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CLASSE II. Arts mécaniques et industriels.

ver les plans; suivie d'un traité du nivellement, etc. Par F. Lecoy. 5° édition, augmentée. in12. avec 14 planches, dont 10 enluminées. Chez Anselin. 4 fr.

ARCHITECTURE.

Traité pratique de la coupe des pierres, ou Art particulier du trait pour la construction des voûtes en général et autres parties du bâtiment, à la portée des ouvriers, etc.; précédé d'un vocabulaire des mots et termés usi

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tés dans la coupe des pierres. Par H. Delaperrelle. 2 parties in-4. avec un grand nombre de planches. Chez Carilian-Gaury. 35 fr.

ART MILITAIRE.

L'Esprit de l'homme de guerre, ou Essai moral, historique et théoripratique sur l'art militaire, accompagné de tableaux et de planches. Par le capit. 4. d'Esmond. in-8. avec 16 pl. Chez Anselin.

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Description des machines et procédés spécifiés dans les brevets d'invention, de perfectionnement, etc., dont la durée est expirée; publiée d'après les ordres du ministre de l'intérieur. Par Christian. in-4. Chez MTM Huzard. Tome XVII. avec 34 planches. 25 fr.

Sur les canaux et les chemins de fer. Par Ch. Herpin. in-8. Chez Bachelier. 60 cent.

Traité sur la nouvelle découverte du levier volute, dit levier Vinet, agent mécanique le plus puissant pour exciter et entretenir la rotation par la force d'impulsion qu'occasionent son poids, sa construction et sa position, etc. Par Vinet-Buisson. in-18. 14 planches. Epernay.

avec

Notice sur une nouvelle machine à battre le grain, inventée par Stanislas de Marolles. in-8. Impr. de Ducessois.

Histoire des machines à vapeur, depuis leur origine jusqu'à nos jours. Par Hachette. in-8. avec pl. Chez Corby. 5 fr.

COMMERCE.

Histoire du commerce entre le Levant et l'Europe, depuis les croisades jusqu'à la fondation des colonies d'Amérique. Par G. B. Depping. Ouvrage qui a été couronné en 1828 par l'Académie royale des inscriptions et belleslettres. 2 vol. in-8.Impr. royale. Chez Treuttel et Würtz. 1830. 14 fr.

Second extrait.

Contenu: Tome II, chap. VII. Con

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sulats. Origine des consuls de commerce. Magistrats commerciaux à Venise. Consuls de mer à Barcelone. Conservateurs des foires à Lyon. Bourse des marchands de Toulouse. Consuls de Paris. Origine des lois Connautiques de la Méditerranée. sulats dans l'Orient. — Magistrats maintenus chez les Maures, au moyen âge. Consulats marseillais, en Syrie, aux 12 et 13° siècles. - Rivalité des consuls de Venise et de Gênes en Chypre. Leurs consuls en Crimée, en Égypte. Consuls catalans en Alexandrie. Consulats à Séville. Fondes ou loges des chrétiens en Orient. Droits consulaires. Les consulats, dit l'auteur, étaient quelquefois des postes dangereux et presque toujours pénibles. Voilà pourquoi, si dans un temps on les recherchait, dans d'autres on les fuyait; et le commerce s'estimait heureux alors que quelqu'un avait assez de courage et de dévouement pour se charger du consulat chez des nations barbares, qui avaient en horreur tous les chrétiens, et qui se vengeaient quelquefois sur tous les commerçans des injures reçues par quelque écumeur de mer venant d'Europe.-Chap. VIII, IX. Traités de commerce. Traités de Venise, de Gênes et de Pise avec les empereurs grecs. Priviléges des Marseillais en Syrie; leurs conventions avec les rois de Jérusalem.

Conventions entre Chypre et Marseille, entre Venise et Trébizonde. Pactes conclus par les Vénitiens et les Génois avec les khans tartares et bulgares. Négociations des Catalans avec les soudans d'Égypte. Stipulations du commerce des Vénitiens dans ce pays. Traités conclus avec les états barbaresques par Pise, Gênes, Venise et l'Aragon. Tarifs de douanes établis par les Sarrasins de l'Orient. avait, dit l'auteur à la fin de ce chapitre, pour les chrétiens de l'avantage et du désavantage tout à la fois à tirer les denrées levantines soit de l'Égypte, soit des ports de la Syrie et de la mer Noire. Aussi les deux voies étaient-elles

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La barbarie des Orientaux, la jalousie des commerçans de la Méditerranée, l'esprit de fiscalité des gouvernemens, les armemens en course, les guerres fréquentes, étaient les principaux obstacles à ce commerce. ·Chap. XI. Établissement de l'empire grec par les Turcs. Les Turcs passent le Bosphore et attaquent l'empire de Byzance. Les places de la Syrie tombent en leur pouvoir. — Prise de Constantinople. Traité entre Venise et les Turcs. - Crédit des Florentins à la Porte ottomane. Marchands vénitiens expulsés de l'Égypte. — Florence et l'Espagne traitent aussi avec l'Egypte.-Capitulation entre la France et la Turquie.-Chap. XII et dernier. Découverte du cap de Bonne-Espérance et de l'Amérique. Première navigation le long de la côte d'Afrique. -- Découverte des Canaries, de la Guinée. — On transporte la vigne et le sucre dans les

îles d'Afrique. Arrivée des Portugais dans les marchés de l'Inde. Leur arrivée en Arabie. - Vains efforts des Véni tiens pour empêcher le commerce portugais de vendre des denrées coloniales, -Arrivée des cargaisons orientales dans les marchés d'Europe. Christophe Colomb découvre l'Amérique.-Les Européens y fondent des colonies et y transportent les végétaux de l'Orient. - Changemens prodigieux dans le commerce des Européens. L'auteur termine par ces mots: Depuis les bords de la mer Noire jusqu'à ceux de la Baltique, depuis le Caucase jusqu'aux frontières de la Chine, s'étend un empire chrétien qui pourra égaler un jour en civilisation les principales nations de l'Europe, et changer en partie la direction de l'Inde, si ce changement ne part pas toutefois de l'Inde même, où grandit actuellement une race nouvelle, celle des Anglo-Indiens, qui sûrement aura un jour quelque influence sur les destinées du commerce de l'Orient, quand aura enfin cessé le monopole de la compagnie anglaise, la plus puissante association mercantile que le monde a vue et verra peutêtre, et que l'on était loin de prévoir dans le moyen âge.

TROISIÈME CLASSE.

HISTOIRE.

Mémoires de Constant, premier valet-de-chambre de l'empereur, sur la vie privée de Napoléon, sa famille et sa cour. in-8. Chez Ladvocat. Tomes I et II. 15 fr.

On a tant écrit sur la vie de Napoléon, qu'il semble que nous n'avons plus rien

à apprendre à ce sujet, et que tout a été dit. Cent volumes de mémoires n'ont cependant pas épuisé la matière; chaque jour en voit éclore de nouveaux, et pendant long-temps encore on s'entretiendra de Napoléon. Les mémoires de M. Constant offrent l'histoire intime, la vie familière, le loisir caché du grand homme. C'est Napoléon pris au dépourvu, débarrassé de l'épée du gé

néral, de la pourpre du consul, du diadème de l'empereur. C'est, dit l'auteur, Napoléon dans le repos du conseil et de la bataille, dans l'oubli du pouvoir et des conquêtes, Napoléon qui se délasse, Napoléon qui se couche, Napoléon qui dort d'un sommeil d'homme, comme si le monde n'était pas suspendu à ses rêves. Ce sont des faits vivane de naturel et de simplicité, ajoute M. Constant, dont une préoccupation profonde peut s'exagérer le caractère et s'amplifier l'importance, mais qui composent, sous un œil réfléchi, sous celui du temps et de l'histoire, une masse inappréciable de documens qui laisseront bien Join derrière eux les vaines spéculations de l'étude, et bien plus loin les déci sions impérieuses des partis. Dans son introduction, l'auteur fait la déclaration suivante : « Depuis le départ du premier consul pour la campagne de Marengo, où je le suivis, jusqu'au départ de Fontainebleau, où je fus obligé de quitter l'empereur, je n'ai fait que deux absences, l'une de trois fois vingt-quatre heures, l'autre de sept huit jours. Hors ces congés fort courts, dont le dernier m'était nécessaire pour rétablir ma santé, je n'ai pas plus quitté l'empereur que son ombre. » Les deux premiers volumes se composent de 33 chapitres, dont le sommaire seul rem plit 40 pages de petit texte. Les bornes de notre journal ne nous permettent pas même de donner un précis de ce sommaire; nous nous conteuterons de citer quelques anecdotes peu connues.

Roustan, si connu sous le nom de mameluck' de l'empereur, était d'une bonne famille de Géorgie; enlevé à l'âge de six à sept ans et conduit au Caire, il y avait été élevé parmi de jeunes esclaves qui servaient les mame. lucks, en attendant qu'ils eussent l'âge d'entrer eux-mêmes dans cette belli. queuse milice. Le sheik du Caire, en faisant don au général Bonaparte d'un magnifique cheval arabe, lui avait donné en même temps Roustan et Ibrahim, autre mameluck, qui fut ensuite

attaché au service de madame Bona parte, sous le nom d'Ali. On sait que Roustan devint un accompagnement indispensable dans toutes les occasions où l'empereur paraissait en public. Il était de tous les voyages, de tous les cortéges, et ce qui lui fait surtout bonneur, de toutes les batailles. Dans le brillant état major qui suivait l'empe reur, il brillait plus que tout autre par l'éclat de son riche costume oriental... Roustan a épousé une jeune et jolie Française, nommée mademoiselle Dourville, dont le père était valet-de-chambre de l'impératrice Joséphine. Lorsque, en 1814 et 1815, quelques journaux lui faisaient une sorte de reproche de n'avoir point suivi jusqu'au bout la fortune de celui pour lequel il avait toujours annoncé le plus grand dévouement, il répondit que les liens de famille qu'il avait contractés lui défendaient de quitter la France, et qu'il ne pouvait rien déranger au bonheur dont il jouissait dans son intérieur. (Il tient actaellement une boutique de bijouterie au Palais-royal).—Le premier consul sortit un jour de grand matin, vêtu de sa redingotte grise et accompagné du général Duroc, pour se promener du côté de la machine de Marly. Comme ils marchaient en causant, ils virent un laboureur qui traçait un sillon en venant de leur côté. Dites donc, mon brave homme, dit Bonaparte en s'arrêtant, votre sillon n'est pas droit, vous ne savez donc pas votre métier ? — Ce n'est toujours pas vous, mes beaux messieurs, qui me l'apprendrez ; vous seriez encore assez embarrassés pour en faire autant.-Parbleu, non!— Vous croyez, eh bien! essayez, reprit le brave homme en cédant sa place au premier consul. Celui-ci prit le manche de la charrue, et, poussant les chevaux, voulut commencer la leçon; mais il ne fit pas un seul pas en droite ligne, tant il s'y prenait mal.« Allons, allons, dit le pay san en mettant sa main sur celle du général, pour reprendre sa charrue, votre besogne ne vant rien : chacun son

métier; promenez vous, c'est votre affaire. Le général Duroc lui remit deux à trois louis pour le dédommager de la perte de temps qu'on lui avait causée.

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- M. de Bourrienne dit dans ses mémoires que l'empereur dans ses momens de bonne humeur, pinçait à ses familiers te bout de l'oreille. « J'ai l'expérience par devers moi, dit M. Gonstant, qu'il la pinçait bien tout entière, souvent même les deux oreilles à la fois, et de main de maître. Il est dit aussi dans les mêmes mémoires qu'il ne donnait qu'avec deux doigts ses petits soufflets d'amitié je puis attester là dessus, que Sa Majesté, quoique sa main ne fût pas grande, distribuait ses faveurs beaucoup plus largement. L'empereur lisait quelquefois le matin les nouveautés et les romans du jour. Quand un ouvrage lui déplaisait, il le jetait au feu. On aurait tort de croire qu'il n'y avait que les livres mauvais qui fussent ainsi brûlés. Quand l'auteur n'était pas de ceux qu'il aimait, ou qu'il parlait trop bien d'un peuple étranger, cela suffisait pour que le volume fut condamné aux flammes. J'ai vu, dit M. Constant, Sa Majesté jeter au feu un tome de l'ouvrage de madame de Staël sur l'Allemagne. S'il nous trouvait le soir occupés à lire dans le petit salon où nous l'attendions à l'heure du coucher, il regardait quels livres nous lisions, et quand c'étaient des romans, ils étaient brûlés sans miséricorde. Un matin qu'il avait parcouru et jeté au fou un livre de je ne sais quel auteur, Roustan se baissa pour le retirer; mais l'empereur s'y opposa en lui disant :

Laisse donc brûler ces cochonnerieslà, c'est tout ce qu'elles méritent. » -L'empereur ne mettait dans ses vêtemens d'autre recherche que celle de la finesse de l'étoffe et de la commodité; ses fracs, ses habits et la redingotte grise si fameuse, étaient des plus beaux draps de Louviers. Ses vestes et ses culottes étaient toujours de casimir blanc. Il en changeait tous les matins. On ne les lui faisait blanchir que trois ou qua

tre fois. Deux heures après qu'il était sorti de sa chambre, il arriva très-souvent que sa culotte était toute tachée d'encre, grâce à sóu habitude d'y essuyer sa plume et d'arroser tout d'encre autour de lui, en secouant sa plume contre la table.- Tout le linge de corps de Sa Majesté était de toile, extrêmement belle, marqué d'un N couronné.

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Beaucoup de personnes ont cru que l'empereur avait une cuirasse sous ses habits dans ses promenades et à l'armée; le fait est matériellement faux. L'em pereur ne portait jamais de bijoux; il n'avait dans ses poches ni bourse ni argent, mais seulement son mouchoir, sa tabatière et sa bonbonnière. Il ne portait à ses habits qu'un crachat et deux croix, celle de la Légion-d'Honneur et celle de la Couronne de fer. Son chapeau, de la forme bien connue, était de castor fin et très-léger; le dedans en était doublé de soie et ouaté. Il n'y portait ni glands, ni torsades, ni plumes, mais simplement une ganse étroite de soie plate qui soutenait une petite cocarde tricolore. (Il faut lire tous ces détails, ainsi que d'autres plus minutieux, dans l'ouvrage même). - L'empereur passant un jour une revue sur la place du Carrousel, son cheval se cabra, et dans les efforts que fit Sa Majesté pour le retenir, son chapeau tomba à terre; un lieutenant, aux pieds duquel le chapeau était tombé, le ramassa, et sortit du front de bandière pour l'offrir à Sa Majesté. «Merci, capitaine, » lui dit l'empereur encore occupé à calmer son cheval.- Dans quel régiment, sire?» demanda l'officier. L'empereur le regarda alors avec plus d'attention, et s'apercevant de sa méprise, dit en souriant : « Ah! c'est juste, Monsieur; dans la garde. » Le nouveau capitaine reçut peu de jours après le brevet qu'il devait à sa présence d'esprit, mais qu'il avait auparavant bien mérité par sa bravoure et sa capacité. Le séjour de près de cinq mois que Pie VII fit à Paris fut un temps d'édification pour les fidèles. Les marchands de chapelets et

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