N'a jamais été sur le rôle
Des bêtes, oiseaux, ou poissons, Que dans les constellations
Ont transporté savants génies, Ainsi qu'on fait aux colonies; Ni des enseignes ou bouchons, Que l'on a mis aux mansions, Où vont s'héberger les planètes, Et de leurs courses sont refaites. Je ne sais ce que c'est, sinon Un certain boulet de canon, (147) Qui tiré droit à l'empirée,
Si haut en l'air prit sa volée, Que des savants ont soutenu
Qu'il n'est jamais redescendu, Mais, comme Mahomet, demeure
En l'air pendu jusqu'à cette heure. (148) Si par hasard il est monté
Au-delà de l'obscurité
Que fait l'ombre de notre terre, Sans miracle il se pourrait faire,
Que nos yeux prissent cet objet Pour astre, au lieu d'un boulet. En achevant cette parole, Chercher son télescope il vole; Le pointe sur l'objet brillant Pendant au cul du cerf-volant. Graces, dit-il, à la lunette,
Then peeping through, Bless us! (quoth he) It is a planet, now I see;
And, if I err not, by his proper Figure, that's like tobacco-stopper, It should be Saturn: yes, 'tis clear 'Tis Saturn; but what makes him there? He's got between the dragon's tail, And farther leg behind o' th' whale. Pray heaven divert the fatal omen, For 'tis a prodigy not common; And can no less than the world's end, Or nature's funeral, portend. With that he fell again to pry Through perspective more wistfully, When by mischance the fatal string, That kept the towering fowl on wing, Breaking, down fell the star. Well shot, Quoth Whachum, who right wisely thought H' had levell❜d at a star, and hit it: But Sidrophel, more subtle-witted, Cry'd out, What horrible and fearful Portent is this, to see a star fall! It threatens nature, and the doom Will not be long before it come! When stars do fall, 'tis plain enough
Je vois que c'est une planète; Même à ce cercle débordant, C'est Saturne bien sûrement. Mais ce n'est pas là sa carrière, Car entre les trains de derrière De la baleine et du dragon Il s'est fourré contre raison. Dieu nous garde de la disgrace Dont ce prodige nous menace. La nature est sur son déclin, Et le monde est près de sa fin. Puis il se remit en posture Pour revoir, quand, par aventure, Vint à se casser le cordeau
Qui tenait en l'air cet oiseau; L'astre à l'instant fit la culbute, Et Whachum, en voyant sa chûte, Cria bravo, c'est bien tiré, Croyant que son maître eût visé A l'étoile et l'eût abattue; Mais Sidrophel, à cette vue, Etant de beaucoup plus savant, S'écria, quel événement!
La nature en est menacée, Et sa fin n'est pas éloignée. Astres tombant du firmament, Nous annoncent le jugement;
Chose à Sedgwick bien révélée, (149)
The day of judgment's not far off; As lately 'twas reveal'd to Sedgwick, And some of us find out by magic. Then since the time we have to live In this world's shorten'd, let us strive To make our best advantage of it, And pay our losses with our profit. This feat fell out not long before The Knight, , upon the forenam'd score, In quest of Sidrophel advancing, Was now in prospect of the mansion; Whom he discovering, turn'd his glass, And found far off 'twas Hudibras.
Whachum (quoth he), look yonder, some To try or use our art are come:
The one's the learned Knight; seek out, And pump 'em what they come about. Whachum advanced with all submiss❜ness, T'accost 'em, but much more their bus'ness: He held a stirrup while the Knight From leathern bare-bones did alight; And taking from his hand the bridle, Approach'd the dark Squire to unriddle: He gave him first the time o' th' day,
Qu'aucuns par magie ont trouvée. Ainsi, puisque nous ne pouvons Vivre long-temps, au moins tâchons Jusqu'à la fin de faire usage
De la vie à notre avantage.
Ce fait venait de se passer Peu devant que le chevalier, Comme l'on a dit tout-à-l'heure, S'avança devers la demeure De Sidrophel, qui l'aperçut Venir de loin, et le connut Par le moyen de sa lunette Mieux qu'il n'avait fait la planète. Whachum, dit-il, je vois là-bas Quelqu'un qui vient, c'est Hudibras, Et c'est Ralpho qui vient derrière ; Sans doute à nous ils ont affaire. Adroitement va t'informer
De ce qui peut les amener. Whachum très-poliment s'avance, Pour faire avec eux connaissance, Et vite, tenant l'étrier,
Aide à descendre au chevalier; Puis prenant de sa main la bride, Vers l'écuyer sa rosse il guide. Après quelques civilités,
Pour lui tirer les vers du nez,
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