Consultant au bord du rivage,
S'il peut le porter à la nage. Les connaisseuses de nos jours Choisissent toujours les plus lourds. Cela fait aussi qu'en ce monde Le nombre des garçons abonde. Car on fait l'amour à crédit Et l'on veut avoir son dédit; Et cette mode les enchante, Comme française, et bienséante. Et quand par bonheur il advient Que, sans gêne, l'on se convient, Le couple par la réussite,
N'est plus qu'un seul hermaphrodite; Toujours amoureux et galant,
Toujours agaçant et baisant,
Comme on voit Philippe et Marie (225)
Sur la monnaie en effigie.
Entre culotte et cotillons
Se font plus gentilles façons,
Et beaucoup plus d'extravagances Que l'on n'en lit dans les romances; Où, quand le héros réussit, Adieu le roman, tout est dit; Car alors les attraits et charmes Ne sont que de faibles armes ; N'excitent pas plus l'appétit, Qu'un vin, jadis bon, qui s'aigrit.
And lie in, in their ladies' stead,
And, for the pains they took before, Are nurs❜d and pamper'd to do more; Our green men do it worse, when th' hap To fall in labour of a clap:
Both lay the child to one another; But who's the father, who the mother, "Tis hard to say in multitudes,
Or who imported the French goods. But health and sickness b'ing all one, Which both engag'd before to own, And are not with their bodies bound To worship only when they're sound, Both give and take their equal shares Of all they suffer by false wares: A fate no lover can divert
With all his caution, wit, and art. For 'tis in vain to think to guess At women by appearances,
That paint and patch their imperfections Of intellectual complexions,
And daub their tempers o'er with washes As artificial as their faces;
Wear, under vizard-masks, their talents And mother-wits before their gallants,
Tous les tours de ribauderie
Dégénèrent en jalousie.
Ce que les anciens peignaient,
Quand habits jaunes ils donnaient A l'épouse; et cette manie Ressemble à l'autre maladie
Provenante de même lieu,
Qui n'est que cuisson et que feu; Mais le grand point est de connaître Lequel des deux les a fait naître.
Car bien qu'on dise qu'un Chinois (226) Garde le lit toutes les fois
Que son épouse est accouchée; Qu'on lui donne bonne lippée Pour le refaire et l'exciter De plus belle à la rengrosser; C'est encor pire simagrée Que font gens en cette contrée, D'une ch......sse accouchant, Et l'un et l'autre s'accusant D'en être le père ou la mère. Mais comment savoir mère ou père D'un enfant, parmi tant de gens Accouchant tous en même temps? Comment dire avec connaissance Celui qui l'a porté de France? Mais quand un couple a contracté Pour la maladie ou santé (227)
Until they're hamper'd in the noose, Too fast to dream of breaking loose; When all the flaws they strove to hide Are made unready with the bride, That with her wedding-clothes undresses Her complaisance and gentilesses, Tries all her arts to take upon her The government from th' easy owner; Until the wretch is glad to wave His lawful right, and turn her slave; Find all his having, and his holding, Reduc'd t' eternal noise and scolding; The conjugal petard, that tears Down all portcullisses of ears, And makes the volley of one tongue For all their leathern shields too strong; When only arm'd with noise and nails, The female silk-worms ride the males, Transform 'em into rams and goats, Like Syrens, with their charming notes; Sweet as a screech-owl's serenade, Or those enchanting murmurs made By th' husband mandrake and the wife, Both bury'd (like themselves) alive.
Il ne doit jamais se contraindre
A la santé de se restreindre,
Mais qu'il vienne à perdre ou gagner, Prendre sa part et la donner.
Même il n'est point d'art ou science, Qui de tel mal l'époux dispense. Car qui sait à l'inspection Quand une fille est sage ou non? Car elle sait, crainte du blâme, Comme le corps, se farder l'ame; Même son naturel est peint Avec autant d'art que son teint, Ses talents masqués par prudence, Tant que l'amant est en présence, Et qu'il pourrait encor songer A se dédire ou dégager.
Mais quand on met l'épouse nue Ses défauts sautent à la vue; (228) Elle ôte, avec habits dorés, Toutes ses douces qualités; De son époux, avec adresse, Elle veut se rendre maîtresse, Et prendre le gouvernement. La friponne si finement
Tour-à-tour le caresse et brave, Qu'il consent d'être son esclave, Voyant qu'il ne s'est marié
Que pour être toujours grondé;
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