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Arbuste pyramidal, de la côte occidentale de la NouvelleHollande; à ramules légèrement anguleux, articulés. Feuilles verticillées, ternées, très-petites, squamiformes, aiguës, raides. Strobiles terminaux, portés sur des ramilles écailleuses très-courtes.

1. ACTINOSTROBUS PYRAMIDALIS, Miq.

Rameaux et ramules nombreux, allongés; strobiles à 6 valves égales. Graines géminées. Feuilles ternées.

ACTINOSTROBUS PYRAMIDALIS, Miq. Enum. Pl. Preiss. 1. 644. Flore Serr. V. 501 b. (cum ic.). Endl. Syn. Conif. 39. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 204.

Habite les lieux sablonneux et saumâtres de la rivière des Cygnes. (DRUMM. Preiss.)

DESCR. Arbuste pyramidal. Rameaux cylindriques ou légèrement anguleux: les plus jeunes garnis de feuilles spinescentes; les adultes hérissés par les restes de ces mêmes feuilles et revêtus d'une écorce grise qui se détache en lames minces. Ramilles fructifères, trèscourtes (environ 6-10 millim.), légèrement recourbées vers le sommet de l'arbre, recouvertes d'écailles ou de feuilles squamiformes très-petites, qui s'agrandissent à mesure quelles approchent du strobile, de sorte que les supérieures, qui sont les plus grandes, forment à la base de ce dernier une sorte de calicule à écailles nombreuses, superposées et opposées aux valves du strobile; les plus rapprochées bordées d'une membrane mince, scarieuse, blanchâtre. Feuilles persistantes, ternées, adnées-décurrentes, légèrement étalées au sommet, très-aiguës, plus rarement obtuses, raides. Strobiles solitaires, portés sur de courtes ramilles, ou agglomérés et naissant, soit le long des branches, soit à la base des rameaux; d'abord ovales-coniques, puis subglobuleux, composés de 6 écailles à peu près égales, planes ou parcourues par un léger sillon qui les rend concaves au milieu, brusquement

acuminées en une pointe obtuse, d'un gris cendré, lisses et luisantes, longues d'environ 42 millim., offrant intérieurement un épaississement en forme de carène qui correspond à la partie concave de l'extérieur; prolongées à la base en une sorte de pyramide ou de cône central légèrement anguleux ou presque cylindrique, égalant à peu près la moitié de la longueur des valves. Graines 2, superposées, insérées à la base de chacune des valves et à la naissance de la colonne la supérieure stérile, comprimée, appliquée à 2 ailes membraneuses et blanchâtres, inégales, celle des angles latéraux étroite, celle des faces plus large; l'inférieure triquètre, contiguë à l'axe central et couchée sur lui, à tégument brun, renfermant dans les sinus une glandule remplie d'une résine balsamique odorante.

Introduit vers 1838.

OBSERV. Sous notre climat, l'Actinostrobus forme un arbrisseau dressé, à cime étalée, arrondie; à tige cylindrique, couverte d'une écorce d'un gris cendré et légèrement rugueuse, qui se détache en plaques minces. Branches alternes; les inférieures grêles, s'épuisant promptement. Rameaux et ramules dressés-étalés ou défléchis, Feuilles ternées, squamiformes, décurrentes et comme soudées à la base, étalées au sommet, épaisses, raides, acuminées et presque piquantes. Chatons mâles axillaires, solitaires, subsessiles ou à peine pédonculés, cylindrico-coniques, composés d'écailles imbriquées, très-courtement pédiculées, arrondies, scarieuses et brunes sur les bords, concaves, portant à la base 3 anthères sessiles. Chatons femelles petits, subglobuleux, composés d'écailles deltoïdes, acuminées, brunes au sommet; les supérieures ou les plus inférieures, en s'écartant, laissent voir au fond une petite colonne cylindrico-conique, autour de laquelle sont placés de petits ovules cylindriques, tronqués ou obscurément trilobés au sommet.

La seule espèce d'Actinostrobus aujourd'hui connue habite la NouvelleHollande, où elle a été découverte par le docteur Preiss. Elle ne peut supporter les hivers de notre climat, et a besoin, pendant cette saison, d'être

placée en serre froide, où elle atteint promptement 3-5 mèt. de hauteur. Son port dressé, ses branches étalées, sa cime arrondie et compacte, produisent un effet assez pittoresque.

VI. Callitris, VENT.

CALLITRIS, Vent. Décad. 1808 (excl. sp.). Spach, Hist. vég, phan. XI. 342. Mirb. Mém. Mus. XIII. 30 (excl. sp.) Endl. Syn. Conif. 40. Fleurs monoïques, sur des rameaux différents. Les mâles Chatons terminaux sur les ramules latéraux, globuleux ou subconiques. Etamines opposées, lâchement imbriquées. Filaments courts, à connectif pelté, orbiculaire, herbacé. Loges 4, subsessiles, bivalves, à valves libres. Les femelles: Chatons solitaires, terminaux. Écailles ovulifères 4, verticillées autour d'un axe déprimé, alternes, étroites, brièvement mucronées au-dessous du sommet, d'abord étalées, puis connées-valvaires. Ovules solitaires à la base des valves les plus étroites, géminés à la base des plus larges, superposés, dressés, en forme de bouteille, à micropyle terminé en un col court. Strobiles subglobuleux-tétragones, à quatre valves ligneuses, carénées sur le dos, brièvement mucronées au dessous du sommet, convexes sur la face interne; les alternes plus étroites. Graines dressées, presque de la longueur des valves, légèrement comprimées, subtriquètres, à tégument cartilagineux dilaté en une aile membraneuse, sublunée; aussi larges que les valves. Embryon cylindrique. Cotylédons 3-4-5 et quelquefois 6, mais le plus communément 4 et non 2, comme le dit Endlicher.

Arbre résineux, originaire de l'Atlantique, dressé.

Rameaux dichotomes, rameux comprimés, articulés. Feuilles opposées-décussées, verticillées, quaternées par l'effet de deux verticilles rapprochés : les plus petites squamiformes, coriaces, marescentes, longuement adnées, décurrentes; les marginales naviculaires, embrassant le côté aigu des ramules. Maturation annuelle.

1. CALLITRIS QUADRIVALVIS, Vent.

Ramules et ramilles glabres, très-comprimés, articulés. Strobiles à 4 valves inégales; les alternes plus étroites, toutes mucronées sous le sommet. Feuilles squamiformes, presque nulles.

Ovíov, Homer. Odyss. II. 6.

Oviov, seu Thuia, Theoph. Hist. Pl. V. 5.

CYPRESSUS, fructu quadrivalvi, foliis Equiseti instar articulatis. Shaw. Afr. n. 79 (cum. ic.).

THUIA ARTICULATA, Wahl. Symb. II. 96. t. 48. Desf. Fl. Atl. II. 353. t. 252.-Hist. Arbr. II. 576. Loisel. Nouv. Duham. III. 15. t. 5. FRENELA FONTANESII, Mirb. Mém. Mus. XIII. 74.

CALLITRIS QUADRIVALVIS, Vent. Nov. Gen. Decad. 10. Rich. Conif. 46.

t. 8. f. 1. Loud. Encycl. of trees, 1072. f. 1995. Spach, Hist. vég. phan. XI. 344. Endl. Syn. Conif. 41. Lindl. et Gord. Journ. Hort. Soc. V. 204. Knight. Syn. Conif. 14.

Habite les collines de la Barbarie, et probablement celles de l'Afrique septentrionale.

DESCR. Arbrisseau atteignant dans nos cultures 4-6 mèt. de hau teur, à cime étalée, arrondie. Branches étalées, plus rarement dressées. Rameaux nombreux, divariqués. Ramules et ramilles articuléscomprimés, glabres, quelquefois glaucescents. Feuilles primordiales quaternées ou ternées, longues, aciculaires, étalées ou défléchies, puis aciculaires-linéaires, opposées-décussées, enfin plus courtes, TRAITÉ DES CONIFÈRES

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squamiformes, apprimées; celles des rameaux adultes très-petites, placées à la base des articulations, fortement apprimées-décurrentes, offrant une glande très-visible par transparence. Chatons males solitaires, paraissant en novembre-décembre, d'abord subglobuleux, puis ovoïdes-oblongs, subcylindriques, légèrement tétragones, composés de 8-10 écailles peltées; à pédicules courts, opposésdécussés sur l'axe. Chatons femelles placés à l'extrémité de trèscourtes ramilles, composés d'écailles mucronulées. Strobiles à 4 écailles, dont 2 opposées, plus étroites, tronquées au sommet, légèrement concaves, obtuses; les 2 autres beaucoup plus larges, arrondies, un peu convexes, terminées en pointe à l'extrémité; portant toutes un peu au-dessous du sommet un petit mucronule droit, plus rarement recourbé.

Dans les jeunes sujets de semis, Feuilles primordiales opposéesdécussées, ternées, quaternées, étalées, légèrement épaissies au milieu, très-courtement mucronées, glaucescentes. Plus tard, et dans les individus un peu plus âgés, les feuilles se rapprochent beaucoup, et s'imbriquent étroitement, présentant une forme presqu'aciculaire, aiguë; les autres, plus courtes, sont moins étalées et munies ou privées de glandes, quoique toutes très-décurrentes. A mesure qu'ils vieillissent, les feuilles se raccourcissent beaucoup, deviennent obtuses, et s'appliquent enfin sur les rameaux; dans ce cas, elles se réduisent à des sortes d'écailles et sont adnées dans toute leur longueur.

Introduit en 1815.

OBSERV. De nombreux semis de C. Quadrivalvis m'ont démontré que les jeunes plants ne présentaient jamais deux cotylédons, que ces organes variaient de 3 à 6, et que le nombre le plus habituel était de 4.

Suivant la nature du sol et les localités, le C. Quadrivalvis forme ou un arbrisseau peu élevé, ou un arbre de moyenne grapdeur, à rameaux diffus, à branches cylindriques, couvertes de ramules et ramilles articulés, très-comprimés.

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