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JARDINAGE.

Le bon Jardinier, almanac pour l'année 1831, contenant les principes généraux de culture, etc., et accompagné d'une revue de tout ce qui a paru de nouveau en jardinage en France et dans les pays étrangers pendant le cours de l'année. Par A. Poiteau et Vilmorin. in-12. de 44 feuilles avec 2 pl. Chez Audot. 7 fr.

Traité de la composition et de l'exécution des jardins d'ornement. Trad. de l'angl. de C. Loudon, par J. Chopin, revu et annoté par Soulange Bodin. in32. avec fig. Chez Bachelier. 3 fr. 50.

Fait partie de l'Encyclopédie porta

tive.

ART VÉTÉRINAIRE.

Traité élémentaire de matière médicale ou de pharmacologie vétérinaire. Par L. Moiroud. in-8. Chez Béchet jeune. 8 fr.

SCIENCE FORESTIÈRE. Nouvelle méthode de semis, de plantations et d'aménagement des bois; augmentée d'un tableau synoptique d'aménagement cen

me

tenaire. Par E. Tourney. 2a édition. in-12. Chez M. Huzard. I fr. 50.

CHASSE ET PÈCHE.

Livret des chasses du roi pour 1829. (Sans nom d'imprimeur, in-4. de 511 pages, caractère d'écriture).

Ce livret a été trouvé aux Tuileries le 29 juillet dernier. Il contient des détails curieux sur les chasses du roi et du dauphin, ainsi que les hauts faits du grand veneur, des 369 lieutenans de louveterie et des autres grands officiers de la maison du roi. Dans le cours de 1828, le fusil royal abattit 7,404 pièces de gibier, depuis la biche et le sanglier jusqu'au chat sauvage; depuis le faisan jusqu'au rossignol. Le nombre des pièces abattues par le fusil du dauphin, fut de 7,025. Les autres chasseurs furent obligés de se contenter du petit nombre de 5,847.-Le budget du grand veneur, aujourd'hui supprimé par Louis-Philippe, se montait à 677,000 fr. On compte que Charles X a employé 87 journées par an aux plaisirs de la chasse.

ARTS MÉCANIQUES ET
INDUSTRIELS.

Recueil industriel, manufacturier,
agricole et commercial, etc. Par
V. de Moléon. in-8. avec pl.
Chez l'auteur, rue Godot-de-
Mauroy, n. 2. Livr. XLVI.

Contenu Mesures prises en Angleterse, de 1814 à 1828, dans l'intérêt de l'agriculture et du commerce des grains.

Nouvelles machines locomotrices. (Ces machines ne sont pas à vapeur, mais elles sont fondées également sur le même principe, l'élasticité des corps gazeux. L'une a été nommée par son inventeur machine locomotrice pneumatique; l'autre a pour agent l'acide carbonique.)-Moyen d'épurer les huiles de graines. Description des bains turcs établis au Caire, en Egypte, et du massage; par d'Arcet fils. Notice sur la fabrication de l'acier à Sheffield, et description d'un fourneau de cimentation; par MM. Coste et Perdonnet, avec pl.Notice sur les fourneaux économiques de Guyon frères, à Dôle. (Ces fourneaux sont très-économiques, non seulement à raison de ce qu'il ne faut qu'un seul feu pour faire toute espèce de service, mais encore parce qu'au moyen de ces fourneaux on peut se passer de four, de tournebroche, de potager, etc.)-Notice sur un thermomètre à demeure, propre à indiquer la température des cuves de teinture à la vapeur; par Achille Penot, avec pl. Description d'un moulin à bras portatif, propre à réduire en fa

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rine non blutée trente kilogrammes de grains par heure, inventé par Jacquemin, avec pl.- Résumé concernant l'emploi alimentaire de la gélatine des os de la viande de boucherie; par d'Arcet.-Notice sur un poële-calorifère, destiné à chauffer quatre pièces du rez-de-chaussée de l'hôtel de la préfecture du dépar tement de la Meuse. Suite du mémoire sur les fabriques d'étoffes de soie; par Ozanam. Moyen de reconnaître le poids qu'une couleur donne à la soie.~ Télégraphe. Indicateur industriel, agricole, etc.: Moyen d'améliorer le travail de la fonte. Emploi de la fleur de pomme de terre. Tannage du cuir par le marc de raisin.-Remède contre la gale des moutons.- Sur le traitement des abeilles. Destruction des animaux nuisibles à bord des bâtimens. – Bibliographie, etc.

Essai sur les moyens de multiplier les chemins de fer en France et de diminuer les des moyens grandes routes. Par C. P. Brard. in-8. avec pl. Strasbourg, chez Levrault.

TROISIÈME CLASSE.

HISTOIRE.

Précis historique, généalogigue et littéraire de la maison d'Orléans, avec notes, tables et tableau. Par un membre de l'Université. in-8. avec un beau portrait de LouisPhilippe I, roi des Français. Chez Crapetet. 5 fr.

Cet ouvrage offre des notices et des recherches fort curieuses sur les princes

de la maison d'Orléans. Chaque notice se compose de recherches généalogiques, d'un précis historique de la vie et des actions de chaque prince, et d'une notice bibliographique des divers ouvrages qui ont été publiés sur chacun d'eux. Les recherches de l'auteur n'ayant eu d'abord pour objet que la branche héréditaire des Bourbons-Orléans, depuis Philippe Ier, né en 1640, jusqu'à Louis-Philippe, roi des Français en 1830, il a pensé que son travail serait incom

plet s'il omettait de parler de l'antique branche des Bourbons, d'où sont sortis ces princes. Tout le monde sait que cette branche remonte en ligne directe à Robert, sixième fils de Saint-Louis, par son mariage avec Béatrix de Bourgogne, dame de Bourbon, qui eut lieu en 1272. Pour faire connaître la série de tous les princes de Bourbon, l'auteur en a joint à son introduction un tableau plus exact et plus complet que ceux que l'on a publiés jusqu'à ce jour. Il y donne le nom des princes et leurs titres, ceux de leurs épouses, la date de la mort, et le nombre d'enfans qu'ils ont eus. On voit dans la partie inférieure du tableau en parallèle avec la branche d'Or léans, la généalogie de la reine actuelle, Marie-Amélie, princesse qui est aussi de la maison de Bourbon par Philippe V, roi d'Espagne, son bisaïeul, petitfils de Louis XIV. Enfiu, pour compléter ce qui regarde à différentes époques, le duché d'Orléans, qui a toujours été, depuis Philippe de Valois, l'apanage des premiers princes du sang, l'auteur donne encore la série des ducs d'Orléans, connue sous le nom de Valois-Orléans et Valois-Angoulême avant l'avènement de Henri IV au trône.Cette liste commence à Philippe de France, comte de Valois, né en 1336, quatrième fils de Philippe de Valois, roi de France. Le neuvième et dernier duc d'Orléans de cette série est Henri III, avec lequel s'éteignit la branche des Valois en 1589. Il résulte de ces deux tableaux qu'il y a eu en France dix-huit ducs d'Orléans, savoir neuf dans la branche des Valois, et neuf dans celle des Bourbons, y compris le jeune duc de Chartres, à qui vient d'être conféré le titre de duc d'Orléans. De ces dix-huit princes, cinq sont parvenus au trône de France, savoir: Louis XII, en 1498; Henri II, en 1547; Charles IX, en 1560; Henri III, en 1574; et enfin Louis-Philippe Ier, en 1830. Ces détails historiques, par lesquels se termine l'introduction, conduisent l'auteur ́jusqu'à l'époque où commence son Pré

cis. Les six notices qui suivent sont consacrées: 1o à Monsieur, second fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, né à Saint-Germain-en-Laye, le 21 septembre 1640; 2° à Philippe II, né le 2 août 1674, et connu sous le titre de Régent; 3o à Louis d'Orléans, né à Versailles le 4 août 1703, fils du régent, mais dont la vie fut bien différente de celle de son père; 4° à Louis-Philippe, né le 12 mai 1724, fils du précédent; 5° à LouisPhilippe-Joseph, né le 13 avril 1747; 6o à Louis-Philippe, né le 6 octobre 1773, fils du précédent, actuellement roi des Français, sous le nom de LouisPhilippe Ier.

Histoire de l'expédition française en Egypte, précédée d'une introduction présentant le tableau de l'Egypte ancienne et moderne, depuis les Pharaons jusqu'aux successeurs d'Ali-Bey; et suivie du récit des événemens survenus en ce pays depuis le départ des Français et sous le règne de Mohammed-Ali. Dédiée à S. M. Louis-Philippe I, roi des Français. in-8. Chez Gagniard et chez Denain Livr. IV-VI.5 fr. chaque.

La publication de cet ouvrage avait été long-temps interrompue, d'abord par la crise politique du 29 juillet, puis par la crise commerciale qui l'a suivie. Ce retard n'a cependant pas été préjudiciable à l'ouvrage, car les éditeurs ont profité de ce temps pour corriger le texte et pour lui donner ce caractère de complète indépendance qu'il ne pouvait avoir sous le régime ombrageux de la restauration. Les livraisons IV et V contiennent, en pagination suivie, la fin du premier volume de l'expédition, renfermant les chapitres XIV à XVI. La VIe contient les trois premiers chapitres du tome second. Nous ne suivrons point le récit des événemens militaires, nous contentant de donner, avec quelques extraits, le sommaire des

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différens chapitres. Chap. XII. Soins administratifs. Hôpitaux. Comité sanitaire. Contributions. — Inauguration de l'Institut du Caire. Monge président. Bonaparte vice-président. Visite du général en chef aux pyramides de Gizèh. Description des pyramides de Cheops, de Rhodope, etc. Le Sphinx. - Fête du Nil au Caire. Fête de Mahomet. - Desaix est en marche vers la Haute Egypte. A la vue des pyramides, le général en chef s'écria: Qui arrivera le premier en haut? Ardens à complaire au petit Caporal, savans, officiers, généraux, s'élancèrent à la fois. A leur tête était Monge qui, 1 gourde d'eau-de-vie en sautoir, échevelé et ruisselant de sueur, gravissait avec une vivacité de jeune homme les assises pyramidales. Ensuite venaient Gloutier, Costaz, Berthollet, Berthier, Geoffroy Saint-Hilaire et une foule de jeunes officiers. Bonaparte était en bas, les animant de la voix et du geste, ou riant avec Caffarelli que sa jambe de bois privait de cette partie de plaisir... Les deux grandes pyramides sont bâties de grandes pierres carrées; leur hauteur est de 548 pieds; les quatre faces, qui vont en se rétrécissant vers le haut, sont égales l'une à l'autre, et leur largeur à la base est de 795 pieds... On compte que les pyramides ont été construites 390 ans avant le déluge... Le Sphinx, si célèbre dans la fable, est une figure humaine taillée dans un des rocs saillans de la montagne libyque. Les sables du désert ont envahi peu à sa base, et son sommet ne compte plus que 40 pieds d'élévation. Ses proportions, quoique colossales, sont d'une justesse et d'une précision étonnantes. La tête à 27 pieds de hauteur, et son caractère tient surtout du type africain. Le nez est écrasé, les lèvres épaisses; mais l'expression de tout cet ensemble est douce, gracieuse et paisible......... La fête de Mahomet, au commencement de l'année hégirienne, offrit une nouvelle occasion de tenir en haleine l'ivresse publique. Du 2 au 6 fructidor (19 au 23 août) ce fut une succession

peu

de visites cérémonieuses, de repas et d'illuminations. Chaque nuit, des processions de fidèles circulaient dans les rues se promenant aux flambeaux et entonnant les louanges du prophète. Le premier jour, Bonaparte, en présence du divan, revêtit de la pelisse d'hermine le cheik El-Bekry, en lui donnant la place d'Omar-effendi, vacante par l'émigration du dernier. Ce fut dans la maison du nouveau chef des chèrifs que le général célébra la solennité. Une centaine de cheiks accroupis en cercle sur des tapis, les jambes croisées et le chapelet à la main, balançaient leurs corps en avant et en arrière, et récitaient les versets du Coran où se trouve écrite la mission de Mahomet. Bonaparte subit sans impatience ces litanies musulmanes, et son recueillement parut même édifier tout le saint college. Après la prière on servit le dîner. Une vingtaine de tables furent dressées, et autour de chacune d'elles se groupèrent, assis sur des coussins, cinq ou six eonvives. Celle du général en chef et du cheik El-Bekry se trouvait au milieu : un petit plateau d'argent, supporté par un guéridon en bois précieux, fut placé devant eux à dix-huit pouces de terre, et couvert successivement de mets orientaux... Quand le dîner fut fini, il fallut se laisser asperger d'eau de rose, et passer tour à tour de la pipe au café, et du café à de nouvelles sucreries que les esclaves présentaient sur de larges plateaux. Le soir, il y eut une parade extraordinaire, et à la nuit toute la ville fut illuminée... A quelque temps de là, les Egyptiens furent à leur tour appelés à voir une fête française, celle de l'anniversaire de la fondation de la république. Chap. XIII. Mourad-Bey refuse de traiter avec les Français. — Desaix s'empare de Behnessèh. Combat de Messourah. Bataille de Sédyman. Retraite des Mamelouks. Province de

eau.

Fayoum. Lac Maris. Fleuve sans
Temple de Qasr-Karoun. — Ka-
roun ou Caron, batelier des enfers.
Le labyrinthe. Ancienne ville d'Arsi-

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noė. Habitans actuels du Fayoum. Les Arabes appellent la contrée où se trouve le temple de Qasr-Karoun, Beled-Karoun, ou pays de Karoun. Ce nom, commun tout à la fois à ces vestiges de ville et au lac qui n'en est éloigné que d'une demi-lieue, a fourni matière à une fable plus ingénieuse que probable. On a supposé que le batelier chargé de transporter les morts dans une île du lac Moris, destinée aux sépultures royales, s'appelait Karoun ou Caron; que ce nom de Caron était un nom générique appliqué à ses fonctions. De là il serait devenu celui de tous les bateliers des morts, et aurait même passé en Grèce, où il serait devenu celui du batelier des enfers.- Chap. XIV. Mouvement de Desaix pour réprimer les soulèvemens de Fayoum. Le bourg d'el-Aryn incendié. Tentatives des Mamelouks et des Arabes de Samallout contre Medinet - el-Fayoum. Belle défense de la garnison française.-Desaix se rend au Caire pour y demander des renforts. It se met de nouveau à la poursuite de Mourad-Bey. Arrivée à Achmouneyn. Ruines d'Hermopolis-Magna, et d'Antinoć. - MM. Jomard et Carabœuf surpris par les Arabes. Dans Hermopolis-Magna, la première ruine saillante qui appelle le visiteur curieux, est celle du portique d'un théâtre. Quatre colonnes en restent intactes; leur hauteur est de cinquante pieds environ; tout autour gisent des débris de piliers, de chapiteaux et d'entablemens qui paraissent avoir appartenu à l'édifice; la sculpture des chapiteaux est d'un fini rare; les feuilles d'acanthe et les caulicoles sont admirablement travaillées. Derrière le portique se trouve un espace libre qui laisserait croire à l'existence d'une cour intérieure, et plus loin une enceinte de ruines circulaires qui marquerait la place où existait le théâtre. L'arc de triomphe n'est pas moins curieux à examiner; c'est le monument le mieux conservé d'Antinoé. Chap. XV. Arrivée de Desaix à Meylaouy. Dé

putation de Cophtes. Note sur Syout. Hypogées. Description de l'Heptanomide.

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Nomes Memphite, Aphroditopolite, etc.-Memphis. Alfièh. Torrah.-Culte du crocodile et de l'ichneumon. — Arbre votif à él-Chenaouyeh. Mont des Oiseaux.-Monastère de la Poulie.- Mont Khalyt. Couvent de Saint-George.- Ville de César. Les membres de la commission découvrent les ruines de l'ancienne Psinaula.--Ville de Minych. A Manfalout, situé à quatre lieues nord de Syout, se trouve placée la limite de l'Egypte moyenne, nommée El-Ouestany. Cette région formait l'ancienne Heptanomide, composée, comme l'indique son nom, de sept nomes ou préfectures..... Aujourd'hui, aucune trace de palais, pas une colonne debout, ne viennent marquer même la place où se déployait autrefois la célèbre Memphis..... Le nome Hermopolite contient une foule de ruines antiques. A chaque pas que l'on fait on heurte les restes d'une ville ou d'une bourgade ancienne, et presque toujours inconnue.- Chap. XVI. Arrivée de la division Desaix à él-Moïssen. -Le couvent Rouge et le couvent Blano. — Desaix, isolé, est attaqué par des Mamelouks. L'armée prend des cantonnemens à Girgeh, en attendant la flottille. Pour la première fois, les Français sont témoins, en Egypte, d'un orage accompagné de pluie. Conteurs arabes. Poètes et improvisateurs.— Insurrection de quarante villages dans la province de Syout.-Combat de Souaqy et de Tahtah. Bataille de Semhoud. Les Arabes content lentement. Rien de plus merveilleux au monde que les aventures de leurs héros : Les Mille et une Nuits se→ raient pâles en comparaison des conceptions bizarres de ces conteurs de l'Egypte. Leur fable n'est ni sentimentale, ni romanesque, mais riche de situations fortes, de peintures animées et d'incidens non prévus... Les Arabes ont aussi leurs poètes et leurs improvisateurs. Sans eux, point de festin, point de fête. Il faut, pour la rendre com

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