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FEUILLES d'automne, par V. Hugo. Paris, E. Renduel, 1831, in-8, x11-386 pp. vign, de Tony Johannot sur le titre, grav. sur bois, par Porret. (vente Porquet, 1884, dem. m. 64 fr. ; Noilly, 1886, m. pl. 205 fr.)

Edit. orig.

- 2e édit. Paris, Renduel, 1832, in-8.

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Même que la première avec un nouveau titre ; voir Hugo.

FEUILLET (Octave), académicien, né à Saint-Lo, le 4 août 1812. Spiritualiste aimable, moraliste tolérant, il flotte entre Alfred de Musset et Jules Sandeau. Comme romancier et auteur dramatique, il procède des deux, possède quelques-unes de leurs qualités, mais n'en surpasse aucun.

Est-ce à dire qu'il les imite ou les copie ? non. Mais il les suit de si près et reflèle, dans ses æuvres, tellement le genre ou le faire de ces deux écrivains, qu'il est impossible de ne pas sentir leur influence littéraire. Jusque dans le titre de quelques-uns de ses livres, on lit entre les lignes, ceux d'Alf. de Musset : Scènes et proverbes, Scènes et comédies, ne sont-ils pas une miniscence des comédies et des proverbes de l'auteur d'un Enlant du siècle, qui semble même avoir inspiré : le Roman d'un jeune homme pauvre, antithèse brillante de ce pauvre jeune homme sceptique ? La Rédemption, Monsieur de Camors, Julia de Trécæur, un Mariage dans le monde, etc., n'ont-ils

pas un

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grand air de famille avec Madeleine, un Héritage, Madame de Sommerville, etc., de J. Sandeau ? Certes, la comparaison n'est pas absolue, mais elle est suffisante pour prouver qu'Octave Feuillet, malgré ses qualités personnelles, relève de deux maitres, dont les œuvres déparées par quelques défauts qu'il n'a pas, sont encore supérieures aux siennes. Philosophe mondain, il a su étudier le cæur humain actuel, de façon à en tirer un idéal relatif de vérité et d'honnêteté. Je dis relatif, car sa morale toute mondaine, est parfois légère, sinon scabreuse, et pour un adorateur de Dieu, un défenseur de la famille, un avocat de la propriété conjugale, on trouve parfoie, dans son théâtre et dans ses romans, des thèses suffisamment risquées et mondaines. La Rédemption, l'Histoire de Sybille et Monsieur de Camors offrent des scènes aussi vives et une morale autant élastique que n'importe quelle crûdité littéraire de notre temps. Seulement je me hate d'ajouter qu'il y a un respect élégant de la langue, un soin coquet et spirituel des peintures, une vivacité jeune et bouillante de passion qu'on ne rencontre que bien rarement chez les auteurs qui font métier et profit du scandale litiéraire.

Vermersch, les Hommes du jour, p. 43, l'apprécie de cette façon originale : « Jean! Monsieur ? Allez me chercher Sibylle ! Monsieur travaille ce matin ? Oui... allez me chercher Sibylle. Y a-t-il encore quelque chose dans les bocaux ? Oui, Monsieur... Guimauve... plein jusqu'au bord ; poudre de riz, encore trois boîtes ; roses fanécs, deux cents grammes environ... Ah ! le catholicisme commence à nous manquer, Monsieur, et puis il se trouve, vous l'avez sans doute trop secoué en y ajoutant du miel rosat. C'est ainsi qu'on l'aime, mon ami. Allez me chercher Sibylle. »

Son système de littérature spiritualiste et idéale me semble admirablement présenté dans ces lignes, tirées de ses Scènes et Proverbes : « Je dis que la sensibilité et l'imagination la plus vive peuvent trouver une source suffisante d'émotions et de joies dans la contemplation de l’æuvre de Dieu d'abord, et ensuite dans les hasards merveilleux, dans les combinaisons infinies que présente le mouvement de la vie sociale autour de nous. A chaque coin de buisson, il y a une idylle ; à chaque bout de rue,

il y a un poème ou un roman qui promènent... « Il y a ainsi, en debors du réel et du banal, qui sont à tout le monde et que l'habitude nous rend d'ailleurs indifférents, il y a dans la vie mille coins mystérieux dont les sages font leur domaine et leur refuge, et où ils vivent bénissant Dieu. »

Ces mille petits coins mystérieux de la vie, ces idylles qui s'accrochent à chaque buisson, ces poèmes et ces romans qui se

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promènent à chaque bout de rue, forment cette quvre dramati. que et romancière que les femmes relisent toujours avec le même plaisir, ou plutôt qu'elles adorent comme un colifichet toujours à la mode. Fixer ce qu'il y a de plus inconstant, la mode et surtout la mode féminine, c'est un mérite qui ne traîne pas sur les fauteuils... même ceux de l'Académie.

ACROBATE (l'), comédie en un acte, en prose. Paris, Lévy, 1873, in-18 jés. 1 fr. 50. (Conquet, 1883, br. 4 fr.)

Première édit,

AMOURS (les) de Philippe. Paris, Lévy, 1877, in- 18 jés. 3 fr. 50. (Rouquette, 1881, br. 5 fr.)

Edit. orig.

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- BELLAH. Paris, Lévy, 1852, in 18 jés. 3 fr. (Sapin, 1878, br. 4 fr.)

Edit. orig.

MÊME, 3e édit. Paris, Lévy, 1859, in-18 jés. 3 fr. (Conquet, 1883, br. 4 fr.)

BELLE (la) au bois dormant, drame en cinq actes et huit tableaux. Paris, Lévy, 1865, in-18 jés. 2 fr. (Sapin, 1880, br. 4 fr.; Rouquette, 1881, br. 5 fr.)

Edit, orig.

BOURGEOIS (un) de Rome, coméd. en un acte en prose. Paris, Masgana, 1845, in-18 jés. 1 fr. (Dorbon, 1880, br. 3 fr.)

Edit, orig.

Cas (le) de conscience, comédie en un acte prose. Paris, Lévy, 1867, in-18 jés. 1 fr. Edit, orig.

CHEVEU (le) blanc, coméd. en un acte. Paris, Lévy, 1860, in-18 jés. 1 fr. (Liepmannssohn, 1872, br. 3 fr. 25.) Edit, orig. - CLÉ (la) d’or, comédie lyrique. Lévy, 1878, in-18 jés.

En collab, avec L, Gallet.

Crise (la) comédie en quatre parties. Lévy, 1854, in-18 jés. 1 fr. (Conquet, 1881, br. 4 fr. 50 ; Rouquette, 1881, br. 5 fr.) Première édit.

Dalila, drame en trois actes et six tableaux. Paris, Lévy, 1857, in-18 jés. 1 fr. 50. (Rouquette, 1881, br. 5 fr.)

Première édit.

- Discours prononcé à sa réception à l'Académie le 26 mars 1863.

Paris, Lévy, 1863, in-8, 1 fr. - Échec et mat, drame en cinq actes, en prose. Paris, Jérôme, 1846,

in-8, 60 cent. (Liepmannssohn, 1872, br. 1 fr. 50; Sapin, 1880, br. 4 fr.)

Edit, orig. en collab, avec P. Bocage.

FÉE (la) comédie en un acte, prose. Lévy, 1856, in-18 jés. 1 fr. (Conquet, 1881, br. 4 fr. 50).

Edit, orig.

Histoire de Sibylle. Lévy, 1862, in-18 jés. 3 fr. (Nadaud, 1880, cart. 10 fr.; Conquet, 1881, br. 8 fr. ; Rouquette, 1881, br. 8 fr.)

Edit, orig. d'un roman religieux et mondain qui provoqua celui de mademoiselle La Quintinie, par G. Sand. Sibylle, Léda chrétienne, veut toute sa vie, ce qu'elle a voulu enfant, elle veut monter sur un cygne, c'est-à-dire qu'elle aspire à l'impossible.

Histoire d'une parisienne. Lévy, 1881, in-18 jés. 3 fr. 50. (Brasseur, 1887, br. 4 fr.; Sardou, 1832, br. 3 fr.; Sapin, 1883, br. 5 fr.)

Edit, orig.

- JOURNAL (le) d'une femme. Lévy, 1878, in-18 jés. 3 fr. 50. (Brasseur, 1887, cart. 7 fr.; Rouquette, 1881, br. 5 fr.)

Première édit.

- JULIA de Trécæur. Lévy, 1872, in-18 jés. 3 fr. 50. (Morgand, 1882, dem, m. 15 fr.)

MÊME. Lévy, 1885, in-12 carré, 15 dessins de Henriot, grav, à l'eauforte par Clapert. (Brasseur, 1887, br. 17 fr.; Noilly, 1886, m. pl. 56 fr.)

Edst, sur pap. vélin, tirée à 200 ex.

— Julie, drame en trois actes, en prose. Lévy, 1869, in-8, 4 fr. (Rou

quette, 1881, br. 8 fr.; 1883, br. 7 fr.; Conquet, 1887, br. 5 fr.)

Edit, orig..

· Même. Lévy, 1869, in-8 jés. 2 fr. - Mariage (un) dans le monde. Lévy, 1875, in-18 jés. 8 fr. 50. (Rou

quette, 1881, br. 5 fr.; Sardou, 1882, br. 5 fr.)

Edit. orig.

Monsieur de Camors. Lévy, 1867, in-18 jés. 3 fr. (Rouquette, 1881, br. 10 fr.)

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Edit. orig. d'un roman dont la donnée scabreuse roulera plus d'un murmure mais provoqua beaucoup plus la curiosité.

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