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4. (pag. 32.)

Il faut remarquer qu'on a compris dans ce calcul les peaux de monstres marins dont il sera question dans la suite de ce chapitre. Au surplus de pareilles évaluations ne sont faites que pour amuser la curiosité: on a rarement la connaissance exacte de toutes les parties, et il est plus rare encore que l'on puisse convaincre les lecteurs de la certitude des résultats qu'on a trouvés. HUPEL a fait quelques observations qui méritent d'être lues, sur ces difficultés et le vrai point de vue sous lequel on doit examiner tous ces calculs. Voyez HUPELS Staatsverfassung, II. 265.

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L'exportation des pelleteries ne se fait pas seulement par mer; leur légèreté et leur peu de volume en facilitent le transport par terre. On ignore la valeur des

pellcteries que la Russie vend à l'Allemagne, à la Pologne, à la Chine, à la Perse, etc. Il est vraisemblable que cette exportation est plus considérable que celle que l'on fait par mer.

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GULDENSTADT évalue l'importation des pelleteries de l'année 1768, nommément des peaux de loups, renards, loutres et castors à seulement, 21,000 roubles.

7. (pag. 54.)

Ces prix sont rapportés dans les voyages des académiciens de Pétersbourg, faits il y a une vingtainė d'années: ils out vraisemblablement haussé depuis cette époque. L'animal porte-musc tire son origine de la partie la plus élevée de l'Asie, entre les monts Altais et les montagues qui séparent l'Inde du Thibet; elle s'est ensuite répandue dans les contrées plus septentrionales, où on la trouve aujourd'hui. Cet animal est à peu près de la grosseur d'un daim de six mois. Tel que le chamois et le bouquetin, il vit sur les rochers escarpés, entre de hautes montagnes, où croissent les pins et qui sont couvertes de neige. Le musc est une matière brune, friable et onctueuse, que les måles

portent dans une bourse près du nombril.

La plus grande vessie n'est pas plus grosse qu'un oeuf de poule et ne contient pas plus d'une once et demie de musc suivant le rapport de TAVERNIER.

Le meilleur musc est celui du Thibet, vraisemblablement parce que, le climat étant plus chaud, les plantes dont l'animal se nourrit sont très - odoriférantes. En Sibérie, on nettoie la bourse dans laquelle est le musc de toutes les malpropretés, et on ôte les poils, excepté ceux qui sont à l'entrée, pour suivre l'usage du Thibet; l'odeur en est beaucoup plus faible et ressemble à celle du castoréum; ce musc est aussi à bien meilleur marché. Le musc le plus pur est celui que cet animal laisse couler en se frottant contre des pierres ou des troncs d'arbres, ce qu'il fait lorsque la bourse est trop pleine et qu'il en est incommodé. Le musc que l'on trouve dans les bourses est rarement bon, parce qu'il n'est pas encore à son point de maturité. Comme les måles donnent seuls cette matière précieuse et que la consommation en est très - considérable, il n'est pas étonnant que l'on mette beaucoup de mauvaise foi dans ce commerce. Le bon musc doit être brun, foncé, presque rougeatre, sec, friable et cependant un peu gras, èt d'une odeur si forte, que souvent elle provoque les saignements de nez. On montre en physique, comme une preuve de la divisibilité de la matière, des vases d'or et d'argent qui ont conservé cette odeur, et on trouve dans les arsenaux de vieilles lances de damas qui sentent encore le musc. Outre ses qualités médicinales, le musc est la base de tous les parfums; le sucre le rend plus pénétrant et plus

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dissoluble. Les Hollandais, les Anglais et les Portugais, font le plus grand commerce de musc en Europe. En 1788, on payait à Amsterdam le musc de Thibet et du Toungouse, dans la vessie, 10 ou 15 florins l'once. Les médecins arabes l'ont fait connaitre en Europe dans le onzième siècle; cependant on en fait mention dans les guvrages du cinquième. Voy. Journal des Lurus und der Moden, mai 1794. VALMONT DE BOMARE, dictionédit. de Paris.

naire d'hist. nat. IV. 37.

8. (pag. 51.)

Ces oeufs sont d'un goût excellent et surpassent ceux des oiseaux domestiques: cet aliment agréable est trèsrecherché aux environs de Kola. C'est une des raisons devenus si rares. Si

pour lesquelles ces oiseaux sont

on voulait leur laisser le duvet ou l'édredon jusqu'à ce que leurs petits fussent éclos, il est vrai que les canards à duvet ne feraient pas en été deux ou trois nids ; mais cette perte serait bien réparée, puisqu'ils multiplieraient davantage. D'ailleurs on trouverait bien plus de plumes dans un seul nid, tandis qu'il est rare que l'on puisse se procurer celles du troisième, parce que ces oiseaux les placent ordinairement dans des lieux très-éloignés ou sur des rochers inaccessibles.

CHAPITRE II.

9. (pag. 56.)

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Lies occupations des hommes sont si variées, qu'il est

impossible de les classer exactement. Je mets à l'artiele de la pêche des travaux que l'on pourrait avec

autant

autant de raison regarder comme faisant partie de la chasse; telle est par exemple la prise des monstres mafins, surtout de ceux que l'on recherche uniquement à cause de leur peau. Au surplus, cette classification est peu importante, et il me paraît inutile de justifier celle que j'ai adoptée.

10. (pag. 67.)

GMELIN, l'aîné, a décrit l'étendue où les vaches marines se trouvent; voy. GMELINS Reise, III. 15. On les voit près des isles Kouriles, dans l'isle de Béring et généralement dans tout l'archipel russe elles remontent vers l'Anadyr et le promontoire des Tchouktchi; on en trouve enfin le long des côtes de la mer glacíale jusqu'au Groenland. Comme on voit une quantité étonnante de défenses de ces animaux sur le promontoire de Tchouktchi, Gmelin a cru qu'ils se retiraient dans ces contrées pour en changer.

ii. (pag. 71.)

En 1793, l'exportation par mer de tous les ports

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