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Tourvoye) à Henri II: malheureusement le mauvais état des finances ne permit pas alors de le mettre à exécution (1).

Belon travaillait à une traduction de Dioscoride et de Théophraste, quand il tomba victime d'un assassin. On ignore ce que ses manuscrits sont devenus. L'accusation de plagiat, qu'on n'intenta au grand naturaliste qu'après sa mort, et dont Scévole de Sainte-Marthe (dans l'éloge de Pierre-Gilles d'Albi) et de Thou (Hist. Univ., liv. xv1) s'étaient rendus les organes, n'est qu'une calomnie, que Thomasius, Corneille Tollius et d'autres ont eu tort de répéter. En effet, la partie intéressée vivait encore (Pierre Gilles ne mourut à Rome qu'en 1555) à l'époque où Belon avait déjà mis au jour la plupart de ses ouvrages. F. H.

Nicéron, Mémoires, t. XXIV, p. 38. Cbaufepié, Noureau Dictionnaire historique. - Van der Linden, De Scriptor. med. - Saverien, Hist. des Naturalistes, t. VIII.-G. Cuvier, Histoire des Scienc. nat., 1. II, p. 65. - M. Hauréau, Hist. litt. du Maine, t. III, p. 252-266. BELOSELSKY. Voy. BELOWSelsky-BelozeRKI. BELOT (Octavie GUICHARD, dame), femme de lettres, née à Paris le 3 mars 1719, morte à Chaillot le 22 décembre 1804. Elle avait épousé (1738) un avocat au parlement, qui ne lui laissa en mourant (1757) qu'une rente de 60 livres; elle vendit sa rente pour 1,200 livres, qu'elle employa à se créer des ressources par des traductions d'anglais. Elle épousa en secondes noces (1765) le président Durey de Meynières, mort à Chaillot en 1785. Mme Belot suivit avec succès la carrière des lettres, eut entre autres pour protecteur le fermier général de La Popelinière, et reçut une pension de quinze cents livres sur la cassette du roi. On a d'elle : Réflexions d'une provinciale sur le discours de J.-J. Rousseau touchant l'égalité des conditions, 1757; — Observations sur la noblesse et le tiers état, 1758, in-12; Mélanges de Littérature anglaise, 6 vol. in-12, 1759; -plusieurs bonnes traductions de l'anglais, telles que: Histoire de la maison de Plantagenet; Histoire de la maison de Tudor, de Hume, 6 vol.; Histoire de la maison de Stuart, 1776, 6 vol. in-12.

Les Trois Siècles literaires. Le Bas, Dictionnaire encyclopedique de la France.

BELOT (Jean), né à Blois à la fin du seizième siècle, avocat au conseil privé du roi Louis XIII, s'est fait connaitre par son Apologie de la langue latine (Paris, 1637, petit in-8° de 60 pages), qui lui attira de nombreuses plaisanteries. Ménage, dans la Requête des Dictionnaires, dit que la langue latine était pour jamais perdue,

Si le bel avocat Belot,

Du barreau le plus grand falot, N'en eût pris en main la défense, Et protégé son innocence :

(1) C'est par erreur qu'on a attribué à notre P. Beton, d'après Van der Linden, deux volumes de Consilia medicinalia, et des OEuvres de chiromancie, dùs à Jean Belot (Voy. M. Hauréau, Hist. litt. du Maine, t. III, p. 264).

En quoi, certes, et sa bonté
Et son zèle et sa charité
Se firent d'autant plus paroître

Qu'il n'a l'honneur de la connoltre,

Pellisson, Histoire de l'Académie Française.

BELOT (Jean), philosophe hermétique, né à la fin du seizième siècle, était curé de Mil-Monts Dès sa jeunesse, il se nourrit de la lecture de Raymond Lulle et d'Agrippa de Nettesheim, et se livra avec passion à l'étude des sciences occultes. On de lui: l'Euvre des œuvres, ou le plus parfait des sciences stéganographiques, paulines, armadelles et lullistes; Paris, 1623; Rouen, 1640, in-8°: l'auteur cherche à établir qu'à l'aide de quelques oraisons composées de mots magiques, on pourrait apprendre toutes les sciences; Instruction familière pour apprendre les sciences de chiromancie et phisiognomonie; Paris, 1619, 1654, in-8°. Les œuvres de Belot ont été recueillies en un vo

lume, et publiées sous le titre : Œuvres de J. Belot, contenant la chyromancic, physionomie, l'Art de la mémoire de Raymond Lulle, etc.; Rouen, 1647; Lyon, 1654; Liége, 1704, in-12.

Histoire de l'Académie Française, de l'Academie des Sciences, de l'Académie des Inscriptions.

BELOT (Michel), biographe français, vivait à Blois vers le milieu du dix-septième siècle. On a de lui: Vie de Guill. Ribur;— Vie du eardinal Sadolet. Ces deux biographies se trouvent dans les Lettres et mémoires de Guill. Ribur; Blois, 1666, in-fol.

Lelong, Bibliothèque historique de la France.

BELOW (Bernard), médecin et naturaliste suédois, natif de Rostock, vivait vers le milieu du dix-septième siècle. On a de lui quelques observations insérées dans les Mémoires de l'Académie des Curieux de la nature.

Biographie médicale.

* BELOW (Charles-Frédéric), médecin sué. dois, fils du précédent, né à Stockholm le 10 octobre 1673. On a de lui: Disputatio de digilis manus dextræ in quadam fœminæ per conquassationem nodositate, spina ventosa et atheromate monstrosis; Rostock, 1698, in-4° ;Disputatio de caduco muliebri, vulgo; Rostock, 1699, in-4°: c'est un mémoire sur le prolapsus de la matrice.

Biographie medicale.

BELOW (Jacques-Frédéric), médecin et naturaliste suédois, frère du précédent, né à Stockholm en 1669, mort en 1716, fut successivement professeur de médecine à Upsal et à Lund (et non à Dorpat). En 1705, Charles XII l'appela en Saxe pour le faire médecin de son arinée. Fait prisonnier à la bataille de Pultawa, Below fut conduit à Moscou, où il pratiqua la médecine. On a de lui des opuscules académiques, dont les principaux sont : Dissertatio de vermibus intestinorum; Utrecht, 1691, in-4°; — Diss. de natura, arte et remediis in morborum cura necessariis; Upsal, 1995, in-8°; — Diss. de re

getalibus in genere; Lund, 1700, in-4°; Diss. de respiratione humana; ibid., 1700, in-4°; Diss. de odoratu; ibid., 1703, in-4°; Diss. de generatione animalium æquivoca; ibid., 1706, in-4°; Diss. de Barometro Torricelliano; ibid., 1705, in-4°; - Diss. de transpiratione insensibili.

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Biographie medicale,

BELOWSELSKY-BELOZERKI ( Alexandre, prince), littérateur russe, né en 1757 à SaintPétersbourg, mort le 26 décembre 1809, fut ambassadeur de l'impératrice Catherine II à la cour de Turin. Rappelé par le comte Panin, ministre des affaires étrangères, il cultiva les beaux-arts, et consacra sa fortune à les protéger. On a de lui en français: Epitres aux François, aux Anglois, et aux habitans de la république de Saint-Marin; Cassel, 1784, in-8°; - Circé, cantate; Dresde, 1787, in-8°; · Dianyologie, ou Tableau philosophique de l'entendement; Dresde, 1790, in-8°; Londres, 1791, in-8°; De la musique en Italie; la Haye, 1778, in-8°; ·Poésies françoises d'un prince étranger; Paris, 1789, in-8°.

Quérard, la France littéraire.

*BELPAIRE ( Antoine), savant belge, né à Ostende le 3 février 1789, mort à Anvers le 14 décembre 1839. Élève de l'École polytechnique en 1805, il préféra la carrière universitaire à celle de la guerre, et quitta ensuite l'enseignement pour se livrer à l'étude du droit. Il devint membre de l'Académie de Bruxelles, et fut, à l'époque de sa mort, greffier du tribunal de commerce d'Anvers. On a de lui: Mémoires sur l'examen des changements que la côte d'Anvers à Boulogne a subis, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, depuis la conquête de César jusqu'à nos jours, mémoires couronnés en 1837 par l'Académie de Bruxelles (médaille d'or); - Notice sur la ville et le port d'Ostende, 1833. Belpaire a pris, en outre, une part assidue à la rédaction de la revue publiée sous ce titre : Archives de Droit et de Législation. G. J.

Annuaire de Académie royale des sciences de Bruxelles; 1839-1840. Notice de M. Quetelet.

*BELPIERI (Marc-Antoine), astronome et poëte italien, natif de Crémone, vivait dans la dernière moitié du dix-septième siècle. On a de lui: Vatiastro sofomantico sopra l'anno; 1677, Crémone, in-12.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BELPRATO (Jean-Vincent), littérateur italien, vivait à Averse vers le milieu du seizième siècle. Ses principaux ouvrages sont : Libro di Messala Corvino ad Ottav, Augusto della progenie sua, tradotto; Florence, 1549, in-8°; l'Istoria de' Romani di Sesto Ruffo, tradotta; Florence, 1550, in-8°; l'Assioco ovvero dialogo del dispregio della morte, di Platone, tradotto; Florence, 1650, in-8°; -- Solino, delle cose maravigliose del mondo, tradotto; Venise, 1557, in-8°; la Veronica o del soneto, dialogo; Gênes, 1589, i in-4°.

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Mazzuchelli, Scrittori d'Italia. - Paitoni', degli Autori antichi volgarizzati,

Bibliotheca

BELSHAM (Guillaume), historien et publiciste anglais, né en 1753, mort le 17 novembre 1827. Il professait en politique le constitutionalisme et le whigisme pur. Ses principaux ouvrages sont : Political, historical and litterary Essays; 1789, 2 vol,; Memoirs of the Kings of Great-Britain of the House of Brunswick-Luneburg; 1793, 2 vol.; Memoirs of the reign of George III; 1795, 4 vol.; — History of Great-Britain, from the revolution to the accession of the House of Hanover; 1798, 2 vol.

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Gentleman's Magazine.

BELSUNCE OU BELZUNCE (maison DE), ancienne et illustre famille de la basse Navarre, dont

le chef était autrefois colonel-né des milices du val d'Arberone, et avait le droit, dans les assemblées des états, de précéder l'alcade ou juge royal de la contrée. Le premier membre connu de cette famille est Roger de Belsunce, qui acquit en 1154 la vicomté de Macaïe, dans le pays de Labour. Nous citerons, parmi ses descendants, Guillaume-Arnauld, grand chambellan, et l'un des officiers les plus dévoués de Charles le Mauvais, roi de Navarre ; Garci-Arnauld II, qui signa, avec les seigneurs de Grammont et de Luxe, le traité de paix fait en 1384 entre la France et l'Espagne; Jean IV, conseiller de Jeanne de Navarre, mère de Henri IV, et l'un de ceux en qui elle avait le plus de confiance; enfin Jean V, qui jouit d'une grande faveur auprès de Henri IV et de Louis XIII. Le célèbre évêque de Marseille, dont l'article suit, descendait d'une branche de cette maison.

BELSUNCE DE CASTEL-MORON (HenriFrançois-Xavier DE ), né au château de la Force en Périgord le 4 décembre 1671, mort à Marseille le 4 juin 1755. Il entra dans l'ordre des Jésuites, devint grand-vicaire d'Agen, puis évêque de Marseille en 1709. Il signala son zèle et sa charité durant la peste qui désola cette ville en 1720 et 1721 son dévouement fit alors l'admiration de toute l'Europe. Millevoye l'a célébré dans un poëme intitulé Belsunce, ou la Peste de Marseille. Tout le monde connaît ces vers de Pope, dans son Essai sur l'homme :

Lorsqu'aux champs de Marseille un air contagienx
Portait l'affreuse mort sur ses rapides ailes,
Pourquot, toujours en butte à ses flèches mortelles,

Un prélat, s'exposant pour sauver son troupeau, Marche-t-il sur les morts sans descendre au tombeau? Le roi, pour récompenser Belsunce, le nomma, en 1723, à l'évêché de Laon (duchépairie); mais il refusa cet avancement dans la hiérarchie, pour ne pas abandonner l'église que le sacrifice de sa vie et de ses biens lui avait rendue chère. Il refusa de même, en 1729, l'archevêché de Bordeaux. Il en fut dédommagé par deux riches abbayes, et par le privilége de porter en première instance, à la grand'chambre du parlement de Paris, toutes les causes qui regardaient les bénéfices de son diocèse. Enfin, le pape Clément XII le décora du pallium en 1731. Mais, sur la fin de ses jours, Belsunce, entraîné sans doute par un attachement excessif pour les jésuites, ses anciens confrères, persécuta comme jansénistes les fidèles que son dévouement avait arrachés aux désastres de la contagion. C'est la seule tache que l'on puisse trouver dans la vie, d'ailleurs si glorieuse, de ce vertueux prélat. II avait publié un grand nombre d'ouvrages. Nous citerons seulement le suivant : l'Antiquité de l'Église de Marseille, et la succession de ses évéques; Marseille, 1747-1751, 3 vol. in-4°.

Paul Barbet, Éloge de Belsunce, Paris, 1821. - Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France.

* BELSUNCE (Armand, vicomte DE), général français, parent du précédent, naquit le 6 février 1722, et mourut à Saint-Domingue le 4 août 1764. Il entra au service en 1740. De 1741 à 1743, il fit les campagnes de Bohême; en 1744, il servit en Flandre, et se trouvait à la bataille de Fontenoy en 1745, à celle de Lawfeldt en 1747, et au siége de Maestricht en 1748. Il fut nommé colonel du régiment d'infanterie de son nom en 1749, et le commanda aux camps de Mézières (1753) et de Dunkerque (1756). Blessé à la bataille d'Hastembeck en 1757, il contribua à la prise de plusieurs places de l'électorat de Hanovre, se trouva, l'année suivante, à la bataille de Crevelt, et reçut une grave blessure à celle de Lutzelberg. Nommé brigadier, il marcha au secours du maréchal de Broglie, et fut nommé major général de l'armée en 1759. Après la prise de Gættingen, il fut nommé commandant en second de cette place, commanda ensuite la retraite de Duderstadt, et se distingua dans plusieurs engagements. Il fut alors nommé maréchal de camp, et pourvu du gouvernement d'Oléron (1761). De retour en France, il reçut en 1762 le commandement des troupes de Saint-Domingue, fut nommé lieutenant général des armées du roi, puis gouverneur et lieutenant général de l'île de Saint-Domingue. Enfin il obtint, par échange avec celui d'Oléron, le gouvernement des ville et citadelle de Belle-Isle.

De Courcelles, Dictionnaire historique des Généraux français, t. II.

BELSUNCE (..., comte DE), célèbre par sa fin tragique en 1790, époque où il était major en second du régiment de Bourbon infanterie, en garnison à Caen. Accusé par trois grenadiers du

régiment d'Artois de leur avoir fait enlever une médaille qu'ils avaient reçue pour services rendus à la patrie, il fut entouré dans son logement par un nombreux rassemblement. Effrayé, il se réfugia à l'hôtel de ville; mais il en fut arraché et massacré sous les yeux de l'autorité, qui ne put le sauver. Marat avait dénoncé dans une de ses feuilles le comte de Belsunce comme un ennemi de la liberté. Prud'homme prétend même << que la mort de Belsunce, amant aimé de mademoiselle d'Armans, plus connue sous le nom de Charlotte Corday, fut le premier motif de la haine de cette fille contre Marat. » Si cette assertion est vraie, l'héroïne des girondins n'aurait frappé Marat qu'en obéissant à un sentiment personnel. Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France. Prud'homme, Traité des Crimes de la Révolution.

* BELTRAFFIO (Jean-Antoine), peintre italien, né à Milan en 1467, mort en 1516, fut élève de L. de Vinci. Quelques-uns de ses tableaux sont à Milan; le plus beau est à Bologne.

Lanzi, Storia pittorica, IV, 163.

BELTRAMELLI (Joseph), littérateur italien, né à Bergame en 1734, mort en 1815, fut envoyé jeune à Bologne, étudia les lettres et les sciences chez les jésuites de cette ville, et acquit des connaissances en peinture. De retour à Bergame, il fit des collections de médailles, de livres rares et de manuscrits précieux. Il visita les principales villes de l'Europe. Ses ouvrages lui avaient occasionné des dépenses considérables; les invasions de l'Italie achevèrent de le ruiner. Il supporta avec courage ces revers de fortune, et mourut professeur d'éloquence au lycée de sa ville natale. On a de lui: Lettere sulle belle arti; Bergame, 1797; - Discorso sulla litteratura, etc.; Bergame, 1803;— Notizj intorno ad un quadro esistente nella capella del palazzo della prefettura in Bergamo; Bergame, 1806; — Elogio del caval. Tiraboschi; Bergame, 1819, in-8°. Beltramelli a aussi laissé des dissertations manuscrites.

Tipaldo, Biog. degli Italiani illustri. Ginguené, Hist. litt. d'Italie. - Le P. Moschini, dans la Biographie universelle (edit. ital.)

* BELTRAMI (Antoine), peintre italien, né à Crémone en 1724, mort en 1784, fut un des meilleurs élèves de François Boccaccino. On voit à Crémone et dans d'autres lieux beaucoup de tableaux de cet artiste.

Nagler, Neues Allgemeines Künstler-Lexicon.

BELTRAMI ( Fabrice ), littérateur italien, né à Cétone dans l'État de Sienne, vivait au commencement du dix-septième siècle : il fut secrétaire du prince de la Mirandole. On a de lui Orazione in lode di Montagmana; Vérone, 1598, in-4°; - Discorso intorno alle imprese comuni Accademiche; Pérouse, 1612, in-4°. Beltrami a encore laissé plusieurs autres petits ouvrages; on ne sait s'ils ont été imprimés. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BELTRAND ( Hermann-Dominique), sculpteur et architecte espagnol, natif de Vittoria, mort

305

BELTRAND

en 1590, entra fort jeune dans la société des Jésuites. Plein de goût pour les beaux-arts, il alla se former en Italie. Ses principaux ouvrages sont trois Christs, dans la maison des jésuites de Madrid. On remarque surtout celui du collége impérial.

Bermudez, Dictionnario, etc. - Chaudon et Delandine, Dictionnaire historique.

*BELTRANDO (Jean), théologien et poëte italien, natif de Ravenne, vivait vers le milieu du dix-septième siècle. On a de lui: la Vidua costante, tragédie en vers; Crémone, 1646, in-8°. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

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BELTRANO (Augustin), peintre italien, né à Naples en 1646, mort en 1665, fut élève de Massanio Stranzioni. Il excellait dans la peinture à fresque et dans le coloris à l'huile.

Lanzi, Storia pittorica, II, 275.

BELTRANO (Octave), littérateur et imprimeur italien, né à Terra-Nova, dans la Calabre extérieure, vivait vers le milieu du dix-septième siècle. On a de lui : Breve descrizione del regno in-4°; il Vesuvio, di Napoli; Naples, 1640, poema in ottave rime. On lui attribue encore quelques autres ouvrages dont l'existence n'est pas certaine, puisqu'on n'en cite aucune édition. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

*BELUOMO (Gothard), théologien italien, de l'ordre des Jésuites, natif de Castiglione, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle. On a de lui: Microcosmus immobilis, seu compendium universæ philosophiæ; Mantoue, 1655, in-8°; — Initium sapientiæ; considerazioni per la salute dell' anima; Bologne, 1660, in-12; -le Fiamme del Santuario, osia affetti particolari nelle meditazioni della passione di G.-C.; Venise, 1672, in-24; — il Pregio e l'Ordine delle orazioni ordinarie e mistiche; Modène, 1678.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

--

BELURGER (Claude), savant helléniste, et professeur de belles-lettres au collège de Navarre, mort vers 1622. Il fit faire de tels progrès

ses élèves dans la langue grecque, qu'à la fin de leurs études ils étaient en état de soutenir publiquement des thèses en grec, ce qu'on n'avait point encore vu dans l'université de Paris. Belurger avait une grande passion pour Homère : pour mieux le comprendre, il voulut voir les lieux que ce poëte a décrits. Il plaça toute sa fortune chez les chartreux, qui s'obligèrent à lui faire passer, partout où il se trouverait, une pension de six cents écus d'or, et partit pour l'Italie à l'âge de cinquante ans. Il reçut à Rome l'accueil le plus favorable, et y célébra dans une ode grecque le mariage d'Antoine Borghèse, neveu de Paul V, avec Camille Orsini. Il se rendit ensuite à Venise, et s'y embarqua pour Alexandrie; mais le climat de l'Égypte fut mortel pour lui : il y tomba malade, et mourut avant que ses yeux eussent pu contempler aucun des lieux célébrés par le père de la poésie épique. Belurger avait composé sur Homère un commentaire qu'il

BELVISOLTI

ne fit point imprimer, et qui s'est perdu. La
bibliothèque de la rue Richelieu à Paris possède
de lui un manuscrit intitulé Totius Cosmogra-
phiæ et Geographiæ traductio. Les seuls de
ses ouvrages qui aient été imprimés sont deux
pièces grecques que l'on trouve en tête de l'édi-
tion de Psellus (de Operatione Dæmonum;
piques d'Héliodore, par Bourdelot (Paris, 1619).
Paris, 1615), par Gaulmin, et de celle des Éthio-
J. Nicius Erythreus (J Victor de Rossi), Pinacotheca;
- Barbier, Examen critique des Dic-
Lips., 1712, p. 205.-
tionnaires.

BELUS. Voy. BEL OU BAAL.

* BELVALET de famechon (Ignace DE), général français, mort le 6 janvier 1698. Il entra au service en 1665, et fit la campagne d'Allemagne sous de Pradel. La compagnie qu'il commandait ayant été réformée, il suivit, en 1668, le duc de Beaufort dans l'île de Candie. Il s'y distingua dans plusieurs actions, et surtout à la fameuse sortie du 25 juin 1669, dans laquelle le duc de Beaufort disparut. De 1671 à 1677, il fit plusieurs campagnes, et se trouva aux siéges de Graves, de Maëstricht, d'Aire, de Bouchain et de Vibourg, ainsi qu'aux batailles de Fintzeim, d'Ensheim, de Mulhausen, de Turckeim et d'Altenheim. En 1677, il fut nommé par commission colonel du régiment de son nom, et le suivit à l'armée de Roussillon en 1678. Il fit partie, en 1690, de l'expédition d'Irlande, s'y distingua à la bataille de la Boyne et à la défense de Limerick. De retour en France, il se trouva au siége de Carmagnole (1691), et servit en Italie jusqu'en 1693; en 1694, il servit à l'armée de Roussillon, et en 1695 il retourna à l'armée d'Italie. En 1696', il fut nommé maréchal de camp. Il fit en cette qualité la campagne de la Moselle (1698), et mourut la même année, âgé de soixante ans.

et

De Courcelles, Dictionnaire historique des généraux. *BELVÉDÈRE ( André), peintre italien, né à Naples vers 1646, mort en 1732, excellait à peindre les animaux, les fleurs et les fruits. Les

tableaux de cet artiste sont très-recherchés.
Lanzi, Storia pittorica.

* BELVÉDÈRE ( Ferdinand), théologien italien, de l'ordre des Franciscains, dans la Marche d'Ancône, vivait dans la première moitié du dixseptième siècle. On a de lui: Simbolice conclusioni; Ancône, 1628, in-4°; - Discorsi morali sui precetti di Pittagora; Iesi, 1641. Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

* BELVISO (Jean-Étienne), théologien italien, natif de Vercelli, vivait dans la première moitié du seizième siècle. On a de lui: Libro degli nove viaggi che fece la Virgine santissima con Gesú; Vercelli, 1570.

Mazzuchelli, Scrittori d'Italia.

BELVISOLTI (Laurent), dit le vénérable père Ignace, prédicateur italien, né à Santia en 1686, mort à Turin en 1770, entra dans l'ordre de Saint-François en 1716, se livra à la prédication, et se fit remarquer par ses talents oratoires,

par ses vertus et l'austérité de ses mœurs. Le corps municipal de Turin demanda sa canonisation. On a de Belvisolti: Celui qui veut vivre en paix doit ouïr, voir, et se taire;- Du persiflage naissent les inimitiés ;- · Ne soyez en célébrant la messe, ni trop lent ni trop prompt, etc. Bernhard de Bologne, Bibliotheca Scriptorum capue cinorum,

* BELZAIS-COURMENIL (Nicolas-BernardJoachim-Jean), né à Écouché ( Orne) en 1747, mort en 1804. Il fut élu, en 1789, député du tiers état du bailliage de cette ville aux états généraux. On lui a attribué l'idée de la réforme du système monétaire, auquel fut appliquée la division décimale (1). C'est lui qui proposa de chan

* BELZ ( Urbain-Nathanaël), médecin allemand, mort à Neustadt-Eberwald au mois de décembre 1776. On a de lui: Der Deutsche Patriot (le Patriote allemand); Berlin, 1762, in-8°; - Dissertation sur le Son et l'ouïe ( en allemand); Berlin, 1764, in-4°.

Biographie médicale.

BELZONI (Jean-Baptiste), célèbre voyageur, naquit à Padoue, vers 1778, d'un barbier originaire de Rome, et mourut le 3 décembre 1823. Destiné d'abord à l'état religieux, il fut élevé dans cette dernière ville; mais il la quitta dès que les Français en prirent possession. En 1803 il vint à Londres, et s'engagea au théâtre d'Ast

ger l'empreinte des monnaies. En 1794, le déparley, où on le vit jouer, entre autres, les rôles

tement de l'Orne l'envoya comme député au conseil des cinq-cents, d'où il passa au corps législatif en 1799. En 1802, il fut nommé préfet du département de l'Aisne, place qu'il occupa jusqu'à sa mort.

Le Bas, Dictionnatre encyclopédique de la France.

* BELZER (Zacharie), cristallier allemand, vivait en 1590 à la cour impériale de Prague. On conserve, dans quelques musées de l'Allemagne, des ouvrages fort estimés de cet habile artisté.

Nagler, Neues Allgemeines Künstler-Lexicon.

BÉLYARD (Simon), poëte français, vivait à la fin du seizième siècle. Sa signature, Bélyard Vallegeois, a fait supposer qu'il était de Vallége en Champagne. Il semble avoir pris une part active aux troubles qui agitèrent la France sous Henri III, et s'être fait le poëte de la Ligue. En 1592, au moment où les passions étaient le plus irritées, il composa une tragédie qu'il dédia au maire de Troyes, et qui porte ce titre : le Guysien, ou Perfidie tyrannique commise par Henry de Valois ès personnes du prince de Lorraine, le cardinal, et Henry de Lorraine, duc de Guise; Troyes, 1592, in-8°. Ce n'est qu'une satire arbitrairement divisée en scènes et en actes. Sa haine pour Henri III et son enthousiasme pour la Ligue lui dictèrent aussi une Eclogue pastorelle sur les misères du royaume et sur la miraculeuse délivrance du duc de Guise; Troyes, 1592, in-8"; imprimé ordinairement à la suite de la pièce précédente. Cette éclogue n'a de bucolique que son titre de pastorelle. C'est tout simplement une diatribe politique dialoguée, qui n'a d'importance que par sa date. On trouve dans les œuvres de Pasquier une lettre (la quatorzième) où cet illustre magistrat raconte avec beaucoup de verve et de chaleur comment le duc de Guise parvint à s'échapper en effet du château de Tours, où le roi l'avait enfermé. Cette narration est plus animée et plus curieuse que le pamphlet rimé de notre poëte.

Lelong, Bibl. hist. de la France. naire encyclopédique de la France.

-

Le Bas, Diction

(1) La première idée de cette utile réforme appartient à Beccaria. (Voyez cet article.)

d'Apollon et d'Hercule. Il employa alors ses loisirs à étudier la langue anglaise et à se perRome, avait été sa principale étude, et qu'il mit fectionner dans l'hydraulique, art qui, déjà à à profit pour gagner sa vie. Il donna, dans les villes les plus populeuses de l'Angleterre, de l'Écosse et de l'Irlande, des représentations hydrauliques, produisant les formes et les directions les plus variées qu'un mécanisme ingénieux puisse imprimer à une masse d'eau. Il exploita aussi sa force corporelle, en donnant des représentations d'Hercule chargé de poids énormes. Après un séjour de neuf années en Angleterre, il passa en Espagne et en Portugal, où il remplit, sur les principaux théâtres, le premier rôle dans le Samson dramatisé de la Bible. De la Péninsule, il se rendit avec sa femme (véritable amazone qui plus d'une fois se défendit, les armes à la main, contre les Arabes) à l'île de Malte, et de là en Égypte. Dans ce pays, où il resta de 1815 à 1819, il exerça d'abord la profession de danseur, et gagna ensuite la bienveillance du pacha, qui sut le faire servir à ses plans. Belzoni, bien qu'il se trouvât souvent seul avec les habitants grossiers des campagnes, leur inspira néanmoins du respect par sa taille élevée et sa force musculaire. Ainsi il parvint à ouvrir ( outre la pyramide de Giséh, déjà ouverte dans le dixseptième siècle par Pierre de la Valle), une autre pyramide appelée Chéphrène, plusieurs tombeaux de rois à Thèbes, notamment le tombeau si magnifique et si bien conservé qui se trouve dans la vallée de Biban-el-Moloue, et qu'on croît être celui de Psammouthis, mort quatre cents ans avant notre ère. Les dessins que Belzoni a faits de ce monument passent pour les plus exacts qu'on en ait donnés; Cailliand a cependant, dans une Lettre, contesté l'exactitude de quelques-uns de ces dessins.

Par son zèle et son habileté Belzoni réussit, en 1816, à faire transporter de Thèbes à Alexandrie le buste de Jupiter-Memnon et un sarcophage en albâtre, qui tous les deux ont passé dans le Musée britannique de Londres. Le 1er août 1817, il ouvrit, près de la deuxième cataracte du Nil, le temple d'Ipsamboul, découvert précédemment par MM. Cailliaud et Drovetti

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