SONNET TO NIGHT. I LOVE thee, mournful sober-suited night, -though lost on earth,—the ear of Heaven. Smith. MEETING OF CÆSAR AND POMPEYS ARMIES. Lucan's Pharsalia. Translation. Soon as their eyes o’ershot the middle space From either hosts, sires, sons, and brothers trace The well-known features of some kindred face. Then first their hearts with tenderness were struck First with remorse for civil rage they shook ; Stiffning with horror cold, and dire amaze, Awhile in silent interviews they gaze : Anon with speechless signs their swords salute, While thoughts conflicting keep their masters mute, At length, disdaining still to be represt, Prevailing passion rose in ev'ry breast, And the vain rules of guilty war transgress’d. Ces guerriers attendris abandonnent leurs range. désabusé réveille ses tendresses, pu faire, Ce qu'il pensait commettre il croit l'avoir commis. Pourquoi, lâche, pourquoi cette douleur extrême ? Pourquoi blâmer un sort que tu te fais toi-même ? Si de honteux respects ont souillé ta valeur, Accuse ta bassesse, et non pas ton malheur. Parceque transporté d'orgueil ou de furie, César vent imposer le joug à sa patrie, Faut-il donc que ta main s'offre à le couronner, Et faut-il te trahir, parcequ'il veut régner ? Quel intérêt te porte à ce dessein coupable ? Redoutes-tu celui que tu fais redoutable ? Et par mille forfaits te faut-il acheter Les fers qu'il te prépare et que tu veux porter ? Son bras sans tes pareils ne peut rien entreprendre Et s'il perd son armée il reconnaît son gendre. Douce chaine des cours, digne présent des cieux, Qui répands l'allégresse et l'amour en tous lieux, Qui reproduit le calme au plus fort de l'orage, Précieuse Concorde, achève ton ouvrage ! Affermis l'union de ces cours égarés Qu'un indigne respect a long-tems séparés ! Brebeuf As, at a signal, both their trenches quit, breast? Rowe. DESCRIPTION DE L'INVENTION DE L'ECRITURE. La Pharsale de Lucain. Traduction. les traits divers des figures tracées Donner de la couleur et du corps aux pensées. Brebeuf. Et par LE COURROUX D'ACHILI.E. Discours d'Achille à Agamemnon. Roi, d'orgueil enivré, dont l'audace perfide Joint aux yeux d'un lion le coeur d'un cerf timide ; Toi qu'on ne vit jamais dans le champ des combats, T'exposer avec nous et guider tes soldats, Lâche, tu crains la mort, et le danger t'étonne; Ah! sans doute il vaut mieux, tranquille sur un trône, Laissant courir ton peuple aux traits de l'ennemi, Dans tes ressentimens dépouiller un ami, Tyran, qui te nourris du sang de tes esclaves, Tu vois leur lâcheté, sans crainte tu les braves; Si de l'honneur encor, ils connaissaient les droits, Tu les aurais bravés pour la dernière fois. Mais entends ce serment que prononce ma bouche: Par ce sceptre sacré, ce sceptre que je touche, Que l'airain aiguisé, jadis dans les forêts De sa tige superbe arracha pour jamais, Et qui dans cet état, privé de nourriture, Ne reproduira plus ni rameau ni verdure. THE INVENTION OF LETTERS DESCRIBED. Lucan's Pharsalia. Translation. Rowe ACHILLES' WRATH. Speeeh of Achilles to Agamemnon. O MONSTER ! mix'd of inso ence and fear; Thou dog in forehead, but in heart a deer! When wert thou known in ambush'd fights to dare, Or godly face the horrid front of war ? 'Tis ours the chance of fighting fields to try, Thine to look on, ana oid the valiant die; So much 'tis safer thro’ the camp to go, And rob a subject, than despoil a foe. Scourge of thy people, violent and base! Sent in Jove's anger, on a slavish race, Who, ost to sense of gen'rous freedom past, Are tam'd to wrongs, or this had been thy last. Now, by this sacred sceptre, hear me swear, Which never more shall leaves or blossoms bear, Which, sever'd from the trunk, (as I from thee,) On the bare mountain left its parent tree; This sceptre, form’d by temper'd steel, to prove An ensign of the delegates of Jove : From whom the pow'r of laws and justice springs (Tremendous oath! inviolate to kings :) |