Heures de poésieDelloye, 1841 - 177 pages |
Other editions - View all
Common terms and phrases
Adieu aimait amour assoupie Ave Maria baisez la Pierre-Noire Ballanche beau beauté blanche bois bonheur bord bras brise bruit ceintures divines Centaure chants Charybde chasseur Chénier cheveux choeur ciel cœur couchant Croyans Cybèle CZAR d'or désert Dieu Dieux sauveurs Djézir docteur Müller doux dromadaires eaux écoute enfans femme flamme fleurs fleuves flots n'attendent forêts fragmens front garde George Guérin Georges de Guérin Georges Sand glisser Hélas horizons hour Iwan jette jour l'ame l'âtre l'épée l'esprit l'horizon l'ombre L'onde lointain long-temps main marbre Mecque Mélampe Michel-Ange minuit monde monts mortels ont besoin nageurs mortels Niobé nuit ombre pâle Parthénope passant paupière penche pensée pervenche pieds Platon pleurs poésie poète poétique pourtant Quatremère de Quincy Ramazan rêve rhythme s'incline saint SATIRE MÉNIPPÉE senti sentiers sera votre sort seul seul amour sœurs soir sombre tombeau tour trouble vent vierges marines vieux vieux Rhin voilà vois Wilhelm yeux
Popular passages
Page 159 - Ave Maria ! blessed be the hour ! The time, the clime, the spot, where I so oft Have felt that moment in its fullest power Sink o'er the earth so beautiful and soft, While swung the deep bell in the distant tower. Or the faint dying day-hymn stole aloft, And not a breath crept through the rosy air, And yet the forest leaves seem'd stirr'd with prayer.
Page 160 - The shrill cicalas, people of the pine, Making their summer lives one ceaseless song, Were the sole echoes, save my steed's and mine, And vesper bell's that rose the boughs along...
Page 175 - Cybèle, soit dans le lit des vallées, soit à la cime des montagnes, je bondissais partout comme une vie aveugle et déchaînée. Mais lorsque la nuit, remplie du calme des dieux, me trouvait sur le penchant des monts, elle me conduisait à l'entrée des cavernes et m'y apaisait comme elle apaise les vagues de la mer, laissant survivre en moi .de légères ondulations qui écartaient le sommeil sans altérer mon repos. Couché sur le seuil de ma retraita, les flancs cachés dans l'antre et la tête...
Page 174 - Voilà tout au plus, me dis-je, la moitié de mon être! Que ses pas sont courts et sa démarche malaisée ! Ses yeux semblent mesurer l'espace avec tristesse. Sans doute, c'est un centaure renversé par les dieux et qu'ils ont réduit à se traîner ainsi.
Page 173 - ... endommagée. Je vous ai exprimé aisément les premières années , parce qu'elles furent calmes et parfaites; c'était la vie seule et simple qui m'abreuvait, cela se retient et se récite sans peine. Un dieu, supplié de raconter sa vie, la mettrait en deux mots, ô Mélampe.
Page 166 - Nous en citerons plusieurs fragments, regrettant beaucoup que leur caractère confidentiel ne nous permette pas de les transcrire en entier. On n'y trouverait pas un détail de l'intimité la plus délicate à révéler qui ne fût senti et présenté avec grandeur et poésie. Ce sont peut-être ces détails que, comme artiste, nous regrettons le plus de passer sous silence « Je vous dirais bien des choses, du fond de l'ennui où je suis plongé, de profundis clamarem ad te ; mais il faut que je...
Page 174 - La jeunesse est semblable aux forêts verdoyantes tourmentées par les vents : elle agite de tous côtés les riches présents de la vie, et toujours quelque profond murmure règne dans son feuillage. Vivant avec l'abandon des fleuves, respirant sans cesse Cybèle, soit dans le lit des vallées, soit à la cime des montagnes, je bondissais partout comme une vie aveugle et déchaîinée. Mais lorsque la nuit, remplie...
Page 169 - J'ai le cœur si plein, l'imagination si inquiète, qu'il faut que je cherche quelque consolation à tout •cela en m'abandonnant avec vous. Je déborde de larmes, moi qui souffre si singulièrement des larmes des autres. Un trouble mêlé de douleurs et de charmes s'est emparé de toute mon âme. L'avenir plein de ténèbres où je vais entrer, le présent qui me comble- de biens et de maux, mon étrange cœur, d'incroyables combats, des épanchements d'affection à entraîner avec soi l'âme...
Page 175 - Mes regards couraient librement et gagnaient les points les plus éloignés. Comme des rivages toujours humides, le cours des montagnes du couchant demeurait empreint de lueurs mal essuyées par les ombres. Là survivaient, dans les clartés pâles, des sommets nus et purs.
Page 167 - ... la nouveauté dans les termes usés; l'imprévu, l'image dans le mot, et le contour, la justesse des proportions, enfin tout, le don d'écrire, le talent; et de tout cela, je n'ai guère que la bonne volonté.