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689 enrichit le palais des ducs de Mantoue de sujets historiques, et surtout de décorations 'architecturales. E. B-N.

Camillo Volta, Notizie de' Professori Mantovanni, 1777.

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BERTANI ou BERTANO (Giovanni-Battista), frère aîné du précédent, peintre et architecte, florissait à Mantoue vers 1568. Élève de Jules Romain, il alla étudier à Rome la perspective et les monuments de l'antiquité. Quand il revint dans sa patrie, il fut jugé digne de succéder à son illustre maître dans la direction de l'académie, et il devint pour le duc Vincent de Gonzague, qui le créa chevalier, ce que Jules Romain avait été auprès du duc Frédéric; il eut la haute main sur tous les grands travaux d'art exécutés sous le règne de ce prince. Habile dessinateur, mais peintre médiocre, Bertani mania rarement le pinceau; mais un grand nombre de tableaux qui décorent les églises et les palais de Mantoue furent peints sur ses dessins par les premiers artistes de son temps. On cite parmi les plus remarquables le Baptême de Constantin et la Flagellation de saint Adrien,par Lorenzo Costa; et surtout le Martyre de sainte Agathe, par Hippolyto Costa. Comme architecte, il égala au moins Jules Romain: la porte de la Douane, l'ancien couvent des Carmes, l'église Sainte-Barbe et son élégant clocher, décoré des quatre ordres, et plusieurs autres édifices de Mantoue, offrent des preuves éclatantes de son talent. Il a laissé sur son art plusieurs écrits estimés, tels qu'une lettre à Martin Bassi sur les discussions qui s'élevèrent à l'occasion de la cathédrale de Milan, et un mémoire destiné à éclaircir différents passages de Vitruve. La maison que Bertani habita existe à Mantoue; elle est décorée de deux demicolonnes placées aux côtés de la porte; sur l'une sont tracées les règles et les mesures de la colonne ionique; l'autre, cannelée et garnie d'une guirlande de chêne, offre l'exécution exacte et gracieuse de ces mêmes règles.

On a de Bertani : Gli oscuri e difficili parti dell' opera Jonica di Vitruvio, di latino in volgare tradotti; Mantoue, 1558, in-fol.; trad. en latin par Jean Polenus. E. B-N.

Vasari, Vita. - Lanzi, Storia pittorica. Ticozzi, Dizionario di Pittori, etc. Camillo Volta, Notize de' Professori mantovani. — Mazzuchelli, Scrittori d'Italia. BERTANO (Jean-Baptiste), le jeune, poëte italien, natif de Venise, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. Il fut fait chevalier par l'empereur Mathias, et fonda à Padoue l'académie des Disuniti. On a de lui: i Tormenti amorosi, favola pastorale (en vers); Padoue, 1641, in-12; il Marino Arasdo, favola marittima (en vers); ibid., 1641, in-12; la Ninfa spensierata, favola pastorale (en vers); ibid., 1642, in-12; la Gerusalemme assicurata (tragédie en vers); ibid., 1641, in-12; Epistole amorose historiali; ibid.,

1645.

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Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BERTAPAGLIA (Léonard), médecin italien, vivait dans la première moitié du quinzième siècle. Son nom a souvent été défiguré dans les recueils biographiques. Il se rendit célèbre comme médecin et comme chirurgien. Les cours qu'il fit à Padoue sur la chirurgie attiraient de nombreux auditeurs; il n'eut pas moins de succès à Venise. Ses principaux ouvrages sont : Chirurgía, seu recollectæ super quartum Avicennæ de Apostematibus, Morbis cutaneis, Gangræna, Carbunculo pestilente, Cancro, de Vulnere duri nervi, Fistula, Ventositate spinæ; Venise, 1499, in-fol., et 1546, in-fol., avec les œuvres de Guy de Chauliac, de Roland, de Roger, et d'autres.

Biographie médicale. Mazzuchelli, Scrittori d'ltalia. - Tiraboschi, Storia della Letteratura Italiana.

* BERTARELLI (Paul), théologien et chroniqueur italien, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. On a de lui: Del borgo di Menagio con le proprie e vicine delizie; Côme, 1645, in-4°; - Principe del Mondo, e segnalati guerrieri estinti dall' anno 1630-1652; Milan, 1653, publié d'abord sous le titre de Trionfo della Morte, et réimprimé sous cet autre titre Catalogo de' Principi e personaggi morti dall' anno 1630-1664; Milan,

1665.

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Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

*BERTAUD (Marie-Rosalie), appelée aussi Duplessis-Bertaud, femme graveur, née, selon Heineck, en 1738, et, selon Rost, en 1760. Elle fut élève de Saint-Aubin et de Choffard, ce qui rend la date que Rost assigne à sa naissance peu vraisemblable. Elle se distingua parmi les artistes femmes de Paris, et grava des fleurs et des ornements d'après la Fosse, Vernet, etc.

Nagler, Neues Allgemeines Künstler-Lexicon.

BERTAUT, BERTHAUT, ou BERTAULT (....), fondateur de l'école de violoncelle de France, né à Valenciennes dans les premières années du dix-huitième siècle, mort en 1756. Caffiaux, son contemporain, dit, dans son Histoire de la musique (manusc. de la Biblioth. impériale de Paris) : « Avec un talent extraordinaire, Bertaut n'a pas celui de faire sa fortune; c'est assez le propre des hommes à talent. Une anecdote qu'il a souvent racontée lui-même, va faire connaître son génie. Tandis qu'il jouissait à Paris de la gloire de n'avoir aucun égal, un ambassadeur, ami de la musique, l'engagea à venir faire les délices d'une compagnie qu'il avait assemblée. Le musicien complaisant obéit : il se présente, il joue, il enchante. L'ambassadeur satisfait lui fait donner huit louis, et donne ordre de le conduire à son logis dans son propre carrosse. Bertaut, sensible à cette politesse, mais ne croyant pas ses talents assez bien récompensés par un présent si modique, remet les huit louis au cocher en arrivant chez lui, pour la peine que celui-ci avait eue de le reconduire. L'ambassadeur le fit venir une autre fois; et, sachant la générosité

qu'il avait faite à son cocher, il lui fit compter | tiques. Son goût pour les sciences exactes ne

seize louis, et ordonna qu'on le reconduisît encore dans sa voiture. Le cocher, qui s'attendait à de nouvelles largesses, avançait déjà la main ; mais Bertaut lui dit : « Mon ami, je t'ai payé pour deux fois. >>

Cet artiste possédait un talent de premier ordre pour son temps; malheureusement son mérite était terni par un penchant immodéré pour le vin, défaut assez commun aux peintres, aux poëtes, et surtout aux musiciens. Bertaut eut pour élèves Cupis, les deux Janson, et Duport l'aîné, qui ont propagé sa belle manière de chanter, et la belle qualité de son qu'il tirait du violoncelle.

Fétis, Biographie universelle des Musiciens.

BERTAUT ( François), sieur de Fréanville, littérateur français, né à Paris en 1621, mort dans les premières années du dix-huitième siècle: il était frère puîné de Mme de Motteville. Il est surtout célèbre, dans l'histoire de Louis XIII, par le crédit dont il jouissait auprès de ce prince. Bertaut avait obtenu, par l'influence de sa sœur, la charge de lecteur de la chambre du roi. Il captiva l'amitié de ce prince à un tel point, que Louis XIII quittait souvent le conseil pour aller causer avec son lecteur, et qu'il lui donnait une partie à exécuter dans les concerts de guitare qu'il faisait presque tous les jours. Le cardinal de Richelieu, qui s'était déjà opposé à sa nomination, le força à vendre sa charge (1). En 1666, Bertaut acheta une charge de conseiller au parlement de Paris. Il publia en 1701, in-12, un ouvrage intitulé les Préroga tives de la Robe, où il s'efforçait de prouver que la noblesse qui naît des emplois militaires n'était pas d'une espèce différente de la noblesse qui vient de la magistrature, et qu'elles tiraient toutes deux leur origine du même principe, c'est-àdire de la vertu. Il avait accompagné en 1659 le maréchal de Grammont, qui allait demander au nom de Louis XIV, à Philippe IV, la main de sa fille Marie-Thérèse. Il publia en 1669, in-4°, la relation de son voyage, sous le titre de Journal d'un voyage en Espagne fait en 1659, contenant la description de ce royaume: ce livre est curieux par les remarques qu'il contient sur les antiquités espagnoles. Madame de Motteville a inséré dans ses Mémoires le journal de l'ambassade, que son frère lui avait adressé.

Tallemant des Réaux, Memoires.

BERTAUT ( Éloi), littérateur français, né à Vesoul en 1782, mort le 25 juillet 1834. Il se distingua parmi les professeurs de l'université par la science, le zèle et le talent. Élève brillant du collège de Besançon, il y fut chargé, dès l'âge de dix-huit ans, d'une chaire de mathéma

(1) La Gazette de France du 8 décembre 1657, p. 1270, annonce la présentation du sieur de la Ménardière à Leurs Majestés, « pour servir le roy dans la charge de lecteur ordinaire de sa chambre, cy-devant exercée par le sieur Berthaut, abbé de Saint-Thomas. »

l'empêcha pas de cultiver les lettres, soit en étudiant les modèles, soit en composant lui-même. Un écrit qu'il produisit, à vingt-quatre ans, sur le Vrai considéré comme source du bien, attestait de soigneuses méditations sur l'art du style. Malheureusement sa santé, usée de bonne heure par le travail, ne lui permit pas de tirer des heureuses facultés de son esprit tout ce qu'elles eussent pu lui fournir. Nommé inspecteur de l'académie de Besançon, il devint, en 1819, recteur de celle de Clermont; et ce fut en cette qualité qu'il y prononça, à une distribution de prix, un discours fort remarquable, que recueillit le Journal des Débats. Elci Bertaut est mort à Besançon, où il était revenu quatre ans auparavant, avec le titre de recteur,

Le Bas, Dict. encyclop. de la France.

BERTAUT (Jean), évêque et poête français, né à Caen en 1570, et mort le 8 juin 1611, fut secrétaire et lecteur du roi, évêque de Séez, et premier aumônier de la reine Marie de Médicis. Il était fils de François Bertaut, originaire de la paroisse de Donnai; et le père voulut se charger iuimême de l'éducation de son fils. Familiarisé par lui de bonne heure avec les auteurs grecs et latins, il prit le goût de la poésie française en lisant les ouvrages de Ronsard et de Desportes. Celui-ci n'avait que six ans de plus que lui, et lui avait servi d'introducteur auprès du premier. Ce fut en les étudiant jour et nuit l'un et l'autre, comme il le dit lui-même dans son Discours sur le trépas de monsieur de Ronsard, qu'il devint poëte. Ses premiers essais charmèrent la cour de Henri III. Ce prince lui accorda une charge de conseiller au parlement de Grenoble, dont il se démit depuis. Plus prudent que Desportes, et plus fidèle, il passa tout le temps de la Ligue à l'abbaye de Bourgueil, en Anjou, chez le cardinal de Bourbon. Il en sortit avec un nom justement considéré. Il contribua puissamment avec le cardinal du Perron, dont il avait été le condisciple, selon la Gallia Christiana, à la conversion de Henri IV, qui, en 1694, lui donna la riche abbaye d'Aunay, dans le diocèse de Bayeux. Lorsque Marie de Médicis monta sur le trône en épousant Henri IV, elle choisit Bertaut pour son premier aumônier; enfin, l'évêché de Séez étant devenu vacant par la mort de Claude de Merenne, il fut désigné pour son successeur en 1606. L'année suivante, il assista au baptême du Dauphin (Louis XIII) à Fontainebleau, et en 1610 il mena le corps de Henri IV à SaintDenis. Il mourut dans sa ville épiscopale, après cinq ans à peine de prélature, et fut inhumé dans la cathédrale de Séez. Il était oncle de madame de Motteville, auteur des Mémoires sur la reine Anne d'Autriche, dont Voltaire a fait souvent l'éloge. Bertaut avait dans sa jeunesse composé des poésies légères, qui avaient obtenu de grands succès. Lorsqu'il fut élevé aux graves fonctions de l'épiscopat, il songea à les

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supprimer; mais elles avaient déjà paru dans divers recueils, et les libraires en publiaient des copies fautives et compromettantes. Le frère de l'auteur eut beaucoup de peine à arracher à Bertaut la permission d'en donner une édition qu'il pût avouer. Il ne réussit à obtenir son consentement qu'en lui citant souvent le proverbe << Marie ta fille, ou elle se mariera. » Le Recueil de quelques vers amoureux (c'est le titre de l'ouvrage), publié en 1602, contient plusieurs pièces de vers remarquables. Le poëme assez long qui le termine, et qui a pour titre Panarète, n'est qu'une froide allégorie sur la naissance du Dauphin. Un autre volume, renfermant des poésies du même genre, a été publié seulement après la mort de l'auteur. Le troisième, publié dès l'année 1601, se compose de cantiques imités des psaumes, et appliqués presque tous à Henri III et à Henri IV; des discours sur les événements politiques; des épîtres adressées à de grands personnages; un poëme intitulé Timandre, sur une tragique aventure; et enfin la traduction du second livre de l'Énéide. La dernière édition de ses œuvres est de 1623.

On estime plus généralement les poésies légères de Bertaut que ses compositions plus étendues. Dans les premières, en effet, il y a souvent une harmonie et un charme qui justifient les éloges que lui ont adressés ses contemporains. Plusieurs de ses élégies et de ses poésies pastorales respirent une douceur et une tendresse dont il avait trouvé le secret plutôt en traduisant Virgile qu'en étudiant les poésies de Ronsard. Il n'est personne qui ne connaisse les belles stances dont Léonard et La Harpe ont fait chacun le refrain 'd'une romance :

Félicité passée,

Qui ne peux revenir,

Tourment de ma pensée,

Que n'ai-je, en te perdant, perdu le souvenir !

Plusieurs de ses chansons ont beaucoup de grâce, de légèreté et de finesse : il sait en composer le rhythme d'une manière très-habile; ses sonnets valent bien ceux d'Uranie et de Job, qui ont valu tant de renommée à Voiture et à Benserade.

Nous remarquerons, parmi les ouvrages d'une plus grande étendue, des vers sur la mort de Henri III, d'autres sur celle de Henri IV, et surtout une élégie touchante sur la mort de Caleryme, nom sous lequel il désignait Gabrielle d'Estrées.

La plupart de ses vers ont été traduits en grec et en latin. Le satirique Regnier le jugeait poëte trop sage, et c'était l'opinion de son oncle Desportes. Il a, en effet, moins de verve que le célèbre abbé de Tiron. Malherbe, dans la vie de Racan, dit qu'il n'estimait aucun des anciens poëtes français, qu'un peu Bertaut; et, lui appliquant une de ces phrases pittoresques qui lui servaient à formuler ses jugements littéraires, il disait que ses vers étaient nichil-au-dos, et que, pour mettre une pointe à la fin, il faisait les trois premiers

vers insupportables. (On appelait alors nichilau-dos un pourpoint dont le devant avait environ deux doigts de velours, et rien sur le dos, nihil ou nichil au dos). Sorel, dans la Bibliothèque française, signalait aussi sa trop grande propension aux pointes; et Guillaume Colletet (Discours sur l'Éloquence) lui a reproché dé s'être trop formé sur Sénèque. On a, dans ces derniers temps, contesté la justesse des deux vers célèbres de Boileau, qui n'accorde à Bertaut, comme à Desportes, que le même éloge d'avoir été plus retenus que Ronsard. On peut du moins le louer d'avoir, dans un siècle assez disposé à braver l'honnêteté, parlé d'amour d'une inanière décente. Me de Scudéry, qui s'y connaissait, dit de lui (Conversations nouvelles), qu'il donnait une grande et belle idée des personnes qu'il aimait. On en peut juger par ces vers de sa jeunesse :

Arrière ces desirs rampants dessus la terre!
J'aime mieux en soucis et pensers élevés
Étre un aigle abattu d'un grand coup de tonnerre,
Qu'un cygne vieillissant ès jardins cultivés.
Devant que de te voir, j'aimois le changement,
Courant les mers d'Ancour de rivage en rivage,
Desireux de me perdre, et cherchant seulement
Un roc qui me semblât digne de mon naufrage;
Et constamment aimer une rare beauté,
C'est la plus douce erreur des vanités du monde.
C. HIPPEAU.

Henri Martin, Mémoires de l'Académie de Caen, année 1840. - Sainte-Beuve, De la Poesie française au seizième siècle, p. 365; Paris, Charpentier, 1843.

BERTAUT (Léonard), historien français, né à Autun au commencement du dix-septième siècle, mort à Châlons le 12 mai 1662. Il entra fort jeune dans l'ordre des Minimes, et consacra ses loisirs à recueillir dans les archives des monastères les documents relatifs à l'histoire de Bourgogne. La mort ne lui permit pas de livrer à l'impression le résultat de ses recherches. On a de lui: la Très-ancienne et très-auguste ville d'Autun, couronnée de joie, d'honneur et de félicité par la promotion de monseigneur Louis Dassi d'Attichi dans son siége épiscopal; Châlons, 1653, in-4°; — l'Illustre Orbandale, ou l'histoire ancienne et moderne de la ville et cité de Châlons-sur-Saône; Châlons, 1662, 2 vol. in-4°, avec fig. Le second volume de ce dernier ouvrage renferme des pièces justificatives fort importantes.

Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France.

BERTAUX (Duplessi), artiste français, mort en 1815. Il se forma en étudiant l'œuvre de Callot, qu'il imitait avec une habileté toute particulière, et grava un grand nombre de planches pour le Voyage d'Italie de l'abbé de Saint-Non. Il adopta avec ardeur les idées révolutionnaires, et courut de grands dangers à l'époque de la fermeture du club des Cordeliers, dont il faisait partie. Rendu à la liberté, il grava à l'eau-forte plusieurs collections d'estampes qui eurent un grand succès, entre autres : les Scènes de la Révolution; — les Métiers et les Cris de Paris;

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'BERTAZZINI (Luigi-Ferdinando), architecte bolonais, élève de Giov.-Batt. Piacentini, construisit, en 1775, la belle façade de l'église de S.-Giovanni decollato, de Bologne.

Malvasia, Pitture,Scolture ed Architetture di Bologna. *BERTAZZOLI, architecte mantouan, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle; il fut ami et protecteur de l'Algarde, qu'il employa à la décoration des édifices qu'il éleva pour le duc Ferdinand de Gonzague.

Cicognara, Storia della Scoltura. — Ticozzi, Dizionario, art. ALGARDI.

BERTÈCHE (Louis-François), officier français, né à Sedan le 4 octobre 1754, mort vers 1830. D'abord marin, il fit ensuite la guerre d'Amérique dans l'armée. Il se distingua par un courage héroïque à la bataille de Jemmapes, où il reçut quarante coups de sabre et de feu en défendant le général Beurnonville, qui lui dut deux fois la vie ce jour-là. La convention nationale lui décerna une couronne de chêne (1793), et il fut nommé colonel d'un régiment de chasseurs. Poursuivi comme terroriste après le 9 thermidor, il se justifia à la barre de la convention (1795). I avait pris sa retraite, lorsqu'en l'an x il fut nommé commandant de Sedan. Cette ville lui dut, en 1815, de ne point tomber au pouvoir des ennemis. On raconte encore de lui que, lors de la première invasion, il organisa des corps de partisans dans le département des Ardennes, et que, ayant appris que l'ennemi se montrait de l'autre côté de l'Aisne, il emmena le tambour appariteur du bourg de Château-Portien, et lui fit battre la charge sur le pont, stratagème qui décida l'ennemi à une prompte retraite.

Boulliot, Biographie ardennaise.

BERTEL (Jean) ou BERTELS, théologien et chroniqueur flamand, né à Louvain en 1559, Inort dans son abbaye d'Echternach le 19 juin 1607. Il prit, à dix-sept ans, l'habit religieux chez les bénédictins de Luxembourg, et fut, pendant dix-neuf ans, abbé de monastère; en 1594, on le transféra à l'abbaye d'Echternach. Les Hollandais le firent prisonnier en 1596, et ne le délivrèrent que moyennant une somme considérable. On a de lui: In regulam D. Benedicti dialogi viginti sex;- Catalogus et series abbatum Exteracensium (d'Echternach); Cologne, 1581, in-8°; - Historia Luxemburgensis, seu Commentarius in quo ducum Luxemburgensium ortus, progressus ac res gestæ accurate describuntur; Cologne, 1685, in-4°.

Valère André, Bibl. Belg. Gall. Christ. Bec-de-Lièvre, Biographie liégeoise.

*BERTELLE (George-Augustin), médecin allemand, né à Ingolstadt le 27 août 1767, mort dans cette ville le 19 juillet 1818. Ses principaux ouvrages sont: Oratio aditialis de inflexu chemiæ in physicam et medicinam;

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Ingolstadt, 1794, in-4°; — Ueber Salpeter-plantagen; Munich, 1794, in-8°; - Handbuch der Minerographie einfacher Fossilien (Manuel de la Minérographie de certains fossiles); Landshut, 1804, in-4o; Handbuch der dynamischen Arzneymittellehre (Manuel de la Thérapeutique dynamique); Landshut, 1805.

Biographie médicale.

BERTELLI (Ferrand), graveur italien, natif de Venise, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. On connaît de lui les œuvres suivantes, partie imprimées, partie gravées : Omnium fere gentium nostri ætatis habitus; Venise, 1569, in-fol.; - le Christ guérissant les malades; 1560;- le Christ sur la croix, d'après Jules Romain; — Vénus et Cupidon, d'après le Titien.

Nagler, Neues Allgemeines Künstler-Lexicon.

*BERTELLI (François), écrivain italien, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle. Il laissa: Theatrum civitatum Italix; Venise, 1599, in-4°; et en italien, Padoue, 1629, in-4°. Joecher attribua cet ouvrage à Pierre Bertelli.

Haym, Bibliotheca Italica. d'Italia.

Mazzuchelli, Scrittori

BERTELLI ( Luc), graveur et marchand de tableaux à Venise, vivait dans la seconde moitié du seizième siècle. Il fit paraître des gravures d'après d'anciens maîtres. Elles sont assez rares, au jugement des connaisseurs; les suivantes sont les plus remarquables : le Peuple d'Israël poursuivi par les serpents, d'après Michel-Ange; le Baptême du Christ, in-fol.; - le Lavement des pieds; la Cène, d'après le Titien; la ment, d'après Michel-Ange, grand in-fol.; Flagellation, d'après Farinato; - le CrucifieUne descente de Croix; - le Jugement dernier, d'après Fontana; Une vieille et ses enfants se chauffant à un grand feu, d'après le Titien. Les planches qui portent cette indication: Lucas Sc., sont bien de lui; les autres peuvent être simplement sorties de ses presses. Nagler, Neues Allgemeines Künstler-Lexicon.

BERTEREAU (Martine DE), femme minéra logiste, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. Elle épousa en 1601 le baron de Beausoleil, inspecteur des mines des États romains. Son mari ayant été nommé par l'empereur conseiller aulique et commissaire général des mines de Hongrie, elle le suivit en Allemagne, et revint avec lui en France en 1626. Le baron de Beausoleil obtint alors du marquis d'Effiat, surintendant des finances, l'autorisation de faire sur le territoire français toutes les recherches nécessaires pour y découvrir les mines qui pouvaient s'y trouver. Il se mit aussitôt à l'œuvre avec cinquante mineurs qu'il avait amenés d'Allemagne. Deux ans après, sa femme rendit compte au roi de ses travaux, et demanda l'accomplissement des promesses qu'on lui avait faites. Son mémoire fut approuvé par le conseil,

mais on ne lui fit aucune réponse. Après six ans d'attente, elle réclama de nouveau. Cette fois, le cardinal de Richelieu, fatigué sans doute de réclamations dont il reconnaissait la justice, mais auxquelles il ne pouvait pas ou ne voulait pas répondre, fit arrêter le baron de Beausoleil et sa femme. C'était un moyen économique et facile de payer les services qu'ils avaient rendus à la monarchie. On a de madame de Bertereau deux ouvrages fort curieux sur la statistique minéralogique de la France: la Véritable déclaration faite au roi et à nosseigneurs de son conseil, des riches et inestimables trésors nouvellement découverts dans le royaume de France; Paris, 1632, in-8°; la Restitu

tion de Pluton au cardinal de Richelieu des mines et minières de France, cachées et détenues jusqu'à ce jour au ventre de la terre, etc.; Paris, 1640, in-8° de 171 pages.

Le Bas, Dictionnaire encyclop. de la France.

* BERTEZEN (Salvador), professeur de chant, né en Italie de parents belges, a publié à Rome, en 1780, un livre intitulé Principj della Musica, in-12, deuxième édition; Londres, 1781, volume in-8° de cent quatre-vingt-trois pages, avec dix-huit planches. C'est un recueil d'observations critiques et historiques sur les points les plus importants de la théorie musicale. L'auteur fit un abrégé, réduit aux principes les plus utiles, qu'il publia en italien et en anglais sous ce titre: Extract of the work intitled Principles of Music, by Salvador Bertezen; Londres, 1782, in-8°.

Fétis, Biographie universelle des Musiciens.

* BERTH (Chrétien-Ernest), savant allemand, mort le 27 juin 1740. Il remplit divers emplois dans l'enseignement, et laissa: Roma antiqua, ouvrage de Hopfner, revu et augmenté; 1730, in-8°.

Mittag, Hallische-Schul-Historie.

BERTHAIRE ou BERCHAIRE, prêtre de l'Église de Verdun, vivait au commencement du dixième siècle. Il est l'auteur du Commentariolus de Virdunensibus Episcopis, Dadoni ejusdem urbis episcopo nutritori suo oblatura, publié par Luc d'Achéry au tom. XII de son Spicilége, pag. 251.

J. Vossius, lib. III de Historicis latinis, p. 623. Gallia Christiana. -Casim, Oudin, Comment. de Scriptor. eccles., t. II.

*BERTHAUD, BERTHIAUD ou BELTHOL, écrivain français, natif de Langres (Haute-Marne), vivait au commencement du dix-septième siècle. Après avoir fait ses études au collège de Navarre, il resta à Paris, y professa avec succès les belleslettres, devint recteur de l'université en 1537, et principal du collége de Navarre en 1541. On a de lui Sur le Purgatoire, traduit du latin de Jean Cochlée (l'un des plus ardents adversaires du protestantisme); Paris, 1552; - Dialectica quibuscum omnia philosophiæ instrumenta, tum maxime ejus quæ rationalis dicitur, ele

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* BERTHAULD (François), jurisconsulte français, natif de Rouvray en Bourgogne, né le 15 août 1690, mort à Semur en 1724. Il exerça la profession d'avocat dans cette dernière ville, et laissa Clavis utriusque juris, id est Titulorum omnium juris civilis indices ordine alphabetico ad omnes editiones accommodati, cum œconomia et explicatione notarum et abbreviatarum juris civilis et juris canonici; Dijon, in-8°.

Papillon, Bibliothèque des Auteurs de Bourgogne. BERTHAULT (Jean), chroniqueur néerlandais, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. Il laissa une Histoire des Forestiers et comtes de Flandre, écrite en hollandais; la Haye, 1631, in-4°.

Lelong, Bibliothèque historique (édition Fontette), tome III, no 39,388.

BERTHAULT (Louis-Martin), architecte français, né à Paris vers 1771, morten août 1823. Il reçut de son oncle, qui était également architecte, les premiers principes de son art. C'est surtout par son habileté à dessiner les jardins anglais qu'il acquit une grande célébrité. La disposition des jardins de la Malmaison, que Joséphine lui avait confiée, fit sa réputation. Le premier consul le nomma alors architecte du château de Compiègne. Berthault restaura ce palais, que Girodet et d'autres artistes célèbres ornèrent de leurs peintures. Mais c'est surtout dans l'arrangement du parc qu'il se distingua. Napoléon le chargea ensuite de construire, à Rome, le palais et le parc qui devaient servir de séjour à son fils. Ses plans gigantesques avaient déjà reçu un commencement d'exécution, lorsque les événements de 1814 vinrent les faire abandonner. Cependant les embellissements faits par le pape Pie VII autour des anciens monuments de Rome furent exécutés d'après les projets de Berthault. C'est sur les plans de cet artiste qu'ont été dessinés un grand nombre des plus beaux parcs et jardins de la France, parmi lesquels on cite ceux de la Jonchère, de Saint-Leu, du Raincy, de Pontchartrain, d'Arminvilliers, de Condé, de Bâville, de Fontenay-Saint-Brice, de Navarre, de Château-Margaux, etc.

Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France. BERTHAULT (René), sieur de la Grise, littérateur du seizième siècle, mort en 1534, sur la vie duquel on ne connaît que peu de détails. Il fut successivement secrétaire du cardinal Gabriel de Grammont, attaché à la cour de la reine Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, et archevêque de Toulouse. On a de lui : une traduction du Livre d'or de Marc-Aurèle, Paris, 1531, in-fol. (lett. goth.), qu'il dédia à la reine de Navarre; - la Pénitence d'amour, en laquelle sont plusieurs persuasions et réponses très-utiles pour ceux qui veulent con

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