secondes CHARLES VI, 5e fils de l'empereur Léopold, né en 1685, déclaré archiduc en 1687, couronné empereur d'Allemagne en 1711, disputa la couronne d'Espagne à Philippe V, se transporta dans ce pays et fit son entrée publique à Madrid; mais le duc de Vendôme le repoussa et par le traité de Rastadt, il renonça à ses prétentions, et on lui céda d'autres pays en Italie et les Pays-Bas, Charles VI fit avec succès la guerre contre les Tures, terminée par la paix de Passarowitz; ensuite il fut obligé de soutenir, en Italie, guerre que le roi d'Espagne lui fit, ce qui occasionna la quadruple alliance, et les différens furent arrangés par le traité de Vienne en 1725. La guerre se ralluma encore à l'occasion de l'élection du roi de Polog. Charles fit élire Fréd.-Auguste, fils du dernier roi; la France, la Sardaigne et P'Espagne le forcèrent à la paix, après❘ling en 1600, succéda à Jacques Ier, son la avoir fait de nombreuses conquêtes, et le traité du 3 oct. 1735 assigna la Lorraine à Stanislas roi de Pologne, le grand duché de Toscane au duc de Lorraine et le royaume des Deux-Siciles à don Carlos; quelques places au roi de Sardaigne, et l'empereur rentrait dans le duché de Milan et dans les états de Parme et de Plaisance. Enfin, les Turcs se vengèrent de leurs pertes précédentes, et dans la CHARLES III, roi d'Espagne, né en 1716, de Philippe V et d'Elisabeth Farnèse sa seconde femme. Roi des DeuxSiciles en 1734, il gouverna ce royaume avec sagesse et avec douceur. Le pacte de famille qu'il conclut avec la France lui fut nuisible dans la première guerre, où il l'entraîna contre l'Angl., qui s'ém-. para des trésors de la Havanne en 1763. Mais les résultats de la guerre de 1778 furent plus heureux. Charles III enleva Mahon aux Anglais, et se fit donner la Louisiane. Il m. en 1789. CHARLES Ier, roi d'Angleterre d'Ecosse et d'Irlande, né à Dumferm père en 1625, et épousa la même année une guerre civile très-sanglante. Après | plusieurs siéges et combats, Charles fut contraint de sortir d'Angl., et les Ecossais, vers lesquels il s'était réfugié, l'ayant indignement livré aux Anglais, Cromwel le fit condamner à mort, et lui fit trancher la tête le 9 fév. 1649, à 49 ans et le 25 de son règne. CHARLES II, fils du précéd., né en 1630, était à La Haye lorsqu'il apprit la mort de son père. Il passa secrètement en Ecosse, et se fit des partisans. Reconnu d'abord en Irlande roi d'Angleterre, il fut battu et défait par Cromwel Dunbar et à Worchester en 1651. Il se sauva déguisé tantôt en bûcheron, tantôt en valet de chambre, et se retira en Fr. auprès de la reine sa mère. Monck, gouverneur d'Ecosse, devenu maître absolu du parlement après la mort de Cromwel, en sept. 1658, rappela le roi en 1660 et l'année suivante Charles fut couronné à Londres. Il épousa en 1662 Catherine, infante de Portugal. Il eut ensuite la guerre contre les Hollandais et contre les Français, avec lesquels il fit la paix en 1667. Il s'unit avec les Français en 1672 contre les Hollandais. La paix se fit deux ans après. Il s'appliqua ensuite à éteindre les factions de son royaume, à y faire fleurir le commerce, les arts et les b.-lett.. Il m. en 1685, à 55 ans. CHARLES - GUSTAVE X, fils de Jean Casimir, comte palatin du Rhin, né à Upsal en 1622, monta sur le trône de Suède en 1654, après l'abdication de la reine Christine, sa cousine. Il tourna d'abord ses armes contre les Polonais remporta la célèbre victoire de Varsovie, et leur enleva plusieurs places. Depuis Dantzick jusqu'à Cracovie rien ne lui résista. Casimir, roi de Pologne, le défit à son tour et le chassa de la Pologne après divers combats. Charles fit ensuite la guerre aux Danois, sur lesquels il remporta de grands avantages, et m. à Gottembourg en 1660. CHARLES XI, né en 1655, fils du précéd., succéda à son père en 1660. Christiern V, roi de Danemarck, lui ayant déclaré la guerre, Charles le battit en différentes occasions, à Helmstadt, à Lund, à Landscrona, et n'en perdit pas moins toutes les places qu'il possédait en Pomeranie. Il les recouvra par le traité de Nimègue en 1679, et mourut le 15 avril 1697.. CHARLES XII, fils de Charles XL, né en 1682, fut l'un des plus fameux guerriers qui ayent paru dans le monde. Il fut déclaré majeur à 15 ans par les états du royaume, et couronné le 24 décemb. as 1697. Frédéric IV, roi de Danemarck Auguste, roi de Pologne, Pierre, czar de Moscovie, comptant tirer avantage, de sa jeunesse, se liguèrent contre ce jeune prince. Charles, âgé à peine de 18 ans, les attaqua tous trois, l'un après l'autre, courut dans le Danemarck siégea Copenhague, força les Danois dans leurs retranchemens. Il fit dire à Frédéric, leur roi, que s'il ne rendait justice au duc de Holstein, son beau-frère, contre lequel il avait commis des hostilités, il se préparât à voir Copenhague détruite et son royaume à feu et à sang. Ces menaces du jeune héros amenèrent le traité de Travendahl, dans lequel il demanda et obtint ce qu'il voulut pour son allié. Cette guerre, finie en moins de six semaines dans le cours de 1700, il marcha droit à Nerva, assiégée par 100,000 Russes. Il les attaque avec 9,000 h., et les force dans leurs retranchem. ; 30,000 furent tués ou noyés. Le vainqueur se mit en devoir, dans le printems de 1701, de se venger d'Auguste, après s'être vengé du czar. Il passa la rivière de Duna, battit le maréchal Sténau, força les Saxons. dans leurs postes, et remporta sur eux une victoire signalée. Il passe dans la Courlande qui se rend à lui, vole en Lithuanie, soumet tout, et va joindre ses armes aux intrigues du cardinal-primat de Pologne, pour enlever le trône à Auguste. Maître de Varsovie, il le poursuit et gagne la bataille de Clissow, malgré les prodiges de valeur de son ennemi. Ik met de nouveau en fuite l'armée saxonne commandée par Sténau, assiége Thorn, fait élire, en 1705, roi de Pologne, Stanislas Leczinski. Auguste, réduit aux dernières extrémités, demande la paix; Charles lui en dicte les conditions, l'oblige de renoncer à son royaume, et de reconnaître Stanislas. Cette paix ayant été conclue le 24 novembre 1706, Auguste détrôné, Stanislas affermi sur le trône, Charles XII déclara la guerre au czar. Il eut d'abord sur lui plusieurs avantages, gagna un grand nombre de combats, obligea en 1708 les Moscovites d'abandonner la Pologne, et les poursuivit jusqu'en Moscovie. La for tune l'abandonna à Pultava le 8 juillet 1709. Il fut défait par le czar, blessé à la jambe, toute son armée détruite ou faite prisonnière, et contraint de se sauver sur des brancards. Réduit à chercher un asile chez les Turcs, il repassa le Boristène, gagna Oczacow, et se retira à Bender. Cette journée malheureuse remit Auguste sur le trône et immortalisa le czar. Le gr.-seigneur reçut Charles XII, |