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de croire, que tous mes efforts tendront à fortifier, de plus en plus, la liaison qui commence à s'etablir entre nous.

La nouvelle que vous m'annoncez, de votre prochaine arrivée en France, me comble d'une joie sincere ; et comme vous, je pense, qu'elle contribuera puissamment, au perfectionnement de ces quatres sources principales de toute prosperité publique, l'Agriculture, les Finances, la Statistique, et la Longévité.

Combien le but du voyage, que vous allez entreprendre, est digne de vous, Monsieur! Vous offrez aux nations civilisées, un grand et sublime exemple,―trop rare, il est vrai, mais par cela même plus admirable, et plus propre à vous meriter la réconnaissance universelle.

A l'époque où la paix générale rétablit toutes les communications entre les membres de la grande famille Européenne, la Statistique doit servir à rectifier nos idées, sur les rapports politiques et commerciaux, sur les finances, et les forces respectives des divers peuples; en un mot, sur leurs mœurs, leurs lois, et leurs habitudes. Les momens de calme, perdus pour le guerrier, le philosophe cosmopolite les conquiert au profit de la science; et s'en sert pour aggrandir le domain des connaissances positive.

Venez donc, Monsieur le Chevalier, hâtez-vous d'arriver au sein d'un nation trop eclairée, trop juste appreciatrice des talens et des vertus, pour ne rendre pas, aux eminentes qualités qui vous distinguent, le tribut d'hommage que leur est du à tant de titres.

Une grande renommée vous precede en France; et si je ne me trompe, les plus douces jouissances vous y sont reservées. Non pas celles du luxe et de la vanité; votre caractère personnel, le genre de vous goûts, et de vos travaux, vos mettent à l'abri de cette faiblesse ; puerile appanage des hommes ordinaires. Mais, Monsieur, jouir, dans toute leur étendue, de l'estime et de la consideration, d'un des plus puissans gouvernemens du monde ; recueillir des témoignages de l'affection d'un peuple, qui, rendu à son penchant naturel, connait et respecte les droits sacrés de l'hospitalité, comme il sait en exercer les devoirs; goûter les avantages d'un commerce habituel avec des

shall only be too happy if you will condescend to enable me to prove to you how much I desire to be useful to you, and how truly I am devoted to your service. I have the honour to be, Sir, with every sentiment of esteem and profound respect, your very humble and obedient servant,

LOUIS BALLOIS.

P. S.-Address your letters to me simply, Quai de l'Horologe du Palais, No. 42. When you send me a larger packet, you may continue to direct to me, under cover to the Minister of the Interior.

savans, des philantropes, que l'Europe cherit et revère: Cette perspective, si belle, si riante, si bienfaite pour flatter un grand cœur, doit encore, ce me semble, fixer entièrement votre resolution.

Je vais faire connaitre, par l'impression, la lettre à laquelle vous desirez que je donne de la publicité. Je suis persuadé, que nos principaux journalistes l'empresseront de la reproduire dans leurs feuilles ; et, de mon coté, je ne negligerai rien, pour que vos intentions à cet égard soient bien fidèlement remplies.

Dès que la lettre et le tableau seront imprimés, je m'empresserai, Monsieur, de vous en adresser quelques copies sous couvert du General Andreossy.

En attendant, j'ai l'honneur de vous faire remettre par cette voie, un exemplaire du 10. No. des Annales, dans lequel je me hâte d'annoncer votre voyage (v. le P. S. de la

page 322.)

J'ajoute à cet envoi, une lettre que j'ai été chargé de vous écrire, en ma qualité de Secretaire de la Société de Statistique de Paris. Cette campagnie vous prie, Monsieur, d'agréer le titre d'Associe-Correspondant, qu'elle s'est fait un vrai plaisir de vous deferer, comme à l'homme de l'Angleterre qui le meritoit le mieux.

J'aurai beaucoup de plaisir à recevoir de vous une réponse speciale à ce sujet; et la société respectable, à laquelle j'appartiens, se trouvera infiniment honorée de votre acceptation.

En fin, Monsieur, vous recevrez dans le même paquet, une petite brochure qu'une dame vient de publier ici. Elle a cru, avec raison, pouvoir inspirer quelqu' intérêt en faveur de son ouvrage, en le presentant au public comme suite à vous questions sur la Longévité. · Il vous appartient donc de juger cet opuscule.

Vous me demandez, Monsieur, quel est le quartier de Paris et le plus sain, et le plus favorable à la communication frequente avec les gens de lettres? Nul doute que le Fauxbourg St Germain ne vous presente ce double avantage, preferablement à toutes les autres parties de cette grande cité. J'ai consulté plusieurs personnes, et notamment des médecins : j'ai trouvé toute le monde d'accord avec moi sur ce point.

Il me reste à vous prier, Monsieur, de disposer de moi avec une entière liberté, soit avant soit après votre arrivée à Paris. Je vous offre de bien bon cœur, tous les services qu'il est en mon pouvoir de vous rendre. Vous n'avez qu'à parler. Je serai trop heureux, si vous daignez me fournir l'occasion de vous prouver, dans toutes les circonstances, combien je desire vous être agréable, et combien je vous suis devoué.

J'ai l'honneur, &c.

No. IX.

M. DE CORDIER, TRANSLATOR OF THE STATISTICAL ANALYSIS INTO FRENCH.

MONSIEUR *,

April 1825.

Je trouve à la traduction de votre excellent ouvrage un attrait toujours croissant, du à l'importance des matières et aux talens de l'auteur, qui jouit d'une reputation Européenne, si justement acquise. Veuillez m'envoyer la suite, afin que l'impression en France suive de près celle en Ecosse. J'ose vous assure que votre libre aura un grand succès dans ce pays, où l'on s'occupe de plus en plus des differens sujets que vous traitez avec tant d'habilité.

Je lis avec le plus vif intérêt les transactions de la Société d'Ecosse que vous avez daigné m'envoyer, et qui renferment des traités complets sur les matières les plus importantes.

Je m'estimerai heureux si je puis cette année revoir votre belle Ecosse, dont les annales se lient à celles de la France, et à l'histoire de toutes les decouvertes, et visiter l'un des savans qui honorent le plus son pays et l'humanité, et qui je suis le plus empressé de connoitre.

Veuillez agréer l'hommage de la haute consideration et des sentimens de reconnoissance et devouement avec lesquels j'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur, J. CORDIER.

* Translation.

SIR,

I find, in translating your excellent work, a constantly increasing attraction, both from the importance of its contents, and from the talents of its author, whose justly acquired reputation is spread all over Europe.

Pray send me the continuation, so that the French copy may be published soon after the Scotch one.

I may venture to assure you, that your book will have a great run in a country like this, where the subjects which you treat with so much ability are more and more attended to.

I read with the greatest interest the transactions of the Society in Scotland you were so good as to send me, and which contain the most complete information upon the most important subjects.

It would give me great pleasure to pay a visit to your delightful country, the annals of which are connected with those of France, and with the history of all discoveries, and to visit one of the literary characters who does most honour to his country, and to humanity, and with whom I feel the greatest desire to be acquainted. I remain, with the greatest respect and gratitude, Sir, your obedient and humble servant,

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No. X.

THE CHEVALIER mascleTT, CONSUL-GENERAL FROM FRANCE AT EDINBURGH, REGARDING A NEW STATISTICAL ACCOUNT OF SCOTLAND, &c. &c.

DEAR SIR,

Nil actum reputans, si quid superesset agendum,

is an admirable verse of Lucan, quite characteristic both of Cæsar and Bonaparte. How is it possible, that Sir Walter Scott should not have added that verse to the motto on the title page of his life of Bonaparte ?

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The nil actum reputans may be applied to you; and your maxim, never to give up any thing you had once undertaken, while there is any chance of success," explains how you have successfully achieved so many arduous undertakings. I wish you were ten years younger, and would make a new Statistical Survey of Scotland. Who could ever attempt it but you?

Additional Extracts from the Chevalier Masclett's Correspondence on the new Improvements of Edinburgh.

I have read with great pleasure the letter you wrote, as Convener of the subscribers to the guarantee fund, which has been published in all the Edinburgh papers; and I do heartily congratulate you on the ultimate success of the bill for promoting the improvements of that city. You had a great share in that success, and in overcoming the difficulties, which, for a time, threatened to obstruct the very first progress of that great measure. Your northern metropolis, already so admired by all strangers, and by none so much as by my countrymen, will truly become " Queen of the Cities." I do most feelingly regret, that I am not likely to see it in all its beauty, as I am to leave Scotland, most probably for ever, in the latter end of next August.

On the Character of the Scotch Nation.

I intend to go and take my station at the entrance of St Andrew's Street, next Wednesday, to see the fine display of your gorgeous and truly patriotic procession. I deeply regret that I cannot join in it, and still more, that I am forbidden to be one of the convivial meeting. I could not possibly have closed better my fourth year of residence in this fine town, and interesting country. If I had been present, I am

sure I could never have resisted the temptation, with the Lord Provost's leave, of proposing as a toast, "Success to the Improvements of Edinburgh," as it would have afforded me an opportunity of expressing the great regard I entertain "for this land of sound sense and active industry, of true morality, and genuine patriotism, and furnishing the best models I can ever propose to the imitation of my countrymen *.'

No. XI.

M. PANCHAUD.

He was born in London, where he resided for some time, as a banker. When he settled in Paris, being considered one of the ablest men in questions of finance, he was employed to give his opinion in writing, upon all matters connected with the Treasury department. He was much liked, being uncommonly lively in conversation, and well informed. He was also very hospitable, particularly to the Eng. lish; but unfortunately he had too great a turn for stock-jobbing, by which he was twice ruined. Mirabeau had the highest opinion of him, and in consequence of his recommendation, he was uncommonly attentive to me. His notes were drawn up in the most friendly terms. "Health and happiness to Mr Sinclair." "Best wishes from Mr Panchaud and his family," &c.

One morning he called upon me, and seeing no symptom of surprise or curiosity in my countenance, he said "Have you not heard the great news?" Upon asking him what it was? he replied, "The news is, that Monsieur de Calonne has this morning issued an edict for assembling The Notables of France." Upon my inquiring "who they were?" he replied, "We can have a Legislature, or Parliament, in France as well as yours in England. There is only this difference

* The French seem to take a peculiar pleasure in praising Scotland and its inhabitants. An eminent author of that country, (Charles Dupin), energetically describes, as a picture calculated to excite the admiration of all men, the spectacle he saw in Scotland, of a people naturally possessed but of few territorial resources, and living in a bleak and unpropitious climate, employing their activity, their constancy, and their genius, in triumphing over a sterile soil, directing their attention to the riches of the mind, as well as to more common acquirements, and making agriculture, manufactures, and commerce, instruction, morality and liberty, flourish together. Elemens d'Economie Po. litique, 1 vol. 8vo, an. 1817, p. 368.

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