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Comme d'astres du haut étage,
Pour deviner tout le tracas,
Qui se fait chez elle plus bas.
Sa voix, pleine de mélodie,
Des sphères passe l'harmonie, (35)
Dont les philosophes ont dit
Qu'elle faisait un si grand bruit
Que l'oreille en est étourdie, (36)
Et n'entend pas la symphonie.
On a vu plus d'un bel esprit
Mettre des rimes par écrit
Pour faire notre apothéose,
Qui nous rosserait bien en prose,
Et nous pendrait avec rubans
Sur lesquels il fit vers galants.
Et par un malheur fort étrange,
Ils prodiguent tous la louange,
A qui la mérite le moins;

Et c'est le moindre de leurs soins,
Qu'elle soit fausse, ou bien outrée;
Car leur muse semble portée
A choisir pour vanter au mieux
L'objet le plus défectueux.

Et quand la phrase est achevée,
Comme rien elle est réputée;
Seulement le trait est lâché,
N'importe sur quoi décoché,

Sur objet méprisable ou digne,

As one cut out to pass your tricks on,
With fulhams of poetic fiction:

I rather hop'd I should no more
Hear from you o' th' gallanting score:
For hard dry bastings us❜d to prove
The readiest remedies of love;
Next a dry diet: but if those fail,
Yet this uneasy loop-hol'd jail,

In which y' are hamper'd by the fetlock,
Cannot but put y' in mind of wedlock;
Wedlock, that's worse than any hole here,
If that may serve you for a cooler,
T'allay your mettle, all agog
Upon a wife, the heavier clog;
Nor rather thank your gentler fate,
That, for a bruis'd or broken pate,
Has freed you from those knobs that grow
Much harder on the marry'd brow.

But if no dread can cool your courage,
From vent'ring on that dragon, marriage,
Yet give me quarter, and advance
To nobler aims your puissance:

Level at beauty and at wit;

The fairest mark is easiest hit.

Sur une oie, ou bien sur un cygne. Ainsi bergers marquent moutons

De même, malades et bons. Car un esprit dont la portée Est trop basse ou trop écartée, Jamais au but ne donnerait, Si droit au but on le pointait. Ce qui m'étonne, et vous abuse, C'est que vous employez la muse Pour m'attaquer par fiction, Croyant me faire illusion; J'espérais vous voir assez sage, Pour quitter ce piètre langage; Car souvent les coups de bâton Aux amants rendent la raison, Presqu'aussi-bien que la diète ; Du moins cette prison étroite Où par le pied vous êtes pris, Devrait bien vous avoir appris A redouter le mariage, Où l'on enrage davantage; Et refroidir en votre cœur De prendre femme, cette ardeur; En vous donnant de l'épouvante Pour charge encore plus pesante; Et votre sort remercier, D'avoir voulu vous exempter, Pour quelques bosses à la tête,

Quoth Hudibras, I am beforehand, In that already, with your command; For where does beauty and high wit But in your constellation meet?

Quoth she, What does a match imply, But likeness and equality?

I know you cannot think me fit
To be the yoke-fellow of your wit;
Nor take one of so mean deserts,
To be the partner of your parts:
A grace which, if I could believe,
I've not the conscience to receive.

That conscience, quoth Hudibras,
Is misinform'd: I'll state the case:
A man may be a legal donor

Of any thing whereof he's owner,
And may confer it where he lists,
I' th' judgment of all casuists:

Then wit, and parts, and valour, may

D'avoir cornes comme une bête.
Mais si malgré tout le danger
Vous avez le cœur d'y songer,
Vous auriez dû me faire grace,
Et pointer votre noble audace
Contre l'esprit et la beauté;
Un beau but est plutôt touché.

Je fais déja plus que personne, Dit-il, ce que madame ordonne; Car la beauté, le bel-esprit, Brillent en vous, sans contredit.

Toujours, dit-elle, un mariage, Est de deux égaux l'assemblage; Votre grand esprit et le mien Au même joug iront-ils bien? Se peut-il qu'un si beau génie A si faibles talents s'allie?

Ma conscience défendrait

Cela, quand même il se pourrait.

Votre conscience citée, Dit-il, est très-mal informée; Le cas je vais vous exposer: Tout homme peut bien disposer D'un bien à lui; tout casuiste En convient, fût-il rigoriste; Je conclus qu'esprit et valeur, Et qualités qui font honneur,

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