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volume des premiers contient un indice alphabétique du contenu des seconds jusqu'à l'année 1789. Les écrits, essais, projets, dessins, modèles, &c. &c. publiés separément, et remis à la Société pour en prendre connoissance par leurs auteurs, la plupart membres de notre corps, se trouvent consignés à la suite des Rapports, et nous en offrons toute communication ou notice, qui pourroit être jugée digne de vous intéresser. Notre plan ne visant pas précisement à des reformes, nous nous sommes plus attachés aux secours ; et retenus par la considération de la crainte, que le cultivateur nourrit envers l'économe spéculatif, notre soin s'est porté plutôt à publier et établir ce qui a été déjà mis en pratique, surtout dans l'étranger, qu'à travailler à de nouvelles découvertes: et c'est la raison pour laquelle nos Mémoires ne paroissent pas fréquemment. La correspondance nous occupe davantage, et il nous sera précieux d'acquérir par elle des connoissances et avis aussi éclairés et étendus, que nous sommes habitués à voir répandre par la nation Angloise, et ses illustres Sociétés. Votre attention à l'agronomie mérite beaucoup d'être suivie, et nous applaudissons bien aux prix déstinés à former le jeune

cultivateur à la meilleure direction des sillons.

Les labours se donnent chez nous trois ou cinq fois avec le soc à une tranche pour retourner le guéret, et avec celui à deux tranches, et deux versoirs pour les autres travaux. Pour le froment et le seigle, on dresse presque généralement des planches, plus ou moins larges et voutées selon le besoin. Les maîtres sillons, qui éconduisent l'eau engorgée, sont toujours disposés par l'économe même. Les herses ont leurs dents de fer ou de bois d'après le terrain fort ou leger. Les solles, ou les suites des cultures, alternent par périodes de trois et quatre ans la plupart, et dans les contrées fertiles de cinq à sept ans, avec un seul engrais. On commence alors par le colsat, qu'on fait suivre du froment, de l'orge, du trèfle, pour finir par du froment, de l'orge, et des pois. Quand tout est en bon état, nous percevons au moins le douzième en froment, jusqu'au dixième en seigle, et le sixième jusqu'au huitième en orge et avoine.

Les engrais s'augmentent de plus en plus. chaux ont été multipliés au dela de toute attente.

Les fours à
La marne

a été creusée plus qu'on l'avoit su être à la main. On étend de plus en plus l'usage de charier du terreau, qui s'est laissé glisser sur le bord des champs, ou que fournissent les bords des fossés, ou les branches amoncelées dans les bois de futaie, pour en recouvrir la terre labourable, ou la hausser, ou combler les places évasées par l'humidité. On mêle aussi le terreau au fumier, qui doit être transporté. Récemment on a entrepris, avec grand succès, l'emploi de l'urine des bêtes, recueillie par la pente des étables dans des rigoles de pierre de 12 pouces de diamètre, pour l'y faire fermenter avec de l'eau de pluie et de neige, autant que dans la suite, dans des réservoirs placés dans des prairies, pour l'y répandre avant chaque crue, à la Suisse. Les fourages et les herbes aux prés l'améliorent encore, en y sèment vers la fin de l'hiver, un résidu de salines, préparé pour être engrais.

On parvient ainsi à augmenter richement les récoltes en grains, et gerbes, en légumes, et fourages. La patate y profite surtout; elle nourrit chez nous autant le manœuvre, que le manufacturier répandu dans la campagne, et le laboureur peu possessionné. L'espèce que Mr. Howard à fait connoître le premier, fait vivre le bétail, la brebis, et le cochon. Nous y ajoutons cependant amplement le trèfle, le sainfoin, et la luserne; le premier le mieux quand il est séché, la dernière fraîche et séchée. Ses coupes se répetènt cinq fois, et donnent une nourriture aussi solide que les grains. On néglige tout aussi peu les pois, vesces, choux raves, choux bettes, (beta cicla Linnæi), turneps, navets, et fèves. Plus on se pourvoit de ces ressources, plus on parvient à la facilité de nourrir la bête à l'étable, sans la faire paître, en ne la laissant sortir, que pour se promener à l'air; et cette pratique est adoptée dans tous les arrangemens bien organisés. On se met par-là à l'abri des épidemies, que proviennent de la corruption de la pâture et de l'abreuvage, et on augmente l'engrais considérablement. Même les brebis viennent d'y être habi

tuées avec grande utilité, soutenue en beaucoup de nombre à de grosses œconomies. Les races des bêtes ont été également susceptibles de bien plus de perfection. Le bétail Suisse et la brébis Espagnole ont très bien réussi ; et on met grand soin à les rafraichir et à les bien trier. Leur produit va au double à l'égard du premier, et relativement à la seconde au triple pour le moins, au dela de qu'on en retiroit auparavant. De nouvelles expériences viennent de prouver d'utilité de l'inoculation de la variola ovina, en diminuant ses degats visiblement. Nous réussissons moins à arreter les progrès destructeurs de la vermine en chenilles, et scaribées dans nos forêts au bois de construction et de chauffage. Notre con

sommation de l'un et de l'autre étant fort grande, puisque les manufactures, fontes, forges, brasseries, destillations, &c. exigent de grandes fournitures, on se trouve en grande detresse. La houille, le charbon de terre, la tourbe supplée richement à la verité; mais l'épargne à la charpente, au machines, et au combustible doit s'y joindre, pour ne pas empirer encore le mal. Aussi on y donne grand soin. On a diminué beaucoup le volume du bois de charpente; on employe assez de rouages et de canaux de fer; et en fait de chauffage on s'en tient aux principes Suedois, en faisant aller verticalement la circulation, et effectuant la plus forte pression de l'air froid, qui passe par la flamme.

Que ce petit précis puisse vous suggérer, Monsieur, un choix des objets de communication. La Société Economique y met un grand prix ; et pour le faire connoitre de son mieux, elle vous prie d'accepter le ci-joint diplome, par lequel elle désire vous pouvoir agréger au nombre des membres honoraires étrangers.

Il m'est bien flatteur de pouvoir vous assurer par ces lignes, que c'est avec une très parfaite considération que je suis, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

LE COMTE DETLER CHARles d'EinsiedEL *. Dresde, ce 12. Septembre 1798.

When shall we have an English minister of state, capable of giving such valuable information, regarding the agriculture of England?

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2. THE CHEVALIER BURCKHARDT.

Among the natives of Germany who visited Scotland, the Chevalier Burckhardt, from Bavaria, was one of the best informed, and most intelligent. He was also an excellent performer on some instruments of music, a qualification which several natives of Germany possess, and which seems to me a useful accomplishment, if too much time is not devoted to it. Attention to music is a most pleasing occupation, softens the temper, and often diminishes the distresses of the mind; and, in large societies, it furnishes safer occupation than any other species of amusement, and one infinitely superior to cards or dice.

It was extremely gratifying to have received the following letter from the Chevalier, regarding his residence in Edinburgh, with which he seems to have been much pleased, though he only met with that attention, and those civilities, to which he was justly entitled.

DEAR SIR,

11. Ampton Street, Gray's Inn Road, London, May 20. 1830.

Business of importance having obliged me to hasten suddenly to London, I lament that it was utterly out of my power, to do myself the pleasure of calling on you before my departure.

It was originally my intention to return to Edinburgh shortly; but different commissions sent me from Carlsruhe, and which still occupy much of my time, will, I fear, prevent me from fulfilling this plan, and having the opportunity of expressing, in person, my grateful acknowledgments for the agreeable, as well as flattering reception I experienced at your residence. Be assured, that the recollection of the time spent in your amiable circle, will always afford me much pleasure ; and, had I an opportunity of proving these sentiments, it would gratify one of my first wishes.

A friend to all branches of agriculture, I am convinced that I can nowhere find a better reply to the following question, than from you, from whom this country has derived so much useful and important information on this subject. My question is this, What are the best English works on agriculture in general, and particularly on the breeding of sheep and horses?

My best compliments to the ladies; and with every sentiment of respect, I remain, my dear Sir, yours truly, CH. BURCKHARDT.

P. S.-My address in Germany is, "Buhl, near Bayreuth," where it would give me much pleasure to see you, or any of your friends, if by accident, or otherwise, they should visit that part of Bavaria, which is considered interesting. I should be happy to communicate with you on any information you may require, on agricultural affairs, in that part of the world.

3.-M. FISCHER OF ANSPACH, IN GERMANY.

I received a letter, written in German, from M. Fischer in Anspach, a translation of which I subjoin. It shows an uncommon zeal for the improvement of that art; and nothing could be more satisfactory, than to be able to comply with the wishes of so zealous a friend to the improvement of agricul

ture.

SIR,

Creilsheim, in the Principality of Anspach, 20th October 1802.

Your much-esteemed name is not only known in England, but also in Germany, where it is mentioned by every friend to agriculture with reverence.

Excuse, therefore, a German, whose pleasure is agriculture, and whose official duty obliges him also to study the improvements of it; but who, not being acquainted, either with the English or French languages, takes the liberty to address you

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