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lais: l'histoire naturelle; l'histoire civile et politique; les antiquités; la topographie et l'hygiène publique.

Société asiatique de Paris. Séances de juillet et août 1824. M. de Schlegel à Bonn adresse à la société le premier volume de sa Bibliothèque indienne, en allemand. - MM. de Lasteyrie et Stan. Julien présentent le premier volume, chinois et latin, de l'édition lithographiée du texte de Mencius, accompagnée de la version latine et des notes de M. Julien. - M. Klaproth fait un rapport sur les titres littéraires du Pandit Ram-Mohun-Roy, présenté pour être associé correspondant. Le même lit un mémoire sur les ports de Gampou et de Zaïthoum décrits par Marco Polo. M. Stan. Julien lit une fable traduite du chinois, intitulée : le Passereau reconnaissant.

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Rapport de plusieurs membres sur les progrès de leurs travaux, savoir : la Grammaire Georgienne et le Dictionnaire Mandchou, de M. Klaproth; les Fables arméniennes de M. SaintMartin; l'Episode samskrit, intitulé la Mort de Yadjnadalta; la Grammaire Japonaise de Rodriguez. · M. Garcin lit des extraits de l'ouvrage d'Ibn Kaledoun, trad. de l'arabe. — M. de Sacy communique un Mémoire de M. Dupont sur la secte des Nosaïris. M. Julien lit une Nouvelle traduite du chinois, intitulée : l'Héroïsme et l'Amitié. — La Société reçoit un grand nombre d'ouvrages écrits en langues orientales et offerts par différens membres.

ANNONCES.

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Napoléon et ses contemporains. Suite de gravures représentant des traits d'héroïsme, et de clémence, de générosité, de popularité, avec texte, etc. Publiée par Auguste de Chambure. (Prospectus.)

L'art de la gravure est plus perfec

tionné aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été. Deux nations, qu'on trouve sans cesse en rivalité, se disputent la première place en ce genre. L'Angleterre a pu y prétendre avec d'autant plus d'avantage que, grâce à une manie antifrançaise qui porte à exalter ce qui vient du dehors aux dépens de ce qui se fait au dedans, elle n'a pas manqué de partisans parmi nous. Il est aisé de leur répondre en citant des chefs-d'œuvre qui suffisent pour prouver la supériorité de notre école. La seule objection que nous serions disposés à reconnaître comme fondée, c'est que nous ne pouvons nous faire honneur d'aucune collection où chaque vignette puisse être citée comme un modèle : les Anglais, au contraire, peuvent en offrir plusieurs dont le mérite a été généralement reconnu. Avouons s'il le faut, que jusqu'à présent ils ont eu pour eux l'effet et la magie de la couleur; mais ajoutons que nous avons eu constamment pour nous la pureté du dessin.»

⚫ Quoi qu'il en soit, nous pensons qu'il est possible de publier en France une collection de gravures d'une exécution et d'une perfection telles, qu'elle puisse se placer avec avantage à côté dece que nos voisins ont fait de mieux. Heureusement les hommes ne nous ont pas manqué; nous possédons des dessinateurs dont la supériorité de talent ne peut être contestée par aucune nation rivale, et dans cette lutte, toute française, nos graveurs vont prouver qu'ils peuvent aussi prétendre à la première place. »

D

En faisant l'entreprise que nous annonçons aujourd'hui, nous avons donc pour principal but de prouver que la France, qui peut réclamer tous les genres de gloire, doit aussi prétendre à la palme des beaux-arts; mais tout en voulant établir ses droits par un ouvrage important, nous avons dû choisir de préférence les sujets qui se rattachent à l'honneur national. C'est ainsi que, lors

qu'on érige un monument, on a soin d'y rattacher par des inscriptions les souvenirs glorieux pour la patrie. »

« C'est donc dans notre propre histoire que nous avons puisé les sujets de nos gravures, et comme il s'en offrait un trop grand nombre, nous avons dû nous borner à une époque : ce qui nous a déterminés à préférer la plus récente, c'est que nous y trouvons l'occasion de rendre hommage à la mémoire de tant de citoyens célèbres dont dix années de paix ont moissonné un plus grand nom. bre que ne l'avaient pu faire trente années de combats.»

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. On ne s'étonnera pas que, retraçant les principaux traits de l'histoire moderne, nous représentions souvent celui auquel toutes les grandes choses et tous les détails de cette trop mémorable poque viennent se rattacher. L'homme extraordinaire qui a paru comme immense météore de gloire, et qui, après avoir brillé sur la France, a été s'engloutir au milieu des mers, appartient désormais à l'histoire. Son nom ne peut servir de drapeau à aucun parti: avouons-le, oe nom n'était puissant qu'avec lui et que par lui; aujourd'hui que le héros n'éxiste plus, son nom n'est que le représentant de superbes et glorieux souvenirs. »

«Et nous ne craignons pas qu'on nous ́accuse de faire un ouvrage de parti, car où pourra-t-on espérer de trouver un point d'union entre tous les Français, si ce n'est lorsqu'il s'agit d'exalter la gloire nationale et de recommander à l'admiration de la postérité des actions qui se sont recommandées d'elles-mêmes à l'admiration de l'Europe ennemie ? »

« Nous aurions pu choisir'des sujets de batailles; les annales de la victoire nous en présentaient nn grand nombre; mais ces événemens ont déjà été retracés plusieurs fois, et la multiplicité des figures

neconvenait pas au cadre que nous avons adopté. Nous avons préféré de ces traits qui honorent particulièrement les acteurs qui se trouvent en scène ; et lorsqu'il a fallu choisir entre un fait d'armes et un trait de clémence, nous n'avons pas hésité, parce que les vertus civiles et les belles qualités de l'âme sont à nos yeux de beaucoup préférables aux vertus purement militaires. »

«Autour de Napoléon se grouppent naturellement les hommes qui ont concouru à l'accomplissement des grandes

hoses qu'il a faites: nos mesures ont été prises pour que chaque figure offrît la plus parfaite ressemblance; nous avons été assez heureux pour retrouver et nous procurer des tableaux qui avaient été commandés par le gouvernement de cette époque à nos peintres les plus célèbres.»

«En publiant cet ouvrage, M. Auguste de Chambure croit bien mériter des beaux-arts, mais il aime a déclarer qu'il a été mû par un motif plus noble, celui d'élever nn monument à ce qui lui a paru vraiment beau et digne d'admi

ration.»

« Les tableaux et dessins sont dus aux pinceauxde nos premiers peintres,et nous en avons confié la gravure au burin de nos plus habiles graveurs. »

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L'ouvrage, imprimé sur papier vélin grand-raisin, formera deux volumes in-4°. qui paraîtront en seize livraisons. Les gravures sont toutes tirées sur papier de Chine. L'ouvrage paraît par livraisons. Chaque livraison est composée de quatre gravures et de plusieurs feuilles de texte. On tire quinze épreuves des eaux-fortes et cent épreuves avant la lettre. Prix de chaque livraison : Epreuves avec la lettre, 16 francs; avant la lettre, 32 fr.; eaux-fortes et figures avant la lettre, 64 fr. Chez l'Auteur, et chez Bossange. »

Imprimerie de MARCHAND DU BREUIL, rue de la Harpe, no. 8c.

DE LA

LITTÉRATURE DE FRANCE.

DEUXIÈME CAHIER, 1825.

Prix, pour 12 cahiers par an, 15 fr. franc de port.

Les doubles prix, séparés par un tiret 19 cotés aux articles annoncés dans ce journal, désignent le prix pour Paris, et celui franc de port par la poste, jusqu'aux frontières de la France. Ces prix doivent nécessairement augmenter dans l'étranger, vu les frais ultérieurs, en raison de la distance des lieux,

PREMIÈRE CLASSE.

HISTOIRE NATURELLE. Histoire naturelle du genre humain. Nouvelle édition entièrement refondue. Par J. J. Virey. 3 vol. in-8. avec 10 pl. Chez Crochard. 20 fr. ; av. fig. color. 22 fr.

Dictionnaire des Sciences naturelles. Par plusieurs professeurs du Jardin du Roi. in-8. avec pl. et portr. Chez Levrault. Tome XXXII, 14 fr.

Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France. Par J. B. Godart. in-8. Chez Cre

vot.TomeV. Nocturnes,Tome II. Livr. IX. 3 fr.

Histoire naturelle et Iconographie des insectes coléoptères d'Europe. Par MM. Latreille et le vicomte Déjean. in-8. Chez Crevot Livr. II. 5 fr.

Traité zoologique et physiologique sur les vers intestinaux de l'homme. Par Bremser. Traduit de l'allemand par Grundler, revu et augmenté de notes par M. de Blainville. in-8. avec atlas composé de 12 planches in-4. Chez Panckoucke.

Cet ouvrage, également intéressant

Journal général de la Littérature de France. 1825. N°, 2.

C

sous le rapport de l'histoire naturelle descriptive et de la médecine pratique, parut il y a plusieurs années. L'empressement avec lequel on l'accueillit à Vienne, suggéra l'idée à M. Grundler de le traduire, et à M. de Blainville de l'enrichir d'un appendice. Franchise d'expression, clarté, méthode, exactitude de détails, mérites rares, et qu'on rencontre à chaque page; tel est, à notre avis, le prix véritable du Traité zoologique et physiologique sur les vers intestinaux de l'homme. Non toutefois que ce Traité soit de tout point infail-. lible; qu'on nous permette une digression. Aristote et les physiologistes de l'antiquité admettent, la formation des vers et même des insectes par la combinaison de l'humidité, de la chaleur et du limon. Selon Redi, tout animal naît d'un autre animal semblable à lui, et d'un œuf; quelques-uns pensent, qu'à l'origine de la série animale, il y a des générations spontanées; d'autres enfin prétendent que toute génération est spontanée. De cette dernière opinion semblent être plusieurs savans du jour. M. Bremser assigne deux origines aux vers dans les corps des animaux: ou ceux-ci proviennent du dehors, ou bien leur source est dans le corps animal lui-même. Dans le premier cas, ils y parviennent à l'état de vers ou à l'état d'œufs ; dans le second

cas,

ce sont des animaux sans parens, comme une production spontanée de la substance vivante. Au premier abord, cette solution paraît sans réplique ; mais nous ne la trouvons, qu'on nous le pardonne, ni plus satisfaisante, ni mieux déduite que toutes les autres. Qui a formé ces vers venus du dehors, ou développés à l'intérieur ? quel mécanisme les a organisés? par quelles lois, en un mot, sont-ils nés? Voilà ce qui est inexpliquable, c'est ce qu'on ignorera toujours. Un voile épais couvre à jamais le mystère de la formation d'un être quel qu'il soit. Mal heur au talent dont le travail opiniâtre poursuit une ombre, un rien!

Son temps est perdu et la généra– tion marche et marchera toujours inconnue,insaisissable dans ses causes premières. Quant à la terre,selon M. Bremser, c'est l'esprit qui l'a formé, c'est possible; mais comment l'esprit a-t-il formé la terre ? Encore une dernière réflexion. Notre auteur dit que la terre se compose de trois substances: 1o corps morts inorganiques (minéraux); 2o corps vivans organisés; 3° corps sans forme sans limite.Or, je le demande, qui vit,qui meurt dans un minéral ? etc. Nous abandonnons aux philosophes ces grandes questions. Mais pour ce qui est de leur solution, un Dieu peut-être la leur donnera un jour; c'est ce que nous souhaitons. Jusques-là, ignorons; sot rôle, à coup sûr, mais c'est peut-être le nôtre ici-bas. Devons-nous aborder maintenant la division systématique des vers? Nous avons dejà fait une longue digression, mais nous arrivons au point le plus important de l'ouvrage, au point le mieux traité. Cette division est rationelle, partant, elle est bonne. Qu'il y ait ou non priorité de classification des entozoaires de Rudolphi sur M. Bremser, ou de Zeder sur Rudolphi: peu nous importe! le mérite qu'on ne contestera point, c'est l'ordre, la méthode, la description la plus minutieuse, mérite nécessaire du reste dans un traité aussi vaste, aussi compliqué que l'est celui-ci, mais que possède au dernier point l'auteur. Nous regrettons qu'il ait en quelque sorte passé sous silence l'organisation des vers. Qu'on nous pardonne ce reproche. Nous vivons dans un siècle où la tendance vers la matérialité des objets semble se prononcer. Cette lacune, ou pour mieux dire cette imperfection disparaissant, l'helminthologie sera complète. Carles chapitres 3, 4, 5 et 6 ne laissent rien à désirer. Nous ajouterons quelques mots sur ce dernier chapitre, consacré au traitement hygiénique et thérapeutique contre les vers intestinaux. Il n'est point de maladies contre lesquelles on ait proposé autant de remèdes que

contre les affections vermineuses ; et cependant en voici encore un nouveau. Nous voulons parler de l'écorce de racine de grenadier (punica granatum), dont les propriétés vermifuges sout connues de trés-ancienne date. Pline l'ancien en parle au xx11 livre de son Histoire naturelle. Ou rapporte que l'action tonifuge de cette racine fut découverte il y a un grand nombre d'années par un fakir de l'Inde. Bref, voici la manière donton l'emploie pour qu'elle réussisse : prendre la veille une once et demie d'huile de ricin mélée avec égale quantité de sirop de limon; le lendemain boire deux onces d'écorce de racine de grenadier mises en décoction dans deux livres d'eau réduites à une livre. Ce remède a du succès, il n'est pas infaillible; mais c'est, selon nous, le meilleur.

Quant à l'atlas, les figures qu'il représente nous ont paru faites avec le plus grand soin, et par-dessus tout, fort exactes. C'est un succès de plus pour la lithographie; car il n'existe en France aucun ouvrage où les figures soient aussi parfaites. Celles qu'a bien voulu y joindre M. de Blainville complètent l'helminthologie. Or, c'est assez dire combien est indispensable cet ouvrage. MINERALOGIE.

Principes généraux de métallurgie. Par A. Guenyveau.. in-8. avec pl. Strasbourg, chez Levrault. BOTANIQUE.

Les Roses. Par P. J. Redouté, avec texte par A. Thory. in-8. Chez Panckoucke. Livr. XII. avec 4 pl. 3 fr.

Les planches coloriées représentent: Rosier d'Hudson. à feuilles de saule,Rosier nivellé.-Rosier à feuilles de céleri.-Rosier muscade à fleurs semi-doubles.

Précis d'Anatomie végétale. Par Romain Féburier. in-8. Chez Mme Huzard.

L'auteur divise les plantes en

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tylédones, monocotylédones et dicotylédones, et s'occupe principalement de ces dernières, dont il examine les tiges, les racines, les feuilles, les fleurs et les fruits.

PHYSIQUE. CHIMIE. Elémens de météorologie, ou expli cation des causes et des effets de la gelée, de la neige, de la pluie, des vents, etc. Par Canard. in-12. Rue de l'Arbre- Sec,

n° 22.

Lettre (posthume et inédite ) de Cabanis à M. F***, sur les causes premières, avec des notes par F. Bérard. in-8. Chez Gabon. 3 fr. 50 c.

Nouvelle Doctrine chimique, suivie d'une dissertation sur les poisons, contre-poisons, etc. Par Chaussarel. in-8. Chez Mlle Delaunay.

Dictionnaire de chimie générale et médicale. Par Pelletan fils. 2 vol. in-8. de 1200 pages, ca ractère petit romain planches. Chez Gabon et comp. 15 fr.-18 fr.

, avec

Resserré en deux volumes par une rédaction concise et par son mode d'impression, cet ouvrage renferme plus de matière qu'aucun traité de chimie; on y trouve plus de 2300 mots qui présentent toute la synonymie chimique et pharmaceutique. Chaque article commence par une définition claire et précise, et l'histoire de chaque corps est tracée dans un ordre constant, qui présente successivement le nom, l'étymologie, la synonymie, l'histoire, les propriétés physiques et essentielles, etc. M. Vauquelin, en rendant compte de cet ouvrage, dit : « Nous pouvons assurer que le livre dont il s'agit est au courant de ce qu'il y a de plus nouveau dans la science; que l'auteur a puisé,

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