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UNIVERSELLE.

CANACHUS, sculpteur grec, frère d'Aristocles (Voy. ARISTOCLÈS), naquit à Sycione, et florisssait, suivant Pline, dans la 95. olympiade, 400 ans avant J.-C. Élève de Polyclète, il n'égala point ce maître célèbre, parce qu'il conserva toujours dans ses ouvrages la roideur et l'âpreté du style qu'on reprochait aux plus anciens sculpteurs. On pourrait conclure d'un passage de Cicéron, que Canachus avait adopté et conservait cette manière plutôt par systême que par imperfection. Les principaux ouvrages de Ganachus, dont Pausanias parle fréquemment, étaient la Statue d'Apollon Didyme, qu'il fit pour les Milésiens; celle d'Apollon Ismé. nien, pour les Thébains; une Vénus assise, en or et en ivoire; la Statue de Bycellus, qui, le premier, montra aux jeunes gens l'art du pugilat; enfin, une des trois muses dont il est fait mention dans une épigramme de l'Anthologie, attribuée à Antipater; les deux autres muses étaient d'Ageladas et d'Aristoclès. Canachus fit encore, de concert avec Patrocle, trente-une statues de bronze, qui furent érigées dans le temple de Delphes en l'honneur des chefs grecs vainqueurs des Athéniens au combat d'Egos Potamos.

L-S-E.

CANALETTO (ANTOINE CANAL, dit LE), peintre, naquit à Venise en 1697, de Renard Canal, peintre en

C

décorations de théâtre. Il suivit la profession de son père, et montra dans ce genre une bizarrerie de pensées, une singularité et une promptitude d'exécution qui lui donnèrent bientôt de la réputation. Il se dégoûta de cette profession, et passa à Rome, où il s'appliqua à étudier la nature et à peindre des ruines antiques. Revenu à Venise, il composa un grand nombre de Vues de cette ville, qui sont très recherchées. Dans ses perspectives, le Canaletto se servait de la chambre obscure pour ce qui regarde l'exactitude des lignes, et avait soin de corriger les défauts qui en résultaient quant à la teinte de l'air. Il est le premier qui ait appliqué à la peinture l'usage de cet instrument d'optique, en le bornant à ce qui peut être utile. Canaletto avait une telle liberté de pinceau, que les spectateurs peu instruits ne voyaient que la nature là où les connaisseurs remarquaient toute la profondeur de l'art. Le Musée a six tableaux du Canaletto, tous d'un choix heureux et d'une finesse exquise. Ceux qui représentent le Palais ducal et la Place de St.- Marc à Venise offrent des effets admirables. On a publié d'après lui: Urbis Venetiarum prospectus celebriores, en trente-huit pl. gravées par Autoine Vicentini, Venise, 1742, in-fol. Les principaux élèves du Canaletto sont Bernard Bel

lotto, son neveu, et François Guardi. Ils ont imité les belles lignes droites des fabriques de leur maître; mais ils n'ont pas toujours eu son exactitude précise, et cette magie harmonieuse qui n'appartient qu'au Canaletto. S'il est permis de faire un reproche à cet artiste, il faut le blâmer d'avoir négligé une étude importante. C'est souvent Tiepolo qui a composé les figures de ses tableaux; mais le Canaletto a dû peut-être à cette heureuse défiance de lui-même l'avantage de se perfectionner dans le genre qui lui était propre. Il est mort en 1768.

A-D.

CANALS Y MARTI (JUAN PABLO), fils d'un fabricant d'indiennes de Barcelonne, s'adonna à l'étude de l'histoire naturelle et de l'économie politique, et entreprit plusieurs voyages pour acquérir de nouvelles connaissances. Animé du désir de se rendre utile à ses compatriotes, il travailla à encourager et à rétablir en Espagne différentes branches d'agriculture et de commerce, et surtout celle de la garance. Ses travaux furent récompensés par la place de directeur-général des teintures du royaume, que le roi lui accorda en 1763. Il publia en 1789 un ouvrage sur la garance, dans lequel il rapporte ce que Duhamel avait écrit sur ce sujet, et ce qu'il avait appris par sa propre expérience. On y trouve aussi les diverses mesures et réglements que le gouver nement espagnol avait adoptés pour encourager la culture et l'emploi de cette plante. Cet ouvrage a pour titre Coleccion de lo perteneciente al Ramo de la Rubia o Granza en España, Madrid, in-4°. L-IE.

CANAPE (JEAN), selon La Croix du Maine, médecin de François Ier., vers 1542, et lecteur des chirurgiens de Lyon, mérite que son nom soit

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conservé parmi les bienfaiteurs de l'humanité, pour avoir, le premier, enseigné la chirurgie en français, et traduit dans cette langue plusieurs ouvrages latins, où ne pouvaient puiser les élèves en chirurgie, alors trop peu instruits. Ces ouvrages sont : I. Deux livres des simples de Galien savoir, le cinquième et le neuvième, Paris, 1555, in-16; II. le Livre de Galien, traitant du mouvement des muscles; III. l'Anatomie du corps humain, écrite par Galien, Lyon, 1585, 1541, in-8o. ; IV. l'Anatomie du corps humain, écrite par Jean Vasse, dit Vassæus, Lyon, 1542; V. les Tables anatomiques dudit Vassæus; VI. Commentaires et annotations sur le prologue et chapitre singulier de Gui de Chauliac, Lyon, 1542; VII. Opuscules de divers auteurs méde cins, Lyon, 1552, in-12; VIII. le Guidon pour les barbiers et les chirurgiens, Lyon, 1538, in-12; Paris, 1565, in-8°.; 1571, in-12. Z.

CANAPLES (LE SIRE DE ), servit avec distinction sous François Ier. et Henri II. En 1523, sous la conduite du vieux La Trémouille, il contribua à l'expulsion des Anglais de la Picardie, sauva près de Corbie le sire de Créqui, son oncle, dont il était le guidon, en le dégageant d'un gros d'ennemis; et, n'ayant gardé avec lui que vingt gendarmes, il se défendit dans un défilé coutre deux mille cinq cents chevaux, pour laisser au sire de Créqui et à sa petite troupe le temps de gagner Amiens; enfin, accablé par le nombre, il fut fait prisonnier avec sept gendarmes : le reste avait été tué. En 1526, lorsqu'une fusée termina si singulièrement les jours du sire de Créqui, à Hesdin, en entrant par sa bouche et brúlant ses intestins, disent les historiens du temps, le sire

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