ANTIQUITÉS.

Tableau de moeurs au 10e siècle, ou la Cour et les lois de Howelte-Bon, roi d'Aberfraw de 907 à 948; suivi de cinq pièces de la langue française aux 11 et 15" siècles, telle qu'elle se parlait en Angleterre après la conquête de Guillaume de Normandie, et terminé par une notice historique sur la langue anglaise depuis son origine jusqu'au 18° siècle. in-8. Chez Crapelet. 12 fr.

Ge volume est le 10° de la Collection des anciens monumens de l'histoire et de la langue française, qui se composera de 14 volumes.

GÉOGRAPHIE, TOPOGRAPHIE. Mœurs domestiques des Américains. Par mistress Trollope. Trad. de l'angl. sur la 4o édition. 2 vol. in-8. Chez Gosselin. 15 fr.

·Second extrait.

Dans notre précédent cahier nous avons donné quelques extraits du premier volume de cet ouvrage remarquable, auquel, dit-on, mistress Trollope a prêté son nom, et qui est attribué par quelques-uns au capitaine Hall. Les extraits suivans du second volume offrent peut-être un égal intérêt.

Washington. L'aspect général de, Washington est ravissant; animée, légère, bien aérée, cette ville rappelle celles d'Angleterre où les fashionables vont prendre les eaux. De la base de la colline sur laquelle s'élève le Capitole, se prolonge une rue d'une immense largeur, plantée d'arbres de chaque côté, et ornée de superbes boutiques. Cette rue, qui s'appelle l'Avenue de Pensylvanie, a plus d'un mille de long, et au bout est la jolie résidence du président, près de laquelle se trouvent les bâtimens nécessaires aux divers services publics, tous gracieux, simples et com

modes. A l'entour on a laissé de grandes places où du gazon et des arbrisseaux charment la vue... L'absence de tout bruit, de toute odeur qui rappelle le commerce, ajoute beaucoup au charme. Au lieu de charrettes, vous voyez de beaux équipages; et, au lieu de narchands et d'acheteurs affaires, d'élégans personnages qui se promènent lentement dans l'avenue de Pensylvanie.

Philadelphie. Quand on s'approche de cette ville, elle frappe moins que celle de Baltimore. Quoiqu'elle soit beaucoup plus grande, elle ne se présente pas aussi bien; il lui manque des dômes et des colonnes; et pourtant c'est une belle cité, d'une propreté exquise; les rues sont bien pavées, de même que toutes les anciennes villes d'Amérique, les trottoirs sont en brique, et presque entièrement garantis du soleil par les bannes qui, dans toutes les principales rues, sont suspendues du haut des croisées des boutiques, et s'étendent dans toute la longueur des trottoirs..... La banque des Etats-Unis et celle de la Pensylvanie sont les édifices les plus remarquables, et ils sont tous deux fort beaux, étant de marbre blanc, et construits d'après des modèles grecs. L'extérieur de la maison d'état n'a rien qui la recommande, mais l'appartement dans lequel fut signée la déclaration d'indépendance, et où Lafayette fut reçu un demi-siècle après avoir versé son sang pour l'obtenir, est un local intéressant. A une extrémité de cette chambre est une statue du général Washington, sur la base de laquelle on lit l'inscription suivante : Le premier dans la paix ; le premier dans la guerre, et le premier dans le cœur de ses concitoyens.

Les observations de l'auteur sur la 19 exposition annuelle de l'Académie des beaux-arts de la Pensylvanie et la Galǝrie des antiques sont consignées dans le 25 chapitre. Le nombre des objets exposés était de 431. Environ trente gravures en faisaient partie, et il s'y trouvait une quantité beaucoup plus considérable de dessins à l'aquarelle.

un

Je n'ai jamais vu,dit l'auteur, un Amé ricain marcher ou se tenir debout avec grâce; malgré leurs fréquens exercices dans la milice, ils ont presque tous la poitrine renfoncée et les épaules rondes. Cela est peut-être occasionné parce qu'aucun officier n'oserait dire à frère d'armes né libre: « Levez la tête !». Pour la taille et la physionomie, la grande majorité de la population des deux sexes est d'une beauté frappante; mais ni les hommes ni les femmes ne savent s'en faire honneur, et la moitié de cette beauté produirait dix fois plus d'effet partout ailleurs. Rien ne peut excéder leur activité et leur persévérance dans tout genre de spéculation, de métier et d'entreprise qui promet un résultat pécuniaire avantageux. On n'a jamais entendu des Américains converser sans que le mot dollar fût prouoncé.

New-York est regardé par l'auteur comme une des plus belles villes et supérieure à toutes les autres de l'Union, sans en excepter Philadelphie. Il faut en lire la description détaillée dans Fouvrage.

Les trois derniers chapitres contiennent le récit du voyage de l'auteur au Niagara, et de son retour à New-York. S'il fallait extraire tout ce que cet ouvrage renferme de curieux et d'intéressant, un volume suffirait à peine. Nous terminons en le recommandant à tous les amateurs d'une lecture instructive et amusante, sans cependant approuver l'auteur dans toutes ses opinions sur ce

peuple, et qui ne nous paraissent pas toujours impartiales.

Description de la province chinoise de Sse-Tchouen, traduite et résumée du Tay-Tsing Ytong-tehy, ou Géographie officielle de la dynastic impériale actuellement régnante. Par Louis Lamiot, missionnaire lazariste. in-8. Imp. de P. Renouard. Esquisse du Sy-Yu, ou des Pays à l'ouest de la Chine, traduite et résumée du chinois. Par Louis Lamiot. in-8. Imp. de P. Renouard.

Le missionnaire Lamiot, mort à Makao en 1831, donne dans ces deux bro chures la description de plusieurs provinces de la Chine qu'il a long-temps habitées. Le tout est traduit en abrégé, de gros ouvrages chinois. On y trouve des notices sur la population, les antiquités, les montagnes, les rivières, les productions, etc., de ces provinces, la position géographique d'un grand nombre de lieux, ainsi que des détails privés sur les mœurs et usages des habitans, les mandarins et femmes célèbres, etc., etc. L'intérieur de la Chine étant encore peu connu, cette description ne manquera pas d'intéresser les géographes, et en général tous les gens instruits.

avec

CLASSE III. Politique.

A. de Salvandy. in-8. Chez Gustave Barba. 5 fr.

Ce livre a été publié le 20 novembre 1832 et contient des considérations sur les trois partis en France : constitutionnel, légitimiste et républicain; mais telle est la marche rapide des évéremens, que déjà la plupart des réflexions de l'auteur n'ont plus de but et se perdent dans le vague. Dans sa conclusion, M. de Salvandy dit a Trois gouvernemens sont possibles en France. C'est entre eux que nous avons à choisir. Le gouvernement révolutionnaire, s'il s'établissait une fois, pourrait durer un jour. Il a pour appuis, comme dit M. Odilon Barrot, les forces vives de la société; celui-là ne donne point la liberté, on le sait; point de repos, on le sait encore; point de splendeur des arts, de prospérité du commerce, de stabilité du crédit. On sait tout cela. Mais enfin, il est possible, il dure; il va tant que l'arc peut se tendre, et périt sous le poids des réactions ou bien de la conquête. Le gouvernement absolu s'appuie à des intérêts plus fixes, plus amis de l'ordre, plus favorables au développement de la propriété matérielle des nations. Il permet le bien être de tous. Il promet à tous le repos. Le malheur est qu'avec notre activité d'esprit, il aurait bientôt besoin de se jeter dans la guerre, de nous leurrer de gloire, et la gloire ramène la conquête. Enfin, il y a le gouvernement libre qui tient tout ce que les autres promettent. J'ai dit ses principes, ses élémens, ses conditions, et tout cela est solidaire. Puisse la liberté être aussi chère à mes concitoyens qu'à moi! Quel qu'en fût le prix, ils n'hésiteraient pas, selon l'expression de Montesquieu, à le payer aux dieux ! »— L'ouvrage est divisé en douze chapitres, intitulés : Principe général. Nature et droits des partis.Forces et droits des trois partis qui divisent la France.- Du moyen de gouveruer les partis. — Engagemens de la monarchie de juillet envers les partis. Griefs du parti révolutionnaire.

-Griefs monarchiques.—Griefs constitutionnnels. Journées de juin. Etat de siége. Couséquences de tout ce qui précède pour la liberté.-Conséquences pour la royauté. - Conséquences pour la politique extérieure de la France. Mémoire sur la captivité de madaine la duchesse de Berry. Par M. de Chateaubriand. in-8. Chez Le Normant.3 fr. 50.

Ce mémoire prouve qu'avec du talent oratoire on peut défendre la cause la plus désespérée. Si les principes et l'opinion de M. de Châteaubriand prévalaient, il ne s'agirait plus que de faire le procès à la révolution de juillet et de rappeler Charles X avec les jésuites et leur cortége. Tous les journaux ont prononcé sur le mérite de cette brochure; les amis de l'ordre actuel jugeront les argumens de M. le vicomte et de son parti.

De l'influence des mœurs sur les lois, et de l'influence des lois sur les mœurs. Par Matter. in-8. Chez F. Didot. 7 fr.

L'Académie française a décerné à cet ouvrage un prix extraordinaire de

10,000 fr.

Bases d'une constitution politique, on Principes fondamentaux d'un système républicain. Par Ramon Chaudaro y Fabregeas, Espagnol réfugié. in-8. Limoges. 2 fr.

Nouveau Traité d'économie sociale, ou Simple exposition des causes sous l'influence desquelles les hommes parviennent à user de leurs forces avec le plus de liberté, c'est-à-dire avec le plus de facilité et de puissance. Par Charles Dunoyer. in-8. Chez Mesnier. 15 fr.

Observations sur diverses ques

tions d'économie politique. Par L. de Girardin. in-8. Impr. de Fournier.

La République sous les formes de la monarchie, ou Nouveaux élémens de la liberté publique, sommairement exposés suivant la méthode des géomètres. in-8. Chez Delaunay.

Causes du malaise industriel et commercial de la France, et moyens d'y remédier. Par Emile Bères, du Gers. in-8. de 15 files. Chez Paulin.

Ouvrage couronné à l'unanimité en 1832 par la Société industrielle de Mulhouse.

Des opinions politiques en France,

de leurs forces respectives et du sort qui les attend dans un prochain avenir. Par le baron Massias. in-8. Chez Dentu. 1 fr. 50.

Des patriotes, des libéraux et des doctrinaires, pour servir à l'histoire de la révolution de juillet. Par F. Poubelle. in-8. Au Patais-royal.

Les Droits et la pensée de la France. Par J. Mairson. in-8. Chez Delaunay.

JURISPRUDENCE. Dictionnaire du notariat, précédé d'un recueil des édits, lois, etc. 3 édition. in-8. Rue de Condé, n. 10. Tome V1. (S-V). Prix des six volumes, 60 fr.

Manuel des aspirans au grade de licencié en droit. Par A. Santayra. in 18. Chez Mansut. Premier examen. 6 fr.

L'ouvrage aura quatre volumes.

Programmes du Cours de droit civil français fait à la Faculté de droit de Paris. Par A. Demante. in-8. Chez Gobelet. Tome III.

ADMINISTRATION.

Les Lois administratives et municipales de la France, ou Manuel théorique et pratique des préfets, des sous-préfets, des maires, etc.; avec les modèles et formules de tous les actes qui sont de la compétence des autorités administratives et municipales. Par L. Rondonneau. in-8. Chez Chamerot. Tome Vi. 8 fr.

Manuel portatif des commissaires de police, etc. Par Rabasse. in12. Librairie de jurisprudence. 3 fr.

RELIGION.

Journal des presbytères et Archives de la religion catholique. in-8. Rue des Grands -Augustins, n. 18. Novembre.

Contenu Extrait de deux lettres écrites en 1820 et 1829, par M. Lamict, missionnaire lazariste en Chine, sur la persécution que la religion chrétienne a essuyée dans ce pays en 1820 et sur le culte des idoles. (L'histoire de ce martyr de la foi et des nombreuses persécutions dont il a été l'objet, est vraiment intéressante, et prouve que les Chinois n'entendent pas que les Euro péens catholiques fassent des prosélytes dans leur pays, préfèrant leur culte à celui de toute autre nation. On lit dans une note, que M. Lamiot est mort à Macao en 1831, et qu'il a fondé dans cette ville un petit séminaire chinois, dont quatre élèves ont été envoyés en France il y a trois ans. Ce prêtre avait été pendant vingt-neuf ans astronome de l'empereur à Pékin, et son interprète pour les langues européennes).. Ana

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lyse de l'ouvrage intitulé: Redemption du genre humain, par Y. Schmitt, trad. de l'allem. Extrait d'un article de la Revue européenne: De l'impuissance de la raison humaine à fonder la science métaphysique, par Bautin.» - Influence de la religion sur les sciences et la civilisation. Sur les dîmes que le clerge anglican prélève sur les catholiques irlandais. Variétés : Trappistes de Melleray. (Lettre du père Vincent, trappiste, prieur de Bathmore, en Irlande, qui recueillit ses confrères, expulsés de l'abbaye de Melleray). — Tolérance du pacha d'Egypte. Et cetera. Notices bibliographiques, etc. Questions de jurisprudence sur les presbytères.

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Méditations religieuses, etc. in-8. Chez Treuttel et Würtz. Octobre.

Contenu: Quatre discours: I. Le prix de l'Homme. Chacun, dit l'auteur, attache le plus haut prix à sa personne; chacun considère le monde comme n'existant que pour lui, et se regarde lui-même comme le centre autour duquel tout le reste se meut: et malgré tant d'orgueil, la plupart des hommes sont les esclaves d'un autre homme, ou d'un objet sans valeur, auquel la passion les asservit. Rien n'est plus fréquent que ces contradictions dans le cœur des mortels, que cette fierté démesurée alliée à l'oubli de leur dignité, que cet égoïsme insatiable à côté de ce mépris personnel. On s'étonne avec raison qu'une si fréquente expérience n'engage pas les personnes plus prudentes à veiller davantage sur elles-mêmes. Tout homme est prêt à se vendre, si l'on sait trouver le prix qui lui convienne. Plus on connaîtra le cœur humain, mieux on sera convaincu de cette vérité.-11. Les Aveugles et les Sourds-muets. Après avoir fait un tableau touchant des nombreuses privations auxquelles sont sujets ces êtres infortunés, l'auteur appelle les ames bienfaisantes à soulager leur misère.-III. Faire l'aumône avec sagesse.

c'est pro

Faire l'aumône avec sagesse, voquer ou favoriser les institutions qui obligent les fainéaus capables de travail à gagner honnêtement leur pain: c'est procurer de l'ouvrage à ceux qui en manquent, ou l'entretien ceux qui ne sont plus propres à aucune espèce de travail, afin qu'ils ne périssent pas de misère, et ne soient pas un mauvais exemple.-IV. Le Suicide. Un suicide est-il toujours la suite du crime, le fruit d'un repentir poignant et insupportable? Loin de nous cette pensée! s'écrie l'auteur. Qui ne sait qu'une santé ruinée peut momentanément produire l'égarement d'esprit le plus funeste? Qui ne sait que la mélancolie et l'hypocondrie jettent parfois l'homme le plus vertueux dans une situation morale où il perd tout empire sur lui-même, où sa raison et son intelligence s'obscurcissent au point qu'il met fin à sa vie pour terminer ses maux? Cet état déplorable ressemble à l'excès de l'ivresse, qui ôte presque à l'homme la conscience de ce qu'il veut et de ce qu'il fait. Il ressemble à la folie qui efface de l'esprit d'un malheureux l'idée du passé et l'idée de l'avenir.

Lettres de M. Lamiot, missionnaire lazariste en Chine. in-8. Imp. de Béthune.

Histoire des persécutions éprouvées en Chine par ce missionnaire, à cause de ses prédications sur le christianisme, crime que les Chinois ne pardonnent pas. Ces mêmes lettres se trouvent aussi dans le Journal des presbytères.

ÉDUCATION. INSTRUCTION.

La Piété filiale, ou Histoire d'Angéline Molina. Par Me Delafaye Bréhier. in-12. avec fig. Chez Eymery et Fruger.

Le Passe-temps de la jeunesse, ou Recueil moral, instructif et amusant. Par E. de Saintes, in-18.