Histoire des républiques italiennes du moyen âge, Volume 5

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Popular passages

Page 413 - Leur animosité et leur jalousie redoubloient les calamités de la guerre, en la rendant plus nationale. Les Pisans, qui soupiroient toujours après le moment où ils pourroient s'affranchir du joug détesté des Florentins, témoignèrent plus ouvertement leur impatience, lorsqu'ils virent approcher Piccinino, et ils parurent sur le point de prendre les armes. Le gouverneur florentin ne vit d'autre expédient pour sauver la ville , que d'en faire sortir tous les hommes en état (1) And. Billii....
Page 259 - Marenghi, qui erroit loin de sa patrie, frappé d'une sentence capitale, saisit cette circonstance pour rendre à ses concitoyens un service signalé. Il s'élança du rivage, un flambeau à la main, et s'approcha de la galère à la nage, malgré les traits qu'on lançoit contre lui. Percé de trois blessures, il continua longtemps à se soutenir sous la proue, en soulevant son flambeau, jusqu'à ce que le feu se fût communiqué à la galère ennemie de manière à ne plus s'éteindre. Elle brûla...
Page 313 - Sforza était son royaume; il l'avait créée, il la nourrissait, il était maître de lui faire embrasser tour à tour les partis les plus opposés, assuré que jamais un officier, jamais un soldat, ne préférerait l'État qu'il servait à son général.
Page 382 - Quant à moi, s'écria- t-il, il retient dans ses prisons et ma femme et mes filles , et croit ainsi Être maître de moi; mais partout où je me sentirai libre, je croirai avoir trouvé une patrie ! Cette cité, qui ouvre un asile aux marchands de toutes les nations et de toutes les religions, n'en refusera sans doute pas un à Carmagnola ! J'ai aussi mon métier, que j'apporte dans vos murs : c'est la guerre. Donnez-moi des armes, donnez-les-moi contre celui qui m'a réduit à cette dure nécessité,...
Page 108 - Barbiano ; car il avait caché sa mission perfide sous le voile d'une négociation avec tous deux. Ils sortirent ensuite, et passèrent dans la chambre où leur domestique les attendait. Azzo changea d'habits avec lui, et se retira; et aussitôt Jean de Barbiano fit massacrer le malheureux domestique, qui ne savait point le motif de son déguisement. On eut soin de défigurer son visage par plusieurs coups de poignard. Après quoi Barbiano appela l'ambassadeur du marquis d'Este, et lui montrant ce...
Page 50 - Galéaz] annonça qu'il vouloit aller en pèlerinage au temple de la sainte Vierge, au-dessus de Varèse, près du lac Majeur ; et il se mit en route avec une garde nombreuse qui ne s'écartoit pas de lui. Comme il approchoit de Milan, le 6 mai au matin, Bernabos vint à sa rencontre avec ses deux fils aînés. Jean Galéaz, après avoir embrassé son oncle avec tendresse, se retourna vers deux capitaines qui devinrent fameux à son service, Jacques del Verme et Antonio Porro, et il leur donna en...
Page 168 - ... ils la commandent par leurs hauts faits , leurs talens ou leurs crimes : mais l'on ne voit point la nation à laquelle ils appartiennent s'avancer dans aucune carrière ; et tandis qu'eux-mêmes, comme des lumières errantes , brillent et cheminent en tous sens , les divers peuples qu'ils devroient guider s'égarent dans les sentiers tortueux de la politique ; ils avancent et reculent tour à tour : les uns marchent à la liberté , les autres au...
Page 50 - ... Milan, le 6 mai au matin, Bernabos vint à sa rencontre avec ses deux fils aînés. Jean Galéaz, après avoir embrassé son oncle avec tendresse, se retourna vers deux capitaines qui devinrent fameux à son service, Jacques del Verme et Antonio Porro, et il leur donna en langue allemande, qui étoit alors la langue militaire de toute l'Europe, l'ordre d'arrêter Bernabos. Aussitôt les soldats arrachèrent à ce seigneur la bride de sa mule ; ils coupèrent le ceinturon de son épée, et l'entraînèrent...
Page 332 - Ses amants et ses généraux se disputaient le pouvoir, tandis qu'elle-même ne vivait que pour satisfaire ses passions licencieuses. Son mari, Jacques de la Marche, obtint enfin, à la sollicitation du pape, d'être relâché de sa prison; mais quand il rentra dans le palais, il y vécut sans crédit ni considération, et presque sous la dépendance de Ser Gianni Caraccioli, grand-sénéchal et favori de sa femme. Il vit avec joie Sforza et Caraccioli armer leurs vieilles bandes l'un contre l'autre,...
Page 6 - Paphos le a5 du même mois (2). Soixante et dix jeunes femmes de cette île, autrefois consacrée à Vénus, tombèrent en son pouvoir dans une surprise; mais, malgré les murmures de ses matelots , il renvoya ces beautés grecques à leurs pères ou à leurs maris , sans permettre qu'il leur fût fait aucun outrage. « Ce n'est pas » pour enlever de tels captifs que notre patrie » nous a envoyés ici » , répondit - il à ceux qui lui reprochoient de ne pas savoir user de lu victoire.

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