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Manuel des jardiniers. Par Gouin. in-12. avec pl. Chez Corbet aîné.

L'Horticulteur français, ou le jardinier amateur; traité complet, théorique et pratique du jardinage, divisé en huit livres. Par Pirolle. in-12. avec pl. Chez Mme Huzard. 7 fr.

Le bon Jardinier. Almanach pour l'année 1825; contenant de nouveaux principes généraux de culture; l'indication, mois par mois, des travaux à faire dans les jardins; la description, l'histoire et la culture de toutes les plantes potagères, économiques ou employées dans les arts, et de celles propres aux fourrages; des arbres fruitiers, des oignons et des plantes à fleurs et d'ornement, et des arbres, arbrisseaux et arbustes utiles ou d'agrément; suivi d'un vocabulaire des termes de jardinage et de botanique. Par MM. Vilmorin, Noisette et Boitard. Gros volume in-12. avec le portrait de feu André Thouin. Vingt-sixième édition. Chez Audot. 6 fr.—8 fr.

Dans cette nouvelle édition, dédiée à S. A. R. madame la duchesse de Berri, les plantes sont classées selon l'ordre des familles. On y a joint les nouvelles de l'année 1824, qui peuvent intéresser les amateurs de jardins, ainsi que les description et culture des plantes, etc.; un tableau des végétaux groupés d'après la place qu'ils doivent occuper dans les parterres, bosquets, etc.; enfin un jardin de plantes méridionales.

ARTS MÉCANIQUES ET
INDUSTRIELS.

Dictionnaire technologique, ou

nouveau Dictionnaire universel des arts et métiers, et de l'économie industrielle et commerciale. Par une Société de savans et d'artistes. Tome VI. in-8. avec un cahier de planches.in-4. Chez Thomine. 10 fr.

Ce volume contient les lettres CODEV. Les principaux articles sont: cor, cordage, corde, cordonnier, corne, corroyeur, coton, couleurs, couperose, couverture, crayons, creusets, cristal, cuisine, cuivre, etc., etc.

Art de décorer les appartemens, contenant la composition et l'application des enduits, stucs anciens et modernes, etc., etc. Par A. Teyssèdre. in-12. avec fig. Chez Rousselon. 2 fr. 50 c. Collection de machines, d'instrumens, ustensiles, etc. Par le comte de Lasteyrie. in-4. avec pl. Chez A. Bertrand. Livr. XIII.

,

Mémorial pratique du chimiste manufacturier ou Recueil de procédés d'arts et de manufactures; traduit de l'anglais sur la troisième édition de l'ouvrage de M. Colin Mackenzie, intitulé: One thousand experiments in chemistry; revu et considérablement augmenté par le traducteur. 2 vol. in-8. avec pl. Chez Barrois l'aîné. 12 fr.

Rapport sur les produits de l'in

dustrie française, présenté à M. le comte de Corbière, rédigé par le vicomte Héricart de Thury et M. Megneron, ingénieur en chef du corps royal des mines. in-8. Imp. roy.

Ce rapport est fait sur l'exposition de 1823.

TROISIÈME CLASSE.

HISTOIRE.

Beautés de l'histoire de la domination des Arabes en Espagne et en Portugal. Par Lacroix de Marlès. in-12. avec fig. Chez Eymery.

Nomenclature des rois, avec quel ques notions propres à faciliter l'étude de l'histoire de France. in-12. Chez Egron. 1 fr. 80 c. Notice historique sur l'ancien

grand cimetière, et sur les cimetiéres actuels de la ville d'Orléans, in-4. avec pl. Imp. lith. de Senefelder.

Mémoires et Correspondance de Duplessis-Mornay, pour servir à l'histoire de la réformation et des guerres civiles et religieuses en France, sous les règnes de Charles IX, de Henri III, de Henri IV et de Louis XIII, depuis l'an 1571 jusqu'en 1625. in-8. Paris, Londres et Strasbourg, chez Treuttel et Würtz Tomes IX et X.

Ces deux volumes offrent un intérêt toujours croissant. Ils contiennent des avis importans, des mémoires essentiels, des lettres écrites et reçues au sujet de la religion et du gouvernement du roi, d'autres relatives aux puissantes maisons du prince Maurice de Nassau, de Bouillon, des Deux-Ponts, de La Trémouille, de Rohan, etc., etc. - On voit la grande âme de Henri, faisant journellement, au maintien de la paix et au bonheur de ses peuples, le sacrifice de ses plus chères affections, éloigner ses plus fidèles ser

viteurs, ses amis, ses compagnons d'armes, pour complaire à la cour de Rome, et admettre dans son intérieur les agens accrédités du pontife, qui répondaient de sa fidélité et de son asservissement au saint-siége. Beaucoup de lettres deMornay expriment le chagrin d'être éloigné de la cour; mais ses plaintes sont sans amertume, il excuse son roi, il absout son ami, il connaît ses motifs, il sait que son zèle ardent pour la maison de Dieu a causé sa disgrâce. La conférence de Fontainebleau lui a donné trop d'importance dans le parti protestant, et le pontife de Kome redoute le pape des huguenots. C'est à ces considérations que Henri a cédé; sa disgrâce est commandée par la politique, il en est convaincu, il écrit à M. de Buzenval (page 588 du tome IX), et dit en parlant du roi: «Nostre colère dure d'autant plus, qu'elle est sans colère, nostre aigreur d'autant plus, que moins elle en a de subject, parce qu'estant resoleus par dessein de contenter le pape, nous voullons croire et faire croire que nous avons subject d'estre offensés, et contre de telles colères, fondées sur desseing et sur intérest, il n'y a raison qui ne soit courte; c'est pourquoi je prends patience, et laisse faire au temps, ou plustôt à Dieu qui le modère, qui convertira le cœur du roi quand il lui plaira, vers lui premièrement et sans doubte conséquemment vers moi, qui pour ce regard puis dire: Oderunt me gratis. » — Désolé de ne pouvoir plus faire entendre sa voix dans les conseils, Mornay ne laisse échapper aucune occasion de transmettre ses idées patriotiques aux ministres; c'est son roi, c'est la France qu'il affectionne avant tout. Dévoué aux maisous de Bouillon et de La Trémouille, on ne le rencontre jamais dans leurs

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intrigues; ses lettres ne respirent que fidélité. Il y aurait beaucoup de rapprochemens à faire aujourd'hui, et le siècle de Henri pourrait se comparer au nôtre; mais les conséquences, quoique importantes, ne seraient point aperçues. Nous laisserons cette tâche au lecteur. -Ces deux volumes contiennent encore des documens nouveaux et curieux sur la remise de la ville de Sedan au roi; sur la vie et la mort du duc de Biron Gonteau, le procès-verbal de son exécution à la Bastille, dans lequel on n'a pas oublié de rapporter que M. le chancelier dînait avec les jugés pendant que le maréchal parlait de ses trente-deux blessures, de la rémission qu'il avait obtenue du roi, et disputait sa vie avec le greffier du parlement, ses confesseurs et ses gardes. Nous finirons par cette citation (page 452 du tome IX): Lettre de M.Duplessy-Mornay à M. Regnault. « Le cardinal retourné de Rome, accompaigné de plus de cinq cents personnes, assista en l'archevêsché à une comédie qui feut jouée, où les deux relligions feurent représentées; la nostre soubs la personne d'ung ministre, d'ung gentil homme et d'ung de la robbe, habillés de rouge et couverts de pierreries (jugés si c'est à propos); la leur soubs nombre de personnes habillées de blanc, faisant leurs plainctes à leurs pères; M. le cardinal implorant son assistance et celle des anges contre l'hérésie, lesquels anges sortant d'ung certain lieu, viennent armés de fouets, empoignent ces hérétiques prétendeus, les enchaisnent, les emmènent en enfer, et peu de temps après les en ramènent, pleurant et demandant pardon et merci à Dieu, au roy, au cardinal de Sourdis et à l'église, et finalement sont renvoyés en enfer. Invention et enfantement des jésuites pour nous rendre tant plus odieux au peuple avec notre doctrine et relligion, à les mouvoir à sédition contre nous.... Dieu nous veuille assister, car il y a beaucoup de mouches qui volent, de furets qui minent et cherchent, d'espions qui trot

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tent, pour surprendre et attirer l'innocence mesme avec l'innocent, etc., etc. » OEuvres de Michel l'Hospital, chevalier de France. in-8. avec un cahier de gravures. Chez Boulland. Tome II.

Ce volume contient six harangues du chancelier de l'Hospital, deux remontrances, un mémoire, et plusieurs fragmens de mémoires, discours des raisons pour la paix, extrait d'un livre écrit de la main de l'Hospital, concernant plusieurs traités de paix, apanages et autres droits de souveraineté; testament de l'Hospital, son texte en latin, traduction et inventaire des papiers du chancelier, dans lesquels on trouve à l'article hérétiques (page 455), «l'an 1228, Saint Loys, par lettres envoyées à ceux d'Alby, ordonne que les églises du pays jouyraient des priviléges et immunités gallicanes; que les hérétiques, post quam fuerint declarati per episcopum loci, vel aliam personam ecclesiasticam, quæ potestatem habeat condemnandi animadversione debità puniantur. Que nul n'eust à recevoir ny céler hérétiques; et si quelqu'ung l'avait faict, qu'il ne feust receu ny en tesmoignage ny quelque aultre estat que ce soit; qu'il ne puisse tester ny accueillir aulcune succession, et que ses biens ne reviennent à ses héritiers. Que les barons et seigneurs des terres, et leurs baillifs,' feront diligence d'en purger le pays. Que les lays ayent à rendre et restituer les décimes aux ecclésiastiques, et ne les prendre plus. » - Ordonnance, peu près pareille, de Philippe-le-Bel, dans son parlement, en 1296.-Semblable, en 1339, de Philippe de Valois, datée de Saint-Germain.

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Les planches représentent : la statue du chancelier couché sur son tombeau. Vue de son château de Vuignay. — Fac simile de la signature du testament de l'Hospital. Un autre d'une lettre écrite par lui.-Inscription de son tombeau.

Précis de l'histoire de l'empire Ottoman, depuis son origine jusqu'à nos jours, avec une introduction. Par A. Alix. in-8. Chez F. Didot. Tome III et dernier. 6 fr.

Les deux premiers volumes ont paru en 1822.

Tableau historique et pittoresque de Paris, depuis les Gaulois jusqu'à nos jours. Par J. de SaintVictor. Seconde édition, augm. 3 vol. in-8. avec atlas de 30 pl. Chez Margueritte.

Résumé de l'histoire des Croisades. Par Saint-Maurice. in-18. Chez Lecointe et Durey. 2 fr. 50 C.

Précis de l'histoire des tribunaux secrets dans le nord de l'Allemagne; contenant des recherches sur l'origine des cours Vehmiques, sur leur influence, l'étendue de leur juridiction et leurs procédures inquisitoriales. Par A. Loève - Veimars. in - 18. Toul. A Paris, chez Carez.

Mémoires de Me Bertin, sur la reine Marie-Antoinette, avec des notes et des éclaircissemens. in-8. Chez Bossange frères. 6 fr.

Manuscrit de mil huit cent treize; contenant le précis des événemens de cette année, pour servir à l'histoire de l'empereur Napoléon. Par le baron Fain, secrétaire du cabinet à cette époque. 2 vol. in-8. avec cartes et fac simile. Chez Delaunay. 15 fr,

Cet ouvrage fait partie des Mémoires des Contemporains,

Des Sépultures nationales, et particulièrement de celles des rois 'de France. Par Legrand d'Aussy. in-8. Chez Esneaux. 7 fr. Histoire des peuples d'Italie. Par Ch. Botta. 2 vol. in-12. Chez Raymond.

HISTOIRE MILITAIRE. Mémoires sur les événemens qui se rapportent à la réoccupation de Hambourg par les Français, à l'époque du 30 mai 1813, à la campagne de l'armée gallo-danoise de 1813 à 1814, dans le Mecklenbourg, le Luxembourg et le Holstein, jusqu'au traité de paix de Kiel, du 14 janvier 1814, au blocus de Hambourg par l'armée russe, dite de Pologne, depuis la paix sus-énoncée jusqu'à l'évacuation définitive de cette place par les Français à la fin de mai 1814, et de l'occupation du Holstein, par l'armée susdite, depuis ce temps jusqu'à son départ en janvier 1813. Par le chambellau Aubert. in-8. Chez les Marchands de nouveautés. 2 fr. 50 c.

Quand, dans un port assuré, on peut dire avec le fils d'Anchise,hocolim meminisse juvabit, il doit être permis de raconter d'anciennes infortunes: on peut s'arrêter un moment sur la campagne de Moscou, contempler ses affreux résultats, parler de l'attaque de Hambourg par les Russes, de la résistance inutile ou funeste du prince d'Eckmühl, répéter ce qu'un militaire étranger, qui se croit dans la nécessité de se défendre, publie sur ces événemens qui ont décidé du sort des empires. Nous n'en dirons cependant que ce qui est absolument nécessaire pour démontrer que M. le colonel de ***, ou M. le chambellan Aubert,

a prouvé à ses adversaires : qu'ils sont, sinon fort ignorans, au moins fort imprudens.

Les reproches que l'on adresse au colonel présupposent que, dépositaire de la confiance du roi son maître, il devait en user plutôt d'une manière que d'une autre, qu'il devait porter sa majesté danoise à combattre l'armée russe après la reddition de Hambourg et d'Altona. M. le colonel nous paraît avoir répondu victorieusement, car il est certain que, s'il avait eu tout le pouvoir qu'on lui suppose, l'armée de siége de Hambourg aurait été battue, et qu'il en serait résulté une autre destinée pour l'Europe, et l'affranchissement de tous les sacrifices qui ont été depuis si impérieusement exigés du Danemarck. Mais il faut pour cela changer les époques, et au lieu d'attaquer l'armée russe avec trente mille hommes, après la reddition des places, et quand elle pouvait être renforcée par toutes les forces des alliés, après l'occupation de Paris, c'était, comme le dit le colonel, au moment même où l'armée russe se déploya devant Hambourg, que, sous le prétexte falla. cieux de venir la renforcer, on devait tomber sur ses derrières, pendant que le prince d'Eckmühl l'aurait attaqué de front: vainqueurs alors, les Danois et les Français réunis, auraient rallié toutes les garnisons que Napoléon avait laissées dans le nord, et seraient arrivés à Mayence avec plus de cent mille hommes, ils y auraient reçus les ordres de l'empereur, et se seraient portés sur la rive gauche du Rhin; sans défenseurs, ils auraient forcé l'armée ennemie à repasser ce fleuve, ou arrivaient sur ses derrières.

Nous ne

voulons pas pousser plus loin l'examen des résultats d'une pareille manœuvre; mais on a tout lieu decroire que les adversaires actuels du colonel, désespérés alors, et cachant soigneusement leur douleur, seraient tombés à ses genoux. – A quoi tiennent donc les destinées des empires! un peu plus ou un peu moins de bonne foi, un peu plus ou un peu moins de cette fermeté d'âme, qui

ne manque jamais d'approbation après le succès. On n'a pas tenu grand compte au roi de Dannemarck de tant de sacrifices et de tant de loyauté; il a perdu la Norwège, trop heureux que, pour avoir gardé sa foi, comme la Saxe, jusqu'au derniet moment, on ait bien voulu lui laisser son sceptre. · Les reproches adressés à M. le colonel ne peuvent atteindre son noble caractère, mais ils serviront bien certainement de leçon à ceux qui, dans de pareilles circonstances, hésiteraient de tenter tout ce qui peut être entrepris, avec l'espoir d'un grand succès.

Ce livre ne sera point inutile à l'historien de ces grands événemens ; il le recueillera comme pièce authentique et très-précieuse pour les siècles qui en rechercheront les causes et les effets.

Histoire de la guerre d'Espagne en 1823, campagne de Catalogne. Par le marquis de Marcillac. in-8. Chez Lectère. 6 fr. Histoire de Napoléon et de la grande armée pendant l'année 1812. Par le général comte de Ségur. 2 édition. 2 vol. in-8., Chez Baudouin frères.

ce,

« M. de Ségur a voulu faire un colosse de Napoléon, et n'en a fait qu'un nain. » Ce juge'nent, je l'ai entendu prononcer par un général, littérateur instruit et militaire habile. J'ai cru d'abord cette opinion défavorable à l'auteur; mais après y avoir réfléchi, j'en tirais une toute autre conséquenet coupant les feuillets du livre, je dévorais l'ouvrage. Je vis alors clairement, que M. de Ségur n'a flétri aucun laurier de la grande armée et de son chef. Il résulte des faits, que le géant a disparu comme une ombre phantastique; mais que l'auréole de sa gloire brillera éternellement. Retarder d'un siècle seulement l'irruption du Nord, était une grande pensée ; on ne l'a pas assez sentie, et l'on a trop sa

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